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09 avril 2016 : Something Big

Il avait quitté Emily sur le palier du premier étage un peu avant 7h30 avec la désagréable sensation qu'il s'était ridiculisé pendant toute la nuit. Mais une fois au fond de son lit, Nick avait pris sur lui et avait tweeté un petit quelque chose en repensant à Abel qui lui avait demandé de donner régulièrement des nouvelles aux fans sur les réseaux sociaux puis il s'était endormi à une vitesse folle.

Mais ce fut sans grande surprise qu'il grogna en se réveillant quelques heures plus tard. Sans ouvrir les paupières, il se tourna, rabattant le drap sur son visage pour empêcher le soleil qui filtrait par les fenêtres de l'atteindre. Il voulait encore dormir. Un petit siècle au moins. Entre sa fatigue et sa honte, il ne voulait pas bouger de ce lit confortable.

Malheureusement, il n'était pas seul, chez lui. Il était avec Janel chez ses meilleurs amis pour un long weekend pour faire la fête. Norah et Shawn leur avaient donné rendez-vous à dix heures et demi pour prendre le petit-déjeuner mais peut-être lui restait-il encore quelques précieuses minutes. Il bailla et tout en retirant le drap, il ouvrit les yeux. Il poussa alors un cri plus aigu qu'il ne l'aurait voulu, en voyant le visage de Janel à seulement une cinquantaine de centimètres du sien. Elle le fixait intensément, le faisant flipper. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que la petite-amie commençait les hostilités :

« T'étais où ? »

Il fronça les sourcils sous l'incompréhension. Où était-il ? Dans le lit, sous le drap ! C'était quoi cette question ? Il jeta un coup d'œil endormi à son oreiller pour être sûr de ne pas avoir rêvé puis après confirmation qu'il était au bon endroit, il passa une main sur sa nuque en camouflant un autre bâillement avant de se mettre sur le dos.

« Hein ? Quoi ? » bredouilla-t-il, perdu.

« Où as-tu passé la nuit ? »

« Mais ici, pourquoi ? »

Il comprenait de moins en moins ce début de conversation. En temps normal, il aurait pu faire un effort mais là, le manque de sommeil le rendait irritable et impatient.

« Non. Je me suis réveillée à deux heures du matin et tu n'étais pas ici. » affirma-t-elle en accentuant sur le dernier mot. « Et tu n'étais pas dans la salle de bain. »

« Où veux-tu que je sois ? » maugréa-t-il en se redressant. « J'étais en bas. J'arrivais pas à dormir alors pour ne pas te déranger, je suis descendu dans le salon. »

« Qu'est-ce que tu y as fait ? »

« Composer. » répondit-il du tac-au-tac. « Mais c'est un interrogatoire, ma parole ! »

« Non. Je veux juste connaître la vérité. »

« Mais quelle vérité ? Sérieux ? J'ai juste eu une insomnie, on va pas polémiquer là-dessus, si ? »

« Elle était là ? Avec toi ? »

Il souffla. Pour la première fois depuis le début de cette conversation, Nick regarda véritablement Janel. Les bras croisés et les sourcils froncés, elle semblait réellement remontée mais aussi soucieuse.

« Qui ça ? » s'étonna-t-il faussement, sachant pertinemment de qui Janel voulait parler.

« Ton Emily. » siffla-t-elle entre ses dents.

Son Emily ? Ce n'était pas son Emily. Depuis bien longtemps, elle ne l'était plus. Et l'avait-elle été un seul jour ? Bien sûr, il avait tenté de la retrouver cette nuit mais après sa honteuse déclaration, il avait bien dû se faire à l'idée qu'elle ne changerait pas d'avis. Il n'était plus qu'un ami pour elle. Alors que Janel l'appelle ainsi, c'était comme enfoncer à nouveau le couteau dans la plaie. Il la fusilla inutilement du regard et tout en sortant du lit, lui asséna :

« Ce n'est pas mon Emily. C'est une amie au même titre que Billie et Norah. Alors fous-moi la paix avec elle, putain ! »

« Mais... »

Il ne lui laissa pas le temps de parler et alla s'enfermer dans la salle de bain. Il s'appuya sur le rebord du lavabo, il sentait bien qu'il était sur le point de craquer. Il avait trop d'émotions en lui. Beaucoup trop. Il serra le rebord jusqu'à ce que les jointures de ses doigts deviennent blanches.

