Chapitre vingt-neuf : "Embrasse-moi."

Je tire sur mes doigts pendant que j'attends. Je sens ma main commencer à transpirer d'anxiété. Mes yeux sont collés à mes mains et ma respiration est rapide. Les gens autour de moi installent les caméras et les lumières, mais je refuse de lever les yeux. Je ne veux pas voir leurs expressions de pitié. Je sais ce que tout le monde pense de moi, je ne veux pas que cela me monte à la tête.

Mon état d'esprit se situe à un tout autre niveau. Je refuse de me laisser devenir la victime de cette situation. Je vais revenir plus forte que jamais et personne ne pourra me démolir à nouveau. 

Nous attendons que l'équipe de tournage finisse sa mise en place pendant que nous attendons sur le canapé. "20/20" s'apprête à être notre première interview depuis ce qui s'est passé.

"I got my eye on you, everything that I see.." J'entends la voix d'Harry chanter à voix basse, mais suffisamment fort pour que tout le monde ici l'entende.

Immédiatement, les garçons suivent son exemple et commencent à chanter avec lui. Je lève les yeux pour les voir avec un sourire sur leurs visages. Un des caméramans tend une guitare à Louis et il se met à jouer les accords. Je sais ce qui se passe. Harry me connaît trop bien. Cette chanson est un de nos secrets, c'est la seule chose qui peut nous calmer avant un événement. Lentement, je laisse ma voix suivre les paroles.

Mes mains battent avec le rythme. Un sourire se glisse sur mon visage lorsque je réalise que je n'aurais pas pu être avec de meilleures personnes autour de moi. Les garçons me regardent avec joie. La pitié dans les yeux de Zayn et Louis a disparu. Enfin, je les ai récupérés.

Ce n'est qu'à la fin de la chanson que je réalise que tous ceux qui travaillent autour de nous regardaient toute notre performance. Ce n'est qu'à ce moment-là que je réalise que nous avons été filmés tout le temps. 

L'intervieweuse se présente à nous en nous faisant de petits câlins chacun. Mon estomac commence à tourner, d'une manière qui me donne envie de vomir. Elle commence d'abord à parler de notre carrière et de tout ce que nous avons accompli en tant que groupe. Ensuite, les questions qu'elle veut vraiment poser apparaissent.

"Alors, depuis combien de temps sortiez-vous avec Carter Dane, Cailin ?" me demande-t-elle.

"Je crois que ça avait commencé fin août." Je hoche la tête après avoir un peu réfléchi.

"Comment vous a-t-il traitée à l'époque ?" continue-t-elle.

"Le début de notre relation s'est déroulé sans problème, mais après un mois, c'est là que la violence a commencé." Je lui réponds en regardant à nouveau mes mains.

La chair de poule commence à sortir de ma peau en me rappelant de chaque claque et chaque coup de poing contre moi.

"Quand vous a-t-il frappée pour la première fois ?" me questionne-t-elle.

Je prends une profonde inspiration et je la laisse sortir en douceur. Personne ne m'avait jamais vraiment posé cette question détaillée. Tout ce qu'ils veulent savoir, c'est si c'est déjà arrivé.

"C'était la nuit des VMA. Nous nous disputions à propos de quelque chose et il était en colère contre moi. C'est alors qu'il m'a giflée." Je grince des dents.

L'expression du visage de la femme ne fait que me sentir encore plus mal. La pitié est répondue sur son visage.

"Quand avez-vous su qu'il était temps de mettre fin à cette relation ?"

"De toute évidence, je ne m'en suis pas rendu compte avant de me réveiller dans une chambre d'hôpital avec des bandages sur tout le corps." Je secoue la tête.

"Pouvez-vous nous faire revivre cette nuit-là ?" me demande-t-elle.

Je la regarde pendant quelques secondes en me sentant complètement dégoûtée. Elle ne s'en soucie pas vraiment. Aucun des journalistes ou des interviewers ne s'en est jamais soucié. Ils veulent juste l'histoire, les détails croustillants. C'est la partie de ma carrière que je déteste. Je suis obligée de leur dire des choses que je ne veux pas. Heureusement, je ne suis pas autorisée à dire certaines choses.

