Chapitre 21: Réconciliation

Une réconciliation faite à la légère entraînera une nouvelle rupture
__ Citation de George Sand __


- Je suis rentrée! Crié-je en claquant la porte de la maison.

Je monte vite les escaliers en ruminant, j'arrive pas à croire que j'ai pardonné aussi facilement Ewan, juste à cause de quelques malheureux baisers. Quelle idiote je fais!

- Maya est de retour! J'entends comme une voix semblable à celle de Ran.

On est vendredi après midi, il devait être à l'école, non?

Mes petits frères apparaissent suivie d'Alice qui paraît exténuée.

- Vous n'avez pas eu cours?

- T'as oublié que le matin ces petits chenapents avaient la fièvre? Répond Alice.

Ah ouais, j'ai complètement zappé. Faut dire aussi qu'avec tout ce qui s'est passé j'ai pas le temps de réfléchir. J'ai l'impression d'être dans un mauvais film, où le réalisateur aurait un problème personnel avec l'acteur principal et lui ferais plein de crasses.

- Okay, bon je suis fatiguée, à plus tard, leur dis-je.

- Attends, m'interrompt Alice, tu vas bien? On dirait que t'as pleuré.

Je sourit tristement en pensant à tout ces sentiments mélangés dans mon cœur, je sais plus où je suis. Vraiment.

- Mon cœur est un beau salaud.
Je continue mon parcours, quand Aoi et sa voix d'ange demande :

- C'est quoi un salaud?

- Oh, merde... murmure Alice. ( je m'arrête pour écouter cette conversation qui sera sûrement très enrichissante). Bah, un salaud c'est quelqu'un qui fait des saloperies, qui est méchant.

- Je vois, entame Ran, donc papa est un salaud?

Je souffle un rire, me demandant comment ma sœur va s'en sortir. Bien fait pour elle.

- Quoi? Non, enfin je crois pas... oh et puis zut! Oui c'est un salaud comme tout les hommes, mais c'est papa donc on lui pardonne, okay?

- Mouais, marmonne Aoi. Et pourquoi les salauds font des saloperies?

Du coin des yeux, je vois qu'Alice ne saurais se sortir du pétrin dans lequel je l'ai fourré sans faire exprès. Je souris et me rapproche d'eux, ayant une bonne reponse à sa question.

- Moi je sais! M'exclamé-je.

- Dis le, Dis le! S'extasie les jumeaux.

- Il y'a beaucoup de raison qui pousse à être salud. Parfois les gens sont salauds parce qu'ils sont salauds. Parfois parce que quelqu'un leur a fait des saloperies. Parfois les gens sont salauds justes parce qu'ils ont peur. Parfois ils sont délibérément salauds avant que quiconque puisse leur faire des saloperies. Et puis, il y'a des gens qui ne s'aiment pas, et si ce genre de personne croise quelqu'un qui sait parfaitement qui il est et qui s'aime comme ça, alors elle se sent encore plus mal.*

- Maya, ton cœur il est quel genre de salaud? Me demande Ran.

- Le genre qui ne supporte pas les gens qui savent exactement ce qu'ils ressentent.

- Ah? Et c'est à toi qu'il fait des saloperies?

- Oui, parce qu'il ne supporte pas de ne pas savoir ce qu'il ressent.

- C'est vachement salaud ça! S'écrie Aoi.

Je ris et embrasse leurs têtes, d'ailleurs ils sont légèrement chaud. Alors que je remonte les escaliers, Alice m'arrête.

- Tu peux me parler, tu sais.

- Je comptais tout te raconter, donc pas d'inquiétude.

Elle sourit et pars avec les gars, quant à moi, je m'enferme dans ma chambre. Je me demande ce qui a poussé Rainbow à être une vrai salope, je me souviens qu'une fois Misaki a dis qu'avant Bow était grosse, et avait du mal à s'accepter. C'est sûrement pour ça qu'elle est ainsi, elle a mal de voir les gens bien dans leur peau. C'est une raison stupide, mais je ne peux pas lui en vouloir, je suis pas parfaite.

