Chapitre 3

J'admirais depuis quelques secondes les diamants accrochés à mon doigt depuis hier soir. C'était fantastique. Pas la bague. Jacob, il était fantastique.

J'allais me fiancer. Qui dit fiançailles, dit mariage, lune de miel et tout ce qui s'en suit. Je voulais faire ma vie avec Jacob. J'allais m'appeler Madame Valentyne. Je n'y croyais pas. Je me mettais à rêver de pleins de choses comme une grande maison et une grande famille.

Les lèvres pulpeuses de Jacob se décollèrent des miennes. Il m'adressa un petit regard triste avant de fermer la porte de l'appartement. Chaque minutes qui l'éloignait de moi, je me sentais abandonnée. Je soupirai longuement avant de me persuader d'aller au travail.

L'air était moins doux que la veille. Il ne faisait pas très chaud. J'avais eu raison de mettre mon gros manteau.

J'ouvris la portière et m'installai dans ma voiture. Le trajet était toujours le même, c'était quelque chose d'ennuyant.

J'avais décidé de m'arrêter dans un café pour me commander une boisson afin de me réveiller. Le récipient en papier cartonné me réchauffa rapidement les mains et mon corps frissonna. Je m'installai de nouveau dans la voiture et tournai la clé pour la mettre en route mais rien ne se passa. Je mis le contact plusieurs fois. Rien. Je fronçai les sourcils. J'attendis quelques instants puis recommença. C'était toujours la même chose. Mon regard s'inquiéta lorsque je vis l'heure sur ma montre. Je sortis de la voiture et ouvris le capot. Je pris une mine dégoûtée devant ce qui se trouvait devant moi. Je n'y connaissais absolument rien. J'attrapai mon téléphone et passai un coup de téléphone à une société de dépannage.

- Ma voiture ne démarre plus, j'aurai besoin d'un dépanneur, dis-je.

Mon pied tapait frénétiquement le sol.

- Oui j'en aurai besoin maintenant, continuai-je.

Le froid frigorifiait mes doigts.

- Deux heures ?! Mais j'ai besoin d'une dépanneuse immédiatement monsieur ! Comment ça vous êtes débordé ? C'est votre travail il me semble ! grognai-je furieuse.

Je raccrochai sauvagement. Mes nerfs étaient à bout. J'étais à plus de dix kilomètres de la galerie. Je ne pouvais pas marcher en talons aiguilles jusque là. Alors que je continuais de râler, un homme m'interpella.

- Besoin d'aide ? demanda-t-il.

Il était à cinquante mètres plus loin, perché sur une moto flambant neuve. Son teint hâlé contrastait avec le paysage froid et glaciale de la ville. Je soufflai. Il s'approcha lentement avec une démarche de félin terriblement sexy. Plus il s'approchait, plus son visage devenait net et familier. Quand il fut assez prêt pour que je le reconnaisse, ma mâchoire s'ouvrit comme une pince. Mon corps se mit à trembler, ma tête à suer, mon cœur à battre au rythme de tambour africains. J'étais comme paralysée. Il me dévisagea devant ma mine horrifiée.

- Qu'est-ce qu'il vous prend ? Vous avez jamais vu un bel homme ? demanda-t-il en arquant un sourcil, geste que je ne connaissais que trop bien.

Son visage s'éclaircit à son tour d'un coup. Il prit une expression étonnée.

- Jenny ? C'est toi ? dit-il en me regardant de la tête aux pieds.

Je n'avais pas ouvert la bouche, je n'en était pas capable. Il s'avança rapidement de moi, j'eus un mouvement de recul.

- Je vais réparer ta voiture, dit-il en reprenant un air sérieux.

Je le regardai faire. Il enleva son éternel manteau de cuir et plongea mes mains dans le cambouis.

Des milliers de questions se bousculaient toutes en même temps dans ma tête. Que faisait-il ici à New-York ? Je restais interdite durant toute la durée de sa réparation. Lorsqu'il eut finit, son visage réapparu noircis par la suie.

- J'ai pas le matériel pour réparer ça maintenant, j'espère que t'avais pas de rendez-vous, ricana-t-il.

Je passai ma main sur mon front brûlant.

