12. He Likes Boys

Harry lançait en l'air tout ce qu'il avait à portée de main, et son appartement était un véritable bordel à présent, mais il n'en avait que faire. Il ne se sentait même pas mieux après tout cela... Il avait juste envie de passer ses nerfs sur autre chose. Mais quoi ? Il n'arrivait pas à se décider. Il partit donc pour une autre journée d'enseignement très énervé. Et loin d'avoir la volonté de se calmer. C'est en entrant dans sa classe qu'il repéra l'ami de Louis, celui avec qui il était au parc l'autre jour. Harry avait l'impression que c'était il y a des mois tellement ce souvenir était beau...et qu'en à peine 2 jours, il était passé d'heureux à coléreux. Louis n'avait pas répondu à ses messages et son esprit effleurait l'idée de se renseigner auprès d'Hemmings. Mais il la chassa sauvagement et prit fortement la parole.

-Aujourd'hui, vous allez me rendre un devoir écrit sur l'importance de la comédie dans le monde moderne, en quoi l'art du spectacle peut aider ou au contraire freiner les choses et parfois créer plus de problèmes. Vous avez le temps du cours pour me rédiger quelque chose de potable. Je n'accepterai pas de devoir après ce cours : c'est à la fin de ces 3 heures et pas plus tard. Compris ?

Tous poussèrent des soupirs peu discrets, certains allèrent même jusqu'à jurer, mais la grande main du professeur claquée sur le bureau les calma immédiatement.

-Sachez que ma patience et ma sympathie n'est pas au menu du jour, alors priez de ne pas me rabattre les oreilles avec votre fainéantise et vos remarques inutiles. Merci bien.

Tous étaient silencieux, jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre brusquement sur un beau métis que pas mal connaissaient déjà. En effet, plus tôt dans la journée, Luke et lui avaient été aperçus se battant en pleine cour devant un public intéressé. Ils n'avaient même pas été séparés : tous les profs ayant désertés l'école à l'heure du déjeuner. Mais ils n'étaient pas vraiment blessés, donc tout allait presque bien. Zayn avança et s'installa au premier rang quasiment vide, après avoir envoyé un regard assassin à Luke qui était au fond.

-Oui ? Et le motif de votre retard, c'est pour tout de suite ?, demanda Harry, qui avait évidemment reconnu le jeune homme. Ce dernier le regardait assez méchamment, lui aussi sachant très bien à qui il avait affaire.

-Je n'en ai pas, mais je m'excuse bien entendu. Il accompagna sa réponse d'un sourire hypocrite. Même s'il avait déjà une mauvaise impression de ce prof, il ne voulait pas se mettre à dos une autre personne. Surtout qu'il n'avait rien fait pour l'énerver, donc il devait rester calme.

-D'accord, on va dire que cela suffit pour aujourd'hui. Demandez à un de vos camarades de vous expliquer ce que vos devez tous faire.

Styles s'assit à son bureau et les laissa se débrouiller, ignorant les nombreux soupirs et autres protestations discrètes ou non. Mais Zayn ne se plaignit pas : concentré sur ses feuilles, il écrivit en s'imaginant ce qu'aurait pensé Louis face à un sujet pareil. Et il rendit même en avance son devoir, adressant un vague sourire au prof avant de quitter la salle de cours.

Quand il sortit à l'air pur, il se dépêcha de sortir son portable et tenta à nouveau d'appeler Louis, mais toujours aucune réponse. Il pensait que son ami avait besoin de lui, mais n'osait se l'avouer, donc Zayn quitta l'établissement et se rendit chez lui.

-Louis ne va pas très bien. Je suis désolée, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

La mère de Louis était encore chez eux, et Zayn s'en serait bien passé. Les parents du jeune homme ne l'avaient jamais apprécié, et il n'en avait jamais bien compris la raison.

-Je sais, et je suis justement là pour l'aider. Il a besoin de quelqu'un. Et je suis là.

« Je suis revenu dans cette ville pour lui », avait-il envie de crier, mais cela ne changerait rien, donc il resta silencieux en voyant la mère réfléchir un instant. Elle acquiesça finalement, se sentant presque obligé.

-Mais sache qu'il risque de dire des choses étranges... (En voyant la mine d'incompréhension de Zayn, elle reprit) Hier soir, il a dit qu'il préférait les hommes. Sur le plan sexuel.

