Chapitre 6 - LUI
Vendredi 8 septembre - (seconde partie)
Je patiente quand je vois du coin de l'œil, la personne que je convoite. Je pivote ma tête et m'arrête net. Elle est... sublime. D'ailleurs je ne suis pas le seul à le penser. Plusieurs hommes en charmante compagnie se retournent sur son passage, abasourdis par tant de beauté, sans doute. Tous sont sous le charme, je les comprends, elle me fait le même effet et je crois que moi aussi. Tout à l'heure, en entrant dans son bureau j'ai vu qu'elle m'avait reluqué et cela m'avait remonté le moral même si par la suite son refus que je vienne la chercher m'avait refroidi. Pourquoi avoir refusé d'ailleurs ?
Parce que c'est censé être un dîner d'affaire, du con, pas un rendez-vous à l'obscur clarté des chandelles. Me fait remarquer ma conscience.
Je ne vois pas où est le souci. Mais trêve de bavardage, elle est enfin à la table, je me lève, m'apprête à lui baiser les deux joues mais elle me prend au dépourvu en me proposant sa main. Sérieusement ? Mais ça ne m'arrête pas je lui prends la main et la baise en la regardant droit dans les yeux. Une fois l'avoir aidé à se découvrir de son trench emplit des effluves envoûtantes de son parfum aux notes épicés mais subtile, je prends le temps de parcourir ses courbes divines, derrière elle. La fermeture éclaire qui ne s'arrête pas avant la fin de sa rode courbe une fois arrivée à la cambrure de son dos pour révéler un fessier qui ne laisse place à aucune imagination.
Heureusement pour elle que nous ne sommes pas seuls car je n'aurais pas hésité à la prendre en menu complet sur les différentes surfaces qui habillent ce lieu gastronomique.
Quel poète...
Je décale sa chaise et anticipe le moment où ses genoux se plient pour la renfoncer correctement.
Ensuite je retourne à ma place et constate qu'elle est vraiment magnifique mais je n'oublie pas ce qu'elle a fait à mon ami. Cependant, j'avoue que cette robe bordeaux est faite pour elle avec se léger décolleté qui révèle la naissance de ses seins ronds et fermes sans pour autant tomber dans la vulgarité et qui révèle aussi mon envie de remplacer mon dessert par une branlette espagnole.
Elle sourit timidement, je dois la rendre mal à l'aise à force de la regarder avec insistance. Je décide de briser la glace en premier :
-Je dois l'avouer, Mademoiselle. Morelli, vous êtes d'une rare beauté.
-Merci, mais n'exagérez pas trop non plus. Me dit-elle sans me regarder.
N'aime-t-elle pas les compliments ? Pourtant elle devrait y être habituée, beaucoup d'hommes doivent lui en faire.
-Au contraire, je suis très sincère. Lui dis-je avec un ton qui se veut clore le débat.
Tu ne peux pas non plus la forcer à accepter ton compliment. Et si tu veux la posséder, il va falloir éviter de la brusquer.
En effet ma conscience n'a pas tord mais je trouve cela dommage qu'elle n'ait pas plus confiance en ses atouts physiques certains.
Elle me sert, en guise de réponse, un rougissement accompagné d'un sourire contrit.
J'imagine que ça n'ira pas plus loin.
***
Après des huîtres en entrée, petit aphrodisiaque qui je l'espère, va l'aider à se détendre, je lui propose de commander pour nous deux, je connais bien l'endroit. Elle accepte mais me fait juste part qu'elle ne veut pas de viande.
-Vous êtes végétarienne ? Demandais-je surpris.
-Non, du tout. Dit-elle simplement.
C'est tout ? Vous me compliquez bien la tâche, Mademoiselle Morelli mais personne ne me résiste, pas même Dieu.
Et la modestie dans tout cela ?
Elle aussi ne me résiste pas.
-Alors vous n'êtes par contre du poisson ?
-Absolument pas.
Le serveur arrive.
-Bonsoir, Monsieur. Azaley, Ma... Mademoiselle...
-Morelli ! Répondis-je fermement pour qu'il se reprenne en main.
-Madame. Morelli. Dit-il sans un regard pour moi.
Elle lui sourit, ce qui m'agace.
Du calme Victor, c'est juste par politesse. Elle ne fait rien si ce n'est être polie, sois en ravi et va plutôt abattre ta colère sur ce serveur qui a littéralement figé puis fondu sur place en voyant la sublime créature qui t'accompagne.
Encore une fois, bon point pour ma conscience.
Elle est avec moi alors ferme cette bouche béante, prends notre commande et que les dieux ouvrent la terre et t'engloutissent jusqu'aux Enfers.
Je crois que j'ai pensé tellement fort qu'il a retrouvé ses esprits.
-Avez-vous choisi ? Balbutie-t-il.
-Ce sera une sole en sauce béarnaise accompagnée des ses légumes croquants pour Mademoiselle et pour moi une côte de bœuf à point avec pour accompagnement haricots et pomme frites.
- Très bien, ce sera tout ?
-Non, si vous pouviez également nous apporter une bouteille de Sancerre pour accompagner le tout, année 2008 ou 2009 de préférence. Lui fis-je en dernière remarque.
Il répond par un signe de tête et retourne en cuisine sans pour autant oublier de jeter un dernier regard à Ava.
***
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