Chapitre 1

Hélio, le Soleil.

Des cheveux de lumière et des constellations sur les joues. Les yeux fermés, serein, il n'avait pas l'air humain. Il était divin. Un ange venu d'ailleurs. Il ne pouvait pas être réel.

Puis, il ouvrait les yeux.

Ses iris bruns dont la lumière extrayait de l'or transperçaient alors la pièce de leur noirceur. De leur vide. Et soudain, il redevenait humain. Il avait dans le regard cette ombre caractéristique des Hommes.

Hélio, le Néant.

.•.

Alhéna marchait sans destination précise, coupant la foule avec aisance. La musique résonnait dans ses oreilles comme un lointain murmure et les lumières colorées dansaient devant ses yeux sans jamais vraiment les atteindre. La jeune femme n'était plus totalement présente, perdue dans ses pensées, et -il fallait le préciser- sous l'effet d'un peu d'alcool.

Elle était arrivée à cette fête depuis plusieurs heures déjà. La nuit était tombée, froide, simplement illuminée par les astres. Alhéna vit son manteau au loin et décida que l'air glacial du début du mois de Décembre la sortirait de son endormissement partiel. Elle attrapa le vêtement gris et l'enfila avant de se jeter dehors, non sans bousculer quelques personnes.

Devant la maison se trouvait étonnamment un assez grand nombre de personnes compte tenu de la température hivernale. La jeune femme regarda autour d'elle, ses cheveux bruns balayant avec douceur ses épaules. Tout était plongé dans le noir, à l'exception d'un banc placé devant l'une des fenêtres qui s'en trouvait baigné d'une lumière douce. Et assis là se trouvait un jeune homme qui semblait endormi, ses cheveux blonds brillants comme l'or sous la lumière.

Alhéna s'arrêta soudainement lorsque son regard se posa sur lui. Il semblait si désespéré. Ce n'était pourtant jamais l'image qu'il renvoyait, avec son sourire vissé sur son visage. La jeune femme s'approcha avec précaution de lui, et plus elle se trouvait près moins il semblait irréel comme il l'était toujours.

Elle s'assît et le vit ouvrir un œil puis soulever un sourcil interrogateur.

- Surprise ? lança-t-elle sarcastique.

Le jeune homme releva sa tête auparavant penchée vers l'arrière, peu impressionné.

- Il ne manquait plus que ça. Qu'est-ce que tu veux sérieusement ? Je n'ai vraiment pas l'envie d'avoir quoi que ce soit à faire avec toi là tout de suite.

Alhéna avait l'habitude que leurs conversations soient coupantes et sèches, mais jamais il n'avait été bref et direct. Tous deux cherchaient toujours à avoir le dernier mot, jamais il ne se serait laissé faire au premier mot. Et c'était bien ce qui inquiétait la brune.

- Hélio, il se passe quoi ? Je veux dire, tu n'es jamais comme ça devant tout le monde. Pourquoi est-ce que tu laisse tomber ton sourire d'un coup ?

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?

La jeune femme resta silencieuse. Elle ne savait pas quoi répondre à cela. Elle et Hélio n'étaient pas ce que l'on pouvait appeler des amis, loin de là. Mais ils n'étaient pas des ennemis non plus, et c'était ce qui rendait leur relation si compliquée.

Hélio soupira avant de reprendre la parole :

- Mes parents. Ce te suffit comme réponse ?

Non. Ça ne suffisait pas. Mais Alhéna connaissait les parents du jeune homme aussi bien que les siens, ceux-ci étant les meilleurs amis du monde et littéralement des copiés-collés. La différence résidait dans le fait que Hélio supportait beaucoup moins leur sévérité, alors même qu'il était tout simplement parfait.

- Sûrement, qu'est-ce qu'ils ont fait cette fois ?

- Toujours la même chose, je ne fais pas comme ils veulent. J'aimerais bien trouver juste une chose qui leur irait mais rien ne va.