"En raison d'aspects juridiques, je ne peux pas parler de cette nuit-là, mais même si je le pouvais, je ne le ferais pas. Quand je repense à cette nuit-là, j'éprouve beaucoup de douleur et je veux mettre cette douleur de côté. Je n'ai pas besoin qu'on me le rappelle." Je hoche la tête.

Puis je sens une seule main s'enrouler autour de la mienne. La main est chaude et protectrice. Je baisse les yeux pour voir que c'est celle d'Harry. Mon anxiété semble avoir disparu. D'un seul toucher, ce garçon réussit à faire revenir mon cœur à sa vitesse normale et à l'accélérer en même temps grâce à lui. Ses yeux sont fixés sur la femme devant nous, mais son esprit n'est pas sur elle, c'est clair. Un petit sourire m'échappe en me rappelant que je suis beaucoup plus forte que cette femme qui tente de me dépeindre comme si je ne l'étais pas.

"Mais je tiens à préciser quelque chose. Je ne veux pas être connue comme une victime de cela. Carter n'a plus ce pouvoir sur moi, du moins plus maintenant. Je ne veux pas que les autres se sentent mal pour moi. J'ai assez vu cela ces dernières semaines. La seule chose que je veux, c'est que les filles sachent quand s'en aller. Savoir quand c'est assez. Je ne suis pas une victime. Je suis une survivante." Je lui dis.

La pièce autour de nous devient trop silencieuse, on pourrait entendre une épingle tomber. Je regarde tous les garçons qui me regardent avec un petit sourire. Alors que je regarde dans les yeux d'Harry, je détourne rapidement le regard avec un sourire maladroit sur mon visage. Sa prise se resserre sur ma main, ce qui me fait me sentir plus en sécurité.

"J'ai aussi une surprise pour nos fans. J'ai beaucoup travaillé en studio ces derniers temps et écrire est une façon pour moi de faire face aux choses. J'ai écrit une chanson que je veux offrir à tous les guerriers et survivants qui ont vécu quelque chose de proche de ce que j'ai vécu." J'annonce avant que Louis et Harry ne prennent leurs guitares.

Ils commencent à jouer les cordes que je leur ai rapidement apprises. Je peux sentir mes mains trembler de nervosité. J'ai chanté cette chanson uniquement devant trois garçons et maintenant je suis sur le point de la partager avec le monde.

"You shout it out  (Vous criez à haute voix)

But I can't hear a word you say (Mais je n'entends pas un seul mot de ce que vous dites)

I'm talking loud not saying much (Je ne dis pas grand chose mais je le dis fort)

I'm criticized but all your bullets ricochet (On me critique mais toutes vos crasses ne peuvent m'atteindre)

Shoot me down, but I get up" (Vous me rabaissez mais je me relève)

L'interview se termine rapidement après. Je m'assure que James ne programmerait plus d'interviews où je devrais parler de Carter. J'en ai fini avec ce chapitre de ma vie. L'interview et la chanson tant attendues vont sortir ce soir et c'est tout ce que je vais donner au public. Je ne pense pas que je pourrais supporter de parler de mon expérience encore et encore. Je suis encore un peu nerveuse à l'idée de sortir la chanson parce que c'est une chanson tellement personnelle.

La chanson fait ressortir toutes les émotions que j'ai pu ressentir à ce moment-là et j'ai pu les mettre dans les paroles et dans la voix. Harry a été le premier à entendre la chanson. Je lui ai demandé de ne pas me donner son opinion. Bizarrement, j'ai plus peur de son opinion que de celle des autres.

Je sens mon téléphone portable vibrer entre mes mains et je regarde l'écran. C'est encore ma mère. Elle tente de me contacter tous les jours depuis trois semaines. Je suppose qu'elle a vu les photos du rapport de police. Mais elle est l'une des dernières personnes à qui je veux parler. Une partie de moi la blâme pour tout. C'est elle qui m'a encouragée à rester avec Carter malgré la violence.

"Les garçons, ça vous dérange si le chauffeur me dépose d'abord à la maison ? Je commence à avoir mal à la tête, alors allez au centre commercial comme prévu, mais sans moi." Je secoue la tête vers eux.

