9. Thinking...

Lundi midi. Louis n'est pas du tout d'humeur à parler. Il a ruminé toute la nuit après le départ de Luke. Ce dernier était reparti avec un grand sourire aux lèvres, et lui avait souhaité une bonne nuit. Louis était heureux avec le blondinet, mais dès qu'il avait disparu de chez lui et que ses parents étaient rentrés, le jeune homme avait peu à peu sombré. Il avait trop écrit, oui, trop et il avait même pu voir le soleil se lever. Il avait eu un sourire triste et s'était préparé pour sa journée de cours.

-Ne me parlez pas, s'il vous plait.

Première parole de la journée pour lui, et tous essayèrent malgré tout de le faire rire. Il priait pour ne pas voir son cher professeur, mais il avait cours avec lui cet après-midi-là, donc son espoir était faible. Zayn ne l'avait pas approché et il lui en était reconnaissant. Luke, Ashton et Agathe se marraient bien ; et de temps en temps, le beau blond au piercing jetait un regard à Louis pour s'assurer de son état. Le brun devait faire peur avec ses énormes cernes.

-Lou' ?, l'appela finalement Luke, toujours bienveillant et prêt à aider. Le nommé lui sourit légèrement et retourna à son assiette. Il ne voulait vraiment pas parler. Mais Zayn se pointa, le repéra et se dirigea vers leur table. Ne saluant qu'Ash' et Agathe. Lançant juste un regard noir à Luke, il chuchota à l'oreille de Louis : « Maintenant ? ». Louis, pas motivé du tout, voulait en finir le plus vite avec cette conversation, inutile à ses yeux. Il croyait savoir à quoi s'attendre avec son ancien meilleur ami. Donc il acquiesça et quitta la table, y laissant son plateau. Luke le suivait des yeux. Sans un mot pour ses amis, il suivit Zayn jusque dans la charmante cour, encore fleurie et quelque peu ensoleillée.

-Bon, je commence ou tu commences ?, au moins, il lui laissait le choix. Louis ne put réprimer un petit rire et planta son regard plus sombre sur Zayn. Celui-ci comprit le message et commença donc.

-Je me suis déjà excusé, mais j'imagine que je ne le ferai jamais assez... Je m'excuse : je n'aurai pas du partir comme un lâche, j'aurai du être là pour toi...pour nous. Je ne sais pas comment arranger les choses entre nous. Aide-moi, et je t'aiderai.

Louis resta silencieux un instant, le fixant et son ami patientait, admirant le joli petit corps de Louis, qu'il n'avait eu la chance de ne voir qu'une seule fois. Mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, pensa t-il. Il pensait intensément à la vue qui s'offrirait à lui, si Louis se retournait. Ses fesses le rendaient fou...il devait bien l'admettre, et tant pis si son esprit était autant gay... Louis le coupa sauvagement dans ses pensées excitantes.

-Comment tu pourrais m'aider ? Je n'en ai pas besoin, moi...

-De quoi as-tu besoin alors ? C'est tout ce que je veux savoir.

-Rien. Rien du tout.

-Mais qu'est-ce que je peux faire pour qu'on se reparle à nouveau ? Comme avant ?

Cette fois-ci, Louis prit le temps de réfléchir tandis que Zayn s'approchait de lui, et attrapa une de ses mains. Voyant qu'il ne le repoussait pas, il prit la deuxième. De loin, on aurait pu croire que c'était un mignon couple sur le point de se réconcilier, et donc c'est ce que pensa Harry en les apercevant. Les deux jeunes hommes étaient perdus dans le regard de l'autre, et Zayn s'avança encore un peu, réunissant leurs fronts. Louis ferma les yeux et résistait à l'envie de faire une connerie supplémentaire. Il s'était fixé une sorte de quota pour le nombre de conneries autorisées pendant sa nuit blanche : c'était d'ailleurs une des seules choses qu'il avait réussi à mettre au clair mentalement. Sa tête était toujours remplie de choses à faire, de projets fous et certains raisonnables ; et avec ses crayons, il avait tenté de se débarrasser de quelques névroses. Malheureusement, son attirance pour son prof préféré ne s'effaçait pas, et il n'avait rien pu écrire à son sujet. Ayant peur d'aller trop loin, il avait préféré laisser page blanche. Mais si on lui posait la moindre question sur Harry, il ne tiendrait pas longtemps avant de se répandre en compliments et autres détails ayant surement échappés aux autres.

