Chapitre 26

•••--Mais encore rien, vous en savez suffisamment et puis nous arrivons dans 3 minutes.
J'eus un léger sourire sur cette phrase et je le vit se renfrogner. Une fois encore, il se dévoilait plus que moi.•••

***

Alors je vous préviens, ma soeur est une vrai pipelette.

-Cela change de quelqu'un.

-Pardon ?

-Non rien. dit-il suivit d'un toussotement.

Je ris intérieurement. Il n'a pas tord.

Ma soeur nous ouvre enfin la porte.

-Ava chérie !! dit-elle en me prenant dans ses bras.

-Louisa !

Elle se sépara de moi pour examiner l'homme qui m'accompagne.

-Bonjour. lui dit-elle à son tour en lui présentant sa main.

Le thon la saisit pour la lui baiser.

Seigneur, tuez-moi.

-Bonjour Mademoiselle....

-Linelli... dit-elle le visage illuminé.

C'est bon, je l'ai perdu. Décidément, il ne sait que trop bien s'y prendre avec les femmes.

-Enchanté. Je suis Victor Azaley.

-De même.

-Bon sinon, tu nous fais entré ? finis-je par lâcher avant d'être congelée.

-Rabat-joie. souffle-t-elle.

-Au moins tu n'es pas la seule! réponds-je à sa pique.

En entrant j'entends déjà la voix mélodieuse de ma nièce. Un sourire vient se dessiner sur mes lèvres. Il se faisait déjà un moment que je ne l'avais pas vu. Je fis rapidement la bise à mon beau-frère pour aller me laver les mains et chercher ma fille dans son jardin d'enfant. Mon coeur se réchauffa en voyant la joie qu'elle afficha en me voyant à son tour. Et c'était repartie de plus belle, elle recommence à s'égosiller. Je remerciai le bon dieu tous les jours de m'avoir donner une nièce si belle et en bonne santé.

-Alors comme ça on manque à Tata. dit ma soeur.

-C'est plutôt l'inverse. dit Maître Azaley le ton plaisantant.

Mon beau frère et ma soeur rirent volontiers à sa petite blague tout comme moi.

-Un thé ou un café Monsieur. Azaley.

Demanda Louisa en lui indiquant une place sur le canapé.

-Comme il vous plaira et appelez moi Victor. répondit-il chaleureux.

Je dois dire que cela faisait bizarre de le voir ainsi, si avenant. Il avait plusieurs flèches à son arc.

-Je reviens. Ava tu t'occupes de Lucie.

-Évidemment, lui lançais-je avec plaisir.

Je l'a pris dans mes bras avec deux ou trois jouets pour l'amener sur le canapé à côté de Maître. Azaley. Son père étant assis en face de lui sur un fauteuil, ils avaient déjà commencé à discuter de football. Mais je présente Lucie au thon rapidement.

-Dis bonjour Lulu, voici Victor, Victor voici Lucie.

-Bonjour Lucie. dit-il en prenant l'initiative de lui prendre la main.

Elle recula, craintive devant une personne qu'elle ne connaissait pas puis au final elle prit confiance son doute aidée par les sourires étincelants de châtain sexy. Finalement elle voulu qu'il la prenne dans ses bras.

Décidément, même les enfants étaient sous son charme.

-Vendue. marmonnais-je contre ma chère nièce qui m'avait déjà oublié.

-Je vous la laisse un moment.

Je me leva pour rejoindre ma soeur dans la cuisine pour l'aider avec le thé et les gâteaux.

-Comment va la petite ?

-Aux anges dans les bras de notre invité. dis-je amère.

-Haha, elle t'a lâché. Fait gaffe elle pourrait te le voler.

-Je te rassure, il ne m'appartient pas.

Elle me regarde de biais, l'air de vouloir dire
« tu te moques pas de moi ? »

-Non non je ne me moque pas de toi.

-Bah qu'est-ce que t'attends ? dit-elle la face choquée.

-Rien. Il ne m'intéresse pas c'est tout. Et puis arrête de faire ta pipelette.

-En tout cas toi tu l'intéresses.

-N'importe quoi.

-N'importe quoi ? Alors tu peux me dire ce qu'il fait ici ? D'ailleurs où est-ce que tu as passé la nuit ?

-Qu'est-ce que j'en sais ? Ça doit l'amuser de m'irriter. Et qu'est-ce que ça peut te faire de où j'ai dormi ?

-Oui c'est sur qu'un samedi il n'a que ça a faire d'accompagner son employée récupérer ses clefs chez sa soeur.

-Il fait ce qu'il v...

-... ATTENDS !!!! Ava tu as passé la nuit chez lui ?

Voilà manquait plus que ça.