Les images de cette nuit lui revenaient à l'esprit les unes après les autres comme pour lui rappeler l'humiliation qu'il avait vécue mais aussi tout ce qu'il avait perdu. Il avait bien sûr remarqué qu'elle tenait toujours à lui sinon elle n'aurait pas accepté ses étreintes, n'aurait pas pleuré dans ses bras, ne l'aurait pas réconforté, ne l'aurait pas laissé lui caresser le corps... Elle tenait à lui mais plus de la même manière. Et ça lui brisait le cœur. Encore une fois.

Hors de lui, il donna un coup de poing dans le miroir en face de lui. Sous la puissance du geste, il sentit l'objet se briser sous ses phalanges et avant de ressentir la douleur, il regarda un instant les fissures qu'il avait fait apparaître. Quelques morceaux de glace tombèrent dans le lavabo. C'est seulement lorsqu'il réalisa ce qu'il avait fait que le sang commença à couler légèrement de ses blessures et que la douleur irradia toute sa main. Il grimaça tout en secouant inutilement la main abîmée.

« Putain de merde ! » jura-t-il en serrant les dents.

« Qu'est-ce qui se passe ? » entendit-il Janel de l'autre côté de la porte, de l'inquiétude dans la voix.

Il passa sa main indemne sur les yeux. Mais quel abruti il faisait ! Il se racla la gorge et lui dit le plus naturellement possible :

« Rien, rien... Je suis tombé ! »

« Tu t'es fait mal ? »

Il desserra le poing et put voir les dégâts. Les coupures n'étaient heureusement pas profondes mais ce qui était impressionnant, c'était leur nombre. Il y en avait partout sur ses phalanges et ses articulations. Il ne s'était pas loupé mais surpris, il remarqua que le sang semblait avoir déjà arrêté de couler. C'était déjà ça.

« Un peu mais ça va aller. Un pansement et puis c'est tout ! »

« Tu veux de l'aide ? »

« Non ! » cracha-t-il.

Mais qu'elle lui fiche la peine ! Elle ne comprenait pas qu'il voulait être seul, qu'il ne voulait pas la voir ? Puis il se rendit compte de la méchanceté dont il faisait preuve. De sa main saine, il ramena ses cheveux en arrière, honteux. C'était vraiment le sentiment qui allait le suivre toute la journée, il en était sûr ! Il se reprit alors plus gentiment :

« Non, ne t'inquiète pas, je vais me débrouiller. Va plutôt retrouver les autres au petit-déj' et dis leur... Dis-leur que je me dépêche. S'il te plaît ! »

« Tu es sûr ? »

« Mais oui, c'est presque rien. » mentit-il en tournant le robinet d'eau froide.

« Ok... Comme tu veux. »

Il attendit quelques secondes avant d'entendre la porte de la chambre se refermer sur Janel. Il était enfin seul et tranquille. Il mit alors sa main endolorie sous l'eau et geignit aussitôt. Après avoir laissé sa main plusieurs longues minutes sous l'eau et s'être insulté une demi-douzaine de fois, il éteignit l'eau et s'essuya avec la première serviette qu'il trouva. La main bandée grossièrement avec cette dernière, il cherchait dans les placards de la salle de bain un désinfectant, une pommade, des antidouleurs, une bande,... peu importe quoi mais quelque chose qui le soulage quand on frappa à la porte.

« Quoi ? » râla-t-il.

« Oula, t'es de bonne humeur à ce que je vois ! » s'exclama la voix amusée de Billie.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda-t-il plus gentiment.

Il se releva, laissa choir par terre la serviette tâchée de son sang et alla lui ouvrir tandis qu'elle lui répondait :

« J'ai entendu Janel dire aux autres que tu étais tombé et que tu avais dû te faire mal. »

Quand ils se retrouvèrent l'un en face de l'autre, Billie lui sourit et leva à hauteur d'épaules une mallette pour les premiers secours. Il soupira, un peu apaisé par cette vue. Même si ces derniers temps, ils étaient un peu en froid à cause de la manie de Billie à se mêler de ses histoires de cœur, ils restaient malgré tout les meilleurs amis au monde.

« Merci ! Tu me sauves la vie, je trouvais rien ici. » dit-il en s'effaçant pour laisser entrer Billie dans la pièce avec lui.