Je suis tellement vidée, ce début de journée a été si riche en émotions que je ne sais plus quoi ressentir. Notamment pour Ewan. Okay c'est mon meilleur ami, okay il dit de vrais méchancetés sous le coup de la colère, et okay je lui pardonne même après ses excuses. C'est totalement normal, mais les battements incessants de mon cœur, cette manière  bizarre dont mon corps répond à l'approche du sien, et puis il y'a cette sensation... j'arrive pas du tout à l'expliquer avec des mots, un peu comme la colère parce qu'elle est très insistante et qu'elle remplie peu à peu ma poitrine, par contre elle me fait me sentir bien et sereine.

J'ai peur parce que je suis sur que c'est pas normal de ressentir cela pour son ami, j'ai l'impression de tricher, de faire quelque chose d'illégal, surtout car je ne dois pas tomber amoureuse d'Ewan, je ne peux même pas le faire. Et même si j'ai la stupide idée de le faire, ces derniers temps ma relation avec Ewan est très bancale, il me fait souffrir et j'ai l'impression que je le fais aussi. C'est impossible que des sentiment amoureux naissent dans nos cœurs trop fragiles, abîmés par nos disputes et mots blessants.

Je jure intérieurement et me lève. Maintenant quand je pense à Ewan cette sensation dans mon cœur prend plus de place, et me donne l'impression d'étouffer, pourtant ce n'est pas douloureux.

Je me déshabille et commence à lire le journal de la Maya du futur, à peu près tout les événements de ce matin arrive sauf que dans le journal c'est Umi qui frappe Chet, et se fait exclu. En aucun moment elle ne parle du baiser entre le blond et moi, comme si elle ne voulait pas que je le sache. Elle n'a le droit de me cacher des choses sur mon passé; bon disons son passé à elle.

Je souffle et ferme les yeux, il y'a trop de conneries dans la vie.

.......

-

- Aoi passe moi le chocolat, demandé-je à mon petit frère.

Il hésite un peu et me regarde avec appréhension.

- Alors?

- C'est juste que je ne suis pas sensée te le dire, murmure-t-il.

Je fronce les sourcils, Alice et Ran sont dans la chambre des journée pour la ranger, moi et mon petit ange préparons le diner. Un riz cantonais, une salade de choux et des crêpes avec du Nutella.

- Il y'a un problème? Murmuré-je à mon tour un peu inquiète.

- Bah... Alice et Ran on fini le pot de Nut' ce matin, et ils m'ont fait promettre de ne rien te dire.

Je stoppe tout geste, et regarde mon petit frère, je crois que je n'assimile pas bien l'information.

- Quoi?!

- Alice dit que ça guérie la fièvre, dit Aoi comme pour défendre mon idiote de sœur.

J'éteins la plaque chauffante et commence à imaginer un plan pour punir ces sales petits Judas, manger le pot de chocolat familiale, et puis quoi encore? Me prendre mon héritage? C'est ainsi que les trahions commencent, par le décès de Nut'. Je me demande comment me venger, je veux leur infliger une douleur comme la mienne, finir le... j'en frissonne rien qu'en imaginant Alice une cuillère en main devorant la substance sucrée, et Ran qui devait être salis de partout et souriant avec cet air d'ange diabolique.

- Je peux t'aider à te venger? Me dit Aoi en me sortant de mes pensées. Ils n'ont pas voulus me le donner, je suis très fâché.

J'ai un super frangin! Je lui ebouriffe les cheveux et m'abaisse à son niveau.

- T'as un plan champion?

- Oui, mais c'est vraiment salaud comme plan.

Bienvenue de l'autre côté de la force.

- Raconte moi tout ça, Aoi...

Un sourire mesquin aux lèvres, mon petit ange commence à me dire en quoi consiste son idée, et j'avoue qu'elle est géniale en plus d'être sadique à souhait. Mon petit frère-a-t-il des penchants sadiques? Ça lui va tellement bien.

Je me redresse prête à mettre en pratique notre vengeance, ces Judas ne vont pas s'en remettre, alors là pas du tout.

.......

- Maya, Aoi, on vous déteste! Crie Alice.

Je prends ma coupe remplis à rat bord de milkshake et de chantilly en trinquant avec Aoi. Ce dernier ne cesse de sourire sous les mines déconfites d'Alice et Ran. En même temps, avec ce qu'on a fait, impossible qu'ils ne soit pas tristes ou choqués.

