31. Love you goodbye?

Louis et Harry, ou plus connus sous le nom de "Larry" qu'utilisait leur entourage, était le genre de couple à adorer parler, se chuchoter des choses au petit matin. Vers 3h, 4h; ils venaient à l'autre, et sur le canapé ou a même le sol, ils partageaient anecdotes, blagues réussies (mais souvent ratées) et taquineries. Ils s'embêtaient, se couraient après et finissaient sur le lit a faire l'amour 2, 3 fois avant de s'endormir paisiblement, sourire aux lèvres.

Pendant 2 semaines, ça se passa bien pour eux: Harry n'avait pas reparlé de Zayn et Louis vivait tranquillement. Le seul véritable problème, c'étaient les tensions dans le groupe: Ash' et Hope ne s'adressaient plus la parole et Hope en avait a peu près après tout le monde.

Elle ne parlait pas du tout a Louis et lui faisait croire que ça ne le dérangeait pas pour l'instant, qu'elle reviendrai vite vers lui, mais Hope était très bornée.
Donc les choses n'étaient pas au beau fixe: Luke et Agathe ne parlaient plus non plus a Louis. Et il savait ce qu'il pourrai faire pour arranger les choses, mais il s'en sentait pour le moment incapable.

Louis passait la majorité de son temps chez Harry; mais quand il revenait chez lui, il s'occupait de Minke, discutait et s'amusait avec Ash' et écrivait. Il était encore en pleine préparation de son roman et n'en avait même pas encore parler a son amoureux, voulant d'abord l'avis de Minke et Ash'.
Mais il voulait que Zayn soit le premier a le lire. Et ce n'était pas possible pour l'instant.

Il s'enfonça la pointe de son stylo dans le poignet. Très fort et observait sans bouger, silencieux.
Une voix le tira soudain de son absence et il se retourna rapidement: "Tu veux quelque chose, Min'?", il souriait toujours face aux gens autour de lui. Automatisme obligatoire depuis l'accident. Il ne voulait pas qu'on pleure a côté de lui: tous l'avaient bien compris et s'y tenaient. Mais sa soeur avait plus de mal que les autres.
Depuis qu'elle habitait avec eux, elle était beaucoup moins froide et était même un peu trop fragile.

Et la, elle se retenait clairement de craquer et Louis était à deux doigts de lui fermer la porte au nez, mais il devait jouer au grand frère, non?
"Papa et maman... (Louis se tendit immédiatement) Ils ont appelés et je... J'ai peut-être... Ils arrivent." Il se releva brusquement, le visage déjà déformé par la rage.

"Qu'est-ce que t'as fait? MINKE, DIS-MOI! TOUT DE SUITE!", il resta sur place, se doutant de ce qui pourrait arriver s'il bougeait.
"Je voulais les voir, et eux aussi alors..."

"Conne. CONNE! Et tu leur a donné cette adresse? MERDE! T'aurai pas pu juste les voir ailleurs? C'était trop dur? Tu respectes rien et je suis censé faire quoi, moi? Hein? Je fais quoi?"

"Louis, calme-toi. S'il te plaît". Elle s'approcha lentement de lui, mais il eut un sursaut.
"Dégage. Va les retrouver. Je m'en fous. Tu souffrais à cause d'eux, t'étais prête a te tuer à cause d'eux et la, tu cours dans leurs bras! Je ne comprend pas."

"Peut-être que j'essaye de les pardonner, moi. Il faut bien améliorer les choses, Louis. On n'a qu'une seule famille."
"Non. Moi, mes amis sont ma seule famille. Harry est ma famille! Pas ces gens qui n'acceptent pas que j'aime un homme. Rentre à la maison avec eux et ne viens plus m'emmerder, okay?"

"Louis...", elle tenta de s'avancer mais le regard de son frère la pétrifia sur place. C'était comme si son doux bleu était brutalement devenu glacial, prêt à tuer tous ceux devant lui.

