Chapitre 8 - Cassidie

Mon cœur a enfin cessé ses palpitations rapides. Il m'a bien fallu plus de dix minutes pour qu'il batte à nouveau normalement et cinq minutes de plus pour que mes mains cessent de trembler. Par contre, j'ai toujours chaud. J'ai comme des vapeurs, et tant que je pense à Dylan et à ce qui s'est passé à la bibliothèque, je n'arrive pas à faire descendre ma chaleur corporelle. C'était si... intense ! Je n'avais encore jamais vécu ni ressenti cela. Il a réussi à me mettre dans un tel émoi !

Est-ce que Dylan m'aurait vraiment embrassé ? Aurais-je voulu le laisser faire ? Je secoue la tête. Mais à quoi tu penses Cas' ! C'est tout bonnement hors de question ! Depuis quand j'ai les hormones en ébullition comme ça ? Cela ne me ressemble pas du tout ! Toutefois, je frissonne en repensant à la manière dont il a touché mes fesses et je me sens rougir jusqu'aux oreilles. Il a osé, le bougre ! C'était comme un effleurement, mais sa chaleur corporelle avait pu pénétrer mes vêtements, faisant galoper mon cœur à toute vitesse. Je comprends subitement que ce n'est pas un garçon à mettre au défi, car il le lèvera et fera tout pour le gagner... Il va falloir que je fasse attention à l'avenir ! En attendant, me voilà à devoir sortir avec lui !

Ça m'angoisse, je dois bien l'avouer. Je ne le connais pas après tout, et c'est différent que de parler par message avec lui. Là, ça sera vraiment rester quoi, deux heures, trois avec lui ? Plus ? Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir se dire ? Et comment pourrais-je cacher ce que je ressens à tel ou tel moment ? Comment rester impénétrable, surtout face à ce garçon au regard sombre, mais si intense ?! Ses yeux sont tout simplement à tomber par terre et cela s'allie à merveille avec ses cheveux tout aussi foncés légèrement en bataille. Il est canon, je ne peux pas le nier. Et j'ai senti son corps contre le mien, je l'ai... touché. Ce n'était pas mou, pas dur comme du béton non plus, mais je peux aisément imaginer un torse plutôt bien dessiné.

Un soupir franchit mes lèvres et je me laisse aller sur mon pupitre. J'enfonce ma tête dans mes bras. Voilà que je ne cesse de penser à Dylan alors que j'avais eu dans l'idée de travailler un peu tranquillement pour justement, me vider l'esprit !

— C'est rare de te voir affaler comme ça, Cassie, me dit Cara en prenant place à côté de moi.

— Hum... je profitais du calme avant que le cours ne débute.

— Je persiste, ça ne te ressemble pas.

— T'inquiéterais-tu pour moi ? dis-je dans un petit sourire.

— Bien sûr ! Tu es ma meilleure amie ! Si quelque chose te tracasse, je suis là, tu le sais.

Mon sourire se fait tendre et mon regard s'adoucit. Voilà, il est là le bon côté de Cara que peu de personnes peuvent voir. Elle est à l'écoute et s'inquiète pour moi, comme elle l'a toujours fait.

J'aimerais tant lui parler de Dylan. Mais je ne le peux pas. Ce qui me donne un pincement au cœur. Si je veux le voir, je ne le pourrais pas, sauf en me cachant. Cara est gentille, mais ce qu'elle veut, c'est pas touche. Que ce soit de près ou de loin.

Même si elle n'était pas intéressée par lui, je ne pourrais pas lui en parler, cela m'attriste un peu. Il y a des choses que je ne peux confier à Cara. Parler de ma famille, aucun problème ! Des doutes que je peux avoir quant à mon avenir ou mes parents, pas de problème non plus. Quand j'ai subitement le bleu ou que je suis triste, je peux l'appeler. Des coups de cafards, ça arrive à tout le monde et Cara a toujours répondu présente ! Mais parler d'un garçon ? Même si ce n'est qu'un ami ? Non, pas question !

Je me souviens encore de la fois où je lui ai parlé de Luc pour la première fois... mon dieu, je n'aurais jamais imaginé une telle réaction !

J'ai rencontré Cara quand j'ai été vivre chez mon père. Dès qu'on s'est vu, on est devenues amies. Voisines à cette époque-là, on était toujours chez l'une ou chez l'autre. Nos parents étaient amis, ça aidait. Ma rencontre avec elle m'a aidé à surmonter bien des choses...

Et puis le drame est survenu. J'ai déménagé, changé d'école. Durant trois ans je ne l'ai pas vue. Quand je suis rentré en secondaire, on s'est retrouvé dans la même école, heureuses de se retrouver.

