BONUS 2: MILEY
Les cœurs blessés portent le deuil éternel de leurs illusions perdues.
__ Citation de Robert Mauzi ; L'idée de bonheur dans la littérature française (1960) __
Je me réveille encore une fois secoué par les
sanglots qui font trembler tout mon corps. Mon cœur bat si vite qu'il me fait mal à la poitrine, me donnant la nausée au passage. J'essaye de me calmer en récitant les valeurs de pi au centième près, mais c'est peine perdu. J'ai l'impression d'étouffer, l'air refusant de se propager dans mes poumons, le manque tranchant et immense déchirant chaque partie de mon cœur jusqu'à atteindre les tréfonds de mon âme.
Plusieurs images défilent dans ma tête, toutes douloureuses et belles, toutes mélancoliques et poignantes. Et comme d'habitude, à peine effleurent-elles mon esprit embrumé par le sommeil, qu'elles disparaissent, laissant des milliers d'émotions contradictoires en moi. Je pleure encore et encore pour une raison qui me reste inconnu. Je pleure tellement que je ne respire pas pendant quelques secondes avant de repartir de nouveau. Impossible de m'arrêter, impossible d'éteindre le feu qui brûle en moi, non c'est impossible. La sensation de manque est bien là, présente et vicieuse, elle s'insinue sous ma peau et me ronge affreusement. Mon âme n'est qu'un cadavre et elle le vautour. Je me fais bouffer sans pitié et pour finir, je ferme les yeux, m'abandonnant à cette horrible torture.
Les minutes passent, apaisant lentement les blessures qui semblent avoir pris place dans mon être. Je tremble de tout mon corps et une chair de poule recouvre mon bras. J'ai beau me réveiller comme ça depuis mes quinze ans, c'est toujours aussi difficile, aussi fort, aussi épuisant.
365 jours pendant lesquelles je fais des rêves insensés qui s'effacent lorsque Morphée me libère de ses bras. 365 jours pendant lesquelles un manque inconnu me dévore de l'intérieur. 365 jours de souffrance.
C'est ainsi que je vis depuis que j'ai eu mes quinze ans. Avant, j'étais une fille à peu près normale, plutôt bien entourée et aimée. Mais tout a changé. Maintenant je vis avec la sensation de manquer de quelque chose ou de quelqu'un, un besoin urgent de recevoir des câlins et des baisers venant d'une personne que je ne connais même pas. Et c'est douloureux. Terriblement et j'ai vraiment essayé de vaincre ça. Vraiment, jusqu'à tomber amoureuse, mais nada. À part que cette sensation a augmenté. J'aurais dû m'habituer, mais... s'habitue-t-on vraiment au manque ? Je ne crois plus.
Toutefois, une lumière est venue me sortir de cette obscurité et il se trouve que cette lumière à une couleur de peau sombre, des yeux qui ne sont pas en reste et un léger — beaucoup — caractère de cochon. Le visage de Noah Miller s'impose à moi apportant aussi un doux apaisement. Aussitôt, la sensation de manque disparaît, ne laissant absolument rien derrière elle. C'est comme ça depuis que j'ai rencontré Noah. J'ai senti un truc dans mon âme bouger, se réveiller, fleurir tel un bourgeon de fleur, je me suis sentie revivre et depuis c'est le printemps dans mon cœur. Ça ne fait que deux semaines qu'on se connait, mais je passe déjà assez de temps avec lui pour être profondément attachée à sa bouille de boudeur, son caractère de chien, son sarcasme et quelques fois, ces petites piques pas très méchantes. C'est merveilleux car plus il s'insinue dans mes pensées, mieux je me porte, il est comme le remède à cette souffrance. Le pire — ou le plus beau — c'est que cette attirance, ce fil qui nous lie, est réciproque. Son âme aussi danse quand elle ressent la mienne, nous arrivons à nous compléter et à faire taire les sentiments de nos rêves si facilement quand nous sommes ensemble. Si j'étais naïve, j'aurais dit qu'il est mon âme sœur, mais tout ça c'est bien faux. C'est insensé, illogique.
Un peu remise de ce réveil toujours aussi fort en émotion, je me lève doucement en passant une main dans mes cheveux afin de leur donner contenance. J'ai eu la chance de ne pas avoir hérité des chevaux fous de ma mère — pas comme mon frère et ma sœur — donc je n'ai pas de réel problème pour les coiffer. Chaque jour je vois le dur combat que mène ma génitrice et je ne tiens pas à le vivre.
Le dos courbaturé, je me rends à la salle de bain pour faire ma toilette, l'horloge numérique affiché dans la douche me confirme qu'avec un peu d'effort de ma part, j'arriverais à 10 heures pour voir Noah à son lieu de travail. Faut dire qu'avec mes parents qui ont décidé de ne pas voyager cette année, je me retrouve à passer mon été en ville. Cependant, je ne me plains pas, sans ça je n'aurais jamais rencontré Noah.