"Je te demande de sortir d'ici. Moi, je t'ai accueilli parce-que je savais que tu avais besoin de moi et voilà comment tu me remercies. Va les voir et ne reviens plus."

"Tu ne peux pas juste nous effacer de ta vie comme ça! On ne va pas disparaitre juste parce-que tu le veux. Tu ne tiens à personne ou quoi?", et elle était au bord des larmes.

"Le problème, c'est qu'on ne peut avoir confiance en personne, Minke. Rappelle-toi de ça quand tu vivra de nouveau avec eux. Ils sont totalement indifférents à nous: est-ce qu'ils ont pris des nouvelles de moi? J'imagine que non. Heureusement que j'en ai rien à foutre! Allez, va en bas les attendre bien sagement ces deux parents exceptionnels."

"Peut-être que s'ils rencontraient Harry..."

"Quoi? Ils changeraient d'avis et nous offrirai le mariage? (Il sembla regretter ses derniers mots et se détourna de sa petite soeur) Hors de question qu'ils le voit. Harry est trop parfait et ils ne feraient que le détruire. Comme ils t'ont fait. Je sauverai au moins mon mec de ces gens." Et il vint lui fermer la porte au nez.

Elle resta au moins 10 minutes à taper sur la porte, à pleurer et a lui demander d'ouvrir pour parler. Mais Louis avait dit tout ce qu'il voulait: s'il continuait, il regretterai possiblement ses propos.
Quelques minutes après, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et il ne pouvait rester ici le temps qu'ils soient là alors il sauta de sa fenêtre, qui heureusement n'était pas très haute.

Direction chez Harry.

*

Se coller contre Harry, le laisser l'embrasser un peu partout, sentir ses grandes et belles mains sur lui et son odeur rendaient presque entièrement heureux Louis. Il le regardait véritablement comme si c'était son seul salut. Sa seule lumière dans l'obscurité.

Il se colla encore plus contre Harry, passant ses mains sous son pull et le bouclé lui caressait les cheveux. Celui-ci hésitait à parler, a lui demander ce qui n'allait pas depuis que Louis avait débarqué sans prévenir.
Ca ne le dérangeait pas du tout, mais la tête de Louis l'avait inquiété...

"Tu veux en parler?" chuchota t'il et quelques minutes après, sans un mot échangé, il se retrouvait nu sous un Louis également nu. Il y allait plus violemment que d'habitude et leurs mains liées, leurs regards accrochés l'un à l'autre les rassuraient. Mais Louis en voulait toujours plus...

C'est donc un Harry épuisé qui fit difficilement le trajet jusqu'à la cuisine pour leur préparer un truc.
"Non, non, laisse! Je vais nous faire des macarons! En plus, t'arrives a peine à marcher!" cria un Louis toujours énergétique qui accourra dans la cuisine, en profitant pour donner une tape sur le joli petit cul de son amoureux.

Celui-ci grimaça et le plaqua contre le frigo, Louis souriant tendrement.
"Tu as de la chance que je sois K.O sinon je te ferai ce que tu viens de me faire, mais deux fois plus longtemps..."

"Tu peux toujours essayer, non?" et Louis l'embrassa violemment, sa main s'accrochant au pantalon d'Harry. Ce dernier voulait, mais ne pouvait plus.
Il recula, souriant et Louis l'embrassa sur le nez, comprenant.

"Dommage, petit! Je m'y mets et toi, tu nous sers deux grands verres de jus de pomme, okay?", Harry accepta, souriant toujours mais secrètement toujours inquiet.

Il admira le gracieux Louis cuisiner avec amour, toujours excité et sautillant partout. Comme si tout allait bien, mais le bouclé n'était pas dupe et il vint l'enlacer de derrière, faisant se figer Louis.

"Tu es mon petit ange à moi, ne t'en va jamais...", lui chuchota t'il à l'oreille, sentant son amoureux frissonner et lentement se retourner, posant ses mains sur les hanches d'Harry.