-Oui bon, mais je lui ai rien demandé.

-Vous avez fait quoi ?

-Bah dormi.

-Tu te fous de moi ?

-Non du tout.

-C'est tout ? Rien de palpitant ?

-Si son plan cul a débarqué dans la chambre d'ami où je loge pour essayer de m'en coller une. À ce qu'il paraît je suis une voleuse moins que rien qui baise pour de l'argent.

-Mais non ? ouvre-t-elle grand la bouche.

-Promis, juré, craché !! Rigolais-je.

Je me rends compte de l'hilarité de la situation maintenant que je le dis à voix haute.

Nous commençons à rire de manière incontrôlée.

Les larmes me viennent aux yeux.

Après notre parenthèse à la limite de l'hystérie, nous rentrons les plateaux au salon. Je serre à tout le monde du thé et propose des gâteaux en faisant passer l'assiette. Une fois enfoncée dans le canapé en face de ma soeur, il me vient une odeur désagréable au nez. Je renifle deux trois fois et je comprends que c'est ma lulu qui à fait caca.

Ah bah vas-y maintenant demande à ton beau Azaley de te changer la couche. S'invite ma conscience.

Oh on se calme.

Je repose ma tasse avant que l'odeur n'arrive au nez des autres. Je demande au thon si je peux la reprendre. Il acquiesce.

À vrai dire je voyais mal comment il aurait refusé.

-Tu vas où ? m'interroge Louisa.

-La changer.

-Ah d'accord.

Je monte au 1er pour aller dans sa chambre.

-Alors comme ça on a fait un petit cacouna. Coquine va, heureusement que tata est là.

Elle me répond par de petits gazouillis.
Je la pose sur la table à langer et entreprends de lui enlevé son body et sa couche.
Elle rigole quand elle voit la tête que je fais devant sa diarrhée.

-Coquine ! Tu ne m'en avais jamais fait des comme ça.

Elle rigole de plus belle. Et je finis de la changer en lui parlant de ma vie et de comment elle grandit bien trop vite.

Une fois qu'elle est toute propre et rhabillé, je la prends avec moi dans le dressing de sa mère. J'ai laissé des habits de rechange ici.
Je pose ma nièce sur le lit et me change à mon tour. Je mets un jean boyfriend et mon col roulé noir que je rentre dans mon pantalon. Je m'attache les cheveux en queue de cheval met un peu de blush, de mascara et de labello. Parfum et déodorant y passe aussi. Je mets des chaussettes blanches et les Stan smith que j'ai oublié la dernière fois.

Heureusement, les talons m'ont usés les pieds.

Une fois prête à mon tour je redescends avec ma robe dans une main et ma nièce dans l'autre.

-Nous revoilà. Elle est changée.

-Toi aussi à ce que je vois. me dit mon beau frère un sourire aux lèvres.

-Oui, je t'avouerai que je commençais à me sentir à l'étroit dans ma robe.

Je rend Lucie à ma soeur, met mes talons dans le sac qui contient déjà ma robe et retourne m'assoir pour consommer mon thé qui a maintenant refroidi.

-Il est froid, donne le moi je vais aller le réchauffer. Me dit châtain sexy. Surprise je le regarde un instant avant de répondre.

-Non non ça ira merci. dis-je un peu gênée.
Il me le prit tout de même des mains.

-La cuisine est bien par là ? demande-t-il à ma soeur.

-Oui mais laissez, je vais le faire. intervient Lucien, mon beau-frère.

-Non, non j'y tiens.

Il était obstiné.

-D'accord.

Et le voilà qui parti faire chauffer ma tasse.

-Quel gentleman. dit Lucien

-Tu as vu ça chéri. Continua Louisa.

-Je dois avouer bien l'apprécier, il aime le foot comme moi, et quelle culture.

-Il est charmant, beau, grand, et il a des très bons goûts vestimentaires.

-C'est un très bon parti Ava.

-Parti ? Et puis quoi encore, on est revenu au 18ème siècle ? Qu'il vous plaise c'est une chose mais qu'il me plaise en est une autre. répliquais-je.

-Je te trouve bien dure avec lui. me reprend Lucien.

-Rien de nouveau. continu-je les bras croisés. Et puis vous ne le connaissez pas aussi bien que cela. Ce n'est pas parce que il vous sort les violons que c'est le parfait gendre. C'est un homme qui aime les femmes et quand je dit aime, c'est un euphémisme, il les collectionne. Et puis de toute façon notre relation est purement professionnelle, c'est mon supérieur. Ça s'arrête là un point c'est tout.

-Comme tu veux, mais essaye de ne pas trop fermer ton esprit non plus. Les gens peuvent changer.

