✨Chapitre 29 - De semoule et de liberté
Le onzième jour, celui des cadeaux, nous étions attablés entre Transferts – pour changer – au fond du réfectoire. J'avais remarqué que les Transferts et les Innés ne se mélangeaient pas plus que ça, mais je ne m'en préoccupais pas plus que ça non plus. Vint le moment où nous avions épuisé tous les sujets de conversations, mais jamais, ne nous étions-nous aventurés sur celui qui m'intéressait le plus... Et j'avais besoin d'éclaircir certaines choses :
— Vous avez tous accepté votre sort sans vous plaindre ou regretter votre vie d'avant ? demandai-je à la cantonade au milieu du repas.
Une fille aux yeux en amandes me répondit, un gobelet au liquide vert que je ne voulais pas toucher dans la main :
— Ouais, je me dis que c'est le destin, qu'on n'a pas le choix, alors on l'accepte.
— C'est un peu fataliste quand même... remarquai-je.
— Que veux-tu faire ? me répondit un garçon aux cheveux châtains. Ce n'est pas nous qui décidons. On n'avait pas plus le choix dans notre monde, tu sais.
— Mais enfin, répliquai-je agacée, on nous a quand même privé de tout ce que nous avions, de tout ce que nous connaissions, de tout ce qui nous ressemblait sans nous demander notre avis ni même nous prévenir !
— Justement, appuya le garçon. On ne connait rien alors c'est plus facile de se réadapter, surtout qu'ils ne nous veulent pas de mal. Ici on est à notre place, parmi des gens qui nous ressemblent et on apprend ce pour quoi on est fait.
— Et puis chez les humains on serait moins en sécurité, renchérit la fille asiatique. Regarde toutes les guerres qui les déchirent entre eux... Moi je suis bien contente d'être ici.
Je faillis m'étrangler avec ma semoule rouge. La façon dont ils parlaient de leurs racines, en ne relatant que ce qu'ils trouvaient négatif, ce détachement dont ils faisaient preuve, je n'en revenais pas.
— Vous vous trouvez à votre place ? En sécurité ? Alors qu'on ne sait quels secrets louches ces murs peuvent renfermer ? demandai-je les yeux écarquillés.
J'eus un frisson en pensant aux Chasseurs de scores. Mais ils ne pouvaient pas savoir, évidemment.
— Qu'est-ce que tu veux dire ? Nous sommes des sorciers parmi des sorciers ! Tu serais pas un peu parano ?
— Non, dit soudain Ethel en sortant de son mutisme. Je pense que la vraie question à se poser est : pourquoi le C.I.S.I. ? Pourquoi arrivons-nous ici lorsqu'on change de dimension et pas ailleurs ? On nous apprend pourtant que le Dashgaïh s'étend bien au-delà des frontières du C.I.S.I !
Je regardai mon amie avec reconnaissance. J'étais soulagée qu'elle pense ainsi. Je n'étais pas seule. Un silence suivit sa remarque avant qu'elle ne reprenne :
— Enfin, il doit y avoir une explication tout à fait logique à ça. Je ne faisais que m'interroger, parce qu'après tout, si nous sommes des sorciers il paraît évident que l'on soit dans une communauté qui les regroupe.
— T'as raison Ethel ! la relançai-je. Pourquoi le C.I.S.I et pas ailleurs ? J'dis ça, j'dis rien mais vous ne vous êtes jamais interrogés sur ce qu'on peut trouver en dehors de ces tunnels ?
— Si, bien sûr, il suffit d'ouvrir le manuel d'ANP pour avoir tes réponses... avança la fille asiatique un brin moqueuse.
— Et de regarder par le vitrail du dôme... ajouta le garçon châtain avec le même ton que sa voisine, qu'il collait de façon presque gênante.
— Je parle de ce qu'il y a au dehors du C.I.S.I et pas de ce qui se trouve sous vos yeux, m'expliquai-je. Réfléchissez : par qui sont choisies les matières que nous étudions ? Les Innés. Par qui sont écrits les manuels que nous apprenons ? Les Innés. Par qui sont donnés les cours ? Les Innés. Par qui êtes-vous gouvernés ? Les Innés. Qui respectez-vous le plus ? Qui devez-vous respecter le plus ? Allez, vous n'avez pas une petite idée ?
— Les Innés, ronchonna la fille asiatique en levant les yeux au ciel.
— C'est bien tu piges vite, répondis-je cinglante. Les Innés sont majoritaires, partout et plus puissants. Ne trouvez-vous pas évident qu'ils peuvent nous faire gober n'importe quel mensonge quand ça leur chante ?
— Mais c'est normal qu'ils nous apprennent comment leur monde fonctionne puisque le nôtre est complètement différent, répliqua Thomas, qui avait été silencieux jusque-là. Enfin May, c'est du bon sens !