-Dis-moi ce que tu veux, qui tu veux... S'il te plait, sois honnête. Je le serai entièrement moi aussi maintenant. Je ne peux pas te perdre, Louis. Tu comprends ce que j'essaye de te dire ?

Louis rouvrit les yeux et hocha lentement la tête, se battant contre les possibilités de réponses pouvant régler les choses entre eux. Mais il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait, mais Zayn faisait clairement partie des personnes qu'il désirait à ses cotés. Le beau métis décolla leurs fronts et déposa un tendre baiser sur le front de son Lou'. Yeux dans les yeux.

-Je ne sais pas, murmura Louis, semblant encore plus petit que d'habitude. Je ne sais pas ce que je veux, Zayn.

-Tu sais au moins ce que tu ressens, non ?, répondit aussitôt Zayn.

Harry les observait toujours de loin, et aucun ne l'avait remarqué. Le professeur avait du mal à savoir ce qu'il ressentait, mais c'était assez étrange. Et il ne pouvait, ne voulait bouger et quitter du regard cette scène intime. Très étrange même, puisqu'il pensait à aller à la rencontre des deux...amoureux ? Louis lui avait assuré que les relations sérieuses, ce n'était pas pour lui, donc non, ca ne pouvait pas être cela. Ou plutôt le fameux meilleur ami-sex friend ?

-Non, je ne sais même pas... Et toi ?, et Zayn fit croire qu'il ne comprenait pas la question. Louis, un peu exaspéré, recula d'un pas et laissa ses mains retomber près de son corps. Mais son ami voulait encore de sa chaleur.

-Tu veux qu'on redevienne amis comme si de rien n'était ou..., mais Zayn vint l'embrasser, le faisant taire. Harry quitta immédiatement la cour, semblant se rappeler qu'il avait du boulot qui l'attendait ailleurs. Louis recula finalement, comme ayant senti un mouvement plus loin.

-Je croyais que tu n'assumais pas ?

-Nous sommes seuls, je te rappelle. (Après un silence) Ca répond à ta question, non ?

-Pas vraiment. De toute façon, je t'ai dit que je ne savais pas. Ca ne changera rien...

Zayn fit une moue vexée, mais vint attraper les hanches de Louis. Il le sentit légèrement tressaillir à ce contact. Pas de peur, se doutait-il.

-Ce n'était qu'un baiser comme un autre pour toi ? Ca m'étonnerait que tu ne ressentes rien du tout si je fais ca..., finit-il en venant déposer un long baiser juste derrière une de ses petites oreilles. Louis frémit et le métis fut fier de lui-même, ne voulant que poursuivre. Il lui refit un autre baiser dans le creux du cou. Mais Louis recula, rougissant et semblant nerveux. La première fois depuis longtemps...

-Tu te souviens de ce jour où cette fille t'avait embrassé sur la main ? Au parc, je crois. C'était l'anniv' de l'un de nous deux...

-On avait 8 ans, Zayn. Pourquoi tu parles de ca d'un coup ?

Zayn eut un petit rire et vint lui caresser la joue du bout du doigt, sentant ainsi sa rougeur augmenter. Encore plus fier de lui à présent.

-T'étais quasiment aussi rouge que là, tout de suite. Ca me fait du bien de me rappeler de nos souvenirs communs, de tout ce qu'on a partagés...

-T'as raison : on se connait depuis presque le début de notre existence... Pourquoi tout gâcher juste pour une nuit sans importance ? On doit pouvoir redevenir amis, je t'adore trop pour te laisser hors de ma vie.

Son ami eut comme un pincement au cœur : il ne s'attendait pas à cette tournure des évènements. Louis n'était donc pas amoureux de lui ?

