Chapitre 21: De Paris à Miami

Très long chapitre (2893 mots) donc pas de mot d'auteur, bonne lecture ;)

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Lundi 20 mars 2017, au alentour de 12h

- Un Coca s'il vous plaît, annonce Inès.

- Deux, corrige une petite voix féminine celle de Lisa.

- Et ce sera tout à part les deux Coca Cola et les dix bières ?, demande le serveur du restaurant Frenchy's.

- Serait-il possible d'ajouter un Orangina pour moi et un cocktail Cosmopolitan pour Ambre s'il vous plaît ?, m'adressais-je au barman.

- Bien sûr. Je reviens vous apporter cela et je prendrais votre commande ensuite.

- Très bien, dis-je avec un sourire.

Oui nous étions bien en train de commander à un restaurant de l'aéroport avant de s'envoler. Nos valises étaient déjà enregistrées, et il nous restait plus qu'à attendre notre heure d'embarquement dans le grand hall. Commander pour quatorze personnes n'était pas chose facile ! Il fallait déjà trouver de la place pour nous accueillir, nous supporter et bien sûr avoir la capacité de servir 14 bouches affamées.

- On embarque à quelle heure ?, quémande Quentin.

- 13h50, répondis-je, et on atterri à 17h20 normalement.

- On a que trois heure trente de vol ?, interroge la même personne.

- Non il y a le décalage horaire gros nigaud !, insulte Ambre.

- Ah oui, six heures c'est ça ?

- Ouais mais je croyais que c'était vous qui vous étiez occupés de la réservation...

- Bah oui mais je m'en souviens plus moi, fait remarquer le "gros nigaud".

- Et ton billet de vol tu en fais quoi M. Arthaud ?

- Je le regarde pas, rigole-t-il.

- On a vu ça, affirme toute la bande.

On continua à rire et discuter avec entrain, le serveur nous apporta nos boissons en deux fois et prit notre commande pas bien compliquée. Nous déjeunâmes rapidement et une fois le repas terminé nous nous dirigeâmes vers notre porte d'embarquement de manière à être déjà prêt pour notre départ. Pour beaucoup de personne de notre groupe c'était leur première fois, première expérience à bord d'un avion. Une expérience pas des moindres puisque nous avions 9h30 de vol qui nous attendaient: de quoi nous épuiser encore un peu plus.

Par chance, nous nous sommes retrouvés à la gare de Dijon tôt ce matin un peu avant 7h car notre train était à 7h06. Nous avions fait alors presque deux heures de voyage et sommes arrivés à 9h03 à l'aéroport. Nous sommes alors pas trop fatigués du trajet parce que nous n'avions pas conduit, en revanche l'attente jusqu'à maintenant nous a bien fatigué. Je sens qu'il va y avoir des assoupissements dans l'avion, moi la première.

- Mais j'ai une petite question, demandais-je intriguée.

- Ouaip Ninouch, répond Lucas.

- Comment vous avez fait pour me payer ce cadeau ? Fin je sais pas ça dû vous coûter une fortune.

- Ouais, ton cadeau a une valeur de-

- Non je veux pas savoir, dis-je en me bouchant les oreilles. Et puis, c'était pas ça ma question.

- Si tu le dois. C'est pour te dire ce que tu dois nous rembourser après, affirme Quentin en essayant de garder son sérieux.

 - Cramer, rigolais-je.

- Non mais on s'en fiche que tu saches combien on a payé et comment on a fait, garde d'un ton sérieux Paul.

- En fait les filles ont joué les péripatéticiennes et nous les gars ont à fait plusieurs parties de Poker, dit Quentin en se retenant de rire.

- Mais quel salot celui-là ! Crient la métisse et Inès en poursuivant le blond dans tout le hall, sans épargner les divers regards dans nos directions.

- Bon maintenant qu'on a la paix je vais pouvoir te dire comment on a réellement procédé, commence à expliquer Alexandre. Quentin avait la même idée que ya deux minutes, t'inquiète c'était juste pour rire !

- Oui bah oui je me doute, constatais-je en riant.

- Et, reprend Alexandre, après avoir réfléchi nous avons tous économisé et travaillé pour pouvoir te payer ce cadeau, pendant les vacances et les week-ends pour certain. C'est pour cela qu'on s'est vu que très rarement en dehors du campus depuis Tomorrowland.