Au fond de moi, je ne veux simplement pas me retrouver face à des personnes qui me suivraient au centre commercial comme la dernière fois. La semaine dernière, lorsque nous sommes allés au centre commercial, j'ai eu l'impression que tout le monde nous suivait. Avec leurs caméras et leurs cris. Bien sûr, je voulais prendre des photos avec les fans, mais je ne voulais pas qu'on voie mon visage avec des coupures et des bleus. Les paparazzis sont encore pires. Ils me font sentir comme une proie et ils sont les chasseurs.

"Tu es sûre ?" me demande Louis.

Je hoche la tête.

Le chauffeur se dirige vers notre appartement et me dépose. Je peux voir à l'expression du visage de Harry qu'il est inquiet pour moi. Mais heureusement, il reste dans la voiture et part avec les garçons. J'ai besoin d'un peu de temps seule. Quand j'entre dans notre appartement, je suis soulagée de voir que Jess n'est pas là. Depuis qu'elle m'a vue dans ce lit d'hôpital, elle m'évite. Je ne comprends pas pourquoi et Harry ne veut pas me l'expliquer non plus.

Ça me dérange mais je ne veux pas la brusquer. Je veux lui parler mais je vais lui laisser de l'espace. La seule chose que je sais sur ce que Jess fait, c'est qu'elle cherche un emploi. Ce n'est pas n'importe quel travail, elle tente en fait de se lancer dans le mannequinat, ce qui ne fait que m'exciter pour elle. Mais au lieu de me dire comment ça se passe, elle m'évite complètement.

Ronny est tout le contraire. Elle s'est fixée comme objectif de m'appeler tous les jours pour s'assurer que je vais bien. Lors d'une interview, on lui a demandé de parler de ma situation et elle a dit tout ce qu'elle pensait. Ronny a appelé Carter et la traité de tout ce qu'elle avait en tête. En regardant son interview, j'ai ri parce que je savais que je n'aurais pas dû m'attendre à quelque chose de différent de sa part.

Mon téléphone se remet à vibrer. Comme je le soupçonne, le nom de ma mère apparaît sur mon écran. Avant que je ne puisse changer d'avis, je réponds à l'appel.

"Allô ?" Je lui réponds avec mon coeur qui bat à mille à l'heure.

"Cailin, s'il te plaît, ne me raccroche pas au nez !" me supplie-t-elle.

"Qu'est-ce que tu veux maman ?" Je lui demande en prenant place sur le canapé.

"Je suis désolée." me répond-elle et je peux sentir ses larmes se former sur l'autre ligne.

Je reste silencieuse, sachant que des larmes vont tomber de mes yeux à tout moment. Je peux l'entendre pleurer à l'autre bout du fil. La seule chose dont je me souvienne, c'est quand elle m'a dit de continuer ma relation violente, celle qui aurait pu me tuer.

"Pourquoi ?" Je lui demande alors que des larmes commencent à couler sur mes joues.

"Cailin..."

"Pourquoi tu ne m'as pas éloignée de lui ? Pourquoi tu m'as encouragée à rester dans une relation qui déjà condamnée ? Dans une relation qui aurait pu me coûter la vie ? Quand il a fracassé ma tête contre la fenêtre, j'ai cru que j'allais mourir maman !" Je m'écrie en pleurant.

J'ai besoin de réponses. J'en ai désespérément besoin.

"J'aurais dû m'en douter." se blâme-t-elle.

"Je n'aurais pas dû t'écouter." Je murmure avant de raccrocher.

J'ai besoin de réponses. Mais je sais que les réponses que je veux ne viendraient jamais de ma mère. Les réponses que je souhaite viendraient de Carter lui-même.

Sur ce, je jette mon téléphone à travers la pièce en frappant le mur du salon ce qui le détruit. Mais je ne m'en soucie pas. Maintenant, il n'y a plus aucun moyen pour qu'elle puisse me contacter. J'essuie mes larmes et je regarde mon téléphone devenu inutilisable. Je me lève du canapé et je me dirige directement vers la douche. Je prends une longue douche chaude. J'ai besoin de me détendre. Mes muscles sont tendus. Le mal de tête que j'ai inventé plus tôt commence en fait à se réaliser. Ma douleur a dû être causée par l'appel téléphonique avec ma mère.