Elle n'avait pas fait deux pas dedans qu'elle remarqua aussitôt le miroir en morceaux et la serviette.

« Mais qu'est-ce qui s'est passé ici ? » le questionna-t-elle, inquiète.

Il baissa les yeux vers le sol pour ne pas croiser le regard interrogateur de sa meilleure amie. Il ne voulait pas s'expliquer, pas tout de suite, pas avec cette douleur qui l'empêchait de réfléchir correctement. Voyant sûrement qu'il ne lui dirait rien, elle s'approcha de lui en soufflant, résignée :

« Allez, fais voir ! »

Elle prit la main droite de Nick dans la sienne et fit claquer sa langue contre son palais, désapprobatrice.

« Merde Nick, tu n'as rien de cassé au moins ? »

Il n'avait même pas pensé à ça. Il bougea ses doigts lentement pour se rendre compte des dégâts. Cela lui faisait mal mais c'était supportable. A première vue, ça ne devait pas être cassé. Il secoua la tête de droite à gauche en maudissant sa tristesse et sa colère qu'il avait voulu déverser en frappant la première chose qui lui tombait sous la main. Le miroir.

« Franchement, je comprends... » commença-t-elle à parler en lâchant la main de Nick pour ouvrir la boîte qu'elle avait apportée. « Voir ta tête dès le matin dans le miroir, ça doit te retourner l'estomac mais, merde, pas le miroir de Norah ! Elle va te tuer ! »

Instinctivement, il se mit à sourire à la taquinerie de son amie.

« Assis-toi sur le rebord de la baignoire et pose ta main sur le lavabo. »

Il s'exécuta immédiatement, sans chercher à protester. Il aurait pu se soigner lui-même, se retrouver seul comme il l'avait désiré plus tôt mais avec Billie, c'était différent. Il avait besoin de sa meilleure amie. Pendant qu'elle lui nettoyait les égratignures, ils ne s'adressèrent pas un mot puis lorsqu'elle eut terminé de bander la main de Nick, elle s'installa à côté de lui et doucement, se renseigna :

« On peut en parler maintenant ? »

« Il n'y a pas grand-chose à dire. »

« Bien sûr ! Tu viens de mettre un coup de poing dans un miroir pour pas grand-chose ! Moi aussi je le fais tous les matins. »

Il déglutit. Elle se moquait, essayait de tourner ça à la dérision mais cela ne changeait rien à son geste.

« Écoute, je sais qu'il y a eu quelque chose pour que tu en arrives à fracasser ce pauvre petit miroir. J'en ai connu des hommes violents dans ma vie mais tu n'en fais définitivement pas partie. »

Elle avait raison sur toute la ligne. Il n'était pas comme ça.

« Cette nuit, je suis descendu pour composer. J'arrivais pas à dormir. » raconta-t-il d'une voix neutre. « Et... Manque de chance, le hasard a mal fait les choses, Emily m'a rejoint. »

« C'est vrai ? »

« Ne souris pas s'il te plaît. Je me suis humilié comme jamais. J'ai tellement honte. »

« Ça ne peut pas être aussi terrible ! » lui assura Billie en posant une main réconfortante dans le dos du blond.

« Oh si ! J'ai réussi à la perfection à la mettre hors d'elle avec mes réflexions et... »

« Quel crétin ! » souffla-t-elle.

« Ce n'est pas le pire. Je l'ai rattrapée et... Disons que... je lui ai peut-être dit que... » bafouilla-t-il, mal à l'aise.

« Tu lui as dit que tu l'aimais ? » lança-t-elle, avec espoir.

« Non ! »

Soudain, il eut l'impression de sentir toute la déception de Billie quand elle soupira.

« Pas aussi clairement ! »

« Non ? C'est vrai ? Mais c'est génial ! »

« Non, non, Billie, ce n'est pas génial. Pas du tout. C'est ridicule, humiliant, irrespectueux, stupide. Tout ce que tu veux mais pas génial. Elle m'a répondu qu'elle était désolée. »

« Je suis... »

« Ah non pas toi ! » la coupa-t-il brutalement en sachant ce qu'elle allait dire.

Les épaules voutées, il appuya ses bras sur ses genoux, désemparé.