- Ah ok je comprends mais vous n'au-

- N'auriez pas dû, continue Alex. Et bien si car nous aussi on voulait absolument y aller et comme ton anniv tombait la semaine d'avant on s'est dit "Why not". On s'est alors tous libéré de nos activités, cours et loisirs pour partir cette semaine et la semaine prochaine. Maintenant on assume notre choix mais t'inquiète pas on a tous contribué à ton cadeau et je sais qu'on se connaît que grâce à Anays et depuis fin juillet mais ça ne m'a absolument pas dérangé de contribuer au cadeau de tes vingt ans. En vrai, tu es super sympa et Noah est un peu timide pour le dire mais il pense pareil, Noah soutient le dire de Alexandre en hochant la tête. Et attends pleure pas maintenant ! Ton cadeau comprend certes le pass trois jours à Ultra mais aussi l'hébergement, les activités une fois sur place et le transport, même les voitures qu'on a loué !, annonce le sportif de haut niveau en me prenant dans ses bras.

- Si tu veux tout savoir ton cadeau à une valeur moyenne de 2626,71€, et pour te le payer on a juste mis 202,05€ au bout soit un total de 2828,76€ que le groupe a réellement payé, déclare le futur kiné alias Nathan.

- Vous êtes désormais de vrais fous dingues ! Faut que je vous aide à financer quelque chose !

- Les glaces, revient tout transpirant Quentin les deux filles à ses talons.

- Ouais pas de problème, dis-je avec moins de remords dans la voix.

- Cool !, sautent de joie mes amis.

- Mesdames et messieurs, les portes d'embarquement vers le Boeing 777-300ER en direction de Miami, États-Unis, va s'ouvrir. Veuillez vous diriger vers les portes 4, 5 et 6 prévues à cet effet. Nous vous rappelons que vos deux bagages en soute ne doivent pas excéder 23 kg chacun et qu'un sac à main et un sac à dos sont acceptés à l'intérieur de l'habitacle. La compagnie Air France vous souhaite un bon voyage.

- C'est qui qui vont à Miami ?!, clame Quentin de vive-voix.

- C'est nous !!, hurle-t-on ensuite.

- Ah ces jeunes !, dit un homme d'un cinquantaine d'année muni d'une simple mallette. Profitez de votre jeunesse.

- Vous inquiétez pas Monsieur, sourit Zoé de toutes ses dents.

À ses mots les portes s'ouvrirent et notre groupe courra jusqu'à l'ouverture des portes de l'avion, je ne les suivais pas car je voulais prendre en photo l'appareil et le petit couloir qui menait au Boeing Air France. Ma photo prise je regagnai mes amis surexcités mais absents à l'entrée de l'engin, je dis alors bonjour à l'hôtesse et pénétrai dans l'habitacle par la porte du milieu. Je fis quelques mètres et vis mes compères en train de se battre pour les places si précieuses.

- C'est pas bientôt fini votre souk ?!, fis-je remarquer mes mains sur les hanches.

- Nope, affirme Quentin en train de tourner en rond. Putain ça me soule je sais pas où me mettre !

- Jeune homme !, réprimande une vieille dame.

- Oh vous je vous emmerde !, renchérit le jeune. Je tiens à dire que ce n'est pas vous qui êtes en train de galérer à savoir où poser votre cul pour les neuf prochaines heures de vol !

- Quentin, dis-je en lui tirant le bras.

- Vous m'envoyez outrer cher Monsieur.

- Oui bah mes excuses chère Madame mais c'est la première fois que je prends l'avion et je suis stressé et je sais pas où me mettre, confie-t-il en s'excusant.

- Je vois qu'il existe encore de l'amabilité pour les personnes âgées, et bien je dirai au bord d'une allée pour étendre ses grandes jambes: la E15 par exemple. Qu'indique votre billet ?

- Bah je sais pas mais on a réservé 14 sièges donc on se met où l'on veut.

- Effectivement bah comme tous vos amis sont déjà installés, pourquoi pas occuper la place E15, encore disponible. Vous serez entouré de vos amis au cas où une frayeur arrive et vous pourrez étaler vos jambes dans l'allée dès qu'il y aura personne.

- Merci beaucoup ! Bon vol.

- A vous aussi. Vous allez à Miami n'est-ce pas ?

- Oui et vous ?, demande l'intrigué.

- Mon escale est à Miami. Sinon  je vais aux Bahamas rejoindre mes petits enfants pour un mois.

- Profitez bien !

- Vous aussi les jeunes ! Profitez à fond de votre jeunesses, elle passe super vite et un conseil ne vivez pas dans le regret mais dans l'envie de faire ce que vous souhaitez !, nous conseille la vieille dame.