Je lui ai parlé du décès de mes parents, de mon emménagement dans une famille d'accueil. Je lui ai expliqué à quel point ça avait été dur pour moi.

Je me suis confié à elle par rapport à Luc, à sa famille, ce qu'ils m'avaient apporté, mais surtout leur fils et que c'était grâce à lui que j'avais pu relever la tête. Elle l'a prise immédiatement en grippe, ma bourrée le crâne de pleins d'absurdités, que je ne devais surtout pas lui faire confiance, qu'il me ferait du mal, etcetera... Elle voulait que je ne lui parle plus. Pour moi c'était impossible. De un, parce que je vivais chez lui, et de deux, car il m'était très important. Elle bien sûr l'était et l'est toujours, mais mon amitié pour eux deux a toujours été différente. Et j'ai su qu'ils ne s'entendraient jamais lorsqu'un jour, ils sont tombés nez à nez. Je les ai regardés à tour de rôle et j'ai soupiré. Et depuis, ils n'ont jamais pu se sentir ! C'est dommage dans un sens, mais tant pis. Je ne peux me passer ni de l'un ni de l'autre.

— Je sais, répondis-je à Cara, et c'est de même pour toi.

Elle me décoche un sourire et prend son cours. Je fais de même. J'aime ces moments-là, mais je sais également que les petites habitudes de Cara vont revenir au galop. Elle plisse d'ailleurs les yeux en m'observant.

— Dis voir un peu... tu devrais cacher un peu plus tes cernes !

Je me mets à pouffer, je ne peux faire autrement ! Ce qui fait rouler les yeux de Cara qui n'apprécie pas que je rie. Mais comment faire autrement ? Elle a toujours une critique à émettre ! C'est tout elle ça !

***

J'arrive enfin au bout de ma disserte ! Et heureusement, je dois la rendre lundi ! Elle m'aura donné du fil à retordre celle-là ! Mais je ne suis pas mécontente d'achever ce travail.

Assise sur la chaise de mon bureau, je m'étends, les bras au-dessus de la tête. Mon téléphone vibre, j'abaisse mes bras, le prends et sourit en voyant que Dylan m'a envoyé un message.

« Bonsoir Baby, tu me fais toujours la tête ? »

« Bonsoir, cela dépend :) »

« De quoi ? »

« De toi. Comment pourrais-tu m'amadouer ? Et arriverais-tu à cela ? »

« Toujours ! Dois-je déduire qu'en fait, tu m'as pardonné, mais que tu as envie de me faire tourner en bourrique ? »

« Mince, je suis déjà grillée ! »

« Je suis trop fort^^ »

« Ne fais pas ton crâneur ! Tiens, tu n'es pas en sortie ce soir ? »

« Si, et toi ? »

« Je suis chez moi, j'avais une disserte à finir. »

« Tu ne sors jamais le soir ? »

« Tu veux dire, est-ce que ça m'arrive d'aller à une fête ? »

« Ouais... »

« Non, jamais. »

« Pourquoi ? »

« Parce que ça ne m'attire pas et que ça ne m'intéresse pas. Et toi, pourquoi tu y vas ? »

« Pour voir du monde, me changer les idées... ça fait du bien parfois, tu sais. »

« Et tu y vas seul ? »

« Non, avec des potes. »

« Et ta copine. »

« Oui. »

« Et tu me parles encore pendant qu'elle est à côté de toi... »

« Non, même pas ! Elle a vu ses copines et elle est partie un peu près d'elles. Et je ne fais rien de mal en te parlant ! »

« Je n'ai pas dit ça :) »

Tu es libre demain ? »

« Pour notre sortie ? »

« Tout à fait ! »

« Je n'ai pas dit non ? »

« Ahah, très drôle ! On a parié, tu as perdu ;) »

« Et ta copine ? »

« Ne te préoccupe pas de Manon, elle fait autre chose demain et puis on ne fait rien de mal. Nous sommes deux amis qui font une sortie, c'est tout. »

« Bon... d'accord. On se retrouve où et à quelle heure ? »

« Sur le pas de ta porte^^ »

« Je préférerais qu'on se rejoigne en dehors du campus. »

« OK, c'est toi qui voit. A quatorze heures ? »

« D'accord, pas de problème. Et que va-t-on faire ? »

« Surprise^^ »

Je secoue la tête tout en souriant. Je ne peux plus le nier à présent, j'adore mes échanges avec Dylan ! J'aime comment il allie sérieux, charme et humour.

J'appréhende d'être aulendemain, mais je suis également impatiente...

****************

Coucou mes chatons ♥

Voici la suite remanier sur Cassidie et Dylan. Vous accrochez toujours?

Des bisous ♥

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