Chapitre 34 : L'assassinat de La Maya du Futur (1)
“Chaque assassin est probablement le vieil ami de quelqu'un.”
__ Agatha Christie __
Maya Walker, 30ans
La respiration saccadée, je passe une main dans ma chevelure, cherchant à calmer mes battements cardiaques. L'air semble se raréfier. Je cherche mon souffle tout en essayant de montrer une bonne façade. Les traits juvéniles des filles sont déformés par la terreur suite à l'hypothèse de la petite Maya.
J'essaye de comprendre ce qu'elles viennent de dire. Moi me suicider pour que les changements puissent se faire? C'est stupide, je n'avais nullement l'intention saugrenue de me tuer! Laisser l'homme que j'aime et mon adorable fille? Je les ai déjà fait souffrir avec ce plan de modifier les événements. En plus le jour de mon anniversaire et les fiançailles?! Je ne suis pas sadique voyons!
Déjà que c'est dangereux de voyager dans le temps, mais mourir alors que je suis celle qui sait tout concernant cela? Non, je ne suis pas idiote. Je sais que je suis égoïste d'avoir fait tout ça, demander à ma fille de choisir un futur où elle n'existera pas mais que tout le monde est heureux et un autre où elle existera mais que les démons du passé m'hantent. Évidemment que je savais que la balance allait pencher en ma faveur. Miley a toujours été comme ça avec moi. Gentille, adorable, compréhensive. Elle m'a toujours mise sur un piédestal. Elle m'a toujours élevé au rang de reine. Je savais bien qu'elle allait accepter! Mais j'allais être là avec elle! Ewan et moi! Nous allions nous soutenir en attendant que ce qui doit se passer ce passe. Je n'étais pas sensée les abandonner! Pas comme ça en plus! Je ne peux pas laisser ma Miley, ma princesse, mon sourire!
J'essaye de me calmer. Ici, c'est moi l'adulte, je dois gérer mon stresse. Utiliser la tension pour réfléchir. On est toujours plus douée sous pression. Le cerveau travaille vite et bien. C'est toujours comme ça que j'arrivais à jouer sur scène. En utilisant le stresse à mon avantage.
— Il doit y avoir une explication logique, marmonne Mya.
— Mais quoi?! Est-ce qu'il y avait une chance pour que tu te tues, Maya? Demande rageusement Ayala en se tournant vers moi.
J'observe la jeune fille qui semble bien plus épanouie et à l'aise que ses amies. J'ai déjà rencontré le proviseur de ma fille, qui est malheureusement tellement fade comparée à celle là. Ayala Casey avec quinze ans en moins est magnifique. Avant, quand je la voyais déambuler dans les couloirs du lycée, j'enviais sa confiance en elle. Ses répliques, sa joie de vivre, sa force. Elle était féroce et semblait briller et illuminer tout ce qu'elle touchait. Elle était extraordinaire. Alors quelle a été ma déception lorsque je l'ai vu stricte, terne et soucieuse. Pour une raison étrange, j'ai su. J'ai su qu'elle pouvait m'aider dans mon épanouissement comme moi pour elle. Je savais qu'elle allait aider la petite Maya, comme cette dernière l'aidera. Je sais qu'elles vont se soutenir mutuellement et les voir comme ça, actuellement je me dis que j'ai vraiment bien fait d'avoir créer cette montre.
— Jamais, je réponds. Rien ne pourra me faire changer d'avis.
— Donc tu as bien été tuée, assène la minis moi. Tu as des ennemis?
— Pas du tout. Mais... comment va ma Miley? Et Ewan? Ils s'en sortent?
— Oui, je crois...
— Non, interrompt brutalement Maya. Miley ne va pas bien, elle fait semblant je le sais. En vrai, je ressens qu'elle attends avec impatience de disparaître. Elle souffre, je le sais. C'est pour ça qu'elle tient bon, elle espère te retrouver. C'est pareille pour Ewan. Je l'ai rencontré une seule fois, pourtant, je comprends maintenant son désarroi. Ils souffrent, Maya...
Sa voix se brise immédiatement. On voit bien que tout ça la perturbe. Énormément. En fait, l'histoire en général doit la perturber. J'imagine qu'elle n'a pas du être ménager avec les événements qui se sont succédés. Elle pensait que je mettais suicider et savoir qu'en fait un tueur rôde... oh mon Dieu et s'il faisait du mal à ma fille et Ewan?!
