Chapitre 8: Application Du Plan(1)

Je suis devant le lycée. Écouteurs dans les oreilles, peur au ventre. Un noeud s'est logé dans mon estomac et mon coeur bat à toute allure. Je regarde avec de gros yeux mon lycée, et je veux repartir chez moi.

Tu iras au lycée aujourd'hui. C'est une obligation et c'est très important . Même si tu as peur, tu le peux. Crois moi.

Très facile à écrire, Maya du futur. Très facile.

Je souffle, mais cela ne me calme pas. Je n'ai jamais  autant eu peur. Je me souviens de leur cris, leurs rires, les flashs des photos, leurs  mains sur mon corps, ses yeux moqueurs, mon humiliation.

Je respire mal, et j'entends des bourdonnements dans ma tête. Ma vision se trouble, ma tête tourne et je vois tout à l'envers. Mes pieds tremblent, je sens que je vais m'écrouler.

Je m'agrippe au portail du lycée. Certains élèves passent en me pointant du doigt. Ils rient de moi. Mes larmes sont prêtes à sortir. L'air ne rentre pas dans mes poumons, je m'etouffe. Je sufoque. J'ai mal.

Je ferme les yeux. J'essaye de me calmer. Je suis forte, je le dois, je le peux.

Je me concentre sur ma respiration, j'expire, j'inspire, j'expire, j'inspire. Je me focalise sur l'air qui s'échappe de ma bouche.

Je me met à genoux. J'augmente le son de mon téléphone. Et "say something" de Charlie Puth résonne dans ma tête. Elle prend possession de mon cerveau.

Je me redresse sous les regards moqueurs et plaisanteries déplacées  des adolescents. Je m'avance et rentre dans l'école. J'ignore les gens. Ils ne comptent pas après tout.

Je m'arrête devant mon casier et prend mes livres d'anglais que j'ai à la première heure. Je range aussi mon téléphone dans mon sac à dos.

Je le rajuste, et pars vers la classe la tête haute.

Mais dans ma lancé, j'entends mon nom être crié derrière moi. Pas besoin de me retourner pour savoir à qui appartient cette voix rauque, douce et suave. Cette voix qui me procure mille frissons. Ewan.

Je sais que c'est lui. Le journal de la Maya du futur m'avait prévenu. Pourtant je me retourne lentement pour le voir. La Maya du futur veut que je lui pardonne, mais je ne sais pas si je peux. Enfin ça c'est ce que je pensais avant de le voir.

Je me retourne et le vois courir jusqu'à moi. Mon coeur rate un battement. Mes mains deviennent moites, je tremble légèrement. Ses cheveux chateins dansent au gré du vent. Son sourire en voyant que je l'attends s'élargit. Ses yeux pétillent, et mon coeur chavire. Je sais que si je reste trop près de lui, je lui pardonnerai. C'est dans le plan de la Maya du futur.

Ewan viendra te parler, tu l'écouteras et tu devras impérativement le pardonner. Tu verras que c'est très facile à faire. Fais lui confiance.

C'est ce qui était écrit dans le journal intime. Tout le monde dans le couloir nous regarde. Ils nous observent. Et moi je me sens mal à l'aise.

Ewan arrive à ma hauteur, il s'approche, et fait quelque chose qui me surprend. Il me prend dans ses bras.

Je reste au début stoïque face à son geste. Lui persiste. Il serre ma hanche, passe son bras sur le bas de mon dos, tandis que l'autre est sur mon dos. Il enfouie sa tête dans le creux de mon cou. Son odeur de déodorant et d'ambre m'ennivre. Je me pers dans la douceur de son câlin. Ses lèvres frôlent la peau nue de mon cou, et je frissonne. Il fait des rond dans le bas de mon dos. Je n'arrive plus à réfléchir normalement, je déborde face à ce qu'il fait. Des papillons viennent se loger dans mon ventre. Cette sensation qui malgré les années ne m'a pas quitté. Elle est apaisante, douce. Elle me rappelle que seules les bras d'Ewan sont mon confort.