Mon esprit s'attarde sur le fait que je ne sais pas quoi faire de la relation que j'ai avec ma mère. Ce n'était déjà pas la meilleure. Avant de rejoindre All Oblivion, nous parlions tous les jours, mais je me rends seulement compte maintenant que c'était probablement parce qu'elle était ma manageuse. Après ça, c'était seulement pour me surveiller. Ensuite, c'était seulement pour connaitre les secrets de ma nouvelle vie d'artiste. Elle voulait absolument tout savoir sur ma vie glamour, comme elle l'appelle. Elle voulait tout savoir sur les tapis rouges et les séances de photos, ce qui je pense était son rêve d'enfance.

Maintenant, j'ai l'impression que notre relation a disparu. Elle va épouser un autre homme, même si mon père est toujours en vie. Oui, il est dans le coma, mais pour moi, il est toujours là. Son cœur bat toujours. J'espère seulement qu'il rouvrira les yeux. J'ai plus que jamais besoin de son soutien. Mais s'il se réveillait ? Il se réveillerait avec une fille qui a laissé faire tellement de mauvaises choses, je suis une déception. Il se réveillerait aussi en voyant l'amour de sa vie épouser un autre homme. Il ne méritait rien de tout ça. Il méritait tellement mieux.

Après ma douche, je vais directement dans ma chambre. Je fouille dans mon placard en essayant de trouver quelque chose de chaud et confortable. Au-dessus d'un de mes tiroirs pend l'un de mes joggings noirs préférés. J'aime dormir avec celui-là parce qu'il est si doux et si confortable. Je prends un de mes pulls molletonnés d'un cintre et je le mets rapidement. Mais ce n'est pas confortable. C'est doux et tout, mais ce n'est pas assez bien. Ce pull n'est pas assez bon. À ce moment-là, je sais ce que je veux vraiment.

Je veux le sweat-shirt d'Harry.

Je fouille une nouvelle fois dans mon placard parce que je sais que son sweat-shirt a été laissé quelque part caché loin de Carter. Il doit être quelque part là-dedans. Après ce qui me semble être des heures, je renonce à le trouver. Ma chambre est en désordre à cause de toutes ces recherches. J'ai besoin de son sweat-shirt.

Mais sa chambre est juste au bout du couloir... Peut-être que voler un autre de ses sweatshirts serait bien. Il ne le remarquerait pas puisqu'il en a des tonnes. Non, je suis stupide. Je n'ai pas besoin de son sweat-shirt. J'en ai tout un tas qui m'appartiennent.

Après avoir lutté avec moi-même pour savoir si je devais ou non aller dans sa chambre, je me décide et je quitte ma chambre, mais je peux encore changer d'avis. J'ouvre lentement la porte de la chambre d'Harry et j'entre à l'intérieur. Sa chambre est exactement comme je l'avais vue la dernière fois, il y a des mois. Quelques vêtements sont éparpillés sur le sol. Son lit est défait. Il y a un verre vide sur l'un de ses comptoirs.

Au-dessus de son lit, a été jeté un sweat-shirt qui ressemble beaucoup à celui qu'il m'a laissé garder. Alors que je le prends sur le lit, je vois que ce n'est pas la même chose, mais qu'il est assez ressemblant. À partir de l'eau de Cologne présente, je peux dire qu'il a déjà été porté, exactement comme je le veux. Je m'assois sur son lit et je l'enfile lentement. Je mets le tissu contre mon nez et j'inhale l'odeur, son odeur.

Comment suis-je devenue si attachée à son odeur de parfum d'eau de cologne ? Assise dans son lit, portant son sweat-shirt, je me mets à sourire. 

Soudain, la porte s'ouvre et Harry entre. Ses yeux rencontrent les miens et je me fige sur place. Au début, la confusion se répand sur son visage, ne comprenant pas vraiment ce que je fais ici dans sa chambre, sur son lit. À ce moment-là, je me sens encore plus stupide que je ne l'avais jamais été auparavant.

"Je suis désolée." Je murmure en me relevant de son lit.

"Pourquoi tu es ici ?" me demande-t-il en enlevant sa veste.

"J'ai été stupide." Je secoue la tête alors que je me trouve là, en me demandant s'il faut ou non courir.