- Vous n'êtes pas de la vieille école vous !, affirme le blond surpris.

- Et bien non, il faut savoir évoluer avec son temps, et puis vous savez, maintenant les petits enfants répriment les mœurs d'autrefois.

- C'est bien vrai, signale mon frère de cœur. Je le fais moi-même à mes grands parents bornés.

- Une spécialité des personnes âgées mon enfant.

- Je sais ouais.

- Sur ce un agréable voyage à vous, et elle regagna sa place.

- Mesdames et messieurs les passagers de ce vol, veuillez vous asseoir et attachez votre ceinture. Dès que l'avion se sera stabilisé à une vitesse constante vous pourrez alors les détacher, je vous en informerai. Pour l'instant nous allons vous faire une démonstration en cas de problème à bord de ce véhicule. Nous vous prions de bien suivre les consignes et recommandations des hôtesses de l'air. N'oubliez pas que des boissons et des repas sont à votre disposition, ils circuleront durant toute la durée du voyage. Merci de votre compréhension et le pilote de ce vol vous souhaite un agréable voyage.

S'ensuit a posteriori la fameuse démonstration bien longue et le décollage de l'appareil.

- Vous pouvez dorénavant détacher vos ceintures si vous le souhaitez, des hôtesses de l'air vont circuler dans les rangs afin de satisfaire tous vos besoins...

- Ah ouais, tous nos besoins, coupe Quentin d'un air malicieux.

- Bah tient ça m'aurait étonnée que tu ne dises rien, déclare Ambre, ma voisine de siège, en se retournant vers lui.

Et un rire émana de l'allée et de notre compartiment "Premium Economy".

- Matez moi ça les gars, interrompt une fois de plus le petit rigolo de la bande. Il y a des couvertures Air France toute mignonne !!

- Ça y est on a trouvé notre metteur d'ambiance, nous informe Lucas. Je vous en excuse d'avance mesdames messieurs, Lulu prend un air solennel.

- Vous inquiétez pas je vais vite me mater un ou deux films et dormir après.

- Tant mieux, prononce Ambre et Anays.

En guise d'information, le compartiment dans lequel nous ne trouvons se compose de 24 sièges séparés de deux allées. Il suit le modèle 2x4x2, et compte seulement trois lignes la 14 étant la première ligne et la 16 étant la dernière. Concernant les colonnes, il y en a 6 avec pour lettres respectives AB EFGH KL. Notre groupe a pris la première rangée de place (colonne A et B) ainsi que les quatre autres colonnes (E, F, G et H) de la ligne 14 et 15.

Pour faire simple, je suis à côté de Ambre tout devant en A14 et B14 pour la petite métisse. A propos du reste de la ligne il y a respectivement Inès, Lisa, Lucas et Alexandre. Pour la ligne 15, il y a Anays et Zoé en A et B, puis Quentin, Valentin, Nathan et Paul tus les quatre à côté dans la rangée du milieu. Alice et Noah, nos deux tourtereaux, sont tous les deux côte à côte et finissent la première rangée. La disposition des places peut être assez complexe à décrire comme ça mais elles permettent à Quentin d'embêter aisément s'il le souhaite Zoé, Inès, Lisa ou alors Ambre située dans sa diagonale gauche.

Ce voyage risque de ne pas être ennuyant ! Mais pour l'instant je suis sur mon ordi en train d'écouter de la musique et de rebosser mes cours de la semaine passée, enfin c'est ce que j'avais initialement prévu de faire avant que Martijn ne m'appelle sur Skype: oui il y a de la Wifi dans l'avion ! 

* Conversation Skype *

Martin: Comment ça va toi ?

Nina: Quel beau sourire tu as ! (Cf. Photo au-dessus)

Martin: Ah bon ?!

Nina: Ouais !

Martin: Je crois que c'est parce que tu as répondu à mon appel ma belle...

Nina: Je comprends ! Mais il ne serait pas super tôt où tu es ?

Martin: 5h20 à Los Angeles et j'ai un mix ce soir...

Nina: Mais pourquoi aussi tôt ? Tu ne dormais pas ? Et puis tu sais tu dois aussi te reposer pour être en forme pour ce soir et-

Martin: Hey Nina t'inquiète pas ! Et pour être honnête je me suis réveillé il y a 20 minutes et pas moyen de me rendormir et après j'ai vu tes story Insta et je me suis dis pourquoi pas. Et j'avais peur que tu ne me répondes pas et finalement si.

Nina: Ah ok mais bon quand même, ce soir tu vas être crevé à cause de moi...

