Chapitre 9

"Laisse le temps au temps, je suis sur qu'il va te pardonner"
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Les jours ont encore défilés.
Comme si c'était devenu une habitude ennuyante.
Le ciel restait bleu, un grand soleil d'été chauffant la ville de New-York.
Les oiseaux chantaient encore dans leur nids ou bien s'envolaient à plusieurs dans le ciel. Le bruit de la ville gâchait le doux calme qui régnait parfois en maître.

Dipper était assit sur le petit canapé à la fenêtre, entouré de coussins. Toujours la même fenêtre au deuxième étage, dans sa chambre.
Ce jour là, c'est à dire pas loin de 4 jours après le baiser. Il n'avait pas recroisé Bill. Enfin si, juste une fois. C'était même si Bill l'avait remarqué. Dipper l'avait juste vu sortir par la porte d'entrée tandis qu'il était en haut des escaliers, caché dans l'angle d'un mur et accroupi.

Une panique prenait soudainement possession de son corps. Son coeur battait la chamade juste à l'idée de le recroiser, comme s'il appréhendait, qu'il avait peur. Peut-être même c'était le cas, s'ils se recroisaient tout deux en face à face, quels seraient les mots prenoncés ? Les regardes échangés ?
Donc au fond de lui, oui, Dipper paniquait, il était à la limite d'une crise d'anxiété. Malgré qu'il tentait de se rassurer lui même, c'était si difficile de s'en persuader. Si cela se trouvait, Bill ne lui en voulait même pas. Mais Dipper n'y arrivait tout simplement pas.. c'était si dur de faire face à la réalité parfois. Il ne cherchait qu'à se cacher. Qu'à passer inaperçue et enfin il n'aurait peut-être plus de problème. Au final c'était lui le problème peut être. Peut être . Peut être bien que oui. Beaucoup trop de supposition inondait son esprit en si peu de temps.

Assit à sa fenêtre de chambre, son regard semblait perdu, lointain. Dipper était trop enfoncé dans son esprit pour réellement voir devant lui. Il clignait à peine ses paupières. La fine couette de son lit était avachis sur ses jambes nues malgré la chaleur douce du soir d'été.

Il s'était plusieurs fois demandé comment Bill avait prit le baiser. S'il avait aimé, détesté, s'il lui en voulait pour être parti ou pour juste l'avoir embrasser. Il n'aurait pas dû le faire. Il n'aurait pas dû se pencher en avant et faire le premier pas.

Il ne regrettait pas le baiser. Pas du tout. Mais de nouveau il avait peur. Il appréhendait énormément, mais appréhendait quoi ? Il ne savait toujours pas vraiment au final. Il avait bien remarqué que Bill ne semblait pas avoir changé son idée de l'aider. Enfin il l'espérait.

Quand il s'était réveillé le lendemain du baiser, vers 9h, un papier avec l'adresse de l'agence était la, sur sa table de nuit, sans aucune trace du blond. Peut être que Bill lui avait donné l'adresse pour qu'il puisse vendre son livre, se faire son argent, et au final plus vite partir, rentrer chez lui... Bill le laissait peut être par pure pitié maintenant. Mais au fond de lui, une voix criait que sa maison était avec Bill. Quelle allucination.

A son rendez vous avec Tad Strange, il s'était senti nerveux, comme toujours, mais avait réussit à garder un minimum de sang froid. Tad lui avait alors dit de repasser de lendemain pour qu'il est le temps d'étudier son livre.
Dipper repassa donc le lendemain à la même heure, bien que la nuit fut courte, et fut soulagé d'entendre que son livre avait énormément plus à l'éditeur et que donc, il était accepté.

Il le remercia plus qu'il ne le fallait, faisant rire l'autre mais pas par pure moquerie. Tad lui laissait le temps de complétement terminer son livre jusqu'à ce qu'il soit prêt à être publié.

Dipper rentra ensuite à la maison avec un petit sourire aux lèvres, s'était bizzare de dire "la maison", car en soit ce n'était pas la sienne. Passant de la porte d'entrée à sa chambre, traversant les couloirs dans une brume, il ne remarqua pas le blond l'observer alors qu'il passait devant un salon dont la porte était entre ouverte.

Dipper ne sut pas à quel point Bill était heureux pour lui à ce moment là, sachant pourquoi il était comme ça. Tad Strange n'était pas son ami pour rien et ne l'avait pas du tout prévenu à l'avance au petit matin.
Prenant son courage à deux mains, il se leva de son canapé et se dirigea vite vers le couloir, voulant vraiment s'expliquer avec Dipper. Mais ce dernier ne semblait pas entendre ses appels, trop dans ses pensées, il l'espérait.