Fin prête, je sors de ma chambre en vérifiant mes notifications. Je suis de plus en plus ennuyée par les messages d'invitations aux fêtes de l'école envoyé par mes ex amis, sûrement pour se faire pardonner.
Quelques mois avant les grandes vacances, j'ai rompu avec Harry, mon ancien copain de qui j'étais profondément amoureuse. Quand il m'a dit ne plus ressentir " les papillons " et l'amour entre nous, moi qui ressentais encore ça, ça été la douche froide. Je n'ai pas eu la force de me battre pour lui et nous nous sommes séparés. Le truc c'est que nous étions plutôt populaires dans le lycée et qu'après notre rupture, chacun a pris parti et je me suis retrouvée toute seule, sachant que mes autres amies ne l'étaient qu'à cause du statut de mes parents et mon couple, alors obligatoirement elles ont foutu le camp après notre rupture. Comme je suis dans le genre honnête, je leur ai avoué quelques jours avant l'été ma manière de penser et leur hypocrisie. Résultat ? Elles m'invitent à toutes les fêtes. Merci, mais non merci. Partir regarder Harry s'afficher avec sa nouvelle copine deux fois plus belle que moi ? C'est pas trop dans mon délire.
De toute façon, je ne regrette pas cette séparation entre mon groupe d'amis et moi. À la rentrée, je vais dans une nouvelle école ! Un lycée d'excellence et réputée, une école de génie en science quoi. Mon plus grand rêve va être enfin réalisé ! Je n'aurais plus l'étiquette de la fille prétentieuse qui aime répondre aux questions. Au milieu de personne surdouées comme moi, je serais à ma place. Ou du moins je m'en convainc. Mais ça ne peut que bien se passer, non ?
Je m'apprête à franchir le seuil de la cuisine lorsque la voix suraigüe de ma sœur résonne :
— Papa, je veux un cookie !
— Lorry, tu sais bien qu'on ne le prend que pour le goûter, il est à peine 9 heures.
— Mais... mais... mais... ! Je le veux vraiment, vraiment, moi !
— Ta maman ne voudra pas, ma princesse.
— Et si maman sait pas ? Si elle sait pas aucune punition, non ? Allez, s'il te plaît, papa ! Mon papounet adoré que j'aime tellement, tellement, tellement plus que tout sans le monde !
Je vois d'où je suis, Malory faire les yeux doux à mon paternel, je peux déjà deviner qu'elle a sorti l'artillerie lourde : lèvre inférieure ressortie, grands yeux verts émeraudes larmoyants et voix niaise. Tout ce qu'il faut pour faire craquer mon père, complètement gaga de la dernière de la famille.
— D'accord, mon ange, mais c'est un secret entre nous, okay ?
— Youpiiiiiiiiiiii ! Tu es le meilleur des meilleurs papa !
Je rigole doucement devant la tête attendrie de papa. Il est sûrement les plus doux au monde, gentil comme un cœur et beaucoup trop facile à corrompre, surtout pour cette peste de Malo.
Malory Hill, sept ans, cheveux châtains en pétard, grands yeux verts émeraudes ( héritage de maman ) et accessoirement le petit démon qui manipule mon père. Malory est exactement la fusion parfaite de mes géniteurs, et notre père craque complètement pour sa bouille d'ange — car il a fallut que cette manipulatrice soit adorable — qui lui rappelle celle de sa femme, surtout les yeux et les tâches de rousseurs. Malo sait que papa est fou d'elle — c'est réciproque d'ailleurs — et en profite pour avoir tout ce qu'elle veut, ce qui provoque toujours des disputes entre mes parents qui se soldent par cette phrase : " Mais Maya, regarde la ! Elle a tes yeux et tes tâches de rousseurs, comment je peux résister ? Elle est adorable ! ". Maman finit par regarder sa fille, lâche un couinement devant son visage de poupée et pouf ! On n'oublie tout ! Si ça c'est pas de la magie. Mes parents sont à la soldes de ma sœur, seul mon frère — Elias — et moi réunissons à tenir bon.
Je décide donc de faire remarquer ma présence :
— Papa ? Malo ?
Sursautant, mon père a le réflexe de cacher la boite de cookie alors que ma sœur les range précipitamment dans la pauche ventral de son sweat orange.
— Cookies ? Cookies ? De quels cookies parles-tu Miley ? bredouille papa en rigolant nerveusement.
C'est le pire menteur au monde.
— Pfff, papounet adoré laisse-moi gérer les mensonges, déclare ma petite sœur. Bon, Mimi, c'est évident que tu sais ce qui s'est passé ici, que veux-tu contre ton silence ?
Je sens mes lèvres frémir, amusée mais tout de même choquée par cette gamine de sept ans.
— Trois cookies ? Tu valides ?
Les deux fautifs ont le réflexe complètement mignon de se lancer un regard qui veut tout dire, comme s'il parlait à travers leurs yeux et j'avoue que ça fait chauffer mon coeur d'une douce chaleur. La complicité entre eux est telle que souvent, j'en suis jalouse or je suis très proche de mon paternel.