Pour nous venger de leur trahison, nous avons commandé à manger au meilleur fast food de la ville et payer avec l'argent de ma grande sœur, on l'a dépouiller. En plus j'ai arrêté de cuisiner du coup, nos deux traites ne mangent que des saucisses brûlées cuisinées par Alice. Je les plaints, mais ils le méritent tellement.

Et dire que c'est Aoi qui a imaginé tout ça me surpasse, je sens qu'il fera des merveilles plus tard. Sous ses airs de petit frère sage et doux se cache un vrai manipulateur, je l'aime encore plus. Je regarde mes jumeaux préférés se disputer avec Alice, leurs mines sont réjouies, l'ambiance est joyeuse et c'est exactement ce qui me plaît.

Nous nous sommes réconciliés, nous ne sommes plus des colocataires, mais de vrai frères et sœurs. C'est comme un rêve, et cela m'effrai un peu, peut être que se bonheur est compté, qu'il arrivera à sa fin bientôt. Je ne veux même pas l'imaginer, j'aime ce que nous sommes, ceux que nous étions avant le décès de mamie, j'aime nos rires, nos jeux et même nos disputes. Je ne suis plus une figurante d'un film, je suis la protagoniste, et je suis celle qui écrit l'histoire. Je vis ce que je décide, et j'aime ça, beaucoup. Je protégerais cette famille, même le salaud de père, l'absente de mère et le traite de frère. Je le ferais au péril de ma vie, car la famille il y'en a qu'une, pas deux, pas des amis qui deviennent comme la famille. Juste des gens avec ton sang, tes gènes, ta ressemblance et qui sont nés pour t'aimer, peut importe les circonstances.

Je sors de mes pensées quand le téléphone fixe résonne, nous nous regardons avant de foncer dessus; on se bat toujours pour décrocher le téléphone. Malheureusement, c'est Alice qui gagne, et toute essoufflée, elle décroche.

- Ouais? Ah... ok... je comprends, pas de problème. D'accors, je t'aime aussi. Passe une bonne soirée.

Quand elle repose le téléphone, son visage est triste et quelque peu en colère. Elle se pince les lèvres et baisse les yeux.

- Qu'est ce qui se passe? Je lui demande en m'approchant.

Les gars me suivent et nous entourons ma sœur de nos corps.

- Maman ne peut pas venir, elle a une intervention chirurgicale urgente.

C'est exactement ce qui arrive quand votre mère est chirurgienne, jamais le temps pour la famille, pourtant je suis habituée. Même avant que tout se dégrade, elle n'avait pas toujours le temps de s'occuper de nous, mais je ne peux m'empêcher d'être triste. Je regarde les jumeaux qui paraissent trop choqués et triste. On pensait tous que notre mère allait rentré, je voulais... je ne sais pas moi... essayer de réparer notre relation. Les parents ne font décidément pas d'efforts, et c'est horrible, surtout maman. Je croyais que c'étais le boulot des mères d'aimer et soutenir leur enfants, prendre soin d'eux, mais je me suis bien gourée.

- On a vraiment des parents salauds, murmure Ran.

L'ambiance est cassée, maintenant. Les jumeaux ont perdu leur joie et traînent des pas en montant les escaliers, laissant la bouffe commandée, et Alice sort son téléphone de sa  poche, prête sûrement à passer la nuit à parler avec Aruine. Et puis il y'a moi qui n'accepte pas que des parents incompétents viennent gâcher une soirée qui s'avérait être parfaite.

- Attendez! Crié-je.

- Quoi? Demande Alice.

- Et si on se fesait une soirée film? C'est pas parce qu'on a des parents salauds qu'on doit se sentir mal, on devrait plutôt en profiter. On ramène les repas dans la chambre d'Alice et on se fait un bon marathon sur Netflix.

- Pourquoi dans ma chambre?

- C'est la seule suffisamment grande et bien rangé.

- Je veux regarder Dragon Ball, marmonne Ran. Et pas ce Netflix.

Je retiens un sourire, et une grimace, mes petits frères ont un problème avec les mangas. Déjà One pice ou Naruto ça va, mais Dragon Ball Z? C'est du beau n'importe quoi, mais si ça peut leur fait plaisir, pas de soucis.

- D'accord, pas de problème.

Ils acquiescent un peu tristes, mais quand je leut dis que je ferais un fondant au chocolat, ils sautent de joie et se précipitent dans la chambre. Je ne vais quand même pas faire ce dessert toute seule?