"Je t'ai dit de ne rien me cacher Cailin." Il secoue la tête avec un petit sourire.

Je secoue la tête en me convainquant de me taire avant de pouvoir dire quoi que ce soit de stupide.

"Dis-moi juste Cailin." fit-il en se rapprochant de moi.

La façon dont son ton sonne me fait juste tomber dans son piège. Le piège où je lui dis absolument tout.

"Je ne trouve plus ce sweat-shirt que tu m'as donné, alors j'en ai voulu un autre." J'hausse les épaules en regardant mes pieds, complètement embarrassée par la situation.

"Tu aurais pu en avoir un propre dans le placard... qui n'a pas été utilisé." dit-il en tirant sur le col du sweat-shirt qui est sur moi.

"C'est un peu le but." Je chuchote en espérant qu'il ne l'ait pas entendu.

Je jette lentement un coup d'œil à Harry, pour le voir avec un doux sourire. Un sourire qui est si rare que je dois chérir ce moment. Ses yeux verts sont doux. Ses lèvres sont entrouvertes avec un sourire et je n'ai toujours pas la moindre idée de ce qu'il pense. 

"Tu me tues avec ce regard innocent sur ton visage." Il secoue la tête en souriant.

"C'est le seul visage que j'ai." Je lui souris en retour.

"Je te connais trop bien pour savoir que tu n'es pas si innocente." Il me sourit narquoisement.

"Oh, c'est vrai ?" Je lui souris narquoisement également.

Il détourne le regard, toujours avec un sourire malicieux présent sur son visage et il passe sa main dans ses cheveux. Puis ses yeux se reposent à nouveau sur les miens.

"Je devrais probablement retourner dans ma chambre." Je lui dis avec un doux sourire.

Harry reste silencieux. Je prends ça comme une façon de me dire de partir. Ses yeux descendent vers le bas et les miens suivent. Je porte toujours son sweat-shirt. Je commence à tirer sur l'ourlet de celui-ci pour tenter de l'enlever, mais ses mains m'arrêtent rapidement. Ses mains sont jointes aux miennes. Mes yeux rencontrent les siens et mes lèvres s'écartèrent.

"Je te l'ai déjà dit, j'aime quand tu portes mes sweat-shirts." me fit-il, provoquant un sourire sur mes lèvres. 

Ses doigts atteignent le bout de mes cheveux. Mais je veux que sa peau soit sur la mienne. Je veux qu'il me touche. J'avale la boule dans ma gorge et je tends la main pour saisir doucement la sienne.

"Embrasse-moi." Je murmure.

Harry semble avoir été frappé par ma demande puisqu'il me regarde encore. Ses sourcils sont froncés, ce qui me fait sourire encore plus.

"Je dois me répéter ?" Je lui demande narquoisement.

Un sourire se répand sur les lèvres d'Harry et la prochaine chose que je sais, c'est que ses lèvres sont posées sur les miennes. Ses lèvres se moulent avec les miennes et rien ne peut être plus parfait. Mon cœur bat plus vite. La chaleur monte entre nous. Mes mains traversent ses cheveux et les siennes se posent sur mes hanches. Sa prise se resserre sur mes hanches, me rapprochant de lui, autant que possible.

Avant que je ne m'en rende compte, nous sommes tous les deux sur le lit. Ses mains enlèvent rapidement son sweat-shirt de moi avec mon débardeur. Mes doigts se dirigent vers l'ourlet de son propre t-shirt et je lui enlève rapidement. Les mains d'Harry touchent chaque partie de mon corps, créant seulement plus chaleur entre nous.

Une de ses mains s'accroche à mes cheveux me faisant gémir son nom. Ses lèvres s'échappent de mes lèvres jusqu'à mon cou, puis jusqu'à mon ventre nu. Il plante des baisers sur chaque centimètre de ma peau. Ses mains arrachent mon jogging avec son propre jean. Je mords mes lèvres lorsqu'il descend jusqu'à mes jambes, se plongeant entre elles.

C'est dans ce moment de chaleur que je réalise quelque chose. Je n'ai pas besoin de son sweat-shirt.

J'ai juste besoin de lui.

J'ai besoin d'Harry.

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