Le jeune homme resta de marbre et hocha lentement la tête.

-Oui, Louis délire un peu parfois. Pourquoi il avait dit cela ? Lui-même ne le savait pas.

-Mais tout ira bien dès que je le verrai. Je suis comme un remède miracle. Tentant de faire rire la mère. Mais celle-ci voulait juste quitter la demeure : elle marmonna un vague « au revoir » avant de partir.

Il entra rapidement mais resta plantée un moment devant la porte de la chambre de son ami. Légèrement nerveux, il finit par entrer dans la pièce, et s'assit au bout du lit. Assez loin de la petite forme endormie repliée sur elle-même. Ses petits poings serrés contre son torse, ses longs cils s'abattant sur ses jolies et rondes petites joues, ses cheveux en bataille lui donnaient l'air d'un ourson. Cette vision ne pouvait que faire oublier à Zayn tous ses problèmes, mais pas ses sentiments pour le mignon châtain. Endormi, il donnait quand même des envies peu innocentes au métis. Celui-ci s'approcha un peu plus et vint lui caresser la joue du bout du doigt, ne le réveillant pas. Sa peau toute douce et fraiche élargit encore plus son sourire. Il ne voulait plus jamais le quitter. Zayn s'allongea à son tour et vint se placer en face de Louis, qui bougea légèrement. Il battit des paupières et ses cils émerveillaient Zayn, qui n'osait prononcer un mot. Louis entrouvrit les yeux et voyant son ami près de lui, il eut un sourire et vint se placer tout contre lui. Zayn posa ses mains sur les hanches du châtain et il le vit sourire tendrement.

-Ta chaleur m'avait manquée, Zaynou... Reste un peu, murmura faiblement Louis, la tête contre le torse de son ami. Ce dernier ne put qu'accepter et lui déposa un doux baiser sur le sommet du crane. Peu après, ils s'endormirent l'un contre l'autre.

Plus tard dans l'après-midi, quand Louis se réveilla, il recula un peu la tête et admira un instant le beau visage endormi de Zayn. Celui-ci pouvait être grognon quand on le réveillait, mais Lou' sentit qu'il n'y aurait pas de crise cette fois. Il avança sa tête et déposa un léger et doux baiser sur la joue de Zayn. Le voyant frissonner, il l'embrassa dans le cou, lentement, et recommença à plusieurs reprises. Cette odeur lui avait terriblement manquée. Il eut un sourire et se donna un peu de courage pour embrasser le beau garçon dans son lit. Il avança lentement les lèvres et déposa rapidement son baiser avant de fermer les yeux et se recoucher. Mais son geste n'était pas passé inaperçu et Zayn le « réveilla » à coups d'intenses chatouillis. Ils rigolèrent un bon moment et roulèrent en boule sur le lit.

-Tu m'as donné un dé à coudre, Peter ?, susurra Zayn à l'oreille de son ami. Il était au-dessus de Louis, ses bras de part et d'autre du corps de celui-ci. Le châtain sourit timidement et posa sa main sur la joue de son ami.

-Peut-être bien... Ca faisait longtemps que tu ne m'avais pas appelé comme ca..., avoua doucement Louis.

Zayn ferma les yeux un instant et ne les rouvrit qu'en sentant Louis les faire basculer et échanger leurs places.

-Lou', tu seras toujours mon Peter, tu le sais... Quoi qu'il arrive.

-Ne promets plus rien de ce genre, s'il te plait. Restons insouciants encore un moment, okay ?

Louis avait les yeux encore plus éblouissants que d'habitude et Zayn lui caressa tendrement les cheveux, ce qui fit presque ronronner le beau brun.