- Besoin d'aide?

Je me tourne vers Alice, elle et son sourire, et sans m'en rendre compte, mes lèvres s'étirent. J'aime quand ma sœur se comporte ainsi, comme une vrai grande sœur et que je l'impression qu'elle peut m'aider à prendre la lune.

- Je suis sur que c'est Martin! Clame Alice.

Je ne comprends pas comment elle peut imaginer de telles bêtises, comment peut-elle penser que Martin soit Blue dans Love Simon. Quelques heures, et des glaces par si, nous sommes à notre troisième films sur Netflix, et je crois que Love Simon, rend mon aînée contemplent singlée. Martin ne peut pas être Blue parce qu'en plus d'être un idiot diplômé, il est amoureux d'une amie de Simon, et j'ai beau expliquer à Alice que son hypothèse sur le correspondant de Simon est invraisemblable, elle ne veut pas me croire. Moi je pense que c'est le grand métisse, il est selon moi le plus beau de cette animation, et donc c'est lui. Néanmoins, j'avoue que je change de suspect à chaque nouvelle hypothèse.

La soirée se déroule bien, les gars ne se plaignent pas et reclame plus d'épisodes de leur manga, par contre Alice et moi au bout de quatre film, interrompus par des conversation où je l'ai mise au parfum concernant les derniers événements, nous nous somme endormis, c'est pourquoi je me retrouve être la seule réveillée à 1h10 minutes, suite à une envie pressante.


Les jumeaux sont couchés à même le sol, dormant comme des marmottes, je souris et les prends chacun dans mes bras et les dépose dans leur lit. J'embrasse leur front en les regardant.

Quand j'étais petite, j'aimais les regarder, leurs bouilles d'anges et surtout leur force intérieur. Je n'ai pas toujours aimé ces petits monstres, au début j'étais très jalouse, puis quand j'ai constaté que malgré que je n'étais pas tendre avec eux, ils me pardonnaient tout, et passait leur temps à me suivre. J'ai vu en eux bien plus que des gars venus me prendre la place de préférée, mais des parties de moi que je protgerais au péril de ma vie.

Je souris et quitte leur chambre, j'ai besoin de sommeil et même si mes muscles sont groggys, je n'arrive pas à dormir. Je me demande ce que fait Ewan, est ce que sa mère et sa sœur l'ont grondées? Est ce qu'il pense autant à moi que moi je pense à lui? Merde! Je veux le voir moi, j'ai besoin que cette sensation dans mon cœur s'apaise un peu, vraiment, alors je prends mon téléphone et lui envoie un massage. Je ne suis pas obsédée, je veux juste savoir s'il va bien.

MAYA: Hey

Il ne répond pas après trente secondes, et je finis par me persuader que ne lui parlerais pas.

EWAN: Maya?

Je souris comme une débile et lui réponds vite, beaucoup trop vite.

MAYA: D'après toi? Arrête avec ces stupides questions.

EWAN: Tu dors pas?

MAYA: Bien-sûr que oui, tu ne savais pas que j'étais somnambule?

EWAN: Haha. Okay, ma question était légèrement idiote. Alors que me vaut l'honneur d'un message de ta part?

Je lève les yeux au ciel.

MAYA: Rien, juste que je réfléchissais à plein de trucs. Et toi? Pourquoi tu dors pas.

EWAN: Je pensais à toi.

Hein? Mon cœur rate un battement, puis se met à frapper plus fort ma poitrine, c'est quoi ça? Il pense à moi? Autant que je pense à lui? Je me couche sur le dos les jambes écartés et fixe le plafond, essayant tant bien que mal de me calmer.

EWAN: Je pense aux faits qu'on se dispute souvent, et cela ne me plais pas.

Ah. Lui aussi il a l'impression qu'une distance s'est instaurée, au moins je sais que ce n'est pas moi qui ai un problème.

MAYA: Moi aussi, d'ailleurs j'ai une solution pour cela. Je sais que tu ne l'approuvera pas donc laisse tomber.

EWAN: Mais non, je suis sur que c'est une bonne solution.

MAYA: Vaut mieux qu'on mette une distance entre nous et qu'on ne se voit plus. Au moins pour quelque semaines.