Je suis à l'aise, et sans m'en rendre compte je me détend et lui rend son étreinte. Il me serre plus, et de petits souffles me caressent  le cou. Nous sommes transportés ailleurs. Dans un autre monde, dans ce monde, où je ne souffre pas, dans ce monde où nul ne nous sépare. Un monde rien qu'à nous.

Je me berce des sensations douces, et fortes. Dans ses bras je suis dans mon monde. Rien n'existe. Ni les regards assassins des lycéens, ni la peur, ni les voyages dans le temps, ni la Maya du futur, ni Miley. Rien qu'Ewan et Maya. Lui et moi. La lumière et l'ombre.

Je me met sur la pointe des pieds, il me domine totalement du haut de son un mètre quatre vingt six. J'enfoui mon visage dans son sweat. J'hume son parfum.

- Tu m'a tant manqué! Il s'exclame.

Il soupire de joie, et moi je fonds. Tout mon être. Je frissonne. Ses lèvres sur ma peau sont  comme des décharges électriques. Elles me paralysent, me piquent, me perturbent, m'ennivrent, et me transportent . Je veux continuer de le câliner, quand je me rappelle qu'il m'a abandonné, je me rappelle que je lui en veux, je me rappelle que malgré les recommandations de la Maya du futur je vais le faire attendre avant de lui pardonner.

Je me détache de lui brusquement. Aussitôt je regrette. Sa chaleur me manque, son odeur. Ses mains loins de mon corps me rappelle que je suis seule sans lui. Mais je ne laisse rien paraître. Il me regarde et soupire en souriant. Il passe une main dans ses cheveux chatein . Moi je me met la manche de mon pull devant le nez. Mm! Je sens comme lui maintenant. Son odeur a prit possession de mes vêtements, et de moi. J'aime son odeur! Un peu de déodorant, un peu d'ambre un soupçon de soleil et un petit peu de sueur. Son odeur est masculine, et sur moi, j'ai l'impression que je lui appartiens. Je crois que je passe pour une perverse à sentir son odeur comme ça.

Il se racle la gorge, et je reviens à la réalité. Je suis au milieu d'un couloir remplit  de lycéens. Ils nous regardent, ils murmurent, ils font les commères, ils me méprise. Oui je ne suis que l'intello. Et lui le sportif populaire. Mais là, prés de lui, je pense que je redeviens sa meilleure amie d'enfance. Soudain je me rend compte que je viens de prendre Ewan dans mes  bras devant des centaines personnes, de sentir son odeur en cachette. Quelle idiote! Je sens mon visage se chauffer, et je paris que là, à ce moment précis, je rougis comme une tomate.

Ewan me regarde un sourcil haussé, un petit sourire au coin des lèvres. Il semble amusé.

- Pourquoi tu rougis, Maya? Il me demande.

Évidement, je rougis encore plus. Quelle  idiote je fais.
Je détourne le regard et me fais froide. Je fixe mes pieds, et répond de manière nonchalante et dur.

- Cela ne te regarde pas.

Son sourire s'estompe face à ma réponse. Mais il ne se démonte pas, et poursuit.

- Humm je sens une qui n'est pas contente ce matin, il me taquine.

Je soupire bruyamment. Je regarde un point invisible derrière lui. Si je dois lui faire la gueule, le regarder dans les yeux me perturbera. Et je ne dois pas être perturbée.

- Quand on se fait trahir et humilier  la veille, je peux t'assurer que toute joie disparaît, je répond froidement.

Il soupire aussi, et passe une main sur son visage crispé.

- Si tu viens pour soupirer tu peux partir, Ewan, je continue de manière méchante.

Je me retourne  et m'apprête à partir, quand il me stoppe en me prenant le poignet. Ses doigts chaud me piquent , je me dégage et lui lance un regard noir.

- Excuse moi. Bonjour, Maya, il dit, sourire  aux lèvres.