— Trois, c'est trop, j'en ai eu quatre. Deux, ça te vas ?
Je fais la moue.
— Deux et demi ?
— Mon dernier prix c'est deux, s'il te plaît ?
Je souffle en acceptant tout de même les biscuits que j'engouffre immédiatement. Malory saute partout en souriant et finit dans les bras de mon père qui lui embrasse tendrement ses cheveux caramels en l'appelant ma princesse. C'est trop niais, mignon, mais niais. Surtout quand elle frotte son nez contre le con de papa alors qu'il la tient fort. On dirait deux anges et ce spectacle me sert le ventre et me remplis abondamment.
J'ai eu la chance de grandir dans un foyer paisible, gâtée et aimée par des parents câlins et attentionnés, je n'ai jamais manqué de rien. Même l'amitié me semble bien futile quand je vois la famille qui m'entoure. En plus, j'ai vécu avec les enfants des meilleures amies de maman de qui nous sommes très proches. Lorsque nous faisons le diner de chaque fin du mois avec mes oncles et les amies de maman, on dirait une grande famille. Soudée, aimant, un peu chiant, mais tout de même extraordinaire. Je suis affreusement reconnaissante pour tout ce que j'ai. Tellement.
— J'ai pas droit à des câlins aussi ? dis-je en faisant semblant de bouder.
— Mais non, ma reine ! Tu sais bien que je t'aime, ma grande reine ! répond mon père en me prenant entre ses grands bras d'ancien basketteur.
Je souris contre son torse chaud et inspire son parfum qui m'a suivie durant toutes ces années. Mes géniteurs sont les personnes les plus tactiles au monde, les plus attentionnés aussi. Ils nous ont rendu — ma sœur et moi je me demande comment Elias a évité ça — extrêmement sensibles, réactives et addictives aux attentions. Toujours chercher un petit geste pour réchauffer notre coeur. D'ailleurs, c'est quelque chose que je reprochais beaucoup à mon ex, Harry, qui lui n'était pas vraiment de ce genre là. Lui aussi se plaignait du fait que je demande trop alors que tout ce que je voulais, c'est me sentir aimée afin d'étouffer cette sensation de manque. Peut-être que j'ai abusé, je ne sais pas. Finalement, on a eu raison de rompre, malgré la douleur que ça m'a causée.
— Je t'aime, tu le sais hein ma reine ? murmure papa en embrassant mon front, le bout de mon nez et ma joue, me faisant glousser.
Un souvenir vague et un peu bizarre passe en coup de vent dans ma tête et disparaît juste après.
— Bien sûr mon papounet de mon cœur, mais là tu m'étouffes, ris-je.
Il rit et embrasse encore bruyamment la tempe avant de me lâcher doucement, me regardant tendrement.
— Tu as grandi si vite !
— Pas d'instant nostalgique papa, j'ai pas envie de finir par te consoler !
— Et puis, moi je suis là ! fait savoir Malo, les poings sur les hanches.
— C'est vrai que j'ai encore ma princesse ! Il faut profiter de nos moments ensemble avant que tu ne deviennes une adolescente irritable, renchérit-il en la prenant encore dans ses bras.
— Eh ! Je ne suis pas irritable moi ! me plaigné-je.
— Tu l'étais il y a quelques semaines encore !
— J'avais une peine de cœur, papa !
— Tu entends ça, Lory ? Les peines de cœur rendent irritable, je ne vais laisser personne t'approcher.
Je me mords la lèvre me retenant de lui dire que dans son dos, Malory affirme qu'elle va se marier avec Leïlo, le petit dernier de la pote de maman, Ayala. Ce gamin complètement fou fait arracher les cheveux de mon paternel, il lui interdit de voir Malo, mais juste après ça, le gamin lui court après et ma soeur semble beaucoup aimer. Faut dire qu'avec les origines amérindienne de son père à lui, il est super mignon, un peu bizarre, mais super mignon.
— Qu'est-ce qui se passe ici ? nous entendons.
Ma sœur descend des bras de mon père pour retrouver ceux de notre mère. Je lui souris.
— Ton mari refuse que ta fille tombe amoureuse, sans savoir qu'elle a un faible pour Leïlo Chayton !
— Quoi ?!
— C'est pas vrai ! rugit Lory en rougissant jusqu'au cou.
Maman et moi nous esclaffons, tandis que papa devient tout blanc.
— Je sais bien qu'il faut que tu tombes amoureuse mais pas du fils de Rufus quand même ! Leïlo est super chiant, mais enfin Maya !
Je me marre encore plus devant la mine déconfite de l'ancien basketteur de la maison. Tellement hilarant ! En même temps, il a raison de s'inquiéter ! Oncle Rufus, le mari de l'amie de maman Ayala, est la personne la plus extravagante que je connaisse, avec le plus grand franc-parler au monde, il est tout un phénomène. Et le prétendant de ma petite sœur est un mélange parfait entre son père — complètement barge — et sa mère — totalement barge. On a de quoi s'inquiéter en effet.