Il s'arrêta et se mit à rire jaune, avant de reprendre avec un sourire brisé sur le visage :

- Même mon ex qui était littéralement la meilleure de sa promo et faisait de l'économie, ce qu'ils ont toujours voulu me voir faire n'allait pas. Juste parce qu'ils veulent « l'élite intellectuelle » comme ils disent. Soit les scientifiques. J'en ai juste assez de tout faire de travers.

Alhéna le regarda sans rien dire. Hélio rêvait d'être pianiste et de parcourir le monde, de vivre au jour le jour. Ce qu'il avait commencé à construire avec sa notoriété très signifiante sur les réseaux sociaux. Mais ses parents voulaient tout l'inverse de ce à quoi il aspirait et cela menait à des issues plus ou moins violentes.

- Et si tu te trouvais une scientifique ça irait ? Même si ce n'est rien d'officiel, juste assez évident et que tu le leur lance devant les yeux ?

- Tu te fous de moi ? Ils seraient ravis mais j'ai pas envie de trouver quelqu'un juste pour ses études.

Une idée traversa alors l'esprit de la jeune femme et ses yeux verts s'illuminèrent soudainement. Un sourire se dessina sur son visage alors que les sourcils d'Hélio se froncèrent.

- Qui a dit que ça devait être réel ?

- Je ne te suis pas du tout là. Et très franchement si c'est encore une de tes idées douteuses tu peux te la garder.

En disant cela il jeta sa main gauche en l'air, de dépit, la faisant alors entrer dans la lumière, la manche de son sweat se relevant avec le mouvement. Alhéna vit alors l'hématome immense qui couvrait son bras. Hélio s'empressa de remonter sa manche, très calme.

- Avant que tu demandes, ce n'est rien, s'empressa-t-il d'expliquer.

- Pas à moi. On se connaît depuis trop longtemps pour ça.

Le blond leva les yeux au ciel, exaspéré.

- Et donc ? Ça change quoi de toute façon ?

Alhéna s'apprêtait à répondre lorsque la fenêtre derrière eux s'ouvrît avec fracas laissant passer la tête d'un jeune homme qui était tout sauf sobre.

- Ooooooooh ! Hélio et Alhéna ! Qui discutent, je crois que je déliiire là !

Les deux intéressés se regardèrent, tout aussi ennuyés l'un qui l'autre.

- Qu'est-ce que tu nous veux ? lui demanda Hélio, revenu à son sourire habituel, bien que diminué par la façon de se comporter de leur interlocuteur.

- On a besoin de toi mon ami ! On a trouvé un piano sous moi !

- Quoi ?

- Le canapé s'est transformé en piano pendant que je dormais et maintenant il faut que tu joues. Sinon ma soirée va être éclatée.

- Très bien, soupira Hélio, j'arrive.

Une fois la fenêtre refermée il se retourna vers Alhéna et se levant il lui lança quelques mots :

- C'était cool d'avoir une conversation un peu civile pour une fois.

- Pas faux, c'est à refaire. Mais pas trop souvent.

Tous deux se mirent alors à rire, et au moment où Hélio s'apprêtait à disparaître dans le noir la jeune femme l'interpella :

- Tu as un truc à faire demain matin, vers genre 10h ? J'ai peut-être une idée pour ton problème.

Hélio penche la tête sur le côté, intrigué.

- Si tu ne m'insulte pas ou quoi que ce soit d'autre quand on se verra alors non, je n'ai rien de prévu.

- C'est parfait, je t'envoie les détails alors !

Le jeune homme lui répondit avec un pouce en l'air avant de s'éclipser. Alhéna contemplait leur échange avec curiosité. Elle ne savait plus à quand remontait la dernière fois qu'ils avaient parlé avec tant de contenance. Maintenant qu'elle y repensait, cela remontait à avant que les choses ne se compliquent drastiquement entre eux, six ans auparavant. Parler avec Hélio n'était pas si terrible que cela pouvait l'être à certains moments. Et c'était la faute du jeune homme s'ils étaient passés à côté de ce qui aurait pu être une amitié.

.•.