"Je ne vais nulle part, mon amour. Nulle part."

Et ils s'embrassèrent longtemps, tentant sûrement de garder imprimé en eux la forme de ces lèvres, cette sensation beaucoup trop agréable et naturelle.
Louis et Harry n'étaient plus qu'une seule personne à ce moment-là et ils emmerdaient bien l'air qui voulait les séparer.

"Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour ne plus avoir besoin d'air parfois..." lâcha un Harry essoufflé alors que Louis jouait avec quelques mèches de ses cheveux.

"T'es tellement niais, mon amour... Tellement que j'ai peur que tu m'offres des fleurs chaque jour." Ils rigolèrent comme deux idiots trop amoureux et Louis se détacha brusquement de lui.

Harry, un peu surpris, alla s'installer sur un des sièges, attendant sa nourriture: crêpes, gaufres et macarons désormais au programme.
Tout cela sentait très bon et Harry prit son courage à deux mains quand Louis, souriant, s'installa à côté de lui, déjà la bouche pleine.

"Tu voudrai emménager avec moi? (Louis s'arrêta net, regardant Harry comme si c'était un alien) Je veux dire... Tu viens déjà souvent ici, tu pourrai au moins avoir un double de ma clef, non? Ca ne t'intéresserai pas?"

Louis le fixa encore quelques secondes avant de finalement prendre conscience de ce que lui proposait son amoureux. Mais il était loin d'être prêt pour un tel engagement et il ne pouvait pas mentir.

"Haz', c'est trop tôt. Beaucoup trop tôt. Tu ne trouves pas? Je suis trop jeune, trop bordélique, trop con... Tu ne me supportera pas longtemps, crois-moi (il eut un rire nerveux) et je ne veux pas tout gâcher entre nous."

"Mais je m'en fiche: justement, Lou', je veux pouvoir tout connaitre et tout aimer de toi. Et je suis déjà habitué à ton bordel; d'ailleurs, on pourrai organiser une chasse au trésor avec tout ce que tu laisses trainer (Louis sourit), donc...tes arguments sont invalides. En plus, tu sens tellement bon au réveil, j'ai besoin de ça tous les jours..."

"Tu mens! Je ne peux pas sentir bon au réveil! (Harry affirma que si) Je ne peux pas te croire, désolé!", Harry se tourna entièrement vers lui et attrapa ses mains, calmant instantanément Louis.

"Tu crois qu'avec tes beaux yeux, je vais changer d'avis?" et le bouclé sourit encore plus grandement.

"Je crois que oui, ça peut jouer aussi. Je veux que tu acceptes, Lou'. J'en ai besoin." Louis détourna les yeux.
"Mais pourquoi? Pourquoi presser les choses? On est encore jeunes, non? On peut attendre..."

"Donc tu te vois continuer avec moi encore longtemps? (Louis acquiesça de la tête, le regard concentré sur son verre) Alors essayons maintenant! J'ai envie de me réveiller et de te voir, de te sentir tout contre moi tous les matins, Louis. Pas toi?"

L'esprit de Louis s'agita un peu trop et il resta silencieux, sachant qu'il ne pouvait pas répondre correctement à cette question. Il était trop jeune, trop insouciant, trop immature pour construire une vie a deux maintenant: il en était sur, mais il aimait Harry. Plus que tout.
Il le savait parfaitement et il avait des doutes sur la réponse à donner. Il le voulait d'un côté mais c'était beaucoup trop tôt. 

"Merde, Lou', tu saignes du nez!", Harry se précipita aller chercher un mouchoir pour lui. Louis restait figé sur place et le bouclé revint avec ce qu'il fallait. Le châtain lui souriait et le remercia doucement, s'accrochant aux mains d'Harry qui s'occupait de son saignement.

