36. 💢 Aline Et Ses Idées 💢

Florian décida plutôt d'aller cracher dans les toilettes même si parfois, il avait envie d'avaler le tout. Il retourna ensuite dans la chambre, en étant persuadé que son copain n'avait pas aimé l'expérience.

- C'était pas bien ? demanda-t-il, embêté.

- Si, si... C'est juste que je pense que c'est pas mon truc, enfin j'avais l'impression que j'allais te chier dessus et que j'avais des sueurs froides... répondit honnêtement Rémy en ayant l'envie de rire. Mais c'est pas grave, c'est peut-être parce que c'est la première fois...

- Il fallait le dire petit malin, on aurait arrêté...

- J'avais envie de te faire plaisir... Flo', c'est pas grave, on a essayé au moins et puis peut-être que toi tu aimeras... Un anus n'est pas l'autre, comme on dit...

- On dit vraiment ça ? demanda le brun, amusé. J'essaierai la prochaine fois, on verra bien.

- Bon c'est pas tout mais je crois que mon trou du cul à besoin de péter pendant au moins vingt minutes, je vais aux toilettes, j'arrive... rit Rémy en partant.

Florian, seul dans la chambre eut un énorme fou rire pendant au moins dix minutes et pour cause, il pouvait malheureusement entendre un énorme orage ou plutôt quatre cent millions de pets très, très sonores venir de la pièce d'à côté et son petit-ami répéter "oh putain" à chaque fois que ça recommençait. Le brun tenta de reprendre son sérieux et de faire semblant de rien lorsque le pauvre blond revient dans la pièce.

- Putain, on dirait que j'étais un ballon qu'on à gonflé avec plein d'air... T'as rien entendu, hein ?

- Non, non, rien du tout... Tu sais, si vraiment tu dois encore péter, je peux accepter que tu le fasses dans la même pièce que moi, c'est juste de l'air... lui répondit Florian en ayant envie de rire à nouveau.

- Quoi, t'es fou ? Je sais qu'il vaut mieux péter en société que crever tout seul mais ça tuerait le désir que tu as pour moi, tu me verrais autrement... Je refuse de péter ! Ne me demandes pas ça ! N'insiste pas Florian Meizers ! rit Rémy en imitant Martine lorsqu'elle était fâchée.

Même si les choses ne s'étaient pas passées comme espérées, les garçons étaient heureux. Heureux d'être là, dans ce grand lit, ensemble. Ils n'étaient peut-être pas doués sexuellement parlant, mais ils savaient en rire tous les deux. Rire était d'ailleurs le bienvenu pour Rémy, cela lui faisait du bien, cela lui faisait oublier Eric, Marc, Cynthia et ses problèmes. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Laurine l'avait aidé en lui prêtant son appartement ni pourquoi Florian semblait l'aimer autant, mais ce qu'il comprenait depuis un moment maintenant, c'était qu'il se sentait parfaitement bien lorsqu'il avait le brun dans ses bras et qu'il se sentait prêt à affronter toutes les épreuves que la vie mettrait sur son chemin avec lui à ses côtés.

- Floflo, je t'aime... dit-il, serré contre lui dans le lit.

- Moi aussi je t'aime. Je crois que tu ne peux pas savoir à quel point... J'ai toujours un petit stress quand tu n'es pas là et crois moi que je déteste savoir que tu ne vas pas bien à cause de la connerie humaine.

- Mais je vais bien grâce à toi alors on s'en fout du reste... sourit le blond. Et puis il n'y a qu'avec toi que je peux être moi.

- Alors reste toi, surtout, ne change jamais. Parce que t'es parfait, je sais que tu vas me dire que la perfection n'existe pas, mais tu l'es vraiment.

Les amoureux s'endormirent le sourire aux lèvres. Peu importe la suite, peu importe la vie, peu importe ce qui allait leur arriver de bon ou de mauvais, c'était l'instant présent qui comptait. Là, ce qu'ils savaient c'était qu'ils étaient jeunes, qu'ils trouvaient la peau de l'autre douce et réconfortante, qu'ils étaient incapables de rester éloignés l'un de l'autre et qu'ils feraient tout pour que cela reste comme ça le plus longtemps possible.

Le lendemain matin, Rémy se leva avant son réveil, ce qui l'arrangea, puisque cela lui laissa le temps de préparer le café pour eux deux sans avoir à se dépêcher. Il regarda son téléphone et vit un message de Marc, son papa.

○ Je suis content que tu sois dans l'appartement, ça me rassure. Tu es mon fils et je t'aime. Je t'ai fait un virement pour toi manger, passes une bonne journée et fais attention à toi.

Le blond ne put s'empêcher de sourire en se disant que Laurine avait certainement dû passer la soirée à lui faire la morale. Peu importe, l'important était que son père ne le rejette pas, même s'il ne voulait pas de lui chez lui. Et puis, le virement bancaire était le bienvenu, ça ne faisait pas le moindre doute. Le garçon alla réveiller son chéri en lui apportant son café, puis s'installa à ses côtés.

- Bonjour petit ange, prêt pour une nouvelle journée de cours ? On termine à une heure, ça va le faire... sourit Rémy,

- Merci pour le café, monsieur Tillemans. Je ne suis pas prêt non, et tu sais pourquoi ? Parce que j'ai envie qu'on reste ici, à deux...

