Chapitre n°2

Oh et si, j'allais crever ses pneus? Non, trop banale. Peut-être que je devrais lui mettre la honte de sa vie? Hum.. non plus, ou peut-être que...

"- Putain! Tu peux pas regarder où tu vas?! Hurlais-je en ramassant mon téléphone qui venait de faire une sacré chute.

- C'est toi qui m'a foncé dedans je te signal! C'est à toi de regarder où tu vas au lieu d'avoir la tête dans les nuages!

- T'as qu'à apprendre à esquiver les gens!

- Ouai bah excuse moi connasse!" Rétorqua t-il en partant à vive allure.

Quel imbécile celui là! C'est vraiment une journée de merde, mon boss a faillit me renvoyer, ensuite Jeyck ne veut rien comprendre, et pour clôturer le tout, cet enfoiré vient tout juste de briser mon écran de téléphone, je ne pouvais pas rêver mieux comme journée.

Oh et merde! J'ai encore oublié mes clefs au bureau! Effectivement, c'est bien la meilleure journée de toute ma vie!


Plus d'un mois s'est écoulé après cette superbe journée, et je n'avais reçu aucune nouvelle de Jeyck, il avait bien raison. Je ne le reverrais jamais de ma vie, et je m'en veux énormément. J'ai été la pire connasse qui puisse exister.

"- Hey! cette voix que je ne connaissais que trop bien vint me sortir brutalement de mes pensées.

- Jeyck? Qu'est-ce que tu fou là?

- Bah je suis client ici.

- Dégages!

- Soit tu m'acceptes en tant que client, soit je vais me plaindre à ton patron. Et tu sais aussi bien que moi, que si tu optes pour la deuxième option, ça ne vas pas tellement lui plaire, et à toi non plus d'ailleurs. Dit-il avec un sourire narquois pendu aux lèvres.

- T'as trois minutes pour m'expliquer ce dont tu as besoin."

Il continuer de parler depuis bientôt plus de vingt-minutes, et je savais pertinemment qu'il le faisait exprès. En remarquant que j'étais perdu dans mes pensées, et que je ne l'écoutais pas, il se leva et fit de grand gestes devant mes yeux pour me ramener à la réalité.

"- Ecoute moi quand je te parles!

- Je n'ai pas que ça à faire. Rétorquais-je sur un ton que je ne voulais pas faire paraître si agaçant.

- Tu es une idiote Nora, tu comprends ça?

-Je ne suis pas idiote! Maintenant sort de mon bureau, j'en ai assez entendu!"

J'ai hurler de toutes mes forces en le poussant vers la sortie, et il trébucha sur cette maudite paire de ciseaux que j'avais oublié de ramasser.

"- En plus d'être idiote, tu es maladroite! Regardes ce que tu viens de me faire! A cause de tes putain de ciseaux je me suis coupé le doigt! Dit-il en suçotant son pouce. Je saigne par ta faute! T'attends quoi pour appeler les pompiers? T'as vu tout le sang que je perds!!

- Jeyck, tu ne saignes que du pouce, arrête de faire l'enfant! Tiens, met ce pansement et rentre chez toi. J'ai encore du boulot.

- Désolé de te faire chier avec mon amitié!

-Rentre chez toi! Je ne suis pas censé faire "copain-copain" avec les clients, et encore moins sur mon lieu de travail.

- Oh, excuse moi alors."

Attendez, ai-je bien entendu? A t-il vraiment dit "mon amitié"? Aurait-il vraiment changé d'avis? Après ce que je lui ai fait? Un bon nombre de questions fusèrent dans mon esprit, mais je n'ai pas osé les lui poser. Il s'est probablement trompé. Il partit silencieusement comme pour me laisser flotter sur mon petit nuage, puis soudain se retourna et me fixa.

"- Bon tu veux quoi encore?

- Joli bureau." Dit-il d'une voix grave.

Étrange. Oui c'est bien le terme adapté, il est étrange. Il dit ne plus vouloir me voir, puis il déboule quelques temps après et chamboule encore toute ma vie. Que cherche t-il à la fin?


Comme à mon habitude, je fis passer les derniers clients, et pris le chemin du retour. Mes écouteurs étaient encore emmêlés, et je n'avais presque plus de batterie, je devrais oublier la musique pour cette fois.

"- Eh! Oh oh!" Une voix d'homme se fit entendre dans toute la ruelle, suivie de son écho. En me retournant, j'ai constaté que l'homme en question, était celui de l'autre jour.

"- Si tu attends des excuses pour l'autre fois, tu peux toujours aller voir ailleurs si j'y suis!

- Non, c'est à moi de m'excuser, je n'aurais pas dû réagir de cette façon, j'étais un peu chamboulé et je ne me suis pas rendu compte de ce que je disais. M'expliqua t-il en passant une main dans ses cheveux bouclés.

- Ouai, génial.

- Waw, je fais l'effort de venir m'excuser, et tu m'envoies chier! Au fait, moi c'est Léo. Dit-il en me tendant la main. 

- Enchanté." Rétorquais-je en roulant des yeux, sans lui rendre sa poignée de main. Je ne le connais pas, mais il m'agace, il a l'air d'être le genre de mec à coller tout le monde tout le temps.


Je repris le chemin de la maison, il me restait encore à peu près vingt minutes de marche.  Et à mon plus grand regret, Léo continuait de me suivre. Et comme si nous étions amis depuis dix ans, il se mit à me raconter sa vie. Que veut-il? Si il cherche des amis, il n'a qu'à s'en trouver ailleurs, je n'ai pas besoin d'amis aussi énervant que lui, et surtout pas en ce moment. 


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NDA (note de l'auteur): 

Voici le deuxième chapitre de "jusqu'où me mènera ma haine?". J'espère qu'il vous plaira :)

N'hésitez pas à me laisser vos avis en commentaire, j'accepte avec plaisir les critiques (uniquement celles qui sont constructives)!

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Merci, et bonne lecture! :)






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