Alhéna attendait devant le café où ils avaient rendez-vous. Le vent d'un hiver proche soufflait glacial alors que les décorations annonçant Noël commençaient à parer les rues d'un air festif. Hélio arriva avec une minute d'avance, comme toujours. Il ne savait pas avoir de défauts, ou du moins il les dissimulait avec habilité. C'était bien ce que la jeune femme détestait chez lui. Elle qui ne savait pas faire les choses avec la perfection que l'on attendait d'elle vouait une haine indescriptible à l'encontre d'Hélio, c'était, de son côté, la raison pour laquelle elle continuait à nourrir la rivalité qu'ils entretenaient.

Tous deux se saluèrent. Hélio semblait sur ses gardes, il ne savait toujours pas ce qu'il faisait là si tôt un dimanche matin. Ils prirent place à une table, commandèrent, et face au silence glacial du blond Alhéna prit la parole :

- Très bien, donc, je ne vais pas m'étaler pendant mille ans, j'ai une solution, quoique temporaire, à ton problème. Mais ça doit pouvoir te laisser le temps de récupérer pleinement ta vie.

- Et c'est quoi ton plan exactement ? Tu vas ensorceler mes parents pour qu'ils deviennent les bisounours ? se moqua-t-il.

- Si tu me laissait parler tu le saurais, idiot.

- C'est ce que je fais là, non ?

Alhéna souffla bruyamment, et ne releva pas. Elle préféra se concentrer sur l'explication de son plan.

- Très bien donc, le plan. Mon idée c'est qu'à Noël, puisqu'on sera tous les deux là, on fasse croire à nos parents que ô miracle on s'est retrouvés par hasard ici. Et que les études ça change des gens, ou que c'est l'air d'ici, je ne sais pas. Mais du coup la finalité c'est : on fait comme si on était proche. Puisque nos parents ont toujours voulu nous voir ensemble, juste nous voir être des sortes d'amis sera suffisant. Alors ?

Alhéna scruta le visage d'Hélio. Il réfléchissait, mais son regard semblait imprégné de quelque chose de nouveau. Quelque chose qu'elle n'avait jamais vu chez lui, mais que tous les autres qui ne savaient pas lire dans le regard de leur Soleil pensaient voir constamment. De l'espoir.

- Ça demanderai beaucoup de travail mais je dois avouer que c'est une idée qui se vaut.

Un temps passa avant qu'il n'ajoute :

- Mais pourquoi tu fais ça ? Je veux dire, on est pas exactement les meilleurs amis du monde.

- Mais on est pas les pires ennemis non plus, répondit-elle en haussant les épaules face à un Hélio sceptique.

En réalité elle n'en était pas sûre elle-même. Mais elle comptait bien trouver la réponse à la question.

.•.

Les jours se transformèrent en semaines et à chaque instant de leur temps libre Hélio et Alhéna se retrouvaient pour parfaire leur plan. Ils semblaient s'apprécier plus qu'ils ne l'avaient jamais fait et la jeune femme en venait même à se demander s'ils devraient vraiment faire semblant tant leurs conflits étaient rares. Mais jamais ils ne se croisaient le jour, ils allaient mieux ensemble une fois la nuit tombée, sûrement la fatigue qui les rendait plus indulgents, ou plus fidèles à eux-mêmes plutôt qu'à la personne qu'ils avaient l'habitude de devenir en présence de l'autre.

Le temps défila à une vitesse folle et sans qu'elle puisse s'en rendre compte Alhéna se retrouvait dans l'immense maison dans laquelle elle avait grandi, tirée à quatre épingles, les lumières des décorations de Noël emplissant ses yeux. Il était temps de mettre leur plan en place. Sauf qu'il résidait un problème, et non des moindres ; Hélio était introuvable. La taille et le nombre de pièces ne se comptaient plus et il y avait certes beaucoup de monde mais Alhéna avait retourné l'endroit sans le trouver. C'est alors qu'elle vit les parents du jeune homme non loin terminant une conversation. C'était sa chance. Elle s'approcha alors veillant à ne pas se prendre les pieds dans sa robe bleue, un sourire accroché sur le visage à la manière d'Hélio.