Je fuis son regard et ne réponds pas à sa salutation. Je sens son regard qui cherche le mien, mais je fuis. Si je vois ses yeux verts tacheté d'or, je lui pardonnerai , c'est une évidence. Il finit par balader ses yeux partout sur moi. Il fixe chaque partie de mon corps. Il fixe ma main qui attrape mon avant bras, il fixe mes genoux déchirés à cause du jean, il fixe mon cou, où de légère mèches rousse tombent, il fixe ma petite poitrine bien cachée sous mon grand pull. Et même sans me toucher, je sens les partis qu'il regarde me brûler, je sens aussi que je rougis. J'en suis sûr, et son regard moqueur, semble affirmé mes dires. Les yeux d'Ewan m'ont toujours perturbé, ils voient en moi comme un livre ouvert. Je respire bruyamment. Qu'il parle je ne pourrai pas résister trop longtemps.

Finalement, il se décide et s'approche de moi. Moi je recule, je n'oublie pas que nous sommes devant des lycéens.

- Maya, regarde moi. Je vais pas te manger, il me supplie.

- Tu ne me mangera pas, mais pour m'abonner je suis sûre que tu le fera, je réplique toujours en évitant son regard.

- Tu es dur, Maya. Je suis désolé, okay? Je sais que j'aurais du être là, mais je ne pouvais pas deviner qu'ils te feraient ça! Il s'exclame.

Je suis surprise par ses mots, et j'ose le regarder. Ses yeux verts sont écartés, et les tâches d'or deviennent plus sombre. Il est en colère. Contre qui? Contre moi? Il n'a pas le droit! Ses yeux me lancent des éclairs, c'est la première fois.

Je recule surprise et soutiens son regard. On se regarde sans rien dire. Il est triste, je le vois dans ses yeux, il m'en veut, ça aussi je le vois. Mais il n'a pas le droit de m'en vouloir. C'est lui qui m'a abandonné pas  le contraire. Fatigué de son regard, je détourne mes yeux.

- Tu ne pouvais pas savoir le mauvais coup qu'ils préparaient , mais ça t'aurais tué de venir à cet endroit? Non! Tu as disparu et moi je me suis retrouvée seule, seule au monde, sans personnes, sans toi... je dis.

Il s'approche encore et moi je ne recule pas.

- Désolé, je ne voulais pas te blesser... c'est juste que je ne veux pas que tu m'en veule pour quelque chose que je ne n'ai pas fais. Je... je veux juste que tu me pardonnes. Il me dit.

Je sens son regard sur moi, il fixe mes doigts noués, entrelacés, emmêlés.

- Dis quelque chose, ton silence me tue, Maya. Il se plaint en s'approchant encore.

Je ne dis rien et fixe mes pieds, finalement je vois le bout de ses baskets, il est près de moi. Sa chaleur, son odeur, sa présence, tout en lui me submerge. Il pose avec délicatesse, avec prudence, avec douceur, son index sur mon menton, puis avec lenteur, une lenteur insoutenable, il me fait le regarder. Je croise ses yeux. Ceux-ci me fixe avec tendresse, une pointe de joie, et un quart d'amour. Il me scrute, il m'examine, il pose ses yeux dans les miens. Et moi je me perds. Je me perds dans ses yeux verts comme les arbres, je me perds dans ses tâches jaunes dans l'océan vert de ses yeux. Je me perds dans la tristesse, la confusion dans son regard, je me perds dans la contemplation de ses iris surnaturelles , je me perds et ne cherche pas à me retrouver.

Il veut me prendre dans ses bras, je le sens à la manière dont il serre son doigt sur mon menton, je le sais au tremblement dans sa main, je le sais à la confusion dans ses yeux. Je détache mes yeux des siens. Trop bouleversée .

- Tu ne trouves pas que cela sera trop facile que je te pardonne aussi vite? Je lui murmure, parce qu'un noeud dans ma gorge m'empêche de parler normalement.