— Oui, je suis d'accord, lui répondis-je, calme. Mais de ce fait, ça leur donne les pleins pouvoirs sur nous. Ils tirent les fils et nous sommes les marionnettes. Ça revient à ça ! Remarque quand même que l'on n'apprend rien par nous-même, que ce sont eux qui nous montrent ce qu'ils veulent bien nous montrer !
— En tout cas, je comprends pas tout à ce que vous dites mais je trouve ça cool d'être un sorcier, intervint Charly, qui se trouvait à notre table.
Je tournai la tête vers lui, dégoutée ; il me sourit. Il me déstabilisait chaque jour un peu plus.
Le garçon châtain approuva les paroles du nouveau et lui tendit sa main pour la lui serrer.
— Content que tu te plaises ici, lui dit-il.
Thomas le salua également. Charly rayonnait. Je frissonnai.
— Vous ne vous sentez plus humains ? tentai-je pour les faire réagir.
— Bah non, on est des sorciers ! répliqua Charly, en jetant un œil sur ses nouveaux copains pour chercher leur soutien.
— Vous vous croyez différents de vos frères et sœurs ? Vous me faites halluciner là ! Je sais pas comment vous faites, capitulai-je.
— C'est parce que ça ne fait pas encore assez longtemps que t'es ici, dit la fille asiatique avec un sourire compatissant.
Les autres Transferts de la table hochèrent la tête. Même Ethel et Thomas. Ils me prenaient pour une quiche ou quoi ? J'avais l'impression qu'ils s'étaient fait déshumanisés. Était-ce le sort que l'on subissait à long terme ?
— Mais, vous n'êtes pas libres au C.I.S.I ! protestai-je, tout en ignorant le commentaire de mes collègues de table. On nous restreint dans un souterrain dont on n'a presque pas le droit de sortir, on est obligé de suivre des cours qui ne nous mèneront nulle part et nous n'avons personne pour défendre nos droits, qui sont d'ailleurs aux abonnés absents ! m'emportai-je.
— Chut ! m'intima Ethel. Moins fort !
— Parce qu'on n'a pas le droit de parole non plus ! Et vous essayez de me faire croire que vous êtes heureux et que vous êtes mieux ici qu'auprès de ceux qui vous aimaient et qui se seraient pliés en quatre pour vous ! C'est écœurant, dis-je dégoutée, en me levant. Si ça se trouve, vous essayez de vous convaincre vous-même, mais soyez honnêtes... Vous regrettez vos familles, vous regrettez vos amis, vous regrettez le plein air, le pop-corn et même les remarques gâteuses de vos grands-parents. Ici vous n'avez plus d'identité, ici vous n'êtes pas aimés. Ici vous ressemblez à tout le monde et tout le monde vous ressemble. Vous n'avez pas de liberté. Ouvrez vos yeux, admettez-le : vous regrettez votre pays, votre maison, votre culture, vos passions, votre vie !
Cette fois-ci, personne ne me contredit. La fille asiatique avait les larmes aux yeux et le garçon aux cheveux châtains avait passé un bras autour de ses épaules pour la consoler. Thomas paraissait choqué et Ethel me tenait fermement le bras, voulant que je me rasseye. Je tremblais. C'était pathétique. Mais j'avais pu dire ce qui m'oppressait depuis l'Évaluation. Je respirai à fond en fermant les yeux.
C'est Thomas qui brisa le silence et sa réplique me prit totalement au dépourvu.
— Premièrement, May, je te conseille de te rasseoir parce que tu vas attirer l'attention sur toi et c'est inutile, surtout après ce que tu viens de dire. Deuxièmement je comprends ton point de vue mais quand tu dis qu'on n'a plus d'identité et que l'on regrette nos cultures et nos passions tu as tors. On a une identité : nous sommes des sorciers Transferts qui ont rejoint leurs semblables lorsqu'ils en ont été en âge. Ensuite, on a un prénom, qu'ils nous ont laissé déterminer à notre arrivée. Et enfin, c'est grâce à nos cultures et nos passions passées qu'on peut créer la diversité qui fait le C.I.S.I, le Cercle International des Sorciers Indépendants. Tu vois ?
J'étais scotchée. Mais je ne pouvais pas accepter sa vision des choses parce que je ne le voyais pas comme ça.
— May, souffla Ethel, en me pressant le poignet, son regard agrandi par la surprise – ou était-ce la peur ? – fixé derrière moi. May, rassied-toi !
— On a un coup de blues ? résonna la voix grave que je ne voulais pas reconnaître au moment où je m'asseyais.