- Monsieur Lucidum, Madame Lucidum, c'est un plaisir de vous voir ce soir, initia-t-elle.

- Oh, Alhéna, le plaisir est partagé, que nous vaut cette salutation ? Non pas que nous n'apprécions pas mais nous pensions que tu passerai plutôt du temps avec des gens de ton âge, répondit Mme Lucidum souriante.

Alhéna laissa quelques secondes passer. Les parents d'Hélio semblaient si doux et attentionnés à chaque fois qu'ils s'adressaient à elle, c'en était terrifiant quand elle pensait au simple fait que pour leur fils le simple fait de penser à eux le rendait malade.

- Justement, je cherchais Hélio mais il est introuvable, j'aurais aimé savoir si vous sauriez où il pourrait se trouver.

- Tu cherches Hélio ? C'est étonnant de ta part, sachant que vous ne vous entendez pas le mieux du monde.

- Mais nous n'avons aucune idée de l'endroit où il peut être, nous ne l'avons plus vu depuis que nous sommes entrés, ajouta M.Lucidum.

Les deux adultes étaient devenus plus froids à la mention de leur fils mais lorsqu'Alhéna leur répondit elle vit leurs deux visages s'illuminer. Elle ne se souvenait pas de les avoir déjà vus aussi radieux.

- Non, effectivement c'est inhabituel mais il se trouve que nous nous sommes croisés il y a presque un mois de cela et avons discuté avec calme. Et je pense pouvoir affirmer que tout s'est drastiquement détendu entre nous, sûrement le fait que l'on grandit.

- Mais c'est formidable ! s'exclama la mère du blond, qui en oublierait presque sa prestance habituelle, Il faut absolument que j'en touche un mot à tes parents, ils n'en reviendront pas.

- Très bien, au plaisir.

Tous deux lui répondirent avant qu'elle ne parte, souriante. Le plan marchait encore mieux qu'elle ne l'avait prévu et Hélio n'était pas là. C'était merveilleux.

Ce fût à ce moment que le téléphone d'Alhéna se mit à sonner, le blond daignait enfin lui répondre. Enfin, si « dehors » pouvait être considéré comme une réponse. La jeune femme attrapa son manteau et, comme lorsqu'ils avaient convenu d'essayer le plan, sortit dans le froid voir Hélio.

Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver le jeune homme dans son costume bleu nuit, de la même teinte que la robe qu'elle portait, une fantaisie qu'ils s'étaient permis. La brune l'interpella son sourire ne s'étant toujours pas dissipé :

- Tu ne me croiras jamais ! J'ai croisé tes parents et leur ait dit tout ce qu'on avait prévu de dire et ils étaient radieux, je ne les ait jamais vus comme ça ! C'est pas incroyable ?

- Si ? répondit-il d'une voix faible, tremblante.

- Hélio, qu'est-ce qu'il...

Alhéna ne termina pas sa phrase. Son sourire tomba et sa gorge se serra lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'il faisait dehors et son souffle se coupa au moment où elle croisa son regard. Hélio avait les yeux pleins de larmes et semblait pleurer depuis longtemps déjà. Mais ce n'était pas le pire, il avait un hématome énorme au niveau de l'arcade sourcilière et un fin filet de sang avait séché sous sa lèvre inférieure. La jeune femme se précipita alors à côté de lui mais ne parla pas. Il était inutile de lui demander ce qu'il lui était arrivé. Elle se contenta de passer son bras droit autour de ses épaules. Hélio se tendit au contact mais il se laissa aller rapidement.

Tous deux restèrent un moment ainsi, jusqu'à ce qu'Hélio arrête de trembler. Il se redressa alors et sécha ses larmes. Alhéna lui adressa un sourire compatissant auquel il répondit faiblement. Puis, il attrapa le maquillage qu'il avait à côté de lui, pour faire disparaître ses blessures. C'était ainsi que sa douleur passait inaperçue, que ses sourires semblaient réels et qu'il paraissait parfait. Mais le Soleil ne brillait pas toujours et dans ces moments les autres étoiles prenaient le relais pour le soutenir.