— Allez, on ne va pas donner un AVC à votre père maintenant, n'est-ce pas les filles ?
Je continue tout de même à rire sous cape quand l'intelligence artificielle de la cuisine reliée à mon téléphone me rappelle que je risque d'être en retard au AppelBee's. J'en aurais oublié Noah.
— Merci, Cook, lui dis-je en me dirigeant vers la sortie de la cuisine. J'y vais !
— Tu vas souvent la bas, constate maman. Je pars ce week-end pour un concert, tu ne veux pas rester avec moi qu'on fasse mes valises ensemble ?
— Après ? C'est juste que c'est vraiment important que j'y aille...
— Oui, je vois ça, ton sourire atteint tes oreilles et tu rougis.
— Quoi ?! C'est faux et arrête avec ce regard, maman ! Ce n'est pas un garçon, j'en ai fait une overdose avec Harry. Je vais juste m'amuser.
Sceptique, elle échange un regard avec son mari avant d'acquiescer.
— Super ! Je vous ramène des cupcakes !
Sans leur laisser le temps de répliquer, je pars vite, impatiente, excitée, euphorique, à l'idée de retrouver Noah Miller.
Une chose qui ma plaît beaucoup chez lui, c'est son comportement, sa mentalité. J'ai toujours eu une sorte de décalage avec les garçons de mon âge ne supportant pas leurs gamineries et attitudes puériles, c'est pour ça que Harry m'a plu. Mature et sérieux sachant tout de même être drôle. Et je retrouve ce trait de caractère encore plus amplifié chez Noah. Avec lui, on peut parler des sujets sérieux pendant des heures, ou parler de tout et de rien et je finis forcément morte de rire. En plus il s'exprime bien et aime les maths, si ça c'est pas un signe ! Noah arrive à être sage mais me faire pleurer de rire, malgré son côté grognon et sarcastique. Quand il parle de ce qu'il aime, il est juste magnifique, il brille et un sourire totalement adorable éclaire son visage. Clairement, il est à un autre niveau des garçons de mon lycée, prochainement ancien.
Alord que je sors de la maison, je trouve dans notre parking personnel, Elias Hill. Plutôt grand pour son âge, roux de partout et recouvert de tâches de rousseurs de la tête aux pieds, sans oublier ses yeux émeraudes bien plus beaux que la pierre précieuse elle-même. Autrement dit, mon petit frère. Il est complètement à l'opposé de ma soeur et moi, n'ayant même pas pris cette attitude câline qui nous unis tous. Il est plus du genre solo, jouer au basket et passer du temps avec Cléo la fille de Mya, l'une de mes meilleures aimes de ma mère. Cependant, il n'est pas vraiment froid et s'entend à merveille avec notre génitrice, il doit être le seul qui souffre beaucoup des voyages de maman du à son boulot.
Je m'approche de lui en le surprennant en passant une main autour de son cou et lui embrasse le cou.
— Beurk, Miley ! Arrête avec ces choses dégoûtantes ! s'écrie-t-il en essuyant la trace de rouge à lèvre que j'ai laissé.
— Ça va hein, tu abuses un peu. Où est-ce que tu pars ? On fait le chemin ensemble ?
— Non, merci, je ne te veux pas dans mes pattes. Va voir tes potes, j'irai rejoindre les miens.
— Parce que tu as des amis à part Cléo ? Tu es désagréable avec tout le monde ! Même tes coéquipiers de basket.
— Désolé de te décevoir chère sœur, mais j'ai d'autres amis, moi je ne suis pas perdu sans Clo, par contre toi, je n'en dirai pas autant.
— C'est-à-dire ?
— Depuis que l'autre t'as quitté tu as enfin compris que tu n'avais pas vraiment d'amis, c'est triste.
Il s'avance sans se préoccuper des répercussions de ses mots sur moi. Moi aussi je me trouve lamentable à finir toute seule alors que j'étais si bien entourée, avant.
— Tu n'es pas du tout gentil ! je lui crie tandis qu'il franchit le portail.
— Si maintenant la gentillesse c'est laissé les gens se perdre par peur de leur faire des reproches pour leur bien, je préfère être le méchant.
Il n'ajoute rien et disparaît sur son spacio-skate bleu. Et moi ? Moi, je sens des larmes de frustration ronger mon coeur ajouter à ce mal que j'ai depuis mes quinze ans, on peut dire que c'est pas la joie en moi. Mais Eli n'a pas tort, le truc c'est que recevoir ce genre de vérité en pleine gueule par son jeune frère, c'est une sacrée claque. Cependant, je l'ai sûrement mérité, après tout au début je suis sortie avec Harry pour remplir le vide qui m'avale de l'intérieur. On ne peut pas dire que le résultat soit concluant !