« Tu es sûr qu'elle a compris... »

« Je lui ai dit que je tenais encore beaucoup à elle et qu'être à côté d'elle sans pouvoir la toucher était insurmontable. J'ai aussi parlé de l'embrasser à ce moment là, je crois. Bref, je pense que j'ai été assez explicite sur mes... »

« Désirs sexuels, en effet ! »

« Mais pas du tout ! » s'offensa Nick, en se redressant.

Il n'allait pas se mentir, il avait toujours envie d'Emily, surtout quand elle était habillée d'un simple T-shirt long. Mais quand il lui avait dit tout ça, il n'avait pas pensé à la mettre dans son lit. Il lui avait un peu ouvert son cœur.

« Tu lui as parlé de la toucher et de l'embrasser mais pas que tu l'aimais réellement. »

« J'ai dit que je tenais à elle ! » lui rappela-t-il.

« Je tiens à toi mais c'est pas pour ça que je suis amoureuse de toi et que je veux faire ma vie avec toi ! »

« Heureusement, sinon Lewis m'aurait tué... » tenta-t-il de plaisanter.

« Sérieusement Nick ! » le reprit Billie, pas d'humeur à rire. « C'est un bon début, vraiment mais la prochaine fois... »

« Ah mais je t'arrête tout de suite ! » s'écria-t-il en se levant complètement cette fois. « Il n'y aura pas de prochaine fois. Jamais. »

Malgré les heures qui s'étaient écoulées, il ressentait encore la honte et son cœur ne s'en était toujours pas remis. Il était hors de question qu'il revive un râteau aussi monumental.

« Nous en reparlerons ! »

« C'est déjà tout vu, Billie. »

« Écoute ! » lui murmura-t-elle en se levant pour se mettre devant lui. « Il y a encore pas si longtemps tu m'affirmais haut et fort que tout était fini entre vous. Que tu allais l'oublier pour de bon cette fois. Tu sors même avec Janel. Et tu en es où ? Au même endroit ! Tu es fou d'elle. Quoique tu fasses, ça sera toujours le cas. »

Elle avait raison encore une fois. Il l'avait dans la peau et il ne voyait absolument pas comment il pourrait s'en sortir. Il eut un sourire triste en réalisant que le break qu'il avait tant espéré pour s'éloigner de tout ça, ne servait finalement à rien !

« Merci, tu me rassures vachement ! » dit-il ironique.

« Je ne dis pas que ça sera facile mais... Qui ne tente rien n'a rien ! Et puis tu as de sacrées complices avec Norah et moi. »

Nick rit un peu. C'est vrai qu'il avait de très bonnes amies qui pourraient l'aider. Malheureusement, elles ne pouvaient pas encore faire de miracles.

« Sois juste patient. Laisse-lui du temps, elle en a besoin. » affirma-t-elle, très sérieuse.

« Je ne t'ai pas assez prouvé que je savais être patient ? Ça fait plus d'un an que j'attends ! »

Elle lui embrassa la joue et toute guillerette, annonça :

« Je sens que c'est le début de quelque chose d'énorme ! »

*****

Toujours la main bandée, il tentait depuis de longues minutes d'ouvrir le pot de Nutella qui était assez récalcitrant. Il soupira avant de le poser plus violemment qu'il ne le voulait sur le plan de travail. Il jeta un coup d'œil dehors, tout le groupe était encore installé sur des chaises longues, profitant du soleil. Il abandonna finalement la pate à tartiner et alla se chercher une bière qu'il décapsula avec facilité.

« Dès qu'il s'agit de bière, tu deviens un vrai super-héros à ce que je vois ! » déclara une voix enjouée derrière lui.

« Dès qu'il s'agit de jouer les femmes invisibles, tu deviens une vraie professionnelle à ce que je vois ! » lança-t-il sur le même ton.

« Tu ne fais pas assez attention, c'est pour ça ! »

Il se tourna et découvrit Emily qui avait dans une main le pot de Nutella et dans l'autre, le couvercle. Il sourit sincèrement amusé. Il but une gorgée de sa boisson avant de prendre une cuiller dans le tiroir. Il s'approcha d'elle et plongea son ustensile dans la pate. Quand il la remonta, son regard croisa celui d'Emily et son cœur loupa un battement. Qu'est-ce qu'il pouvait être sentimental parfois, c'en était à gerber ! Il enfourna la cuiller et la dégusta longuement tandis qu'Emily râlait :

« Ne dis surtout pas merci ! »

Il fit glisser sa cuiller entre ses lèvres et la tendit aussitôt à Emily :

« T'en veux ? »

« J'ai pris un petit déjeuner, moi, ce matin. Je ne me fracassais pas la main ! »

Son propre rire résonna tellement faux et crispé à ses oreilles qu'il se demanda comment Emily ne pouvait pas le remarquer aussi. Si elle savait que c'était à cause de la nuit qu'ils avaient passée ensemble qu'il avait la main dans cet état, elle n'en parlerait sûrement pas. Ne lui parlerait même peut-être plus.

