Peut-être que s'il n'y a personne à gauche ni à droite, devant ni derrière, c'est que tu es vraiment seule...
__ une inconnue __

Je serre un peu plus le pull qui me couvre. Mes dents claquent dans un bruit d'enterrement venant briser le silence.

Je m'avance à pas de loup dans les rues de mon quartier. La pluie ne me rate pas avec ses gouttes semblables à de la grêle. C'est pas commun qu'il pleuve ainsi en été, mais le temps fait des siennes pour faire remarquer au monde qu'on doit prendre soin de la terre. Là, à marcher sous cette pluie battante, le cœur remplit de colère, de désespoir et de rancoeur, j'ai l'envie d'être comme dans l'un de mes mangas. Qu'un magnifique héro viendra me secourir, soignera les blessures que m'ont infligée cette soirée et me câlinera comme si j'étais un doudou. Mais c'est un rêve, une image bercée d'illusion, un fantasme jamais exaucé. Je n'ai pas de Meliodas qui se souviendra de moi encore et encore. Et je ne suis pas une Elisabeth pour aimer, encore et encore.

Je regarde mes pas dans les flaques d'eau me demandant si j'ai grandi depuis l'année passée. Après tout je viens de fêter mes quinze ans, non ? Fêter ? Oh que dis-je ! Je viens de vivre la pire journée de toute ma pauvre et misérable vie !

Même le jour de la mort de grand mère Mackenzie était plus gaie. Un sanglot sort de ma bouche quand je repense à cette soirée. Je me sens salie, trahie, seule, triste et incomprise. Je ne comprends pas comment tout ça a pu arriver. Je ne comprends pas comment je peux me retrouver toute seule le jour pour célébrer ma naissance. N'est-ce pas pathétique? N'est-ce pas ridicule?

Je lève les yeux vers le ciel. Il est noir. Remplit de nuages qui déversent leurs larmes sur nous, sur moi. J'essaie d'essuyer celles qui barrent ma vue, mais c'est peine perdue. Je n'arrête pas de pleurer, de crier, de geindre, de gémir. Les images d'aujourd'hui défilent dans ma tête comme un film. Une musique morbide en arrière sons. Mes genoux me lâchent finalement et je m'écroule sur le sol boueux.

J'ai si mal à la poitrine, je suis tellement triste. Mon reflet dans l'eau par terre me montre une fille que je ne connais pas. Une fille beaucoup trop différente de moi, Maya Walker. Cette fille devant moi vient de tout perdre. Cette fille devant moi a été trop naïve. Ce n'est pas pour rien que je n'aime pas les relations humaines. Trop compliqués. Trop de souffrance.

Mes pensées qui divaguant vers Ewan et ma famille me font l'effet d'une balle en plein cœur. Une brusque envie de vomir me saisis et je me relève rapidement. Pas questions de mourir de pneumonie dans la rue le jour de mes quinze ans.

Je m'arme de mon courage et avance sous le déluge pour rejoindre l'endroit où je vis.

Quand j'entre dans la maison, froide et glacé, mon premier réflexe c'est d'aller voir mes petits frères. Leur bouilles d'anges m'ont toujours donné la force d'avancer. Pourtant, cette fois-ci, mon muscle cardiaque se comprime lorsqu'il se rappelle que ce matin, mes petits frères ne m'ont rien dit. Même pas un bonjour, même pas un "Joyeux anniversaire, Maya" alors que j'ai sacrifié deux putain d'années à m'occuper d'eux, puisque mon père trop dévasté par la mort de sa mère a plongé sa femme et ses deux ainés dans la souffrance.

Tous des ingrats, mais ils me le paieront.

J'ignore le goût salé de la larme qui vient de couler sur mes lèvres et me dirige dans la douche.

Debout devant le lavabo, je vois les marques de leurs mains sur mon corps. Un hoquet de dégoût m'échappe et sans plus tarder je m'envais rendre mon repas dans les W.C. Bien trop maladroite, un peu de vomis se repend sur le carrelage, aussi sur mes cheveux, mes vêtements mouillés.