Je comprenais mieux vers qui le regard d'Ethel s'était tourné. S'il avait entendu, je ne voulais pas écouter ce qu'il avait à me dire, surtout après la question sarcastique qu'il venait de poser. Je décidai de ne pas me retourner et tentai de me dégager de l'étreinte d'Ethel. J'envisageai de me réfugier au dortoir. J'avais dit ce qui me tenait sur le cœur mais je n'avais pas le courage d'en assumer les conséquences... Encore un acte très réfléchi de ma part. Je me maudissais déjà d'avoir prononcé ces mots.
Une main se posa sur mon épaule et m'empêcha d'aller plus loin. Pourquoi avait-il fallu que je m'emporte et que j'attire son attention ?
— Je suis désolée, dis-je à l'intention de mes camarades de table et en arrêtant mon regard sur Thomas, je n'aurais pas dû vous dire ce que je pensais. Au cas où ça aurait changé quelque chose.
— May, m'interpella Zed.
Honteuse, je ne bougeais toujours pas et ne comptais pas lui répondre. Il retira sa main de mon épaule.
— May, dit-il à nouveau. Qu'est-ce qu'y s'passe ?
— Ça te regarde pas. Mais puisque tu insistes : je veux rentrer chez moi, lâchai-je en me retournant vers lui à contre cœur.
Ethel en fit autant et mit sa main dans la mienne.
— Tu sais, dit-elle, je pense que si c'était possible, tu aurais déjà pu rentrer chez toi, mais on n'a pas le choix, alors peut-être qu'il faut que tu essayes de te résigner à accepter le fait que tu es une sorcière.
J'hésitai à leur dire ce que Spoty m'avait dit au sujet d'un sort qui permettrait de retourner sur Terre puis me ravisai. Ça ne ferait qu'empirer la situation. Je soupirai avec l'impression d'être prisonnière d'un étau.
— Ethel a raison, appuya Zed.
Les yeux fermés, je respirai avec application. Il me fallait à tout prix retrouver mon calme. J'appliquai à nouveau la méthode de méditation d'Amy. Même si j'étais entourée de plein de gens.
— May, May, qu'est-ce que tu fais ? demanda le grand brun soudain alarmé.
Ça faisait tellement du bien. Je ne me concentrais plus que sur ma respiration. Inspiration. Visualisation. L'air entre par le nez, traverse le corps et sort par les pieds. Expiration. Le reste est occulté. Vide. Le monde extérieur disparaît. Sérénité.
— C'est bon, je vais mieux, déclarai-je en rouvrant les yeux, rassérénée.
— Retransforme-toi immédiatement, siffla Zed entre ses dents.
L'incrédulité et la panique se mêlaient dans ses yeux sombres qui me transperçaient.
Je regardai mes avant-bras et aperçus à travers le tissu de mon gilet la lumière émise par l'entrelacs de lignes témoignant de ma transformation.
— Mince, soufflai-je.
Affolée, je refermai vite les yeux, expirai et rendormis ma magie.
— C'était quoi ça ? souffla Ethel.
— Je ne pensais pas que je me transformerais, murmurai-je aussi surprise que dégoutée. C'est une technique que... Amy m'a apprise. Pour quand... quand j'en ai besoin, complétai-je histoire de combler le vide gênant qui creusait ce fossé immense entre nous.
Je ne me souvenais plus si j'avais déjà évoqué Amy devant Zed mais je m'en contrefichais. Il haussa un sourcil, surpris. Ethel lui chuchotait quelque chose à l'oreille et ses yeux s'agrandirent de stupeur.
— Ça va, je vous gêne pas ? demandai-je, amère.
Ethel me prit les mains et me força à me lever :
— Viens May, on va aller au dortoir. C'est bientôt l'heure des cadeaux ! sautilla-t-elle un grand sourire lui barrant le visage.
Il lui en fallait peu pour retrouver sa bonne humeur.
Elle courut de l'autre côté la table et prit Thomas par surprise. Son excitation me fit sourire. Zed s'approcha de moi et croisa les bras en les regardant puis se retourna vers moi accompagné de son sourire en coin habituel.
— Je t'accompagne au dortoir du coup ? Ethel a l'air occupée...
Étonnée, je le dévisageai en silence. D'un signe de tête, il me fit signe de le suivre et me conduisit hors de la salle. En passant la porte, je me retournai vers mes amis et Ethel qui, après avoir affiché sa stupéfaction d'un air ahuri, illumina son visage d'un sourire éclatant et leva les pouces bien hauts vers moi en explosant de rire. Je levai les yeux au ciel mais ne pus m'empêcher de rougir, rien qu'un peu, avant de me reconcentrer sur le sol devant moi. Il fallait que je me rappelle que j'en voulais au sorcier.
Dans les couloirs peu éclairés, il brisa le silence :
— Pour répondre à ta question de tout à l'heure, il ne faut pas que les sorciers ou les otuples t'entendent dire le mal que tu penses du C.I.S.I et il faut que tu fasses attention parce que demain aura lieu le Jugement... et ils peuvent te désigner coupable pour le moindre pas de travers jusqu'à ce qu'il se termine. On n'est à l'abri de rien.