Martin: A cause de toi ? J'espère que tu rigoles ! C'est plutôt grâce à toi que je vais être de bonne humeur toute la journée et puis la façon dont tu montres ton inquiétude envers moi est trop mignonne !

Nina: Merci mais en gros je te sers de remonte moral quand ça va pas ?

Martin: Nope ! Tu n'es pas un objet qu'on se sert pour faire quelque chose avec mais une personne qui m'est très chère à mes yeux et que je rêverais de revoir et aussi tu es la raison de mon lever le matin, celle qui me donne la bonne humeur et sûrement celle qui me fait en quelque sorte sourire et vivre. Voilà donc ne dit plus ça car sinon je vais te montrer que tu n'es pas cette fan banale, mais au contraire cette fan exceptionnelle impossible à oublier.

Nina: Et bien... euh... je-

Martin: Ça va sinon ?

Nina: Sinon euh bah oui ça va... Je... J'étais en train de bosser mes cours en fait. Oh mais fait pas cette mine embarrassée, je suis totalement in pour te parler t'inquiète pas !

Martin: Vrai ?

Nina: Absolument !

Et notre conversation dura bien deux heures, il dût partir à 7h30 pour cause de petit déjeuner ; Ambre m'avait regardé durant la majorité de la conversation avec des yeux globuleux tout comme une bonne partie de la bande d'ailleurs; et sur le coup je n'avais pas fait attention trop absorbée par notre échange si constructif; je ne vous cache pas que j'en étais gênée quand je les ai tous vu avec leurs orbites... Pour la première fois on s'était raccroché avec des bisous et des "je t'aime" amicaux, cette conversation était géniale, plus intense que d'habitude même, bref vraiment bien.

Bon maintenant il ne nous reste plus qu'à nous occuper encore 7h... Ça va être long tout ça...

***

17h25, heure de Miami/New York

Mon dieu, on est à Miami !!!

Et on est enfin sorti de l'avion ! Je commençais à étouffer là-dedans, mais malheureusement mon bonheur n'était que de courte durée car on commençait déjà à sentir la chaleur étouffante de l'extérieur. Il est annoncé 26°C selon les panneaux...

Nos valises récupérées, il ne restait plus qu'à regagner les trois voitures cinq places que mes amis avaient réservé pour le séjour; elles devraient être devant la sortie de l'aéroport ou alors garées au parking Flamingo. En vitesse, je pensai tout de même à envoyer un message via Messenger à ma mère pour la prévenir que tout le monde était bien arrivé à bon terminal.

- On est d'accord qu'une fois dans les voitures on va direct à l'hôtel ?, demandais-je avec un air de fatigue dans la voix. Surtout que là c'est blindé de monde.

- Normal heure de pointe, montre Anays avec son portable la fréquentation de l'aéroport de Miami.

- Ouais totalement d'accord. De toute façon demain il est prévu repos, plage, glaces et surprises au pluriel, indique Quentin en passant sa main dans les cheveux tel un beau gosse.

- Surprises ?, me retournais-je... surprise.

- Ouais mais on te dit rien, bon faut aller au parking Flamant Rose les voitures sont là-bas.

- Ok on te suit Zoé, dis-je en la suivant avec un petit troupeau de douze moutons.

Non messieurs dames nous ne sommes pas une classe mais des amis partis assister à l'Ultra 2017 et profiter de l'hospitalité que nous offre cette ville, ou devrais-je dire cette métropole.

Nos cinq Toyota RAV4 grise nous attendaient là au côté des agents du service location, ils parlèrent bien sûr américain mais ce n'est pas un problème pour moi étant étudiante dans cette langue. Mes amis payèrent les voitures, puis nous prirent la route ensoleillée de cette grande ville de Floride. Inès, Zoé et Alexandre en étaient les pilotes et donc responsables, leurs chéri(e)s étaient commis comme copilotes et nous huit les petits cochons mis à l'arrière. Ça va, j'étais dans la voiture de Inès, juste derrière elle au passage, et je partageais la banquette arrière avec Lucas et Lisa. Ambre était bien évidemment montées avec Zoé, et Quentin et les tourtereaux dans la voiture qui restait. Tout le monde était bien arnaché et chantait de joie, les voitures roulaient bien remplies et un séjour de rêve pointait le bout de son nez à cinq heure.

***

Vivement Ultra, vivement que je le revois et que je lui parle en vrai, il me manque...

Et cela fut ma dernière pensée avant de sombrer dans les bras de Morphée et de ne plus souffrir du décalage horaire.

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