Je devais avoir 7 ou 8 ans quand j'ai fait ce rêve.

C'était la nuit (ou le soir), j'étais dans la cuisine, qui était la seule pièce éclairée de l'appartement. Les seules personnes présentes avec moi étaient ma mère et son amie, qui prenaient le thé à table en discutant.

Alors que je commence à m'ennuier, je vois quelque chose de vraiment très bizarre :
Dans le couloir derrière la porte de la cuisine (qui est toujours ouverte), une main rachitique et décharnée se lève sans un bruit et montre du doigt la direction qui mène aux toilettes et à la chambre de mes parents.
Vu son aspect cadavérique, j'imagine alors que cette main appartient à une sorcière.
La main reste comme ça quelques secondes, puis se baisse pour disparaître. J'ai peur d'aller voir ce que c'est et préfère rester en sécurité dans la cuisine. Je me demande si ma mère a vu la même chose que moi, mais bizarrement, elle me dit :
"C'est pour toi, Takanik."

Si ma mère le dit, ça ne doit pas être si terrible que ça...
La situation me paraît étrange et inquiétante, mais ma mère n'a pas l'air de s'en inquiéter ni de vouloir m'en dire plus. Alors, curieux, je décide d'aller voir.
Je sors de la cuisine et regarde derrière le pas de la porte, là où se cachait la supposée sorcière, mais il n'y a personne : Elle a disparu comme elle est apparue, sans un bruit.
Je suis donc la direction indiquée, qui me mène directement à la chambre de mes parents dont la porte est ouverte (elle est habituellement toujours fermée).

Je suis alors paralysé par ce que je vois à l'intérieur :
Debout sur le rebord de la fenêtre grande ouverte, un gnome ratatiné (entre 50cm et 1m de haut et à peu près autant de large), particulièrement laid et costaud, me dévisage d'un regard malsain et cruel.
J'ai alors le sentiment d'être en danger, comme pris au piège.
Le gnome me dit :
"Tu veux sauter avec moi ?"

Avant même que j'aie le temps de formuler une réponse ou même de bouger, le gnome m'attrape à une vitesse ahurissante entre ses bras, avec une force telle que je ne peux plus du tout bouger. L'instant d'après, il remonte sur le rebord de la fenêtre et se jette tête la première, m'entraînant avec lui dans une chute mortelle de 3 étages.

Je vois les pavés de la rue se rapprocher de plus en plus vite, jusqu'à l'instant précis où ma tête percute le trottoir, puis tout devient noir et je me réveille.