Chapitre 5

8h09

Après quelques embouteillages New Yorkais et bruits de klaxons, le groupe finit par arriver à l'aéroport du fameux ancien président des Etats-Unis assassiné. Leur véhicule tout terrain se gara sur le niveau -4 du parking sous-terrain. Tout le monde avait son passeport de contrebande, pour évidemment préserver leur véritable identité. Certains comme Connor et Freddy portaient des lunettes de soleil pour garder au masquer au mieux leur visage, au cas où les forces de l'ordre étaient dans les parages.

Les roulettes résonnant dans les halls de l'immense aéroport, ce fut avec rapidité qu'ils atteignirent le guichet pour acheter leur allé simple vers Dharavi. Et c'est Freddy qui prit les devant, il s'avança vers la jeune femme qui se tenait derrière le comptoir. Il prit un ton confiant, digne d'un grand acteur.

Di Caprio n'avait qu'à bien se tenir...

- Bonjour, il nous faudrait cinq allés pour Dharavi en classe Buisness s'il vous plaît.

- Pour quel vol, Monsieur ?

- Le prochain, à 9 heures je vous prie...

- Très bien, un instant.

L'hôtesse pianota sur son clavier d'ordinateur. Toute la troupe avait de faux papiers. Freddy Hogan était en réalité Franck Hoppin, Yohan Atkins était Yanis Anderson, Ben Porter était Bobby Parker, Rebecca Newman était Riley Nelson et Connor Blake était nommé Cameron Bennett. La femme en uniforme bleu marine observa les passeports les uns après les autres et sortit rapidement les billets, sans encombre.

- Et voilà, comme l'avion n'est pas complet, vos places seront assez rapprochées...

- Merci bien.

- Donc vous aurez le guichet pour déposer vos bagages en soute dans le hall B, numéro 24, deux étages au-dessus. Et votre vol est le HX-314. Bon vol Messieurs... Dames.

« Oui oui, il y a bien une femme dans le lot... », pensa Rebecca en lui envoyant mentalement des éclairs au visage. Freddy s'empara des billets et la troupe poursuivit leur périple à travers l'aéroport. Puis une fois dans le bon hall, au bon étage, les cinq espions finirent par atteindre le guichet des bagages en soute. Rebecca se sépara avec un petit pincement au cœur de tous ses ordinateurs qui disparurent sur le tapis roulant. Les autres déposèrent leurs affaires et gardèrent certains sacs à dos en guise de bagage à main.

Après ça, ils se dirigèrent vers la partie sécurité où ils devaient tous passer les portails à détecteurs de métaux. Et c'est Connor qui ouvrit la marche :

- Si le machin se met à biper et que les flics sont obligés de me fouiller, je te jure que je leur fous une droite... chuchota Freddy.

- Ne commence pas s'il te plait, lui répondit Rebecca, et puis ça va, ce n'est pas si terrible que ça de se faire toucher par un mec, de la police en plus. Et tu as de la chance, ils sont plutôt pas mal...

- Dis ça pour toi ! Je ne suis pas homo ! Et si Connor t'entendrai dire ça... Je ne suis pas sûr qu'il appréciera.

- Relax, nous sommes suffisamment stressés comme ça. On se détend et on avance, ça va être à ton tour d'ailleurs... dit Ben en lui tapotant l'épaule.

Puis quand un policier fit signe d'avancer, ce fit donc au tour de Freddy de passer le portail de sécurité, et se voyait déjà récupérer son sac à dos de l'épreuve des rayons-X. Il franchit l'encadrement de sécurité assez rapidement pour rejoindre son ami, qui avait les mains dans les poches de son jean sombre et ses lunettes de soleil sur le front. Mais soudain, le blondinet fut freiné par un bruit aigu. Le jeune homme soupira avant qu'un type en uniforme de police ne vienne l'interpeller :

- Écartez les bras  et les jambes Monsieur.

Freddy serra discrètement les poings. Il se tourna donc vers le policier et vit Ben, Rebecca et Yohan, à la fois inquiet et amusé de voir l'espion professionnel dans cette situation. La pirate de l'informatique lui fit les yeux ronds : « J'espère que tu n'as pas laissé une quelconque arme sur toi, Fred'... Sinon je te bats à mort et te calcine avant de me servir de tes cendres comme engrais naturel. », pensa-t-elle.

Yohan lui se grattait la tête, un peu nerveux, et quant à Ben, il passa le portail avec succès avant de récupérer sa sacoche. Le jeune homme se permit même d'adresser à son compagnon de mission un sourire moqueur, puis s'en alla rejoindre Connor qui se mordait la lèvre inférieure :

- J'espère qu'il n'a rien de suspect sur lui... Et que c'est juste leur sécurité qui fonctionne mal.

- Moi aussi, répondit Black Fox, mais bon, le voir comme ça me donne envie de rire, pas toi ?

- Pas vraiment dans cette situation, non... Si lui est jeté dehors, nous sommes obligés de suivre la même lignée.

Les deux garçons observèrent alors Freddy et le policier qui le tâtait. Les épaules, les bras, le torse, le dos, les cuisses à l'avant, et à l'arrière en passant par les fesses. Tout son corps passait au peigne fin. Le blondinet se crispa : « C'est ça vas-y, tâte bien mon fion, et mon poing va vite partir dans tes dents... », songea-t-il fort. L'agent finit par les mollets et les chevilles avant de remonter vers l'entre-jambe. C'était de trop, Freddy toussa fort et le policier l'observa en se relevant :

- Allez-y, c'est bon, lui indiqua-t-il en tendant du bras la salle d'embarquement.

Le jeune homme prit enfin son sac à dos de l'autre côté du portail et partit, les nerfs à vif vers ses deux coéquipiers, dont Ben qui lui sourit encore. Il voulut même prendre la parole, mais Freddy l'avait vu venir gros comme une maison, alors il le coupa avant même qui n'ouvre la bouche :

- Toi, la ferme... grogna-t-il en s'éloignant pour s'installer seul sur un banc en croisant les bras.

Ben haussa les épaules et enfin, les deux restants, Yohan et Rebecca arrivèrent, tout s'était finalement bien passé. Les quatre prirent place sur le banc où se trouvait leur ami, qui avait les sourcils froncés.


8h40

- Bon ça, c'est fait, annonça Reb'. Nous avons fait entre guillemets le plus "compliqué". Une fois que nous serons dans l'avion, nous serons plutôt tranquille jusqu'à l'arrivée, et là, la chasse à l'homme va pouvoir débuter.

Les autres confirmèrent les dires de la pirate informatique, puis attendirent encore quelques minutes avant le grand départ.


8h56

Une mélodie retentit dans le bâtiment, puis une voix féminine résonna : « Votre attention s'il vous plaît, les passagers du vol HX-314, à destination de Dharavi, sont priés de se rendre à la porte d'embarquement 53B. N'oubliez pas de porter vos cartes d'embarquement à la personne situé au poste, merci et bon voyage. ».

Une fois les ordres émis effectués, la troupe se dirigea vers l'avion qui les attendait et s'introduisirent dans l'engin volant. Un steward les accueillit et les conduit jusqu'à leurs sièges. Et en effet l'hôtesse qui leur avait vendu les billets avait bien raison, car les cinq furent très rapprochés. Tous dans la même allée, les uns derrière les autres. Idéal pour transmettre des informations sans pour autant se faire remarquer.

Bien installés, l'avion finit par décoller, les premières lueurs du soleil faisant face et la troupe s'envola, pour plus ou moins 8 heures de vol, en direction de l'Inde...

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