"C'est quoi, ce truc?", Harry s'inquiétait toujours pour Louis et la, le saignement ne s'arrêtant pas, il trouvait ça plutôt normal.
"Ca faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Je vais donner mon sang dans ces cas-la." Louis embrassa la main d'Harry, le remercia et quitta l'appartement en une fraction de secondes.

"C'est quoi, ce bordel?", le bouclé était clairement perdu: Louis venait-il juste de s'enfuir sans donner sa réponse?

*

Ash' marchait seul: il venait de se garer et se dirigeait vers l'hôpital où était Zayn. Il n'était venu que 4 fois en quasiment un mois et s'en sentait terriblement coupable. Il voulait soutenir son meilleur ami qui supportait cela sans devenir fou, enfin ça, c'est ce que croyait Ash'.

"Allo? Luke? Ça va?... Ah, tu ne peux pas? Tu veux qu'on reporte ça a demain?... Comment ça? Luke? Réponds-moi... Je comprends, mais... Si si, Zayn a besoin de toi... J'ai essayé d'en parler a Louis hier, mais... Il n'est juste pas prêt,c'est tout... Ce ne sont pas des excuses. Lou' est aussi affecté que toi, il a juste du mal à... Laisse tomber, on reparlera quand tu sera redevenu toi-même. Salut" et il raccrocha.

Il aimait Luke et comprenait sa souffrance actuelle; mais Hope et lui exagéraient trop: Louis n'était pas égoïste ou indifférent.
Ash' hésitait: la vérité étant que comme la majorité des gens, il évitait les hôpitaux comme la peste; parce-que, soyons honnêtes, il y a plus de mort que d'espoir. Et cela l'avait toujours rendu mal à l'aise; mais il devait, il voulait se forcer pour son ami alors il marcha courageusement vers le bâtiment.

En passant devant le coin des enfants malades, il entendit une voix qu'il connaissait très bien: un peu rauque et aiguë à la fois, facilement reconnaissable.
Louis était bien la: autour de lui, au moins une dizaine d'enfants rigolant et souriant. Il lisait et faisait de grands gestes pour donner encore plus de vie a l'histoire qu'il contait. Tous semblaient l'adorer: c'était donc ça l'effet Louis?
Il avait l'air parfaitement dans son élément ici et Ash' l'admirait pour cet effet apaisant qu'il avait pour ces pauvres enfants.

"Lou'? Vous êtes mignons tous ensemble." Le châtain releva la tête, souriant encore plus en voyant Ash', même si ses yeux perlaient peu à peu.

"Les enfants? Je vous laisse un peu d'accord? J'ai un autre jeu de prévu pour vous après, okay? Oui? Oui? (Tous tapèrent dans leurs mains et Louis donna un sourire à chaque mignonne tête) Je vais voir mon ami et je reviens."

"Lou', c'est adorable, mais...pourquoi?"

"Hum... Disons que ça fait peut-être 2 semaines que je viens ici tous les jours au moins une heure? Je n'arrive pas à aller jusqu'à... Et a chaque fois, j'atterris ici en fin de compte... Je les adore, ils sont joueurs, souriants et vivants eux..."

"Zayn ne l'est pas, Louis... Merde. Tu dois réussir à y aller."
"J'aimerai pouvoir mais...je suis toujours bloqué et au moins ici, je peux un peu aider..."

Ash' comprenait et soutenait toujours Louis et c'est ce qu'on lui reprochait parfois, mais il avait confiance en Louis et il savait que c'était une bonne personne qui tenait à trop de gens. Mais qui avait du mal à le montrer.

"Lou', quelqu'un d'autre sait que tu es ici?"
"Nope. Je me suis...disons presque enfui de chez Harry" et il eut un petit rire nerveux, ses mains tremblantes. Ash' était encore inquiet...

"Pourquoi tu trembles comme ça? Il s'est passé quelque chose de grave?"