Je soupire en grimaçant, vaux mieux que j'écourte mes pensées sinon je vais finir par pleurer.
*
— Miss !
Encore habillé d'un sublime jean bleu, du t-shirt de la pâtisserie et de ses grandes chaussures noirs, Noah s'approche de moi armé de son écran qui lui sert à noter les commandes, tout sourire. Je lui rends aussi son rictus plus que ravie de voir le vide en moi se combler et encore plus de l'attention de Noah. Je suis assise à ma table habituelle, chaque fois que je viens, comme s'il sentait ma présence malgré les nombreux clients dont il s'occupe, ses yeux noirs s'accrochent aux miens et il laisse tout pour venir me voir, moi, à cette table où nous nous sommes rencontrés. En plus, je suis la seule qu'il surnomme " Miss ", ce petit truc tout simple et particulier arrive à réchauffer mon cœur, faire taire mes peurs me donnant un baume à l'âme. Maintenant je souris tellement que j'ai mal à la mâchoire, je vois bien que Noah n'aime pas servir les filles, il m'a même dit qu'il abhorre cela, pourtant c'est à moi qu'il donne ses grands sourires, ce visage qui s'éclaire, ce surnom adorable. Moi et moi seule. Ça fait du bien de se sentir particulière, unique, importante.
À présent, j'ai grave envie de passer une main dans ses cheveux bouclés dans le milieu.
— Hello Noah ! répondé-je.
— C'est moi ou tu as quelques minutes de retard ?
— Petit imprévu, j'ai négocié deux cookies avec ma sœur.
— Et les miens ?
— Oups ?
— Et dire que je voulais mettre un surplus de Chantilly dans tes choux à la crème.
Il fait une moue de gamin triste qui me fait aussitôt rire ce qui provoque aussi un frémissement sur ses lèvres, ce qu'il essaye de cacher, mais je l'ai vu.
— Attends, nous ne sommes pas arrivés si loin ! Je rigolais ! dis-je en passant une main dans mes cheveux.
— Ah bon ? Alors où sont-ils ?
Je mets mes mains derrière mon dos comme si je cherchais quelque chose d'important avant de les porter devant lui, les poings fermés. C'est peut-être un peu enfantin, malgré tout, je perçois bien l'amusement du beau Noir devant moi.
— Choisit un seul, ton cookie est dedans !
— Je sens un piège, murmure-t-il en faisant croiser nos regards.
Je frissonne.
— Allez, tu ne le regretteras pas !
Son amusement monte un coup et il choisit ma main droite tandis qu'un sourire me mange le visage, je le sais. J'ouvre ma paume en soufflant un " surprise " puis contemple sa tête dépitée puisqu'il n'y avait rien à l'intérieur.
— Oh mais ta tête est épique ! rigolé-je. H.i.l.a.r.a.n.t.e. !
— Aha, très drôle, Miss. Je vais me vanger. En attendant, c'est toujours la même chose que d'habitude ?
Il lance un coup à l'écran qui attend qu'il note la commande, j'avais presqu'oublier où nous sommes.
— Oui, avec des cupcakes en plus et un surplus de crème.
Il roule des yeux non sans ricaner avant de partir, je le regarde avidement, éblouie par lui, enivrée de ce moment que nous avons partagé, pourtant je ne suis pas rassasiée, c'est fou mais je me sens devenir insatiable de lui. Encore une fois, je fais l'objet des coups d'yeux pas forcément gentils de la gente féminine. Eh oui les filles, c'est avec moi qu'il rigole ! Pas vous ! Ça fait du bien de se sentir différente.
— Tu devrais arrêter ça ou tu finira par te blesser.
Je relève la tête pour croiser Kenneth, l'un des collèges de Noah et accessoirement l'un des plus mignons.
— Arrêter quoi ? le questionné-je.
— De mater No' ainsi, le dévorer du regard, planer à chacune de ses phrases, frémir à chaque attention. Tu te fais des illusions. Et puis, tu as un copain.
— Je ne suis plus avec Harry. Je me fais des illusions ? Pourquoi tu dis ça ?
Kenneth évite de croiser nos iris et concentre son attention sur le beau Black qui brille même de loin, des plateaux en mains.
— Je ne sais pas si je suis censé te le dire... disons que c'est pour la bonne cause.
Il s'abaisse jusqu'à mon niveau, laissant un minimum d'espace entre nous, piégé entre le siège et son corps, je n'ose pas bouger.
— Noah a une copine. Une sublime brune aux grands yeux verrons et aux courbes enchanteresses. Je ne l'ai vu qu'une fois puisqu'elle est venue ici. Tous les hommes la regardaient, il l'a embrassé pour marquer son territoire et ils sont partis ensemble, regards accrochés impossibles de dissocier. C'était au début de l'été.