Je réprime une grimace et fille sous la douche. L'eau est carrément bouillante et brûle tellement ma peau qu'elle laisse de nouvelles marques à la place de celles qu'ont m'a faite. J'aurais des cicatrices pas jolies jolies. Que dirais-je si on me posais des questions ? Mes cicatrices racontent mon histoire, dans ce cas que dire des miennes ? Que dires de ces vilaines brûlures sur mon bras, mes cuisses, mon cou ? Mes cicatrices ne racontent pas mon histoire, elles servent juste comme preuve. Preuve que j'ai été trahie et abandonné. Ne jamais avoir confiance en l'Être Humain.

Je sors de la douche et mon état n'est pas mieux. J'essaye de faire pas trop de bruit mais je ne suis pas très discrète. En plus si j'espérais être un peu belle à ma sortie c'est le contraire. J'ai pleuré. Durant toute la douche.

Je déteste pleurer, exposer mes faiblesses, me lamenter mais là c'est ce que je n'arrête pas de faire. A faire comme si je porte les fardeaux du monde, je ne suis pas le Christ après tout. En même temps, Il devait carrément balaise à prendre les péché de tout les gens sur terre, cet homme.

Je soupire. Mes pensées s'accumulent dans ma tête me donnant une forte douleur dans cette partie de mon corps. Toutes sortes d'hypothèses concernant le lundi fusent dans mon esprit. Demain, lundi. Je sais que cette histoire va me suivre longtemps et subire toute seule les agressions des élèves ne m'enchante pas.

Je pars dans la cuisine et me choppe un gâteau au chocolat préalablement cuisiné par ma mère. Avec toute cette agitation je n'ai même pas eu de gâteau d'anniversaire, pas de réel vœux pour cette nouvelle année qui m'a été accordée. Je ne m'attendais pas à grand chose de la part de mes parents. Ça fait deux ans qu'ils ne me souhaitent plus un heureux anniversaire. Par contre, Ran et Aoi, mes petits frères étaient les premier à le faire, faisant souvent la course avec Ewan, mon meilleur ami qui m'a aussi abandonnée, pour voir qui me le dira en premier.

C'était amusant, je me sentais aimée, c'était parfait. Ewan m'avait promis une surprise pour mes quinze ans, il avait dit qu'il la préparait depuis mille ans. Mais il n'est pas là. Il n'était pas là non plus quand j'avais besoin de lui à la fête que Rainbow et Misaki avaient préparé pour moi. Un piège pour me nuir. Non. Personne n'était là.

Une larme s'échappe lorsque je ferme les yeux pour souffler la bougie sur le gâteau que je viens d'allumer. Je serre fort les paupières laissant glisser d'entre mes lèvres un petit souffle pour éteindre la bougie. Je demande, sincèrement, de toute mes forces, de tout mon âme, que tout change et que toute cette merde ne sois jamais arrivée.

Et c'est avec un sourire triste que les bras de Morphée m'envoient dans une illusion créée pour faire taire mon cœur.

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Yooooooooooooo mes canards mauves aux plumes roses!

Comment allez-voooous???

Bienvenue sur ma toute première histoire.... JUSQU'À'INFINI!
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Aloooors c'est une version réécrite! Les 10 premiers chapitres de l'histoire le sont aussi. Je voulais l'améliorer et j'en suis plutôt fière! Dites moi ce que vous en pensez!

Je prends tout les avis, d'ailleurs ils me seront très utile pour m'améliorer!

Soooooooo que pensez vous de Maya? Intrigués? Notre pauvre petite intello a le cœur brisé💔

Rien de pire qu'un cœur meurtri par la trahison d'amis proche :(

L'histoire ne fait que commencer alors tennez vous prêts!

Ps: Qui a compris la référence avec Elisabeth et Meliodas? 😏

Bye bye et bisous à vous mes chats boiteux!