-Je t'aime tellement, Tommo..., Louis sursauta, mais rapprocha ensuite son visage de celui du beau jeune homme et l'embrassa tendrement. Zayn ne tenait plus et rapprocha leurs deux corps, le serrant fortement et accentuant la pression de leurs lèvres. Le baiser devint de plus en plus passionné, et Zayn, excité, se débarrassa du haut de Lou', puis du sien. L'embrassant de nouveau, et laissant ses mains se balader sur le corps très intéressant de son ami. Ses mains vinrent se poser presque naturellement sur les fesses bien généreuses de Louis. Ce dernier se sentait tellement mieux, tellement bien qu'il ne réfléchissait à plus rien, seulement à ces mains le caressant et ces lèvres qui l'embrassaient mieux que toutes les autres. Zayn se releva un peu et fit basculer Louis en arrière, ses mains passant des fesses à l'entrejambe de Louis, la touchant timidement. Mais le corps entier de Lou' se colla encore plus à lui et cela lui donna plus d'assurance : il le caressa par-dessus son pantalon. Louis gémit légèrement dans sa bouche et reprit un peu sa respiration, avant de lui-même venir le toucher au même endroit. Zayn ne pouvait s'empêcher de sourire contre les lèvres de son ami, et encore plus quand il sentit une bosse contre la sienne.

-Zayn, je ne sais pas trop si on peut..., la phrase qui gâcha le moment. Mais seulement un instant.

-Pourquoi ? Tu ne sais pas si tu m'aimes encore, je le sais bien mais ca ne va pas nous empêcher de...passer un bon moment, si ? A moins que..., détournant le regard et fixant le mur derrière eux.

Il était tout à coup nerveux, mais Louis posa ses mains dans sa nuque et l'obligea à le regarder de nouveau. Zayn resta suspendu à ses jolies et fines lèvres.

-A moins que... ? Luke et moi ne sommes pas ensemble, je t'assure. Si j'avais un vrai copain, je ne le tromperai pas, crois-moi. J'ai encore une morale quand même. Donc, tu as raison : profitons de ce moment.

Il l'embrassa ensuite sur le torse pour l'apaiser, mais l'excita encore plus. Zayn était en manque depuis tellement longtemps qu'il ordonna à Lou' de se déshabiller très rapidement. Ce que le plus jeune fit sans broncher, mais ne laissa pas Zayn s'en tirer aussi facilement. Il le plaqua contre le lit et le déshabilla à son tour. Tous les deux nus, l'un contre l'autre, s'embrassant passionnément et redécouvrant la douceur de leurs peaux. Mais malheureusement pour eux, la mère de Louis ouvrit la porte brusquement. Les deux garçons restèrent figés un instant, et se dissimulèrent finalement sous la couette.

-MAMAN ! Putain !, gueula Louis, partagé entre colère et malaise. Elle les regarda tour à tour, alors que Zayn semblait réfléchir à une bonne excuse et à inventer un faux prétexte. Mais Louis le coupa.

-Bon, maintenant tu me crois au moins ?, et Zayn lui lança un regard affolé. Les yeux ronds, la mère parut sur le point d'éclater.

-C'est donc pour ca que t'es revenu, toi ? Pour venir profiter de la faiblesse de mon fils ? Je le savais ! Je savais que tu étais mauvais pour lui, j'ai toujours pensé que tu l'influencerais à faire n'importe quoi !

Zayn resta silencieux et tentait de rester digne. Mais Louis ne la laissa pas continuer plus longtemps.

-T'as pas à dire des choses pareilles ! Laisse-le en dehors de tout ca : j'aime les mecs, c'est comme ca et pas autrement. Ce n'est pas à « cause » de lui, ce sont mes choix, mes envies. Maintenant, sors !

Sa mère eut le souffle coupé un instant et vint arracher la couette de leurs corps nus. Les deux cachant immédiatement leurs parties intimes. Zayn, sans un mot, ramassa ses affaires et les enfila à grande vitesse. Louis resta figé, ne sachant quoi faire, regardant l'un puis l'autre.

-Pas de ca chez moi ! Tu es chez moi et tu as osé faire ca sous mon toit, Louis ?

-Sache que ce n'est pas la première fois. Dès que vous êtes absents, je me fais du bien avec pas mal de mecs ici. Parfois même sur le canapé.

Il n'avait pu s'en empêcher, sa mère l'avait tellement dégouté en crachant ses mots. Zayn, lui, était debout, semblant attendre quelque chose, mais quoi donc ? Sa mère semblait bouillonner de l'intérieur et tentait de garder une voix calme.

-On en parlera avec ton père ce soir. Rhabille-toi tout de suite. Et descends m'aider avec les courses.

Louis rigola, attrapa ses fringues et le bras de Zayn, et les fit sortir de la maison.

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