Ses mots me percutent de pleins fouets, font trembler mon corps, saignent mon cœur. J'essaye de ne rien laisser paraître mais la douleur reste bien présente et lancinante, profondément encré en moi, elle me griffe et sers fort mon muscle cardiaque. Je sens les larmes monter aux yeux. Évidemment qu'il a une copine ! Il est canon, intelligent et drôle, rien d'extraordinaire que sa moitié soit aussi belle ! C'était évident ! À quoi pensé-je ? Comment j'ai pu me faire de tels films ? Comment j'ai pu me sentir spéciale quand celle qui occupe son coeur n'a point bougé de là ? À quel moment je m'en suis rendue compte ? Les reproches contre moi-même me transpercent, je me sens vidée et triste. Dire que je pensais être quelqu'un d'important pour lui. Tous mes espoirs se brisent et je sais bien que je n'ai pas le droit de ressentir tout ça, c'est plus que évident que mes sentiments grossissent un peu trop, mais ça me tue, bien plus que ça ne le devrai. Je suis dégoûtée. Je peux à peine soutenir le regard de Kenneth sans avoir envi de chialer. Le tableau qu'il dresse de Noah aussi est fabuleux, attentionné et possessif. Évidemment. J'ai le coeur en vrac.
— Ça va ? demande Kenneth en me fixant tristement.
— Oui, bien sûr que ça va ! Je n'ai aucune raison d'aller mal, voyons ! Il a une copine et alors ? C'est cool, c'est chou, tiens peut-être qu'ils ont rompu, mais ce n'est vraiment pas mon problème c'est le sien et ça ne me concerne pas ! Je ne me fais pas de fausses espérances le concernant, okay ? C'est mon ami, mon pote, mon poto...
Je déteste l'amitié, rien de plus nul pour lier deux personnes. Pourquoi suis-je son amie ? Je suis sûre que lui et moi pouvons...
— C'est vrai que c'est ton ami, de toute manière à part le soucis de copine, il y a cette différence d'âge entre vous, déjà trop de chose qui vous oppose, ça ne mènera à rien.
Il fait trembler mon univers avec cette dernière réplique. Notre très grande différence d'âge ne m'a jamais vraiment dérangée, gênée ou encore dégoûtée, je la sens à peine. Mais comment la sentir quand Noah m'appelle " Miss " et sourit en coin en le disant ? Nous nous amusons comme deux enfants, parlons comme des jeunes adultes et les sentiments et les sensations qu'il provoque en moi sont semblables à ceux d'un adulte. C'est dur, ce soudain rappel à la réalité, Noah et moi ne jouons pas dans la même cour. Je suis une gamine contrairement à lui, lui qui a une copine qu'il doit sûrement aimer et donner tous pleins de surnoms mignons.
— Oui, tu as raison, pas besoin d'un rappel, je le sais.
Ma voix aurait du paraître neutre et pas froide, un brin cassé sur le dernier mot. Il s'apprête à répondre quand Sunshine Wright, le propriétaire de la pâtisserie le hèle :
— Kenneth ! Cesse donc de draguer la jeune Hill et va servir, il y a du monde aujourd'hui !
Les regards sont de nouveau braqués sur nous, en particulier celui sombre de Noah. J'essaye de ne pas y faire attention, mon nœud dans la gorge me donne la nausée. Acquiescant, le serveur m'offre un léger sourire avant de s'éclipser pendant que la grimace qui déforme mes lèvres refusent de partir, elle aussi.
Je soupire et ferme les yeux, préférant mettre terme à mon conflit intérieur. Noah est en couple, pas de problème, ce n'est pas grave, c'est normal, c'est bien. Cette jalousie n'a pas le droit d'être encore moins que si Harry n'avait pas rompu j'aurais été avec lui.
Donc, lorsque je re-ouvre mes paupières, autant dire qu'être plongée dans la tempête noir qui fait office de pupilles à mon serveur favori est une grande surprise.
— Ça va ? Tu as une mine bizarre, tu as l'air inquiète. Que t'as dit Kenneth ?
Je cligne plusieurs fois des yeux, peu habituée à le voir si près de moi. Mon ventre se serre douloureusement au même moment où une voix perfide murmure à ma conscience : mais tu le veux encore plus près... n'est-ce pas ?
— Ouais, ça va. J'ai juste pas ma dose de choux à la crème et mon cocktail à la grenadine. Tu es devenu un peu lent, non ?
Toujours miser sur l'humour.
— Très drôle, jeune demoiselle, très drôle. Je voulais juste savoir si les cupcakes étaient à emporter, ricane-t-il.
— A emporter, c'est pour ma petite sœur, elle les adore !
— D'accord, d'accord. Mais tu es sûre de bien aller ?
— Bien sûr, pour qui tu me prends ? Je veux juste ma dose de sucre, je la veux, je la veux, je la veux ! scandé-je doucement.
— Pas de problème, Miss, j'ai compris. ( il semble hésiter une seconde avant d'ajouter :) je serais libre dans une heure car le bosse me donne ma journée... tu voudrais la passer avec moi ?