— Et si le présumé assassin essayait de nuire à ma famille?
— S'il avait eu quelque chose, je crois que Miley nous l'aurait dit, me répond Mya en caressant le dos de Maya.
— C'est vrai...
— Stop! S'exclame Ayala. C'est pas possible que quelqu'un ait fait ça! Je veux dire tu n'as pas d'ennemis, il doit avoir un truc! En plus, pourquoi te tuer et laisser les autres? C'est insensé!
— Peut-être que c'était juste après moi que la personne en avait après, je propose.
— Mais c'est impossible! Alors pourquoi avoir tout confié à Miley si tu devais pas mourir?! Comment?! Tu as été égoïste! Déjà en créant cette machine et maintenant tu nous dis que tu t'es pas sacrifiée? Qu'as-tu fait alors?! Crie Maya.
— Petit un, je commence en lui lançant un regard noir. Tu ne me cries pas dessus. Petit deux, j'ai tout expliqué à Miley parce que j'ai toujours été honnête avec elle, si je devais me tuer je lu aurais dit. En plus avec les concerts, j'allais sûrement être absente pendant longtemps, d'où le journal. Je ne mens pas et en aucun cas tu me traites d'égoïste! Tu penses que c'est facile pour moi?! Tu n'as rien vécu! Tu ne sais rien de ce qui m'est arrivée! Pourquoi?! Grâce à cette putain de montre! Tu ne peux pas me traiter d'égoïste sachant tout ce que j'ai fait, compris?
Un silence de mort plane dans la pièce. Seule ma respiration irrégulière retentit contre les parois de la chambre. Je cache les tremblements de mes mains en les passant sur mon visage parsemé de sueur. La colère coule dans mes veines comme l'eau qui dévale une cascade. Je sais que je suis dure, je sais que ce n'est pas sa faute, mais elle ne peut pas me traiter d'égoïste! Pas alors j'ai sauvé son futur! Son passé aussi! Si je n'avais pas fait ce plan, elle serait comme moi! Privée de son innocence par un malade! Rejetée de tous! Seule et détruite! Mon passé a beau être derrière moi, il me marque. Il est encré en moi tel un tatouage sur la peau. L'amour de Miley et Ewan n'ont pas effacé les blessures derrière mes sourires. Umi m'a traumatisé à vie, je le sais. Et à elle, j'ai évité cette galère. Et elle ose me dire que je suis égoïste! .
Son regard apeuré me fait reculer d'un pas. Les années ont beau filé, je vois en Maya, celle que j'étais avant. L'idiote qui tremblait de peur à la mention d'Umi. L'inconsciente qui a eu le bêtise d'être trop innocente. Elle me rappelle tellement cette fille qu'on a détruit. Celle que j'étais avant. Elle n'a rien avoir avec moi. Cette femme qui se dit forte mais remplis de colère et de haine encore. Celle qui voir toujours un psy dans l'espoir de devenir bien. Celle que l'on prend pour un génie se la musique mais qui a perdu son innocence de la pire des façons. La voir me rappelle qu'elle a droit encore, à cette candeur, cette insouciance et ce bonheur qui m'a été refusée. Elle n'a pas le droit de dire que je suis égoïste quand je l'ai évité de devenir comme moi. Détruite, colérique, en voie de guérison. Elle n'a pas le droit.
Je ne veux pas qu'elle devienne comme moi. Pas du tout. C'est hors de question!
Je respire profondément en fermant les yeux. Suivant les conseils du psy, dans ce genre de cas. Les séquelles de mon passé sont toujours présents. Colère, stresse, méfiance. Grâce à Ewan ça va, mais au fond, je suis cassée... c'était peut-être mieux que je meure. Je crois en la mini moi qui deviendra plus brillante que moi, qui aura des enfants désirés avec l'homme qu'elle aime et qui ne la forcera jamais à faire quelque chose qu'elle ne veut pas.
Le visage de mon Ewan se forme dans ma tête. Sa douceur, sa patience, sa gentillesse et son amour. Il m'a aidé en m'aimant. Malgré mes blessures, malgré ce truc qu'Umi a pris. Il a été le père que ma Miley n'a jamais eu. À eux deux, ils m'ont guéri, mais aucun enfant, aucun fiancé ne méritent une femme détruite comme je le suis. Je pense à lui, sa demande en mariage, nos vacances avec Miley, nos rires, notre amour. C'est grâce à eux que je me suis relevée.