C'est à dix heures trente qu'Aline et Caroline, toujours inséparables, vinrent rejoindre les garçons pendant la pause de quinze minutes avec une idée bien précise en tête. Elles savaient bien entendu que Rémy avait désormais un appartement à lui tout seul et cela leur avait donné une idée.

- Les gars, il faut que vous dîtes oui ! dit Aline, visiblement enjouée.

- Qu'on dise oui à quoi ? demanda son frère, en mangeant les bonbons à la fraise d'Ahmed qui était bien trop gentil pour dire quoi que ce soit.

- Ce soir, on fait une soirée chez Rémy ! Allez s'il te plaît...

- Heu, intervient le blond, ce n'est pas chez moi, c'est chez ma belle-mère...

- On fera pas de bordel et on n'invitera pas grand monde... lui sourit Caroline.

- Hein, "pas grand monde" ? Vous comptez squatter là et en plus inviter du monde ?! répondit-il en disant non de la tête.

- Allez, fais pas le coincé, t'étais sympa avec moi en vacances... On se fait chier, non ? Juste une petite soirée avec heu, je sais pas moi, par exemple vos deux potes... Comment ils s'appellent eux deux déjà ? demanda-t-elle en montrant Ahmed et Julien du doigt.

- Lui c'est Ahmed et lui Julien. Mais c'est pas possible, Caro, j'ai pas envie d'avoir des problèmes...

- Tu n'auras pas de problème, on sera sages, promis... l'assura Aline. Il y aura juste Sofia et Jimmy aussi, ils ont déjà accepté...

- Ils ont accepté quoi ? Vous leur en avez déjà parlé alors que je n'ai pas dit oui ?! Je rêve, vous déconnez, là ! lui répondit Rémy, qui n'en revenait pas. On ne les connaît pas nous, Sofia et son mec en plus !

Aline haussa les épaules. Florian regarda ses nouveaux amis, Julien et Ahmed qui souriaient.

- Moi personnellement, je veux bien venir... dit Ahmed, amusé.

- Moi aussi, je n'ai jamais été invité à une soirée... ajouta Julien.

- Ah bah tu vois ! s'amusa Caroline, bien contente d'avoir les deux autres de son côté.

- On pourrait peut-être dire oui ? demanda Florian à son petit-ami. Ça peut être l'occasion de tous se connaître mieux...

Rémy soupira en sachant très bien qu'il n'avait pas vraiment le choix.

- Ok, mais on paie tous ensemble les boissons et la bouffe, je ne suis pas riche.

- Super, merci mon chou ! Lui dit Caroline en lui faisant un baiser sur la joue. T'es le meilleur, le plus beau, le plus cool !

Florian eut soudain une question qui lui traversa l'esprit, il regarda sa soeur un moment puis demanda :

- Hum, Aline... Je peux savoir pourquoi j'ai l'impression que ça ressemblera à une soirée LGBT mise à part Julien, Caro et toi ? C'est pas ton genre...

- Frérot, Caro et moi on a commencé à faire des vidéos sur TikTok et on veut montrer à nos abonnés qu'on est des salopes, certes, mais des salopes LGBTQIAWZ178 friendly...

- Et pourquoi ça ? insista-t-il.

- On a une petite polémique au cul parce qu'un abonné nous a demandé de nous embrasser lors d'un live et qu'on à dit qu'on était pas des putains de gouines... On voulait juste dire gouines et pas putains mais les gens font un scandale pour rien de nos jours...

- Lesbiennes, Aline, pas gouines. Et le "putains" en effet, ça craint... T'as de la chance que je vous connaisse bien et que je sais que vous êtes connes mais pas homophobes... lui répondit son frère.

Les filles se regardèrent en fronçant toutes les deux les sourcils.

- On est pas connes, on est des victimes de l'acharnement des gens, c'est différent. Bref, on fera quelques vidéos avec vous, les gays et tout ça et voilà, problème résolu, dit Aline, en s'enfonçant de plus en plus.

- Les gays et tout ça ? Tu veux dire le petit gros et la trans ? s'amusa Julien, à qui cela faisait plutôt rire.

- Allez, vingt heures ce soir, ton frère t'enverra l'adresse, tu te chargeras de la donner aux autres. Et maintenant tu devrais arrêter de t'enfoncer avant que je change d'avis, répondit Rémy, à qui cela faisait secrètement rire aussi.

Une fois les filles parties, les garçons se regardèrent un moment avant de rire tous les quatre, peut-être parce qu'ils savaient que c'était le jeu lorsqu'on était "différent" de se prendre des balles perdues dans la tête même par ceux qu'on connait bien et que parfois, il fallait savoir prendre du recul là-dessus et ne pas prendre les choses trop à coeur.

- Bon, ben, les mecs, ce soir on va s'amuser du coup ! dit Florian aux trois mousquetaires. N'oubliez pas d'amener à boire, hein ! Demain c'est férié, on s'en bat les couilles...

- Commence déjà par prévenir ta mère, petit zigoto, lui dit Rémy, tout sourire. Je vous préviens, s'il y en a un qui dégueule je le tue.

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