Voila, la bombe est lâchée, il ne reste plus a savoir si elle a fait des dégâts. Les minutes défilent ainsi que ma patiente. Je sais bien qu'il a reçu le message alors pourquoi il ne répond pas? C'est vrai que ma solution est on-ne-peut-plus radical, je pense qu'on est beaucoup trop ensemble et qu'on le vit très mal. Nous sommes ados et à force de trop passer du temps ensemble, nos personnalités opposées nous étouffe, du coup on ne se supporte plus. Ou simplement que c'est moi qui préfère fuir Ewan par peur que cette sensation dans mon cœur augmente, peut être que j'ai un vrai problème et que je dois le régler toute seule.

Ewan ne répond pas, et l'impatience me bouffe les os, j'ai peur de sa réaction, je ne veux pas qu'il pense que je ne veux plus de lui. Je ne peux pas me passer de lui, un peu comme de l'eau, et en plus il a une possibilité que si je m'éloigne de lui, il se rapproche d'Ambre. Je ne suis pas assez forte pour le voir avec elle, non, non et non.


- Everybody gate high some time you know, résonne.

Je regarde mon téléphone et le prénom de mon meilleur ami s'affiche. Super. J'ai pas envie de décrocher, de lui parler et de me justifier, Ewan va forcément faire tomber toute mes barrières, son boulot préféré; il est si doué. Pourtant, je décroche.

- J'espère que tu plaisante, dit-il.

- Ewan... bonsoir, oui moi aussi je vais bien merci.

- Arrête, ne joue pas avec moi, Maya. C'est pas parce qu'on se dispute qu'on doit prendre nos distance, je veux pas être séparer de toi. Je suis désolé, je ne voulais pas te blesser. Pardonne moi, punis moi si tu le souhaite mais ne le demande pas de m'éloigner de toi.

Je suis au bord d'éclater tellement je suis remplie de joie. Les mots d'Ewan ont un impact si puissant sur moi... et si c'est ça le problème. Nous nous influencons beaucoup trop, cette relation est toxique. Je le sais, mais j'abandonne face à la voix de mon meilleur ami parce que je ne peux m'aime pas m'opposer.

- Je... je sais plus quoi faire, soufflé-je.

- T'as pas besoin de faire quelque chose, tu sais. EWAN+ MAYA= INSÉPARABLE c'est la seule équitation possible, tu te rappel?

- Oui, je sais.

Je l'entend soupirer de joie et moi je souris. On se connais depuis si longtemps, nos aventures, et nos péripéties sont toute fraiches dans ma mémoire. Et même si on va quand même se disputer, que cette amitié commence à prendre des proportions qui me dépasse, je m'en fiche parce que je suis avec Ewan.

- J'ai envie de te voir. J'arrive.

- Quoi?! Et où tu dormiras? Il n'y a plus de lit dans la chambre de Takumi.

- Je dormirais avec toi, dans ta chambre et dans ton lit. J'arrive.

Et sans que je puisse argumenter, il raccroche et ce n'est surement pas pour aller dormir. Ewan vient dormir à la maison avec moi, dans le même lit, en plus nous n'avons pas tant que ça parlé de notre problème. J'ai laissé couler, encore. J'ai l'impression qu'on avance pas, que je lui pardonne trop vite, je n'oppose même pas de résistance et je n'aime pas celle que je deviens. Faible, beaucoup trop faible.

Je pars au salon et allume la télé en attendant Ewan, je sais qu'il ne va pas tarder, il ne vit pas très loin... mais il se fait super tard! Je regarde ma montre qui m'indique qu'il est 1h53 minutes, mais à cette heure c'est dangereux de sortir. Merde, un bon exemple que notre relation est toxique, il pourrait se faire poignarder par ma faute, juste et juste pour moi.

Un bruit de porte me sors de mes pensées, et je cours l'ouvrir pour voir Ewan dans toute sa splendeur avec son pantalon de jogging noir et son sweat à capuche. Sans me retenir je saute dans ses bras, et il les resserre autour de moi.

- Que me vaut cet accueil? Demande-t-il en s'écartant.

- Tu aurais pûs te faire tuer se soir! Sortir à une heure du mat' ce n'est pas raisonnable, je lui dis en le tapant.