Comme je le pensais, ma respiration se fait plus calme et mes idées aussi. Péter un câble comme ça c'est pas moi. C'est celle qu'a laissé Umi ce soir là.
— Je suis désolée, je dis. Je n'aurais pas dû m'énerver mais calme toi. On va trouver une solution, okay? Je suis désolée.
— Tu as été dure, me réprimande Mya alors que Maya essuie ses larmes.
— Dire la vérité sans euphémisme c'est pas être dure, contre Ayala.
Je lui lance un petit merci avant de reporter mon attention sur Mya. Ça me fait bizarre de la voir et lui parler, surtout que je ne suis amie avec celle de mon époque. J'ai été trop égoïste et stupide au lycée et maintenant, mon égo me serre tant la gorge que je n'ai pas eu le courage de lui parler. Je sais qu'elle est devenue institutrice et mariée avec un certain Keith Bryan avec qui elle a eu deux enfants. Juste des bribes de sa vie, n'empêche que sur les photos du détective privé, elle était heureuse. Vraiment. J'avoue que son comportement de maman poule m'aurait aidé, je suis contente qu'elle le mette au service de Maya.
— J'ai dit que...
— C'est vrai tu as raison, m'interrompt la mini moi. Mais j'ai un doute... tu comptais me donner la montre dans le passé quand?
— Heu... après mon mariage en Décembre, je répond en fronçant les sourcils. Pourquoi?
— Tu ne comprends pas? Que ce soit demain ou dans deux semaines, tu allais mourir aujourd'hui sans le savoir, alors comment tu as pu me donner ma swatch-Walker? Rassure moi, c'est bien toi qui était censé le faire, non?
— Oui... c'est moi... mais attends! Ce que tu viens de dire... ça voudrait dire que je savais que j'allais mourir! Oui, c'est ça! Donc...
— Quelqu'un t'as prévenu! Complète-t-elle, tout sourire.
— Traduisez pour que les gens avec une intelligence normal comprennent, s'il vous plaît, déclare Ayala en nous fusillant du regard.
— Si la Maya du futur a pu me donner la montre ça signifie qu'elle savait qu'elle allait mourir aujourd'hui! Et comment? Parce que quelqu'un l'a prévenu! Et qui est ce quelqu'un? C'est nous! C'est comme une boucle, vous ne voyez pas? Si dans le passé nous n'avons pas décidé de venir alors il n'aurais jamais eu de voyage!
— Tout ce complète! Les choses changent! S'exclame Ayala et Mya à l'unisson.
— Exactement!
— Mais et si on utilisait le fait qu'on sache ce qui va se passer pour empêcher ta mort? Propose Maya.
— Non! Ça changera le futur aussi! On laisse comme ça, sauf qu'on va devoir mener l'enquête pour découvrir qui est le tueur. Je suis morte de quoi déjà?
— Accident de voiture, un sabotage peut-être.
— Pourquoi la police n'a pas enquêté alors? Demande mon ancienne amie.
— Parce que c'était assez courant avec les voitures volantes, au début de leur création.
— Et comment on peut saboter une voiture comme ça? S'enquit Maya. En plus avec la fête qu'il aura ici.
— C'est simple, profiter du brouhaha, entrer dans le garage et apporter les modifications souhaitées c'est faisable, je réponds. Toutefois, on doit savoir qui c'est. Il y a des caméras dans la maison, sauf que... mais oui! Dans la cour, c'est habituellement la bas que je gare ma voiture! Et je sais par expérience que dans la cour il a un angle mort pour les caméras!
— Peut-être que l'assassin ne le savait pas, mais a juste eu de la chance! Une putain de chance! Qu'est-ce qu'on fait alors? Questionne Ayala.
— On mets des caméras à l'angle mort et on surveille la voiture. Si le coupable le fait on saura au moins qui c'est... et après, je pourrais mourir.