Il se résigna à aller frapper à sa porte pour lui parler, s'il l'avait fait pleurer la dernière fois, il n'avait pas envie de recommencer et de faire tomber à l'eau sa journée. Il ne voulait pas lui faire plus de mal.

C'est pour ça que Dipper resta les jours suivants dans sa chambre, ne sortent que pour aller manger, bien que plus grignoter qu'autre chose dans la cuisine. Il croisa des personnes ici et là. Il rencontre aussi une femme aux cheveux roses. Il se demandait comment elle avait une couleur comme celle là mais ne lui posa pas la question en face. Il attrapa son nom aussi, Pyronica. Il la trouvait sympa et unique étant donné qu'il n'en connaissait pas d'autre comme ça. Il découvrit également que c'était la meilleure amie de Bill. Mais dans leur conversation ils ne parlèrent pas de lui. Du moins pas vraiment.

C'était assez triste comme ambiance. Au final, il ne restait chez Bill que parce qu'il n'avait pas autre part où aller. Il le pensais comme ça maintenant. Rester dans sa chambre était devenu la norme. Malheureusement. Il était de retour au stade de l'adolescent cloîtré dans sa chambre à bouquiner des lectures de Madame de la Fayette ou même à lire des textes de Verlaine, traduit du français à l'anglais.

Les jours ont alors continué à défilé ainsi, deux semaines pas moins. Il tenu sa promesse envers sa soeur et écrivit des lettres tous les mardis. Mais ce qui le déprimait au plus au point était la non réponse de sa soeur à se lettres. Il avait tellement de questions de doutes. Et sa soeur jumelle, son sang le plus proche, ne lui répondait même pas. Le surplus de sentiment le fit pleurer un soir. Trop perdu pour savoir où aller. Trop déconcerté pour savoir quoi penser et prendre les bonnes décisions.

Les jours avancèrent et le 2 juillet était demain.

Dipper se réveilla quand un rayon de soleil lui éclaira le visage, vers 10h du matin, au travers de l'une des fenêtres. L'air était déjà chaud, ou du moins devenait étouffante pour Dipper.
Il n'était habillé que d'un t-shirt et de son sous-vêtements comme il en avait l'habitude pour dormir, et même la fine couette était de trop pour lui ce matin la, bien qu'elle ne couvrait à peine que la moitié de son corps.

Sa gorge était sèche et demandait de l'eau. Mais la salle de bain était trop loin et semblait inaccessible avec ses maux de têtes battant à l'intérieur. Il avait tenté deux voir trois fois de se lever, mais il était retombé en arrière sur son lit et avait presque vomit. Il se décida donc de rester au lit aujourd'hui.

Son esprit ne cessait de jongler entre le conscient et l'inconscient et son corps avec le chaud et le froid. L'heure était vague et difficile à lire sur l'horloge lointaine dans sa chambre. Ses siestes systématiques ne l'aidaient pas non plus. Il avait l'impression d'être atteint d'un mauvais virus.

Vers ce qu'il semblait être la fin d'après-midi, un bruit résonna dans sa chambre, un tapotement à sa porte qui devenait de plus en plus fort à chaque coup. Dipper ne les entendus pas, même s'il dormait que légèrement. Et bientôt des coups semblables à des poings frappèrent contre la porte, cherchant à l'ouvrir étant donné qu'elle était verrouillée de l'intérieur, bien que ce n'était pas Dipper qui l'avait fermé.

Ce dernier se réveilla en sursaut face aux terribles coups sur sa porte. Sa tête était moins battante que le matin mais son corps se sentait toujours aussi lourd.

Son esprit n'arrivait pas à se focaliser sur quoi que ce soit, pas même les cris dans le couloir, jusqu'à ce que le bruit de sa porte défoncée parvienne à ses oreilles. Son corps s'est automatiquement mis en position assise, la faible couette qui le couvrait autrefois, emmêlée dans ses pieds.

Son regard se figea sur l'homme qui venait de pénétrer dans sa chambre. Il regardait autour de lui comme s'il cherchait une chose à dérobée, à volée. Mais son regard définissait le mot tuer.
Le souffle de Dipper se figea, l'homme n'était certainement pas d'ici, c'était sur et certain. Il ne l'avait jamais vu en tout cas. Et il savait que Bill ne laisserai personne détruire sa maison avec une telle férocité.