Il rit et passe une main dans ses cheveux déjà désordonnés, et moi je suis obnubilée par ce geste si anodin. Je sais que mon meilleur ami est beau, je l'ai toujours sû, mais là, dans cette tenue si décontractée avec ces cheveux ebouriffés et ce regard fatigué, je crois fondre. On dirait un gamin, et pourtant... et pourtant tout mon corps semble frissonner face à cette vue. J'ai un sérieux problème...

- Tu m'écoutes?

Je le regarde en me rendant compte qu'il me parle, argh! Ce sourire me tuera!

- Pas du tout, je veux dormir et toi?

Il penche la tête sur le côté et me tire à lui, ma tête manque de frapper son torse.

- Ne t'éloigne pas tant de moi. Ouais je suis épuisé, on va dormir?

J'acquiesce et nous montons les escaliers mains dans la main. Comment va-t-on dormir? Il va me prendre dans ses bras? J'espère bien que oui.

Mon pyjama n'est qu'un grand t-shirt et un pantalon de pyjama, un truc bien banal face à Ewan et sa tenue. La tension entre nous est insupportable, elle est un peu gênante, et j'ai peur. Beaucoup peur.

Nous sommes actuellement devant le lit, un peu embarrassés. Depuis que nous sommes ados, nous n'avons pas du tout partagé le même lit, alors maintenant que j'ai l'impression que chaque geste est ambiguë, c'est encore plus bizarre.

- Alors? Je demande.

Il me regarde hésitant, mais contre attente se glisse sous mes draps, et se couvre le visage. Je ne sais pas ce qu'il fait mais c'est étrange.

- J'aime l'odeur de tes draps Maya, il sente comme toi.

Je ris devant sa bêtise, et la gêne entre nous s'estompe.

- Tu va dormir avec ton bas?

- Ouais, pourquoi?

- Tu as pour habitude d'enlever tes bas de vêtements durant ton sommeil, alors fait le maintenant.

Je rougis, et détourne le regard. Dormir en t-shirt et cullote avec Ewan? Le plan le plus tordu de la planète, et comme si ça ne suffit pas, j'ai le cœur au bord de l'explosion. Je veux vraiment le faire. Je soupire intérieurement et pars dans la douche retirer le vêtement, quand je reviens, Ewan surf sur les réseaux, donc arrêté aux pieds du lit, je suis rouge de gêne.

- Tu viens? Réclame-t-il.

Je respire au moins trois fois et monte dans le lit. C'est juste Ewan, ton meilleur ami, c'est juste Ewan ton meilleur ami, me répété-je mentalement.

Nous nous couchons l'un en face de l'autre, et le temps passe doucement, alors qu'on se regarde. Je n'arrive pas à détourner le regard et lui aussi, ses yeux brillent, et je ne réfléchis plus correctement, je plane. C'est comme si nos dispute ont disparu, comme si on était de nouveau dans notre bulle, et la sensation dans ma poitrine prend de l'empleur, mais je m'en fiche parce que nes yeux d'Ewan la calme peu à peu. J'ai la chair de poule, mais c'est vraiment agréable.

Mais même si j'aime être dans ce lit avec Ewan, même si je ne veux pas me séparer de lui, je sens, je pressens que nos réconciliations sont de courte durée. On n'a pas assez discuté, et je lui ai vite pardonné, car malgré mon cœur qui se comprime à l'idée qu'on mette une distance à notre relation, je sais que c'est la meilleur solution. Mais je me tais, je ne veux pas briser ce moment, ou encore amitié.

Ewan se lève et se maintient des deux coudes pour être au-dessus de moi. Je me sens rougir, sans trop savoir pourquoi.

- Dis moi ce qui ne vas pas, me dit-il.

- Rien. Ça va...

- Non, Mayu. Je connais ce regard, tu as une préoccupation, je le sais. Allez dis la moi.

Je respire un grand coup sous son regard qui me consume.

- Je soutiens toujours le fait qu'on devrait prendre nos distance sinon la prochaine dispute risque de nous être fatal.

Il souffle comme si il s'y attendait, et pose son front dans le creux de mon cou. Je suis sur qu'il entend mon cœur qui fait un vacarme, pour me rappeler que ouais il n'est pas encore mort face aux assauts d'Ewan.

- J'en étais sur. Je ne veux pas être loin de toi Maya. Mais je... je crois que t'as raison. On doit respirer, et ne pas s'étouffer, et peut être bien qu'en restant un peu à l'écart l'un de l'autre ça ira.