-Mais...je croyais... Tu m'as dit que tu m'aimais. Plus comme un simple ami...

-C'était il y a des mois. Il s'est passé ce qui est arrivé. Mais on sait tous les deux qu'on ne peut pas être ensemble. Et que l'on ne devrait pas surtout. Je t'aime comme ami, et toi aussi, non ? Donc, c'est réglé.

Pas une question, une affirmation : Louis pensait que Zayn ne l'aimait pas, ne le désirait pas. Il ne pouvait pas laisser les choses rester de cette manière.

-Non. Non, pas du tout. Tu crois que je t'ai embrassé pour plaisanter, que je veux te toucher de cette manière-là juste pour m'amuser ? Je t'ai promis d'être honnête, Lou', donc je vais l'être : je t'aime. Et je te veux.

Il y eut un silence assez pesant, durant lequel la distance entre les deux garçons sembla s'accentuer. Louis le regardait, perdu, et ne réfléchissant même plus. Tout était embrouillé, pleins de mots se battaient pour sortir et répondre à cette déclaration. Ses sentiments étaient encore plus confus, plus flous qu'au début de la conversation. Et Zayn ne l'aidait surement pas, à rester devant lui, immobile, les bras ballants. Ces derniers semblant vouloir désespérément s'accrocher à Louis et ne plus le lâcher. Son doux regard caramel attendait une réponse positive, mais Louis ne pouvait pas. Il ne pouvait pas parce qu'il avait été sincère avec son ami : il ne savait pas ce qu'il ressentait. Et le monde entier sembla vouloir l'aider quand la sonnerie retentit pour annoncer la fin de l'heure de pause. Louis garda le regard rivé sur Zayn, ouvrit légèrement la bouche et lui tourna le dos pour rejoindre ses amis pour leur cours.

-TU DEVRAS EVENTUELLEMENT ME DONNER UNE VRAIE REPONSE, LOUIS ! JE N'OUBLIE PAS, cria Zayn derrière lui. Mais ce dernier eut au moins la satisfaction de voir le cul de Louis bouger...et c'était un régal pour les yeux et l'esprit gourmand de Zayn.

Harry tentait de conserver une attitude normale face à ses élèves, surtout quand Louis entra finalement dans la classe. Légèrement en retard.

-Tomlinson. Mangez plus vite la prochaine fois. Le beau jeune homme hocha la tête, et l'air distrait, prit place au fin fond de la salle. Harry fit le tour des tables, écoutant les élèves s'exercer pour leurs nouveaux monologues. Il distribuait des petits conseils bien pratiques et des exercices de respiration à qui voulait. Il finit par se déplacer presque inconsciemment au fond de la pièce. Louis ne jouait pas, il écoutait paresseusement sa camarade, qui blablatait sur son nouveau rôle. Elle rêvait de montrer une performance incroyable, à en couper le souffle à tous. Et elle sursauta bêtement quand Harry s'approcha au plus près d'eux deux.

-Besoin d'aide ?, demanda t-il à Agathe, mais regardant Louis. Elle répondit par un petit « oui », semblant assez nerveuse. Il détacha ses yeux du brun, qui n'avait rien remarqué, et fit face à son autre élève, s'accroupissant même à leur hauteur, entre leurs deux tables. Il demanda à voir le texte dont elle s'inspirait pour l'épreuve, et dut la décourager un peu pour faire baisser ses attentes. Tout en restant poli et respectueux, il lui assura néanmoins qu'elle devrait choisir plus facile pour un début. Elle hocha la tête, contrite, mais semblant un peu rassurée. Louis était resté silencieux et cela ne lui ressemblait pas, donc Harry voulut en savoir la raison.

-Et toi, Louis ? Tout va bien avec le texte que tu as choisi ?, faisant à nouveau sursauter Agathe, surprise par ce tutoiement. Mais le professeur n'en avait que faire à cet instant : seul Louis l'inquiétait. Les yeux bleus, fixant le sol depuis bien trop longtemps, se relevèrent et rencontrèrent ceux, verts clairs, du beau jeune prof lui faisant face. Harry l'encouragea d'un sourire à se confier sur quelque chose, n'importe quoi, pourvu qu'il entende sa voix cassée, unique... Il secoua la tête pour chasser ce genre de pensées et essaya de paraitre calme.

