Chapitre 22

Voilà maintenant je ne sais combien de temps que je patiente dans le froid et plus je patiente plus je regrette d'avoir mis cette robe.
Mais surtout j'ai des envies de meurtre. J'ai envoyé un message à Sarah mais toujours aucune nouvelle d'elle je me demande ce qu'il empêche de bien pouvoir me répondre soit son téléphone n'a plus de batterie soit elle s'est trouvé un compagnon de soirée ou bien elle a un problème mais ça je ne veux pas trop y penser.

Je l'appelle pour la 10e fois et une fois encore je tombe sur sa messagerie que j'ai fini par apprendre par cœur.

***Oui, bonjour vous êtes bien sur la messagerie de Sarah vous savez ce qu'il vous reste à faire après le bip, ciao.***

Oui je sais ce qu'il me reste à faire si je la revois... l'étriper sur place.

Je me demande ce que j'ai fait au bon Dieu comme on dit trop bon trop con.
Matthieu a de la chance que je l'ai raccompagné et que j'ai eu trop pitié pour le laisser sur le trottoir mais c'est bien la dernière fois qu'il m'adresse la parole. Voilà pourquoi je ne buvais pas. Cela mettait les gens dans un état pitoyable et ils se retrouvaient à faire des choses elles aussi pitoyables.

Mais décidément je ne comprenais toujours pas pourquoi Matthieu avait agi de la manière dont il avait agi bien qu'il était épris Des effets de l'alcool, je ne pense pas que cela justifiait ses paroles. De plus il est bien connu que les gens souls disent plus la vérité. Il n'y avait plus ce filtre que l'on s'imposait tous soit par peur soit par honte soit par politesse ou encore par vice. Il devenait de plus en plus insistant et bizarre si bien que je finis par me demander si je ne l'ai pas mal jugé. Plus je le fréquentes et plus je me rends compte qu'il est bien moins charmant qu'au début.

Je ne compte pas m'éterniser sur cette affaire. Il vaut mieux que je coupe court rapidement avant qu'il ne se fasse encore plus insistant.

Je me lève  faire les cents pas pour essayer de me réchauffer et de faire circuler le sang dans mes jambes ankylosées. Plus j'y pense et plus je trouve cette situation absurde.
Je réessayent de contacter Sarah mais toujours pas de réponse. J'appelle alors Véronica mais elle non plus ne me réponds pas.

Décidément elles se sont passées le mot.

Il faut croire.

Je n'ai pas d'autres choix que de prendre un taxi pour aller à l'hôtel.
Je vais me rasseoir pour télécharger l'application de chauffeur en ligne mais c'est sans compter sur mon téléphone qui vient de me lâcher. Iphone et leur batterie qui dure moins que le temps qu'il faut pour lire cette phrase.

C'est bien ma chance.

Assise sur le rebord de ma porte je réfléchis à une autre solution mais alors que j'ai les méninges prêtent à exploser je suis éblouie par ce qui semble être les phares d'une voiture. J'espère que c'est Sarah ou Véronica ou qu'importe, juste quelqu'un que je connais.

La porte arrière de l'SUV noir s'ouvre et du peu que j'arrive à distinguer à cause de la lumière, il me semble apercevoir la silhouette d'un homme. Je ne suis pas très rassurée.
La silhouette dépasse la voiture et je me rends compte que je ne connais que trop bien la personne qui me fait face. Mon patron, Maître. Azaley en chair et en os.

Pincez-moi je rêve.

Je suis mitigée. Je ne sais pas si je suis ravie que quelqu'un vienne enfin me chercher ou si je dois m'inquiéter que ce soit lui.
Je me lève et je vérifie à qui j'ai envoyé le message. C'est bien à Sarah, je ne me suis pas trompée.

Mais alors qu'est-ce qu'il fait là ?

-Mademoiselle. Morelli !

-Maître. Azaley... je ne savais pas que j'avais remplacé le contact de Sarah par le vôtre.

Il me couvre de sa veste ayant sans doute remarqué que j'étais littéralement gelée avant de me répondre.

-J'ai cru comprendre que vous ne pouviez pas rentrer chez vous donc me voilà.

-Si elle ne pouvait pas venir elle n'avait qu'à me prévenir j'aurais pris une chambre à l'hôtel.

-Je lui ai dis de ne pas le faire, je savais que c'est ce que vous auriez fait. Et puis elle n'était pas en état de venir vous cherchez, je crois qu'elle a fortement apprécié le champagne. Donc je suis venu. Dit-il sur le ton de la plaisanterie.

Je suis peu convaincue par son explication. Je connaissais bien ma Sarah et elle n'était pas du genre à ce laisser aller à ce point mais je décide de laisser passer pour cette fois. Je n'avais aucune preuve et puis je n'avais surtout pas la force de continuer cette discussion. La fatigue commençait à se faire ressentir sévèrement dans mon corps alors je répondis sur le même ton.

-Je vois. Oui, disons qu'elle aime les bonnes choses.

-Nous sommes deux alors. Et si nous allions nous mettre au chaud dans la voiture.

-Avec plaisir. Brouh, je suis morte de froid, je ne vous le cache pas.

Il m'ouvre la porte et en montant je retrouve enfin un peu de chaleur.

***

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