- Donc t'es d'accord? Risqué-je.

- Ouais, marmonne-t-il.

Je lui souris et embrasse son front.

- Merci de compatir.

- J'y peux rien, Maya. Quand je vois tes yeux je ne peux que rendre l'arme.

- Ah oui?

- Oui, oui, et encore oui.

Il frotte doucement son nez contre le mien, et je souris doucement. J'aime bien ce petit jeux entre nous. Comme si nous flirtons. Et rien qu'en y pensant, mes muscles se détendent.

- Je veux profiter de toi à fond puisqu'on va profiter de mon exclusion pour ne pas se parler. C'est ça?

- Ouais. Et comment comptes-tu profiter à fond de moi? Demandé-je en riant.

Il me lance un regard tellement perçant que je déglutis difficilement et mon cœur en profite pour faire un salto avec vrille.

Ewan laisse son regard se balader sur mes lèvres une seconde de trop, une seconde que j'intercepte, une seconde que j'analyse cette possibilité incluant mes lèvres et les siennes, et une seconde où je ne dirais point non à un baiser de sa part.

- Ambre, commencé-je en ignorant les lèvres rose d'Ewan. Elle te plait?

- Pardon?

- Je veux dire... elle est belle, sexy même et en plus elle aime le basket. Elle te plait?

- Si je dis oui, tu sera jalouse?

Sa question fait relever mes lèvres.

- Oui.

- Alors oui, elle me plait. Beaucoup, beaucoup trop.

Je sais qu'il blague. D'ailleurs j'en ris, pourtant je ne peux même pas le voir avec cette fille. Mon cœur ne le supporte pas, et même mon corps se crispe à cette simple pensée.

- Maintenant laisse moi profiter à fond de toi.

Et il le fait. Juste avec le rituel des bisous il réussit à faire sortir mon cœur ma poitrine, le pousse à courir les cents mettre et à revenir. Finalement il se recouche en face de moi et me sourit. Juste ce qu'il faut pour gonfler mon muscle cardiaque d'amour et de joie. Juste ce qu'ii faut pour que sensation qui envahit ma poitrine se propage et me remplis. Et je m'y noie.

Mon meilleur ami soulève la main et me caresse la joue du bout des doigts, comme si je suis un verre fragile qu'il a peur de briser. Et sans réfléchir, je cole mon front à sa poitrine, entrelace nos jambes, et passe mes mains sur son dos. Il est tout chaud et doux, il est agréable, et je tremble sous ses geste.

- Bonne nuit, ma Maya, me souffle-t-il en posant lentement mais fermement ses lèvres sur mon front.

Je lui embrasse doucement le torse en souriant, parce que peut importe ce que je crois ressentir pour lui, je m'en fiche car après avoir enterré la hache de guerre, j'ai besoin de mon remède préféré. J'ai besoin de ce remède car trois jours sans Ewan, sera bien lus dur que prévue. Alors je me serre plus contre son corps chaud et fort, parce que, oui, il est mon remède et ma maladie.

*ciaton "Les Milles Visages De Notre Histoire" de Jennifer Niven.

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Heeeeeeeeey mes constatations biens trop étoilés aloooooors comment alleeeeeez vouuuuus????

Le réveillon c'est bien passé? Hâte d'être à Noël???? J'espère que tout s'est bien passé ^^

Je suis désolée pour le retard de se chapitre pour sa longeur un peu trop abusive pour la niaiserie et tout ce qui va avec. J'étais trop inspirée, même si j'avoue détesté ce chapitre. Vous n'avez pas l'impression qu'il est trop forcé, troo peu robot? Trop pas du tout beau mais plutôt calculé? Et bah moi je lui trouve tout ces défauts. J'ai l'impression d'être inhumaine et robotique.

Maiiiis booon laissons ça de côté, dites moi ce que vous en pensez. Des suggestions?

Des reproches?

Une amélioration par rapport au début de l'histoire?

Franchement je me dis que cette histoire n'en vaut pas la peine, je la trouve si peu bien 😞
Et ça m'énerve alors dîtes moi ce que vous pensez de l'histoire. Pourquoi vous continuez à la lire et soyez sincères je veux de vrais réponses même si elles peuvent être blessantes.

Sooooooo bonne nuit et bon réveillon passez un merveilleux Noël. ❤💋

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