Quand l'homme enface de lui le vit, le regardant apeuré et effrayé, ne portant pas même un pantalon mais juste un sous vêtements et un t-shirt, son visage innocent. Un sourire diabolique se dessina sur le visage de l'inconnu.

"Toi, tu vas nous être bien utile mon ange". S'exprima-t-il en avançant vers Dipper.

Notre brunet commença alors à relier les points dans son esprit toujours douloureux. Cet homme n'était pas là pour lui faire du bien.
Il recula lentement dans son lit, du côté inverse d'où l'homme arrivait. Il cria de le laisser tranquille, de le laisser vivre. Mais l'homme ne répondait pas, il souriait juste à l'approchait encore plus, toujours plus près.

Dipper continua de reculer mais en oublia que son lit n'était pas infinie et il bascula en arrière, son dos percutant le sol durement avec sa tête. Ses cris cessant un instant. Mais ce court instant suffit à l'intrus pour faire rapidement le tour du lit et poser la main sur lui.

Dipper se débattit tandis qu'une main grosse et moite l'agripait par son cou, coupant de nouveau ses cris, et qu'une autre lui attrapait son poignet droit. Toutefois Dipper ne cessa pas de gigoter malgré qu'il soit coincé maladroitement entre son lit, le mur, l'homme et le sol. Ces gémissements plaintifs sortaient à n'en plus finir par sa bouche. Comme si sa vision lui jouait des tours, il était soudainement de retour dans la rue froide derrière le bar du Yellow Paradise Valley. Son corps avait froid et des frissons le traversèrent. Il cria à plein poumons toute la peur qu'il ressentait. Mais rien n'y faisait il allait encore se faire toucher comme il ne le souhaitait absolument pas.

Une claque retentit dans la chambre. Une peau frapper sur une autre plus fine. La main de l'homme était arrivé au visage de Dipper tandis qu'il cria une dernière fois, un torrent de larme dévalant sur ses joues. Il s'échappa presque de l'autre par surprise, s'appretant à courir, mais son corps fut plaquer au sol en un rien de temps. C'était trop beau pour être vrai.

"Tu vas te laisser faire à la fin putain ?!" Cria l'autre d'une voix grave et colérique, trop proche de son oreille.

Soudain, un clic fut entendu et Dipper élargit ses yeux quand il vu une arme pointée sur lui, à quelques centimètres à peine de son visage. Instantanément, il se figea et celui qui tenait l'arme pu souffler. Sa victime s'était enfin calmée et il en était très heureux. Bien que la vitesse à laquelle la poitrine du brun bougeait, était anormalement rapide.

"Je te jure que si tu essaies quelque chose encore une fois, j'appuirais sur cette foutue détente ! Même si tu continues de crier je te descents !Et ça j'espère que tu l'as comprit ! Ça serait dommage que tu ne revois plus ton précieux Cipher hein ?" L'homme plaça son arme contre la pomme d'Adam du brun avant de la descendre contre son torse. Son doigt dangereusement proche de la gâchette.

Dipper pleurait, il savait dans un certain sens ce qu'il se passait grâce à ce que l'autre avait dit avec son haleine putride. Il ne voulait pas mourir. Putain il était déjà malade, il pouvait sentir sa bile remonter dans sa gorge mais elle ne voulait pas sortir. Toute sa situation revenait à flot.

L'homme enface de lui, sentant que Dipper avait comprit, se releva et rangea son arme dans sa veste, rapidement, furtivement. Mais assez vite pour ne pas laisser à l'autre le temps de partir, bien que l'arme était toujours à disposition. Expliquant à nouveau à Dipper d'être calme et docile, il lui agrippa fortement les deux poignets dans son dos avec une seule de ses mains, Dipper étant assez petit et maigre, et de l'autre, il lui empoigna les cheveux avec une prise forte, lui faisant pencha la tête en avant tandis qu'ils se mettaient debout tout deux.

"On y va" Murmura l'agresseur dans l'oreille de Dipper. "A ta première tentative, tu meurs, je ne suis pas seul ici et même si tu réussissait à t'échapper de moi, d'autre seront la pour toi, tu n'as pas de soucis à te faire ".

Dipper hocha légèrement la tête, en signe qu'il avait comprit. Il avait peur que s'il ouvre la bouche, il vomisse immédiatement.