●●●●
Si on m'avait dit un jour que j'allais préparer ma mort avec la moi du passé et ses amies, j'aurais éclaté de rire. Mourir, c'est abandonner Ewan et Miley. Les deux personnes qui comptent le plus dans ma vie. C'est grâce au sourire de ma fille que la mort me semblait lointaine. Elle avait été la lumière dans ces ténèbres. Lorsque j'ai tenu pour la première fois Miley dans mes bras. Lorsqu'elle était recouverte de sang et de placenta pleurant comme si la mort la poursuivait, petite et chétive. Elle était horrible, je dois l'avouer. Pourtant, cette gamine m'a fait pleurer de joie quand c'était dans mes bras qu'elle a trouvé refuge. A peine posée sur moi qu'elle arrêtait de geindre, à peine sur moi que ses petits doigts s'emmêlaient au miens, son petite visage brillant. Elle a tout de suite eu une dépendance pour moi et un lien c'est crée. J'aime Miley comme jamais je n'avais aimé. Si je pensais que l'amour que je porte pour Ewan est puissant, celui que je ressens pour la fille est dévastateur. Je l'aime à la folie, je lui veux les plus belles choses du monde. Je veux qu'elle soit heureuse. Et ce n'est pas dans un futur pareille qu'elle le sera. Non, c'est impossible.
Je sais que je suis égoïste mais hors de question qu'elle ait pour père un malade et une mère qui apprend à guérir de ses blessures. Non, jamais. C'est pourquoi je me sacrifie comme elle le fera. Elle est forte, je crois en elle. Ma Miley, ma princesse, ma guerrière. Je l'aime tellement. Abondamment.
Je sors de mes pensées lorsque Ayala pose sa main sur mon épaule dénudée. La nuit est tombée et nous avons passé l'après-midi a tout installer. Un capteur de mouvement, des caméras cachées à chaque angle, l'endroit est minutieusement préparé. Quelque soit la personne qui essayera de me tuer, les filles sauront qui c'est. Malgré nos nombreuses conversations, personne n'a abordé le sujet de qui était le coupable. Umi. C'est évident. Il n'y a que ce malade pour faire une chose pareille. Il n'a pas du supporter le fait que je sois avec Ewan. Je suis sûre que c'est ce psychopathe! Même aujourd'hui il continue de gâcher ma vie...
— Maya? Ça va?
La tête inquiète de Mya me ramène à la réalité. J'ai beau avoir le ventre nouée et une peur profonde qui serre ma gorge, je tiens bon. J'essaye par tout les moyens de ne pas perdre pieds. De tenir bon.
— Ça ira, affirmé-je d'une voix tendue. Ewan et Miley ne vont tarder, vous savez où vous devez vous cacher? On est bon?
Elles acquiescent, sauf Maya, toujours entêtée à ne pas vouloir me tuer — tellement horrible dit comme ça. Je sais qu'elle a perçu le chagrin de notre fille et veut la minimiser, mais c'est la bonne décision. On le fera quoiqu'il se passera. Aujourd'hui, moi Maya Walker, je mourrais.
— Bon! S'exclame-t-elle. Il est temps pour nous de partir!
— Oui... adieu les filles j'ai été ravie de vous avoir rencontré. Vous allez devenir de magnifiques et sublimes jeunes femmes, ne vous inquiétez pas. Prenez soins de vous, surtout.
Elles ne répondent pas, toutefois, l'éclat de tristesse dans leur pupilles parle pour elles. Je sais que le trio est triste, Mya ne cache même pas ses larmes et moi aussi j'ai envie de pleurer, mais je me dois d'être forte. Et pleurer serait gâcher le magnifique maquillage qu'à fait Ayala. Je suis l'adulte. Je serais forte. Forte.
Un dernier sourire échangé et elles partent me laissant toute seule. Je me regarde une dernière fois dans le miroir et j'aime ce qu'il reflète : une belle femme. J'ai changé de l'adolescente au léger boutons, aux cheveux trop peu soignés et au regard éteint. Ma peau pâle est maintenant lisse et dénuée d'imperfections. Mes yeux verts sont plus grands et plus vifs, renforçant mon regard. Quant à ma chevelure, j'ai sû la dompter et elle est devenue mon plus grand atout. Ewan dit, de toute manière, qu'après mes tâches de rousseurs mes cheveux sont mon plus grand atout. Le longue robe jaune traine au sol et marque chacune de mes formes qui ont bien prit leur temps avant de se manifester. Le rouge à mes lèvres me donne un air séduisant, s'harmonisant avec le reste de la tenue. Je lève le menton cherchant à tenir bon. Ma dernière soirée avec ma famille. Et après...
La porte s'ouvre laissant à paraître Ewan, beau dans son costume noir et ses cheveux partants dans tout les sens. Ses yeux me détaillent de la tête au pied avant de se poser dans les miens, brûlants et dilatés. Il s'approche tel un prédateur chassant sa proie. Et à chaque pas je veux pleurer, pourtant le savoir près de moi est un véritable bonheur. Et à chaque mettre parcouru, l'idée d'abandonner le plan me semble être une bonne décision, pourtant je sais que je le regretterais. Et à le voir ainsi devant moi, je sais que j'ai tout gagné. Et que je vais tout perdre.