Son ami sentit son hésitation à en parler, il regardait partout autour et se tordaient les mains. Mais Ash' lui attrapa les mains et l'obligea à le regarder dans les yeux.
"Dis-moi. Je serai toujours là quoi qu'il arrive. Tu le sais."

"Oui, je sais. Haz' et toi, vous êtes les deux seuls sur qui je peux compter... Harry... Harry m'a proposé d'emménager avec lui... Donc ça m'a stressé et j'ai saigné du nez. Ça faisait longtemps... Je détestais ça et c'est revenu parce-que je réfléchissais trop. Et je suis parti sans lui donner ma réponse finale."

"Wow..." et Ash' sentit la détresse de Louis et il le prit dans ses bras, le serrant fort. "Si tu n'es pas prêt, ne te force pas pour lui faire plaisir. Il comprendra sûrement."

"Je ne peux pas pour le moment. Je ne peux juste pas, mais j'ai peur de le perdre. Qu'il pense que je m'en fiche de nous et qu'il me quitte..."

"S'il t'aime vraiment et que tu lui expliques bien, il acceptera et attendra, non? Harry est un mec bien et compréhensif, raisonnable."

"Tu ne l'as pas vu devant Vampire Diaries: il crie toujours sur la télé comme un dingo!", les deux rigolèrent en imaginant la scène.

"Dis-lui en rentrant, okay? (Louis acquiesça) Et maintenant, tu vas aller voir ces enfants, leur promettre de revenir demain, mais que tu as une affaire urgente là. Viens voir Zayn avec moi."

Louis savait que ce cauchemar prendrai réellement forme en voyant de nouveau son meilleur ami inconscient, il le savait que ce serai difficilement supportable mais il le lui devait bien.

"D'accord. Allons-y." Il rentra dans la pièce et informa les enfants du changement de programme, qui boudèrent mais lui donnèrent quand même un baiser chacun. Louis était tout souriant et parla un instant avec les infirmières qui comprirent et le saluèrent.

"Tu veux des enfants, Lou'?", parfois il mettait directement les pieds dans le plat et Louis frissonna, lui qui tentait de ne pas penser à cette possibilité.
"Non" mais son ami sentait qu'il lui mentait, ne sachant pas trop pourquoi.

"Louis...tu as l'air plutôt à l'aise avec eux donc je pense que..."
"Je ne veux pas parler de ça, Ash'. Vraiment pas. Et surtout pas aujourd'hui." Donc Ash' se tut, comprenant que le Louis glacial était revenu.

*

"Harry? J'ai fait une connerie... Je veux que tu me promettes de ne le dire à personne d'autre, okay? Tu m'écoutes ou pas? Merde! C'est important!"

"Bien sûr que je t'écoute. Dis-moi" et étrangement, elle qui adorait être le centre de l'attention aurait voulu ne pas être au coeur de cette conversation, mais elle le devait bien... Il fallait qu'elle dise la vérité ou au moins une partie de la vérité.

"J'ai...je suis... J'étais avec Zayn ce jour-là... Et... C'est moi qui l'ai déposé à l'hôpital...", elle ne le regardait pas, ne voulant pas voir sa réaction.

"Comment ça? Tu étais avec lui? Dans la voiture? Tu n'as rien eu... Pourquoi tu ne l'as pas dit? Gem', je ne comprend pas...", ou plutôt il ne voulait pas comprendre...
"C'est moi qui ai...c'est moi qui l'ai fait. Ce n'était pas un accident... Pas vraiment..."

"Tu te fous de moi là? Dis-moi que tu dis n'importe quoi! Dis-moi que..."

"Que quoi? Que le meilleur ami de ton mec est dans le coma à cause de moi? Si... C'est de ma faute..."

Et quand elle s'effondra en pleurs, Harry hésita à la prendre dans ses bras. Mais c'était sa soeur...sa petite soeur apeurée et coupable, alors il la serra contre lui. Voulant tout effacer.

