17. 💢 Un Resto ? 💢
Martine sortit de sa chambre, seule, après que Rudy se soit finalement laissé emporter lui aussi par le sommeil. Dans sa tête : préparer le repas du soir. Elle passa par le salon et vit les garçons endormis, la main du blond sur celle de son fils, Britney Spears chantant le générique de fin du film sans que personne ne l'écoute. Ils n'avaient clairement pas fait exprès de dormir en se touchant la main, c'était sûr... Enfin, c'était ce qu'elle se disait, bien qu'elle attendait de voir le futur pour en être certaine. Sacré Aline, elle avait fini par lui donner quelques doutes.
C'est la sonnerie de téléphone de Rémy qui le réveilla lui et Florian dix minutes plus tard. C'était sa maman, qui voulait prendre de ses nouvelles.
- Oh fais chier... Je l'appellerai après... murmura-t-il en ouvrant les yeux, ce qui lui permit de voir que sa main n'avait pas bougé de place depuis tout à l'heure et que son meilleur ami avait les yeux bien ouverts.
- Tu me rends ma main ? Sourit le brun.
- Oh heu, ouais, désolé, c'est en dormant que... commença-t-il avant de se faire interrompre.
- Je sais que tu n'as pas fait exprès...
Florian décida de rejoindre sa maman dans la cuisine tandis que le blond resta dans le salon afin de téléphoner à sa mère à lui. Ça l'arrangeait bien, puisque la situation était gênante, du moins, légèrement.
- Bien dormi ? Demanda Martine à son fils en épluchant les pommes de terre.
- Oui, j'étais mort crevé... Tu veux que je t'aide ?
- Tu peux éplucher les concombres et couper les tomates si tu veux... Dis moi, Florian, il y a quelque chose dont tu aimerais me parler ? Demanda-t-elle gentiment.
- Heu... Non, pas spécialement. Enfin il n'y a rien... répondit-il. Pourquoi ?
- Oh rien, c'est juste que je me demandais si tout allait bien... Et Rémy, il va bien ? Il se sent bien ici ?
- Oui, il a l'air d'être content d'être là en tout cas... Maman, tu me demandes ça par rapport à ce que dit Aline ?
La maman sourit, c'était visiblement raté pour l'interrogatoire en mode ni vu, ni connu.
- Non, non, c'est juste que j'aime bien ce garçon, tu le sais bien...
Florian sourit et se contenta de s'occuper des légumes. Il ne savait pas ce qu'elle imaginait mais elle avait faux : ils n'étaient pas ensemble. D'ailleurs il était plutôt drôle de constater que les gens pouvaient le penser, comme si un garçon comme Rémy pouvait vraiment par on ne sait quel miracle s'intéresser à lui. Non pas qu'ils étaient différents - ils avaient plusieurs points communs - mais il y avait un problème de taille : tout.
Lorsqu'Aline et Caroline arrivèrent dans la cuisine, Martine ne posa plus aucune question à son fils pour ne pas le gêner, par contre elle ne put s'empêcher de regarder les filles avec de gros yeux.
- Bordel, allez tout de suite vous mettre de la crème après-solaire parce qu'on dirait deux crêpes fourrées ! Vous êtes inconscientes ! S'exclama-t-elle en se servant un verre de vin blanc.
Les filles se mirent à rire en trouvant plutôt sympa d'avoir pris des couleurs tandis que Rémy arriva dans la cuisine, mieux réveillé.
- Martine, maman m'a dit qu'elle me faisait un virement pour toi, car je lui ai dit qu'on faisait pas mal de choses et que c'était pas gratuit, évidemment... dit le garçon. Tu sais me donner ton numéro de compte bancaire ?
- Tu n'as qu'à garder l'argent et aller quelque part avec Flo' demain. Invite-le au restaurant... dit-elle, très sérieuse.
Florian fixa un moment sa mère avec de gros yeux puis son ami, puis sa mère à nouveau.
- Heu, maman, pourquoi voudrais-tu qu'il m'invite au restaurant, sérieusement ?
- Eh bien pour manger... s'amusa-t-elle.
- Non, on ira pas au resto à deux... répliqua-t-il.
- Ou alors on pourrait y aller ? proposa Rémy en souriant.
- Affaire réglée... Mais il serait bien que vous n'en parliez pas aux filles et à votre père, histoire qu'on n'aie pas à entendre certaines remarques... Maintenant mettez la table s'il vous plaît.
Florian ne savait absolument pas quoi penser, mais s'il avait été certain de savoir à quoi pensait sa mère, il aurait clairement pu lui faire un énorme câlin, là, maintenant. Est-ce qu'elle croyait vraiment qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre ? Savait-elle au moins que ce n'était pas le cas ? Mais est-ce que ce qu'elle souhaitait faire était leur montrer son approbation ? Et pourquoi Rémy avait-il accepté ? Juste pour faire plaisir ? Pour manger quelque chose de bon et cher ?
Une fois les pommes de terre prêtes et le blanc de poulet cuit, ils se mirent tous à table en discutant de tout et de rien comme à leur habitude. Rudy était encore à moitié endormi et avait mal à la jambe suite à sa partie de jambe en l'air quelques heures plus tôt et Martine parlait du fait qu'elle regardait Les Feux De l'Amour depuis toute petite et que Victor Newman n'avait jamais changé de tête et que ce n'était pas normal alors qu'il devait avoir au moins cent-trente ans. Caroline discuta ensuite avec qui voulait bien l'entendre du fait qu'elle soupçonnait les moustiques de refiler des MST aux gens en les piquant tandis que les garçons semblaient dans leurs pensées. Une fois le repas terminé, ils furent d'ailleurs les premiers à monter après avoir dit bonne nuit à tout le monde. Une fois en haut, Florian ne put s'empêcher de demander à son ami :
- Tu veux peut-être regarder un film avec moi ? On a déjà dormi là tantôt alors bon...
- Oui, pourquoi pas... C'est clair que j'ai pas envie de dormir tout de suite... répondit le blond en le suivant dans sa chambre.
Florian ouvrit la fenêtre pour aérer la pièce puis retira son t-shirt et son short, comme à chaque fois qu'il se retrouvait dans son lit. Il n'eut pas le temps d'ouvrir Netflix qu'il put entendre sa mère crier d'en-bas.
- Florian, Aline, descendez !
Le jeune homme regarda son acolyte, l'air incrédule et remit son short avant de descendre en se demandant pourquoi diable sa maman les appelaient. Il croisa sa soeur en descendant, qui soupirait. Une fois les deux en bas, ils rejoignirent leurs parents dans le salon. Martine était en pleurs, sa main tremblante dans celle de son mari. Il était évident que quelque chose n'allait pas. Les enfants se posèrent sur le canapé, près à écouter ce qu'ils avaient à leur dire. C'est Rudy qui prit la parole afin de laisser sa femme respirer.
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