Est-ce réellement une question ?! En dépit de ce que j'ai appris, j'ai besoin de faire disparaître le vide en moi et de me rapprocher de lui, quitte à finir blesser. J'accepte en hochant rapidement la tête.
— Oui ! Bien sûr que oui ! Et je t'attends, pose pas de question !
Il rit légèrement en me donnant une petite tape sur le front, un air attendri sur au visage, puis s'en va. Mon rictus de béatitude refuse de me quitter, donnant un coup de chaud en moi et même à l'extérieur. Je parie que mes rougeurs sont visibles de depuis Neptune.
*
— C'est la première fois qu'on passe du temps hors de la pâtisserie, non ? me demande Noah alors qu'on se balade dans un jardin de la ville.
J'acquiesce en le contemplant. Oui, c'est bien la première fois et j'ai l'impression d'être à un rendez-vous. Je suis excitée et émerveillée. Pas par la beauté du jardin, mais par celui qui m'accompagne. Ses vêtements autres que ceux du travail mettent en valeur sa grande taille, sa couleur de peau et encore plus sa maturité. S'il fait habituellement moins son âge, aujourd'hui je fais face à l'adulte. Si sexy que ça en devient abusif, classe et majestueux, je me sens si petite devant lui et si au début j'étais impressionnée, il a su me mettre à l'aise. Deux heures qu'on se balade en riant et chahutant comme de bons copains. Je me demande si ainsi ensemble, on ressemble à un couple. Avant de me maudire de penser ça.
— Oui ! Et c'est génial, on devrait remettre ça ! répondé-je.
— Je le crois aussi, mais ça risque d'être difficile, l'été touche à sa fin et je ne travaillerai plus à Appelbee's. Tu dois avoir aussi tes propres obligations, n'est-ce pas ?
— Oui, malheureusement. Je change de lycée et donc je serais très chargée, on ne va pas beaucoup se voir.
— On trouvera un moyen. Et on peut toujours échanger nos numéros. À moins que tu aies peur de devenir accro.
Il fait bouger ses sourcils d'une manière trop drôle qui me tire un rire. Même si lui et moi ne parlons plus de ça, nous savons bien que quelque chose de particulier nous unis.
— Ouais c'est ça, toi tu es déjà sous mon charme.
— Désolé, les gamines c'est pas pour moi, Miss.
Il rigole, sans prendre compte des ricochets de sa réplique sur moi, en moi, dans mon cœur. J'ai mal de savoir que pour lui je ne qu'une gamine, pas une femme, non, juste une gamine. Je ris avec lui, du moins j'essaye parce que au fond, c'est vrai.
— Mais blague à part, tu vas vraiment me manquer si on ne se voit plus assez. Affreusement.
Mon cœur se réchauffe.
— Moi aussi !
— Désolé si je suis indiscret mais... est-ce que tu as un copain ? Kenneth a cafté, ajoute-t-il en voyant mon regard surpris.
— Avais. Je n'en ai plus et j'ai pas très envi de m'étaler dessus.
Le vent de fin été souffle légèrement et je remercie le Ciel d'avoir coupé mes cheveux parce que ça fait un bien fou. Surtout avec ce magnifique appolon à mes côtés. Je suis apaisée et je n'ai pas du tout envi de parler d'Harry et encore moins avec lui, Noah. Celui dont la simple présence me comble plus qu'autre chose. C'est effrayant, c'est grisant mais qu'est-ce que c'est additif, je vais bientôt être accro à lui c'est sûr.
— Je vois. Rupture difficile hein ? L'amour c'est vraiment de la merde à certains moments, constate-t-il en soufflant.
— Seulement les mauvais, un peu comme dans n'importe quelle situation. Mais je ne regrette pas... pas du tout.
Nos yeux s'accrochent pour ne plus se lâcher tandis que je suis parcourue d'un délicieux frissons, totalement immergée dans son regard. Ses lèvres s'étirent et font battre mon cœur trois fois plus vite, je suis obnubilée par cette chair rose qui semble tendre. Je louche dessus et je me dis que là, marchant ainsi, nos bras s'effleurant, nos yeux accrochés l'un à l'autre, nos cœurs unis et nos âmes connectées, nous sommes un tout dans cet immense univers. Deux grains de sables venant de deux galaxies différentes qui par la force des choses se sont retrouvées. Et j'essaye vraiment, mais sa situation amoureuse me revient en pleine poire et nous sors de cette torpeur. Ainsi que le bruit de sa sonnerie.
Intrigué, il fronce les sourcils devant le nom du numéro et je m'en veux d'être trop petite pour ne pas le voir. Il me jette un coup d'oeil avant de décrocher.
— Allo Heaven ? Oui, je vais bien et non je ne suis pas au travail. Actuellement ? Je me balade en ville, pourquoi ? Attends, attends calme-toi et parle normalement je ne comprends rien du tout.
Sa voix reste basse et calme là où ses traits se peignent d'inquiétudes. Elle doit vraiment compter pour lui, cette Heaven.