-Non, non, pas de problème. En fait, j'hésite entre deux choix, mais ca va aller, je vais m'en sortir.

Sa voix était plus lente qu'à l'accoutumée et il semblait avoir du mal à parler correctement, sans...éclater en sanglots ? Harry voyait bien le malaise chez lui, mais il ne pouvait pas tenter de l'aider ici. Il se rapprocha et posa sa main sur le bras de Louis, qui se tendit directement et le regarda, encore plus confus.

-Passe me voir à la fin de l'heure et je t'aiderai pour ce choix, dit-il simplement, esquissant un sourire. Faisant presque perdre l'équilibre à son élève. Il sembla même le supplier du regard d'arrêter. Mais Harry ne vit rien et caressa légèrement le bras de Louis, qui se glaça encore plus. Agathe se racla la gorge brusquement, tentant de faire comprendre à quel point la situation était étrange. Il se releva finalement et se rendit, sans un regard derrière lui, devant la classe entière. Mais son discours était incompréhensible aux oreilles de Louis, trop occupé à se débattre avec toutes sortes de pensées.

-Je crois bien que tu lui plais, Lou'. Peut-être qu'Agathe était sympathique, mais elle aurait du se douter que c'était la dernière chose dont Louis voulait entendre parler. Il ne la regarda pas et gardait le regard rivé sur son cahier déjà bien rempli de sa belle et fine écriture. Il ne voulait faire que cela à présent : écrire, tout écrire, griffonner, s'en prendre aux tables et aux murs aussi, y laisser sa marque, ses mots, ses pensées... Il n'avait pas honte de ce qu'il ressentait, mais il avait du mal à se l'avouer quand même. Aimait-il Zayn ? Oui, évidemment que oui, c'était son meilleur ami. Avait-il envie de lui ? Oui, bien sur que oui... Mais voulait-il une vraie relation avec lui, après tout ce qu'il s'était passé ? Ca, c'était beaucoup moins sur dans son esprit... Ils se connaissaient depuis une éternité, et il avait toujours eu confiance en lui avant ce fameux jour, le plus amer mais le plus important pour Louis.

Il passa donc le reste du cours dans le cirage, ne répondant pas à Agathe, ne lui jetant aucun coup d'œil. Ni à son prof préféré d'ailleurs. Il hésitait et réfléchissait beaucoup trop au fait d'aller le voir, ou pas. Il ne voulait pas montrer son coté misérable, il avait eu l'air de s'inquiéter, et Louis n'était pas habitué, et il ne le voulait surtout pas. Il sortit de sa torpeur en entendant la sonnerie et osa enfin regarder vers son prof. Celui-ci, souriant, distribuait des derniers conseils à des étudiants pressés et intéressés. Louis aurait voulu disparaitre et ne plus subir ce sourire trop étincelant, trop éblouissant et charmeur. Comme s'il se doutait de l'effet provoqué, Harry sembla sentir le regard du beau brun et le fixa à son tour. Et le temps sembla s'arrêter jusqu'à ce que la main d'Agathe le secoue pour lui murmurer de faire attention. Il la regarda, des questions pleins les yeux, et elle disparut, les laissant tous les deux dans la salle de cours. Harry s'approcha de sa table et le regardait, sans dire un mot.

-Euh...ne vous inquiétez pas, je vais vite faire mon choix...pour cette histoire de scène.

Louis était nerveux, et c'était étrange comme situation et presque tout nouveau pour lui. Il n'aimait pas cette sensation de ne rien contrôler. Son corps semblait vouloir rapidement déguerpir, mais son cœur...son foutu cœur voulait rester ici, à contempler ces yeux trop obsédants. Il divaguait, encore une fois.

-Ce n'est pas pour cela que je voulais te voir. Tutoies-moi à nouveau, on ne va pas revenir en arrière quand même. Je voulais savoir si ca allait.