-Je ne vois pas pourquoi il le ferait mais d'accord.

Nous changeons de sujet et cinq minutes plus tard le voilà de retour. Il me tend ma tasse avec précaution.

-Merci, lui dis-je en souriant.

-Pas de soucis. me dit-il en me rendant mon sourire.

Mamamia quel sourire.

***

Les discussions se multiplient et s'entrelacent au fur et à mesure du temps. J'apprécie se moment et je dois avouer que la compagnie de Victor est agréable, il est vraiment bien éduqué et chaleureux.

Quand ça lui chante.

La nuit est déjà tombée. Lucie est fatiguée et puis en tant que jeunes parents, bien que ma soeur et son mari fasse bonne figure, je me doute bien qu'ils doivent tout autant être fatigués.

-Ohlala, le temps passe vite, il est presque 19h. Il est temps pour nous de partir et de vous laisser vous reposer.

-Oui, bien sûr, merci pour votre accueil. poursuivit châtain sexy.

Nous nous levons tous en même temps.

-Au contraire merci à vous d'avoir égaillé cette journée déjà si belle. répondis ma soeur.

-Victor, j'espère vous revoir prochainement. S'avança Lucien en lui tendant la main.

-Avec plaisir, maintenant que j'ai rencontré la famille de mademoiselle Morelli je comprends mieux pourquoi c'est une personne si formidable. lui dit-il en acceptant sa main.

Mais qu'est ce qu'il nous fait là ? Si il pense que c'est en ayant ma famille dans la poche qu'il m'aura dans son lit, il se fout le doigt dans l'oeil.

-Vous êtes bien trop aimable. répondis Lucien.

-Ava vient avec moi, il faut que je te donne tes clefs.

Je suivie ma soeur dans la pièce adjacente au salon. Elle sortie les clefs et me les remis.

-Merci. lui dis-je.

Puis je fis demi-tour avant de m'arrêter.

-Ava !

Je me retourna, ne comprenant pas pourquoi ma soeur avait pris soudainement un ton plus sérieux.

-Oui ?

-Tu sais que papa sort la semaine prochaine.

-Oui et alors ?

-Alors il va vouloir te voir.

-Il ne pourra pas, il ne sait pas où j'habite et où je travaille à part si tu lui dis.

-Mais si il me demande où tu es, qu'est-ce que je lui réponds ?

Je sens ma patience s'envoler petit à petit mais je dois me contrôler Louisa tient Lucie dans ses mains.

-Je ne sais pas moi, dis lui qu'au-delà d'être une fille indigne je suis aussi une soeur indigne et que je ne t'ai pas donné de nouvelles depuis des années. Ou alors dis lui que je suis morte et enterrée. Mais qu'il ne vienne pas pointer sa tête devant chez moi ou pire devant mon travail.

-Ava...

-C'est bon on doit y aller, les hommes attendent.

Je la pris dans mes bras, en sachant bien que mes mots la blessaient.

-Ne t'en fais pas même si il me trouve, j'ai grandi et mûri. Je ne suis plus la stupide et naïve Ava.

-Je sais, mais j'ai peur pour toi Ava. Et si il... lâche-t-elle dans un sanglot.

-Chut, il n'en fera rien. Occupe-toi de ta famille comme tu le fais déjà si bien et ne t'inquiète pour moi, s'il te plaît. Allez sèche ses larmes, soit forte et soit ce mur qui m'a aidé à me reconstruire. Tu sais très bien à quelle point je t'admire.

-C'est moi qui t'admire Ava malgré tout ce que tu as passé, tu penses et ai toujours présente pour ton entourage, toujours gai, chaleureuse et généreuse. Je ne sais pas comment tu fais.

-Oh arrêtes tu vas me faire pleurer. dis-je sur le ton de la plaisanterie.

Je lui fis un bisou sur chaque joues et son front et embrassa aussi ma lulu qui nous regardait interloqué depuis un moment.

-Je vous aime. leur dis-je.

Et je me sentais sincère. Je ne pouvais que les aimer, la femme qui m'avait toujours soutenu et la chair de sa chair, mon rayon de soleil.

-Bon, allons-y.

Et nous repartîmes au salon où se trouvait la porte d'entrée.

-Vous avez fais du shopping ou quoi ? nous lança Lucien.

Les yeux un peu humide je répondis en haussant les épaules.

-Les clefs se sont fait joueuses, on ne les a pas trouvé du premier coup.

Je fais la bise à mon beau frère, mets mes baskets et ma veste noire.

Ils nous regardent partir vers la voiture et je lance un baiser soufflé à ma soeur et un sourire aux lèvres voulant dire
« c'est la vie ».

***

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