*

"Je ne peux pas y aller avec toi. Je t'attends dehors, j'irai après toi...", son ami acquiesça et rentra dans la chambre.

Louis alla se coller contre la vitre en face de la porte. La porte de la chambre où se trouvait son meilleur ami. Presque mort.
Le châtain avait envie de frapper quelque chose, toujours depuis ce jour-là et la boxe l'aidait la plupart du temps. Mais ce n'était jamais assez.

Et même avant de le revoir, il se sentait impuissant. Impuissant à l'aider de quelque manière que ce soit. Et cette idée le faisait frémir de rage.
Reste fort, reste fort...Tu m'entends, Louis? Eh, petit con inutile, reste fort, ne pleure pas comme la tapette que tu es... Okay? Réponds-moi. Tu ne dois pas être faible.

Il se répétait cela le temps qu'Ash' ait fini, mais ça ne suffit pas: en entrant dans la chambre, et voyant Zayn allongé, relié à tous ces tuyaux...
Il pleura. Comme le petit sensible qu'il était au fond, c'est ce qu'il se reprochait sans cesse.
Son ami, quand il entendit Louis craquer, préféra s'éloigner plutôt que de rester à la porte comme un curieux.

Louis essuya rageusement ses larmes et s'installa au bord du lit du patient. Il était beaucoup trop pâle et les rideaux étaient fermés. Le jeune homme se releva et les ouvrit, souriant en regardant le faible soleil donner un peu de lumière à ce beau visage endormi.
Son corps semblait englué dans le matelas et Louis crut qu'il ne tiendrai pas longtemps...

Mais il attrapa une des mains du métis et l'enferma entre les siennes: il était un peu froid. Un peu trop et Louis chassa cette remarque de ses pensées et le serra plus fort, s'imaginant pouvoir lui donner de la chaleur.

"Mon petit, il va falloir se réveiller. Tu as assez dormi, tu ne crois pas? Après tu sera encore plus fatigué et tu vas nous emmerder... J'ai pas hâte... (Il tenta d'en rire, mais le manque de réaction de son ami l'en empêcha) Tu sais qu'Hope et Luke ne me parlent plus? À cause de toi. Enfin pas vraiment, mais...Tu m'as compris, je le sais. Tu ne dis rien, hein? De toute façon, tu les défendrai sûrement... Pourtant, on est encore meilleurs amis, non? Tu te souviens quand tu m'as dit à mon anniversaire qu'on devrait se voir rien que tous les deux bientôt? Je m'attendais pas à ce que ce soit ici, tu vois..."

Il se leva et marcha devant le lit, ne dépassant pas les lignes et comptant et recomptant les carrés. Un bip lui fit relever la tête: apparemment son rythme était un peu moins lent et cela fit sourire Louis.

"Donc tu vas te réveiller si je continue de parler? Je te rappelle que je ne suis pas venu pour rien, hein... Tu sais que je hais les hôpitaux... Toi et moi d'ailleurs... Pourtant tu continuais à vouloir y aller visiblement..."
Il s'approcha de nouveau du lit et passa sa main sur la joue de Zayn. Il était encore trop froid.

"Moi qui pensait que tu étais toujours incandescent, tu me déçois... (Il perdit son sourire en remarquant les tâches de sang qui transparaissaient sur sa blouse d'hôpital. Il se rapprocha et posa son autre main dessus, sentant quelque chose, une blessure peut-être? Il l'enleva précipitamment et vint embrasser Zayn sur le front) Tu as toujours adoré me faire paniquer, me faire ressentir pas vrai?"

Il se réinstalla, cette fois-ci allongé contre le corps de son ami, toujours sa main sur sa joue. Son autre main vint se relier aux doigts de Zayn.
Louis tremblait contre lui, et pas que du à la température de ce corps. Il ferma les yeux et se colla encore plus contre lui.