- Je te dépose ? demanda-t-il en lançant un regard à sa moto.

Je pesai le pour et le contre. Après tout, comme je l'avais dis, Nathan était mon passé. Il n'y avait aucune raison d'avoir peur. On n'était plus au lycée, j'allais me comporter comme une adulte.

- Oui s'il te plaît.

Il hocha la tête avant d'enfourcher son bolide et de me tendre un casque. Je l'enfilai et d'un coup, l'odeur de Nathan infiltra mes narines. Je retins mon souffle. Mes mains tremblaient encore, il fallait que je me calme.

Le trajet de passa rapidement et je pus descendre et m'éloigner de lui aussi vite que je m'en était approchée. Il pris la décision de m'accompagner jusqu'à la galerie. Il fallait que je me comporte normalement pour qu'il ne me prenne pas pour une folle.

- Qu'est-ce que tu fais ici Nathan ? demandai-je.

Il me regarda rapidement.

- Je viens de revenir.

Je ne comprenais pas. Devant ma mine étonnée, il s'expliqua.

- Je suis partis vivre en Espagne chez mes grands parents, je suis de retour en Amérique depuis quelques jours.

J'avais envie de lui demander pourquoi il était partit mais, je savais très bien pourquoi.

- Il fallait que je fasse vérifier quelques papiers afin de montrer que je suis bien Américain, ajouta-t-il un sourire en coin.

Nous étions arrivés devant la galerie et j'avais hâte de le quitter.

- Jenny, tu as réalisé ton rêve pas vrai ? dit-il tout émerveillé.

Je ne fis que baisser les yeux, terriblement mal à l'aise. C'est moi qui lui avais fait du mal et pourtant, c'est moi qui était la plus gênée. Je détestais sa façon de faire comme si de rien n'était. J'aurai préféré qu'il ne m'adresse même pas la parole.

Je fis un tout petit mouvement de tête et tournai les talons vers le bâtiment. Il avait fallu qu'il revienne à ce moment là et en plus à New-York. Je détestais le destin.

La journée avait été dure et je continuais de réfléchir à comment est-ce que je ferai pour rentrer. Je ne voulais pas déranger Jacob, il avait sûrement beaucoup de travail. Les taxis étaient hors de prix et mes pieds ne supporteraient pas longtemps mes talons si je marchais. Alors que je sortais en grognant, je vis Nathan, accoudé sur sa moto. Je soufflai.

- Je me suis dis qu'il fallait bien que je te ramène ! dit-il d'un ton enjoué.

- Nathan... dis-je désespérée.

- Montes !

Je m'exécutai, n'ayant aucun autre choix.

- Merci de m'avoir ramener, dis-je d'un ton monocorde.

- Pas de quoi Jenny.

Mon cœur loupait un battement à chaque fois que j'entendais mon prénom dans sa bouche.

Alors que mes pas se dirigeaient vers l'entrée, la porte s'ouvrit sur Jacob. Je lui sautai au cou avant de me rendre compte que Nathan était toujours là.

- Jacob, voici Nathan, Nathan, Jacob. Il m'a ramené.

Les deux hommes se serrèrent la main avec vigueur. Jacob me lança un regard en coin.

- Où est ta voiture mon ange ? demanda Jacob.

Je pouffai. Il ne m'appelait jamais comme ça. J'aimais voir les réactions de Jacob face à d'autres hommes.

- Sa voiture est vraiment endommagée. C'est sûrement un problème de turbine, expliqua Nathan.

Jacob prit un air compréhensif.

- Est-ce vous seriez apte à la réparer ? Je vous paierai, dit Jacob.

Je le regardai, les yeux exorbités.

- Bien sûr mais pas besoin de payer. Je fais ça pour des amis, ajouta Nathan en souriant.

Nathan s'éloigna et démarra sa moto.

Lorsqu'il fut partit, je soupirai de soulagement. Jacob ne tarda pas à le remarquer.

- C'est donc lui, dit-il très calmement.

Je ne répondis rien. Nathan avait fait ressurgir beaucoup trop de souvenirs en si peu de temps.

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La rencontre entre Nathan et Jenny après tout ce temps ?
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Emma&Maëlle

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