— Quoi ? Tu es sérieuse ? Okay, okay, calme-toi. Respire profondément, là okay ? J'arrive mais par pitié mon amour calme-toi s'il te plaît.
Et là, un petit truc dans la douceur de son ton — chose qu'il n'a jamais utilisé avec moi — me poignarde brutalement. Et ce putain de surnom, ce pli entre ses sourcils, ce visage angoissé, je comprends tout de suite. Heaven est sa petite amie, la fameuse, celle pour qui son coeur bat, celle qu'il appelle mon amour.
— Oui ! Bien sûr que j'arrive sur le champ, je vais rester en communication avec toi durant ce temps, d'accord ? Allez, respire mon amour, oui je sais, moi aussi je t'aime mais là je dois raccrocher. Je te rappelle juste après avoir réglé un contretemps.
C'est moi le contretemps. Il lui murmure pleins de jolis mots, encore des je t'aime et des petites attentions qui achèvent de briser mon cœur. Le réduisant en de tous petits morceaux impossible à rassembler. C'est moi le contretemps à régler et ça me donne juste envie de vomir.
Quand il met fin à sa conversation, pas besoin de parler. Sa détresse et cette lueur dans ses iris réussissent à me faire tout capter. Je suis un poids pour lui, un problème à résoudre, l'inconnu de l'équation. Le grain de sable dans les rouages. Le parasite.
J'ouvre ma bouche, mais la voix qui parle n'est pas la mienne :
— C'est une urgence pas vrai ? Tu devrais y aller vite !
— Je suis désolé...
— C'est pas grave, tu as une priorité beaucoup plus prioritaire !
Je lui souris, pourtant je ne reconnais pas ces lèvres qui se retroussent.
— Merci beaucoup, Miley, merci.
Pas de Miss ?
Je hoche la tête alors que j'ai l'impression qu'aucun de mes membres ne m'appartiennent. Comme un androïde, j'exécute les ordres dictés par mon cerveau en faisant taire mon cœur. À moins qu'il ne se taise que parce qu'il est brisé ?
Noah sourit et part. Sans une hésitation. Sans un sourire, un câlin où une attention. Non. Il part et appelle sa petite amie à qui il parle tendrement. Un venin s'insinue dans mes veines. Il me cloue sur place.
Je ne reconnais pas ces pieds qui me guident pour aller autre part, cependant je le reconnais ce bruit et cette sensation.
Celle de mon coeur qui se casse encore et encore dans un fracas magistral.
✫ ˚♡ ⋆。 ❀ ┊ ☪︎⋆ ⊹ ┊ . ˚ ✧
Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeey mes lutins étoilés de Jupiter ‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼‼🎉🎉🎉
Comment vous allez ????????????
Voici enfin le deuxième bonus et sûrement le dernier sinon je risque de poster toute l'histoire de Miley et Noah XD
Bref, je sais qu'il a tardé avant de venir mais avec 5000 mots... il se fait pardonner non ?🙃
Et puis c'était aussi pour vous remercier des 3k de vue c'est juste super 😻‼‼‼‼‼‼ ça me fait hyper plaisir et je vous remercie d'accorder encore de l'attention à cette histoire et ses personnages. Jusqu'à l'infini n'est sûrement pas une histoire parfaite, elle est remplis de fautes et d'imperfections alors merci de la lire et d'aimer, merci beaucoup ça me touche comme jamais 🥺😭😭😭
Sinon... qu'avez vous pensé de ce bonus ?
☆ Vous serez là pour l'histoire de Noah et Miley ? Elle vous plaît avec ce peu que vous avez vu ?
☆ Ce chapitre était vraiment long mais avez vous aimé en découvrir plus sur la famille Hill ?
♡ Que pensez-vous de Miley ?
◇ Et notre beau Black ? Vous l'appréciez ?
♧ Leur histoire d'amour sera assez mouvementée... ça vous plaît ?😏
Je ne sais pas vous, mais j'ai l'impression que ma plume a évolué ( bon elle est toujours un peu bancale mais bon ) vous aimez ?
J'espère que ça vous a plu, ça risque d'être le dernier bonus du coup c'est comme si c'est encore un aurevoir 🥺😭 mais vous pouvez me retrouver sur mes autres histoires, je suis toujours aussi folle et bizarre donc pas d'inquiétude 🙃
Alors n'hésitez pas à passer voir mes lapins taureaux d'Inde 👀
Merci encore infiniment pour votre soutien. Je prends conscience que j'ai peut-être une petite communauté, un niveau d'écriture en plein changement, et pas beaucoup de vue mais.... ça compte énormément pour moi, c'est magistral pour moi, c'est super gentil et c'est génial alors je vous remercie encore et encore infiniment vous savez pas à quel point vous êtes important pour moi alors merci. On ne le dit jamais assez, je suis hyper fière de la communauté que j'ai ❤
Bisous mélancolique et amourastique et reconnaissant
Tendrement
Passionnément
Amourastiquement
Phanuelle ❤😚
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