— Tu es sublime, mon amour et joyeux anniversaire, susurre-t-il en me prenant par la hanche pour me plaquer contre son torse.
Je laisse ma main sur son cœur tout en plaçant mon nez dans le creux de son cou, inspirant son odeur pour la dernière fois. Je n'arrive pas à répondre et lui embrasse doucement la joue. Je suis totalement apaisée en sa présence. On a passé notre temps à jouer au chat et à la souris, voici maintenant réunis, déjà séparés. Je refoule un sanglot et plante mes pupilles dans les siennes. Les éclats d'or à l'intérieur ont comme pris du volume, dévorant presque le vert montagne. Il me sourit tendrement puis pose son front contre le mien. Respiration mêlée, doigts entrecroisés, cœurs connectés.
— Je t'aime, Ewan. Au moins jusqu'à l'infini, ne l'oublie jamais.
— Évidemment. J'ai si hâte qu'on forme enfin une famille nous trois, ma Mayu.
Je hoche la tête en refoulant mes larmes pendant que ma fille entre, habillée en blanc comme l'ange du bonheur qu'elle est. Mon ange. Mon sourire. Ma fille.
— On y va? Papa? Maman? Demande-t-elle en tendant sa main à Ewan.
Il la prend et serre la mienne. Il l'aura sa famille... mais pas maintenant. Pas avec moi, pas avec celle que je suis aujourd'hui.
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La fête bat son plein et c'est l'heure. Je le sais car c'est à moi d'aller chercher le gâteau qui se trouve à la résidence de mon fiancé, il a quelques rues. Il est presque minuit, je constate en regardant ma montre. Celle de Maya se trouve précieusement dans la voiture.
Stressée à mort, je me tourne vers Ewan qui insiste pour aller chercher ce putain de cake sans se douter de quelque chose.
— Tu es sure, mon amour? Il demande encore.
— Bien-Sûr! Reste avec Miley, je... je reviens vite.
— D'accord, mais ça va? Tu m'as l'air stressée.
— C'est pas toujours que je me fiance, je rigole nerveusement.
Il fronce les sourcils, puis lâche l'affaire. J'embrasse ma fille du regard en mémorisant chaque détails qui la composent. Sa fossette, ses cheveux or, les yeux de mamie qu'elle a prit. Le sourire qui mange son visage de poupée. Tout d'elle. Je retiens mes larmes en me précipitant vers la voiture, les mains tremblantes, la démarche hésitante.
Je m'assois à l'intérieur et inspire profondément. De l'autre côté, Miley me fait un coucou de la main un des multitudes de baisers volant qui m'achèvent. Je laisse ma tristesse et ma colère dévaler mes joues avec rage. De là où ils sont, ils ne voyent rien, ni mes larmes, ni ma mine sûrement déchirée par la peur. Ils n'entendent ni mon cœur qui se brise, ni cette déchirure dans mon âme.
Je sanglote en démarrant la voiture. C'est facile, je l'ai fait un million de fois.
Je la roule sur terre le temps de sortir de ma résidence et à peine sortir je la fais voler à quelqu'un mettre du sol. Une pluie inattendu se déverse sur la ville de verre illuminée. A travers les gouttes d'eau je vois tout d'une nouvelle manière. C'est magnifique.
Soudain, une commande ne marche plus et la voiture fait des hauts et des bas. J'essaye de la maintenir, mais rien. J'essaye encore. Encore. Encore, mais rien. Putain. J'éclate en sanglots quand je comprends ce qui ce passe. Je vais mourir et c'est la pire sensation au monde. La pire de pire, pourtant, pour ceux que j'aime, je le ferais, je tiendrais bon, j'y arriverais. Oui, je me le jure.
Je laisse le volant et saisi la boite cadeau contenant la montre de Maya, préalablement emballé d'un papier peint rouge et vert. Je programme la mienne en soufflant. Ici, dans ce futur, je laisse mes démons et mes monstres. Je me lance à la recherche d'un sauveur pour nous qui avons fait une erreur. Je suis prête à tout pour cela. Et malgré la peur qui me noue l'estomac, malgré la colère qui déforme mes geste, je clic sur star et laisse la magie s'opérer.
A suivre....
Mouahahahhahahahhahahhaha :)
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