Douloureusement, il se laissa presque traîner vers l'entrée de la grande maison (manoir). Sa tête tournait mais il gardait son sang-froid pour ne pas s'évanouir. Il ne pouvait pas. Il ne fallait pas. L'adrénaline le poussait.
Ses jambes avaient du mal à le porter, sans oublier qu'il ne s'était pas levé de la journée et qu'il était faible. L'homme derrière lui ne dit rien mais se retrouva à resserrer sa prise pour ne pas que Dipper ne glisse entre ses doigts et s'effondre comme un chamallow. Il devenait une vraie poupée en patte à modeler.

Quand ils arrivèrent dans l'entrée, Dipper put voir une rangée de personne à genoux, de 7 ou 8 personnes que Dipper reconnu, ils étaient d'ici. Mais tout autour il y avait des hommes habillés en noir jusqu'aux dents. Des armes dans leurs mains et pointées vers le groupe parterre.

Sans surprise, Dipper fut agenouillé de force sur le sol, entre Marie, une des femmes de chambres à qui il avait parlé une fois et Sébastian, un des majordomes. Dipper était si effrayé que son corps se rédissait comme du béton et qu'il ne pouvait faire autre chose que de fixé ses genoux et le sol. Il ne remarqua pas le visage de la femme à côté de lui, qui le regardait avec tristesse et compassion.

Le temps semblait long et ses genoux commençaient à lui faire mal. La bile dans sa gorge n'était retenu que par ces déglutitions. Son ventre devint douloureux mais il retient ses larmes. Mais quelques unes glissèrent sur ses joues. Il avait peur. Il allait mourir il le savait. De plus, Bill le détestait pour ce qu'il s'était passé l'autre soir. Il ne viendrait sûrement pas le sauver. Où était-il même ? Il le laissait mourir.

Un coup de feu retentit dans la salle et un corps devant lui chuta au sol, deux même. Il senti des projections de sang sur son visage et ses cuisses nues. Il retient de nouveau un cris dans sa gorge. Il avait envie de crier à pleins poumons encore mais s'il le faisait, il serait le prochain à mourir. La menace flottait dans son esprit.

"Bien ! Maintenant que j'ai l'attention de tout le monde ici ! Je vais pouvoir parler ! Vous vous doutez bien que nous ne sommes pas vos amis , allez rester bien sage et vous resterez en vie ! Enfin normalement, sauf si je décide autrement bien sûr." Un homme rigola. " Peut être que certains d'entre vous passerons du bon temps avec nous hein ?~" S'exprima-t-il sur un ton sensuellement grinçant.

Tout en parlant , l'homme, que Dipper vu discrètement, passait parmi les personnes agenouillées au sol. L'homme était en costard noir et bleu, bien sûr, une arme à la main, ses cheveux étaient blond voir même très blancs et ses yeux.. Dipper n'avait pas pu les voir, il ne préférait pas d'ailleurs. Mais sa voix était douloureux à entendre, grinçant de temps à autre. Il semblait être assez âgé pour couronner le tout.

L'homme continua de parler, racontant des gloires et ses mérites, sa haine pour Bill Cipher et pourquoi il était la. Son plan sa vengeance. D'après lui, Bill avait avait une dette non remboursée et il était la pour l'avoir, qu'il se salisse les mains ou pas. Bien qu'il ne semblait que ce n'était pas la seule raison.

"Par ailleurs, j'ai entendu dire par certains...", il laissa sa voix traîner comme pour faire une sorte de suspense," ..que notre fameux Cipher avait un nouveau petit protégé." Il rigola sombrement. "Un petit animal de compagnie."

A cette remarque, Dipper élargit ses yeux ! Bill n'amenait pas n'importe qui ici. Il le savait.. il le pensait. Mais si ça ne pouvait être que lui .. le surnom "d'animal de compagnie".. Bill l'appellait-il vraiment ainsi derrière son dos ? N'était-il qu'un divertissement au final ? Un gars à baiser, une marionnette avec qui jouer et qui finie par être jetée ?
Il semblait bien que oui. Il a du se faire de fausses illusions après tout. Bill voulait le voir disparaître si mal ? N'était-il qu'une plaie au final ?

Mais avant de pouvoir y réfléchir plus. Une paire de pied se sont arrêtés devant lui et en une fraction de seconde, sa tête fut tirée en arrière, une main agrippant fermement ses cheveux par leur racines. La douleur était la.
Dipper se retrouva alors avec un cris silencieux, la bouche entre-ouverte avec aucun son ne sortant. Des yeux bleus cyan le fixaient jusqu'au plus profond de son âme. Ne perdent pas de temps, le chef du groupe s'exclama :

"Et je paris que c'est toi." Dit-il avec un sourire malveillant, et Dipper s'évanouit.

A suivre ....
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(2995 mots )
Publié le 14/05/21



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