Chapitre 4: Vérité ✔
Un mensonge qui fait l'affaire vaux mieux qu'une vérité qui l'embrouille.
__ Proverbe perçant __
- Maman, dit la fille de l'escalier.
J'ai du mal à réfléchir, chose hyper bizarre parce que je réfléchis constamment. Je ne sais pas faire quoi d'autre. C'est comme si mon cerveau qui n'est là que pour trouver des solutions à tout, et quand il ne comprend pas les trucs, c'est par un mal de tête qu'il me le fait comprendre. Est-ce que j'ai besoin de dire que je souffre énormément là, à cet instant? Et ce n'est pas parce qu'une inconnue m'appelle maman. Non pas du tout. Mais parce que la dite inconnue me ressemble comme jamais quelqu'un m'avait ressemblée.
Sur le coup, je sais que peut être que j'aurais pas du comprendre qu'elle et moi on a presque le même visage, la même forme et tout ça. Cette théorie ne marche pas quand je vois clairement ma face avec des cheveux blonds.
Mon cœur tressaille doucement lorsqu'elle me détaille de la tête aux pieds. Comme elle se permet de le faire, je l'observe encore plus en me disant que c'est pas possible. Du haut de ses petits talons noirs, la jeune fille de l'escalier porte une petite robe sombre volante qui lui donne un air un peu âgé. Un petit nez sur un visage tout aussi enfantin saupoudré de tâches de rousseurs, de grands yeux verts comme l'émeraude, une couleur assez fascinante et surprenante quand on sait que je l'ai hérité de ma grande mère. Ses cheveux couleurs blé d'or ondulent de manière élégante jusqu'à son dos. Sa peau pâle est marqué par des cernes sous ses grands yeux, donnant un air grave à son visage innocent. Cette fille, j'ai l'impression de me voir l'Halloween dernier alors que j'avais porté une perruque blonde. Elle me ressemble trop. Beaucoup trop. En plus, elle paraît avoir le même âge que moi et n'oublions pas qu'elle vient de m'appeler maman. Autant dire, je m'enfonce dans de la merde. Oh oui!
Il ne manquerait plus que j'ai une gosse!
Mon ventre se serre sous le regard pénétrant de la personne qui me fait face car si moi j'ai fini de l'observer, elle ne me lâche pas. Des hypothèses, toutes totalement étranges, germent dans mon esprit, coupant court à mon calme intérieur. Tout ça n'augure rien de bon!
- S'il vous plaît, dit-elle d'une voix douce mais rauque. Pouvez vous disposer?
Les personnes présentes dans le salon et que je présume être des employés à cause de leur tenue, se confondent en aurevoirs et quittent la maison précipitamment. Me laissant à la merci de ma jumelle aux mèches blondes. J'ai du mal à suivre ce qui se passe, mais rester seule avec cette fille ne me dit rien, au contraire, j'ai la frousse. Elle est peut être la réponse à mes questions, cependant, je crois que je n'ai pas envie de les entendre. Elles ne seront sûrement pas en ma faveur et si je suis bien dans le futur, il est merdique. Il pue les problèmes.
- Nous voilà toute les deux, maman ! S'exclame la fille en tapant dans ses mains. Je pensais que t'allais venir plutôt, ça fait rien en même temps. Il y avait pas mal de monde. Imagine les journalistes: le fantôme jeune de quinze ans de Maya Walker. Trop bizarre.
Elle parle beaucoup trop normalement. Elle n'est même pas étonnée, juste... juste ennuyée. On dirait mon visage quand je regarde DBZ.
Elle se rapproche de moi, de plus près, je vois ses yeux légèrement gonflés et rougis de larmes. Sa voix rauque vient peut-être du fait qu'elle ait pleuré. En même temps, d'après les hypothèses que j'ai imaginé, elle est clairement la fille de Maya Walker de quinze ans plus tard. Ou la fille d'Alice, ma sœur, qui a décidé de ressembler à sa tante. Car, quand on y réfléchit bien, si cette fille est là mienne, qu'elle semble avoir le même âge que moi, ça voudra dire que j'ai eu un gosse très jeune. Genre grossesse précoce. Et c'est justement ça qui n'est pas logique. Moi qui n'ai jamais été en couple, la Maya Walker que Cupidon fuit, celle qui risque de finir seule avec des chats, celle qui ne connaît pas le frisson de l'amour- d'aimer et de l'être en retour. J'efface immédiatement le visage d'Ewan qui s'impose à mon esprit. Il est mon meilleur ami, du moins il ne le sera plus très longtemps, et je ne l'aime pas. Voilà!
Je me concentre sur la réalité lorsque la blonde se sert un verre d'eau sur une table rouge près de l'escalier.
- Tu en veux?
- Non?
- C'est comme tu veux, elle hausse les épaules.
Okay, Maya fait abstraction de son comportement totalement blasé.
- J'imagine que tu as des questions...
- Tu as une bonne imagination, je rétorque.
- Mais, tu devras te taire et m'écouter. Je suis la seule à tout savoir, okay? Pas la peine d'acquiescer, c'était pas une proposition. Bon, je suis Miley Walker, la fille de Maya Walker. Ta fille. J'ai dis que tu ne pas m'interrompre. Comme tu l'aurais remarqué, tu es dans le futur. T'es arrivée ici grâce à la Swatch-Walker à ton poignet. C'est la marque que maman a créé, tu t'en doutes c'est aussi elle qui l'a faite voyager dans le temps. Bien entendu les autres montres ne font rien de tout ça.