"Tu te souviens quand on était trop petits pour comprendre? Pour comprendre qu'on s'aimait sûrement déjà? On s'embrassait tout le temps... Des qu'on était seuls, on se faisait des bisous partout sur le visage et je trouvais ça normal... Toi aussi à cette époque. Est-ce que ça te manque parfois? J'ai peur de grandir, Z. J'ai peur de tout oublier de nous deux, de cette vie agréable qu'on avait avant que tu ne me laisses. Je ne t'en veux plus, je t'aime trop pour ça..."

Louis rouvrit les yeux et vérifia que rien n'avait changé: Zayn était toujours aussi froid et silencieux. Le châtain soupira et referma les yeux.

"Je trouve ça plus facile de te parler les yeux fermés. Te voir dans cet état-la, c'est juste... Tu te rappelles quand tu m'avais fait cette petite couronne adorable, tu me l'avais mise et t'avais dit "tu es officiellement mon prince maintenant!"? Je m'en souviendrai toujours je pense... C'était un des plus beaux moments de ma vie. Je ne rigole pas, alors ne te moque pas, petit con..."

Son portable l'interrompit: "Merde, merde... Ah non, non, je peux pas répondre!" et il raccrocha, mit sur silencieux et le rangea.
"C'était Harry. Tu sais, mon copain... C'est pas très cool de ne pas répondre, pas vrai? Mais tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même!"

"Z, je t'aime. Je t'aime, tu le sais? Tu es mon meilleur ami. Et pendant longtemps, je croyais, j'espérais plutôt qu'on finirai ensemble. Mais tu as Luke et tu n'as pas le droit de le lâcher. Tu m'entends? J'espère que oui, beau gosse. Ne le répète pas. A personne, okay?"

Zayn était toujours figé et Louis se détacha brusquement de lui, allant jusqu'à la fenêtre et cognant sa tête à plusieurs reprises contre.

"Réveille-toi. Tu sers à rien ni à personne la.Tu sais que les gens t'aiment, non? Pas besoin de les effrayer inutilement de cette manière! Alors réveille-toi! MAINTENANT! TU NE M'ECOUTES JAMAIS! JAMAIS! CA TE FAIT PLAISIR, PETIT CON?!"

"Je peux savoir ce qui se passe ici? Il va falloir baisser le ton, monsieur", demanda l'infirmière en rentrant dans la chambre.

"Vous ne voulez pas qu'il se réveille? Hein? C'est pas en murmurant qu'il va rouvrir les yeux! (Se tournant vers Zayn) OU PEUT-ÊTRE QUE C'EST CE QUE TU VEUX, HEIN?! CETTE FOIS, T'AS RÉUSSI À TE TUER, HEIN?! T'ES CONTENT?", il continua à gueuler alors que l'infirmière le faisait sortir.

Ash' assista à la scène, pétrifié un instant, avant de venir à la rescousse de Louis. Celui-ci, rouge de rage, continuait à crier à Zayn de se réveiller, de pas faire le con... Il pleurait aussi en même temps et Ash' assura à la femme qu'il s'en occupait.

"Lou', regarde-moi, regarde-moi... Je suis là moi, okay? Calme-toi, s'il te plaît."

"Il ne va pas se réveiller... Il va tous nous laisser... Il va nous abandonner, c'est ce qu'il fait de mieux...", il semblait que Louis soit devenu un disque rayé.

"Louis! Merde! Arrête ça! On n'a pas le droit de perdre espoir, tu m'entends?", c'était un regard effrayant et plein de larmes qui se releva vers lui.

"Il a toujours voulu mourir. C'est pas la première fois qu'il est à l'hôpital. Il va réussir, il va se laisser mourir parce-que c'est ce qu'il a toujours tenté de faire...", Ash' resta sans voix et chercha le mensonge mais Louis était plus que sérieux.

"Il va mourir..." et ce furent ses derniers mots avant qu'il ne s'écroule par terre.

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