Alhéna l'aida puisqu'il tremblait toujours un peu, et pendant qu'elle procédait il se contenta d'une explication qui suffisait à la brune :

- Ils ont découvert que je joue sur scène quand j'en ai l'occasion. Je crois qu'ils me détestent encore plus maintenant. J'espère sincèrement que ton plan marchera.

Il s'arrêta quelques secondes pour capter son regard avant de continuer :

- Je ne pensais pas dire ça un jour mais tu es mon dernier espoir.

- Je ferai de mon mieux.

Alhéna leva les yeux vers le ciel étoilé et sourit.

- Tu sais, commença-t-elle, le Soleil a beau être de notre point de vue l'étoile la plus brillante ça ne veut pas dire qu'elle est seule dans l'espace.

- Qu'est-ce que tu entends par là ?

- Il y a des tas d'autres étoiles qui le soutiennent lorsqu'il ne peut pas briller partout. Hélio, tu es bien le Soleil pas vrai ? Toujours brillant, éclatant, mais lorsque la nuit tombe tu t'éteins. Sauf que tu ne laisse pas les étoiles prendre le relais, tu essaye inlassablement de briller et ça te consume.

Hélio esquissa un sourire.

- Et où trouve-t-on des étoiles alors ? questionna-t-il avec amusement, comme s'il attendait une certaine réponse.

- Est-ce que tu savais qu'Alhéna est une étoile ? Et même mieux, quand la nuit tombe ici, de l'autre côté de la Terre elle est alignée avec le Soleil, elle brille derrière lui, prête à le rattraper.

Le jeune homme leva alors les yeux vers le ciel à son tour, avant de reporter son regard sur Alhéna. Il souriait franchement, réellement, et sous la lumière des étoiles il était d'une grande magnificence. La jeune femme sentit son cœur rater un battement. Tous deux ne dirent rien. Il étaient là, sous les astres célestes, et plus rien n'existait. C'était étrange comme la douleur d'Hélio les avait soudainement rapprochés. Ils tournaient désormais en harmonie comme deux étoiles trop proches plutôt que de se heurter l'un à l'autre en explosant tels deux astéroïdes.

Le vent était glacial mais il n'existait plus. Plus rien n'existait. Alhéna elle même avait l'impression de ne plus exister. Pourquoi avaient-ils été si hostiles l'un envers l'autre alors qu'ils auraient pu être amis ou autre chose. Cette même autre chose qui se dessinait en cette froide nuit de Décembre, assis sur les marches qui menaient à la maison. Il n'y avait personne, les nombreux invités restaient à l'intérieur où la température était agréable.

Cela ne laissait qu'Alhéna et Hélio. Le jeune homme s'était légèrement rapproché, ses yeux marrons brillant d'or sous les étoiles. La brune ne voulait plus réfléchir. Elle ferma alors pour quelques secondes l'espace qui les séparait. Les yeux d'Hélio s'ouvrirent grand. Il ne bougeait pas. Alhéna ressentit alors la panique l'envahir, mais qu'avait-elle fait ? Elle ouvrit la bouche pour se confondre en excuses mais avant qu'un seul son ne sorte de sa bouche le blond l'embrassait à son tour.

Cela semblait juste et faux à la fois. C'était une sensation étrange. Mais Alhéna n'y prêta pas attention, leur rivalité de toujours avait toujours été basée sur la jalousie, l'admiration de l'autre. Et même s'ils avaient mis cela de côté pour un mois, il n'en demeuraient pas les mêmes personnes. Ces deux enfants perdus forcés de grandir l'un contre l'autre, se dépassant constamment dans leur excellence.

Alhéna se mit à sourire, elle avait résolu l'équation, et elle offrait une issue parfaite à Hélio. Certains diront que la magie de Noël était à l'œuvre, d'autres qu'ils y étaient destinés. Mais d'aucuns ne pouvaient prévoir ce que deux étoiles se soumettant à leurs gravités mutuelles après des années à tenter d'y résister pouvaient faire.

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