Trois choses que j'ai retenu. Première, mes hypothèses n'étaient pas si farfelues. C'est juste la réalité qui l'est. Deuxièmement, je refuse de croire ça. Troisièmement, PUTAIN J'AI FABRIQUÉ UNE MACHINE À VOYAGER DANS L'ESPACE TEMPS!
Okay. Calme toi Maya, après tout tu avais imaginé cette éventualité. Ce n'est pas si grave, c'est pas comme si la toi de plus tard a détruit toute les lois créé par les plus grand physiciens. Non c'est pas grave.
Respire.
Je souffle bruyamment et arrache le verre d'eau des mains de Miley avant d'avaler le contenu. Ça n'apaise pas ma terreur. En plus, information que j'avais momentanément oublié, j'ai une enfant. Un gosse. J'ai eu des relations sexuelles avec quelqu'un. Non, c'est impossible. Pas moi! Je... Je n'ai pas pus être assez conne pour avoir une grossesse alors que je n'étais qu'en seconde! Qu'un brillant avenir m'attendait! Je n'ai jamais planifié ma vie, prenant ce qu'elle me donne, me débrouillant avec les soucis, réglant tout de ma manière, mais si il y'a des choses que j'étais sur n'arriverais jamais, c'est bien de me laisser engrosser comme une conne. Je lis beaucoup. Je sais à quel point ce genre de chose gâche la vie, détruit l'avenir et même si je ne veux pas être riche, je comptais entrer dans la meilleure université possible. Pas très compliqué avec mes notes. Fréquenté des surdoués comme moi. Être dans un univers où on m'aimera pour l'inello que je suis. Où je ne serais pas persécutée car j'aime apprendre et préfère de loins les théorèmes aux fêtes.
Je n'ai pas voulu entrer dans un lycée pour génie. Je gardais ça pour la Fac. Et dans ce programme, je laisse bien des petits imprévus s'y glisser. Mais une gosse? Non. Non.
- Tu mens, je dis en secouant la tête énergiquement. C'est pas possible!
- Tu sais bien que ça l'est, mais rassure toi, c'est la Maya Walker du futur qui est tombée enceinte de moi. Tu es sans problème pour le moment.
- Quoi?! Et comment t'expliques tout ça?! C'est des tas de problèmes!
- Tu dramatises, Maya, souffle-t-elle.
Son air blasé me gave vraiment. Elle fait comme si de rien n'était. Comme si c'est normal... mais comment elle sait tout ça? Elle n'était même pas surprise de mon arrivé! Cette fille me cache des choses...
- Si tu ne me crois pas, poursuit-elle, tu n'as qu'à me suivre.
Sans mon autorisation, elle prend mon poignet et me fait traverser le grand salon jusqu'à une porte en vitre. De gestes secs et sûre, elle l'ouvre.
Je suis éblouie par la lumière de la pièce. Un peu comme une serre, tout les murs sont en vitres, laissant la luminosité du soleil entrer. Un grand jardin derrière des baies vitrées donnent l'impression d'être dans un château de glace. La brillance de l'endroit, les fleurs de toute sortes sur les carreaux dorés. Tout ça semble irréel. Mon attention se porte sur les chaises en cuir installées. Comme s'il avait eu une réunion. Une grande d'après le nombres de chaises.
Je fronce les sourcils devant la petite estrade montée, un grand cercueil s'y tient. Comme un chêne durant une tempête. Imposant.
Mon cœur en plein tachycardie, l'estomac qui se noue encore et encore sous le coup du stress, je marche, droite comme un poteau, vers l'estrade. La chaleur de la main de Miley me manque, elle me rappelle que je suis sûrement seule. Seule au monde.
Tout mes doutes, toute mes appréhensions, tout ce que je pensais être vrai s'effondre à la vue de la femme, couchée, morte, inerte.
Un sanglot retentit dans la salle, faisant écho sur les parois cristallins. Je reconnais cette personne. Ses cheveux roux, comme la couleur du ciel pendant le crépuscule, cette peau pâle, pareille à celle de d'une porcelaine Chinoise. J'ai toujours eu une peau pâle, un peu comme celle d'une morte. Pleins de tâches de rousseurs sur se visage rentrant à peine dans la trentaine. Ses lèvres qui portait une couleur rose, s'approche dangereusement du blanc. Ce corps. Ce visage. On peut y ajouter quinze ans de plus, trente ans même, mille ans si possible, je le reconnaîtrais. C'est le mien à tout. Comment l'oublier.
C'est quand je sens la terre se désintégrer sous mes pieds, quand je sens de l'eau salé sur mes joues que je prends conscience de la réalité. Je suis morte. Et Miley n'est pas une menteuse.
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ET BIM!
LA RÉVÉLATION DU SIÈCLE!
Alors voilà que Maya prend conscience que tout ça n'est pas un jeux... Elle se trouve bien dans le futur et ce n'est pas pour rien!
Qu'en avez vous pensé? Vous avez aimé? Des questions?
Préoccupations? Dites moi tout!
Sur ce, je vous dis à la prochaine fois bande d'électrons libres!
Biggzoooooous!
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