« Comment tu t'es fait ça ? »

« Tu m'as dit, il n'y a pas longtemps, que tu avais fait des erreurs... » commença-t-il, la prenant au dépourvu. « J'en ai fait beaucoup aussi. »

Il s'approcha encore un peu plus d'elle. Il se mordit la lèvre inférieure pour ne pas craquer et l'embrasser sans sa permission comme il avait failli le faire la nuit dernière à plusieurs reprises. Mais il ne put résister à l'envie de sentir sa peau sous ses doigts. De sa main blessée, il ramena une mèche de cheveux d'Emily derrière son oreille et fit glisser le bout de ses doigts le long du bras de la jolie brune.

« Dont celle de croire que je suis un super-héros même quand il n'y a pas de bières à ouvrir dans les alentours. » souffla-t-il, se retenant de lui dire bien d'autres choses.

Il aurait tellement aimé lui avouer que sa plus grosse erreur avait été de la laisser partir de la salle de concert, ce jour-là. Il aurait dû courir plus vite. Prévenir les agents de sécurité. La rappeler autant de fois qu'il lui aurait fallu pour qu'elle réponde. Il aurait dû se battre pour son couple. Il aurait dû se battre pour garder la femme qu'il aimait.

« Je ne sais pas choisir mes batailles. » souffla-t-il finalement, en se reculant. « Merci pour le Nutella. »

Il lui fit un clin d'œil, balança sans ménagement la cuiller dans le lavabo et rejoignit rapidement le reste de la bande. Il devait laisser du temps à Emily. Et lui devait rompre une bonne fois pour toutes avec Janel. Ce ne serait pas facile mais il se devait d'être honnête avec elle.

*****

« Alors tu comptes nous dire ce qui s'est vraiment passé ce matin ou on doit faire marcher notre imagination ? » s'exclama Lewis en essayant de jongler avec le ballon de foot que Shawn venait de lui lancer.

« Comme si tu avais de l'imagination, mon pauvre garçon ! » lui répondit Nick, pour éviter le sujet.

« J'en ai assez pour imaginer ta copine en train de te foutre une raclée, mauviette ! »

Nick vola le ballon à Lewis et commença à courir en direction du but où Josh jouait les gardiens tout en criant :

« Tu sais ce qu'elle te dit la mauviette ? »

Il tira mais loupa sa cible sous les rires de Shawn et Josh. Il se tourna vers Lewis qui arrivait en trottinant vers lui. Lorsque son ami fut à sa hauteur, il lui avoua :

« Je vais rompre avec Janel ! »

« Pour la main ? C'est vraiment elle ? » s'écria Lewis en ouvrant les yeux en grand.

« Pas du tout ! » ricana Nick. « Parce que je ne suis pas amoureux d'elle et que je ne peux pas continuer à... L'utiliser comme ça. »

« Elle t'utilise aussi, tu sais ! »

« Je sais ! » souffla Nick en levant les yeux au ciel. « Mais je trouve qu'elle le fait assez intelligemment. »

« Tu te rappelles le soir où on est allé au Gold B. ? »

Comment pourrait-il l'oublier ? Il se contenta d'un signe de tête pour encourager Lewis de continuer :

« Ce n'est pas Brahim qui a appelé les journalistes. Ça serait une femme. »

« Janel ? » proposa Nick en fronçant les sourcils.

« Aucune idée mais c'est une possibilité. »

Nick se tourna et observa Shawn et David se faire des passes. Il se passa une main sur le visage avant que Lewis ne reprenne la parole :

« Alors qu'est-ce qui t'es arrivé ce matin ? »

« Disons seulement que lors d'un combat entre une main et un mur, c'est souvent le mur qui gagne ! »

« Non ? » cria Lewis avant de rire à gorge déployée. « Déjà contre un oreiller, ta main perdrait ! »

« Haha, très drôle ! Continue comme ça et on verra qui de ma main valide et de ton nez en sortira gagnant de ce combat ! » le menaça Nick.