-Oui, oui, très bien. Un peu fiévreux je crois, mais une bonne camomille et un bol de thé et ca ira bien mieux.

Il tenta un sourire, mais ses lèvres ne l'aidèrent pas du tout. Mais Harry n'était pas dupe.

-C'est à propos de...ton copain et toi ?

A présent, c'était Harry le nerveux. Louis lui envoya un regard étrange, et qui ricochait sans cesse sur les fines lèvres appétissantes, celles-ci semblant vouloir qu'il cède à la tentation. Mais il pouvait combattre ses pulsions. Parfois.

-Non. C'est bon, je peux y aller ?, Harry sembla confus et attendait une véritable réponse.

-Louis, s'il te plait. Je veux t'aider.

-On ne peut pas faire ca. On ne peut pas, d'accord ? Parler de mon « copain » ou de mes aventures d'un soir avec toi ? C'est...bizarre et vraiment inapproprié. Je ne te demande rien sur toi, moi.

Harry garda une façade froide. C'est ce qu'il voulait : il souhaitait tout connaitre de Louis, sans réellement en savoir la raison. Donc il fallait le pousser à « se jeter à l'eau ». Il s'avança très près, peut-être même un peu trop et il entendit son étudiant calmer sa respiration.

-Ne fais pas ca, s'il te plait. Harry, recule.

Mais ce dernier ne l'écouta pas et attendait qu'il se livre plus.

-Dis-moi pourquoi tu ne vas pas bien et je reculerai. C'est simple comme deal, non ? Je veux juste savoir pour pouvoir t'aider. C'est en quelque sorte mon job.

-Pendant un instant, j'avais presque oublié que tu étais mon prof... Merci de me le rappeler au moins. Mais je ne vois pas en quoi te confier que mon « meilleur ami », dont j'étais amoureux, et avec qui j'ai perdu ma virginité... Qui s'est ensuite évaporé, revient et m'annonce qu'il m'aime et qu'il veut être avec moi... Je ne vois pas comment tu peux m'aider pour ca. Sans vouloir te vexer.

Harry se rapprocha encore et eut un sourire triste.

-Effectivement, seul toi peut savoir si tu l'aimes aussi ou pas... Mais je peux t'aider à te changer les idées par contre. Un karaoké, ca te plairait ? Ou alors on se voit ce soir pour essayer d'écrire ensemble ? De quoi as-tu besoin ?

-Me défouler, voilà ce que je veux. C'est ca qui m'aidera vraiment, je suis trop...sur les nerfs pour écrire quelque chose de sensé et de réellement intéressant.

-Pourtant, on dit qu'écrire peut soulager n'importe qui, à n'importe quel moment. Rien que poser ses mots sur le papier défoule. Tu connais cela toi, non ?

-Oui, mais j'ai beaucoup trop de choses en tête pour le moment, ca risque de devenir n'importe quoi, un total bordel, je risque de tout dévoiler, sans aucune censure... Et ca, ca ne me ferait pas de bien. A moi et à personne d'autre pour être honnête.

Il avait regardé Harry en disant tout cela et se sentait un peu délesté. Plus léger et prêt à se volatiliser au plus vite. Il se leva et ramassa son sac à terre, y rangeant toutes ses affaires, mais les froids et longs doigts d'Harry vinrent se poser sur sa main la plus proche. Son sac sur l'épaule, relevé, face à son professeur, yeux dans les yeux, Louis ne pouvait s'empêcher de penser à ce contact. Tentant de résister à l'envie de se rapprocher et de poser sa tête dans le cou du bouclé.

-Donc que veux-tu faire ?, demanda innocemment Harry en se passant l'autre main dans les cheveux. Et Louis se laissa aller à les admirer et sentit sa main libre approcher d'une mèche bouclée qui l'attirait plus que les autres. Comme hypnotisé.

-Je ne sais pas du tout, mais ca ne peut être qu'une mauvaise idée..., murmura t-il, toujours les yeux plongés dans l'immensité verte.

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