- Si, mais c'est moi, Maya. Je suis désolé. Quand j'ai appris ce qu'ils t'avaient fait j'ai courru jusqu'à l'endroit, mais il était désert . Je t'ai appelé, envoyé des messages, j'ai tout fait mais tu ne repondais pas. Je suis allé chez toi, on m'a dit que tu n'étais pas encore rentré. Je t'ai cherché partout... j'étais très inquiet, tu sais.

Je balade mes yeux partout, sauf dans les siens.

- Je ne voulais parler à personne. Je voulais être seule; je lui dis.

Il garde toujours son regard sur moi, il tire mon menton et me force à le regarder.

- Regarde moi, quand je m'excuse. Il me dit. Il approche sa bouche de mon oreille et me murmure. Pardonne moi. Je suis désolé. Je devait être là, je le sais et je t'ai abandonné, j'en suis désolé. Excuse moi. Mais reconnaît que si tu m'avais écouté quand je te prévenais de leurs mauvaises intentions, tu m'ignorerais. Reconnaît que je suis coupable de ne pas avoir été là et toi de ne pas m'avoir écouté.

Je ferme les yeux et serre mes poings. Il a raison. Il m'avait prévenu, mais je l'ai ignoré. Il m'avait prévenu de leur mauvaises intentions, mais j'ai préféré suivre mon intuition à la noix. Il n'est pas si coupable, parce que la seule idiote, coupable, et conne c'est moi. Je m'en veux tellement! Je sens mes larmes qui viennent. Pourquoi je fais tout foirer, hein?

J'ouvre les yeux pour croiser le regarde paniqué d'Ewan. Il n'aime pas me voir triste, je le sais.

- Hey, désolé, okay? Je ne voulais pas te faire culpabiliser. Tu n'es en rien coupable, okay? Ne sois pas triste Maya. S'il te plaît! Il me dit.

Il laisse mon menton et couvre mon visage de ses grandes mains de basketteurs. Je me sens petite face à lui, sa chaleur sur mon visage me fait rougir.

- Pourquoi tu n'étais pas là, hier? Je sanglote.

Mes larmes coulent, elles coulent sans mon avis. Elles débordent de mes yeux, elles inondent mon visage, elles brouillent ma vision, elles coulent et ne semblent vouloir s'arrêter.

Ewan me regarde paniqué, il se sent coupable de ne pas avoir été là. Il frotte son nez contre mon visage, il me murmure des mots tendres pour me réconforter.

- J'avais une course. Pardon Maya, pardon. Je suis désolé, pardonne moi. S'il te plaît ma Mayu, ma Yuyu, ma Maya rien qu'à moi. S'il te plaît pardonne moi.

Là c'est le déclic. Je me jette dans ses bras et pleure. Je le serre dans mes bras. Ses surnoms qu'il me donne me font toujours craquer . Il dit comme si j'étais à lui. Ma Mayu, ma Yuyu. Il m'appelait comme ça, enfants. Je suis triste mais les bras d'Ewan lorsqu'il me rend mon étreinte sont un réconfort. C'est mon meilleur ami et il le sera pour toujours et à jamais.

Maya et Ewan jusqu'à l'infini.

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GAGAGAGA VOICI UN CHAPitre QUE J'ADORE.

JE VOULAIS QUE LES SENTIMENTS DE MAYA SOIENT TRÈS CLAIRE. DITES MOI SI VOUS AVEZ AIMÉ CET CHAPITRE. IL COMPTE beaucoup pour moi. 2500 mots c'est du lourd. Alors dites moi si ça vous a plue. Je veux connaître vos avis. Je crois que se chapitre est mal écrit, j'ai peur si j'ai fait trop alors commenter.

Des commentaires productifs et si le chapitre vous a satisfait n'hésitez pas à voter. Bisou bisou ❤

De petites questions

Qu'avez-vous pensé de Maya? A-t-elle bien fait de pardonner si vite Ewan?
Qui sont les personnes qui lui on fait du mal?
Quel est la trahison en question?
Si c'était vous, allier vous pardonner Ewan?
Quelle course il devait faire?

Bon bah c'est tout! Merci d'avoir lu!!!;)
Ps: c'est la partie 1, le chapitre était trop long lol:)

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