Lewis rit encore un peu, pas le moins du monde effrayé puis il lui demanda, concerné :

« Sérieusement, pourquoi t'a fait ça ? »

« Tu sais quoi ? Tu demanderas à ta copine ! »

« Qu'est-ce que Billie vient faire dans cette histoire ? C'est elle que tu voulais taper ? »

« Ca va pas la tête ?! » répondit-il, horrifié.

En temps normal, Nick ne frapperait déjà pas une femme mais connaissant assez bien le passé de Billie, ça ne lui viendrait même pas à l'esprit de lever la main sur elle.

« Ca a un rapport avec Emily ? » baissa-t-il la voix.

« Ouais... Sinon tu sais quoi ? On fait barbecue ce soir, c'est ça ? Et bien, je jouerai une nouvelle chanson après. »

« Avec ta main ? »

Il grimaça, il n'avait pas pensé à ça. Il balaya cet argument d'un revers de la main. Peu importe l'état de sa main, il jouerait.

« Tu verras. »

Sur ces mots, il s'élança à la poursuite de David qui avait le ballon de foot aux pieds.

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Hey Everybody !!

Comment ça va bien ? Les vacances se passent bien ? Moi elles arrivent à grands pas et j'ai trop hâte. Je n'en peux plus de ne dormir que 6h par nuit. Et surtout, à cause du boulot, impossible d'écrire ces dernières semaines. Ce ne serait pas réellement un problème (vu l'avance que j'ai, vous ne remarquerez jamais ce manque de temps et d'inspiration!) mais j'ai décidé de refaire le NaNoWriMo cette année et avec le tome 3 ! Le problème, c'est que j'ai pas fini le tome 2 et j'ai bien peur que d'ici mardi prochain, je n'aurais pas écrit les deux chapitres et l'épilogue qui me manquent ! Moi qui voulait mettre un point "final" à JGMR avant le 31 octobre, c'est foutu.

Je  parle mais je sais pas si tout le monde connait le principe du NaNoWriMo. C'est juste un défi personnel que chaque auteur se lance le 1er novembre de chaque année. Le but étant d'écrire 50 000 mots sur un projet bien précis. On ne gagne rien, on ne reçoit que des badges virtuels mais c'est vachement motivant et aussi stressant. L'an dernier, j'avais écrit les 50 000 mots (sans trop savoir comment j'avais fait d'ailleurs) grâce au tome un.

Cette fois, je vais le tenter avec le tome trois. Je n'aurais jamais pensé que ma seconde édition de NaNoWriMo, se ferait avec ce tome-là. Déjà parce que je devais m'arrêter à Learn to Love Again ^^ Mais aussi parce que je doutais pouvoir un jour écrire un roman en moins d'un an. Si mes souvenirs sont bons, j'ai commencé à écrire JGMR en février-mars de cette année. C'est juste incroyable pour moi d'en être au chapitre 37 aujourd'hui.

Enfin tout ce blabla inintéressant pour vous dire que je me lance mardi prochain dans le vide. Ce tome 3 sera vraiment différent. Il ne va pas être facile moralement pour moi et pour vous non plus je pense. Je vais toucher un sujet que je n'ai - heureusement pour moi - jamais vécu et qui est plus profond que ceux des deux premiers tomes. J'espère sincèrement que l'idée vous plaira et que vous m'abandonnerez pas à mi-chemin :(

Sinon pour revenir à nos moutons et à notre Nick plus précisément... Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

De sa réaction un peu violente dans la salle de bain ?

De sa discussion avec Billie ? (Je me rends compte que dans ce tome, il y a beaucoup de scènes qui se passent dans une salle de bain mais d'où me vient cette passion pour cette pièce ????)

De son échange avec Emily dans la cuisine ?

Dîtes-moi tout. Pour vous, y'a une chance que Nick et Emily puissent finir ensemble avant la fin de ce tome ?

S'il vous plaît, si vous n'avez pas le temps ou l'envie de commenter, de répondre à mes questions, mais que vous avez aimé le chapitre, votez pour lui. Ça prend dix secondes et moi, ça me fait super plaisir !!

Merci à toutes :) Bisous et à très vite...