Elle était brune. Et belle. Tellement belle. L'eau à mi-genoux, le soleil de seize heures se reflétant sur l'eau lui éclairant le visage et les cheveux dans le vent... Elle m'a intriguée.

On se regardait toutes les deux, on se souriait un peu, complices grâce à l'eau glaciale dans laquelle on rentrait. Elle s'est un peu avancée, et m'a demandé où j'avais acheté mon maillot de bain d'une voix intrigante. J'ai hésité entre Undiz et H&M, elle m'a demandé si je l'avais acheté cette année et j'ai acquiescé. Cela s'est arrêté là. Les regards gentils ont un peu continué. Puis j'ai plongé dans l'eau salée terriblement froide et on s'est perdues de vues.

Au début ça ne m'a pas fait grand chose. C'est après, quand on est rentrés dans la voiture, que mon esprit à commencé à voyager vers elle. Vers elle et sa question innocente qui m'as laissée toute bredouillante.

Toute la soirée j'ai pensé à elle. Comment la scène aurait pu se dérouler. I wonder...

J'aurais pu, même du, lui retourner la question, je lui aurais dit qu'il était beau.

Et puis qui sais, j'aurais pu l'embrasser même. La prendre par la taille, plonger ma main dans ses cheveux. Puis je serais partie en courant, on se serait perdus de vue avec comme dernier souvenir ce baiser, et la sensation d'avoir partagé, même le temps d'une minute, un petit moment d'amour, de complicité et de sensualité.

Etrange sentiment, de la savoir si loin.