— Me désigner coupable ? C'est quoi ça encore le Jugement ? Ethel et Thomas ne m'en ont pas parlé.
— Parce que ça n'arrive que tous les trois ans et qu'ils sont là depuis deux ans seulement. C'est le moment où le conseil juge tous ceux qu'il a décrété coupables. J'aurais dû t'en parler plus tôt et je suis désolé de ne pas l'avoir fait.
— C'est public ?
— Non... ou presque. Il y seulement le Conseil, la Grande Prêtresse, les coupables, les témoins et des « invités ».
— Et que leur font-ils ? Quel genre de condamnations donnent-ils ? Et pour quel genre de faute ?
— Tout ce que le Conseil peut juger offensant ou nuisible à la communauté... Si les coupables ont de la chance ils sont emprisonnés, s'ils en ont moins ils sont bannis. Mais le pire sort réservé aux condamnés c'est l'exécution.
Un frisson me secoua.
Nous étions arrivés devant le dortoir.
— J'imagine qu'on se reverra au dîner ? supposai-je.
— Avec plaisir Princesse, me répondit-il les yeux rieurs dans un sourire.
Un vrai. Ça m'avait manqué.
— Et May, dit-il en me regardant dans les yeux, je ne t'ai pas dit ça pour te faire peur, juste pour que tu sois au courant, ok ? Y'a pas de raisons que tu t'inquiètes.
— Oui, je sais... soufflai-je en croisant les bras. Mais c'est un peu raté. Tu sais très bien que mon score est une menace permanente au-dessus de ma tête.
Je frissonnai. Il se mordit la lèvre. On aurait dit qu'il se retenait de m'avouer quelque chose – ou de faire quelque chose – et c'était frustrant.
— Je suis désolé, s'excusa-t-il. Vraiment.
— C'est pas ta faute...
— Je sais mais je– À tout à l'heure May, se ravisa-t-il en me lâchant.
— À tout à l'heure Zed, lui répondis-je en poussant la porte du dortoir sans grande conviction.
Je rejoignis mon lit et m'écroulai dessus. J'étais déprimée. Combien de temps encore allais-je survivre dans un monde où régnait une telle hypocrisie ? Il fallait que je me méfie à chaque instant, c'était tuant. Je devais vraiment me féliciter d'avoir tenu jusque-là, surtout que me connaissant, je faisais toujours la gaffe qui ne fallait pas faire. Mais je sentais au plus profond de moi que ça tournerait mal. Je voulais partir. Plus que tout.
La porte s'ouvrit et mes bruyants amis entrèrent.
— Bah alors, qu'est-ce qui t'arrive ? s'écria Ethel en courant me rejoindre.
Elle s'assit sur le lit et me poussa de toutes ses forces pour me faire basculer sur le dos. Je grognai.
— Zed t'as fait du mal ? Il t'a dit quelque chose de méchant ? demanda-t-elle alarmée en me scrutant.
— Pas du tout. C'est juste que j'ai pas la force.
— Comment ça t'as pas la force ? rétorqua-t-elle en s'écartant vivement sans comprendre, comme si je racontais n'importe quoi.
Je pouffai devant ses sourcils froncés, puis soufflai en me relevant. Thomas s'était assis au bout de mon lit.
— C'est pas grave, plaisanta-t-il, on n'est pas dans Star Wars donc t'en as pas besoin.
Ethel s'esclaffa.
— Écoutez, vous êtes géniaux, mais je ne me sens pas bien ici, lançai-je soudain. Pas du tout. Il faut toujours être sur le qui-vive pour ne pas faire quelque chose de travers, c'est éreintant.
— Je vois, dit Ethel. Et tu comptes faire quoi pour remédier à ce problème ?
Thomas gardait le silence.
— Je veux partir. M'enfuir. Voir, si quelque chose, dehors, mérite qu'on vive. Ou pas.
— Mais t'es folle ! s'exclama Thomas.
Ethel me prit dans ses bras.
— Dis donc t'as de drôles d'idées ma pauv' Juliette ! On va trouver une solution, d'accord ? Une solution qui ne te contraigne pas à ces idioties.
Thomas hocha la tête. Je ne savais pas pourquoi Ethel m'avait rebaptisée mais avec Ethel il ne fallait pas se poser de questions.
— Et Thomas... commençai-je. Je ne voulais pas m'emporter contre toi tout à l'heure. Je sais pas, c'était coincé dans ma gorge et il fallait que ça sorte. T'as le droit de penser ce que tu veux évidemment mais... je ne partage pas ton avis. Je suis vraiment désolée.
— Je te l'ai déjà dit, je comprends May et je t'en veux pas, t'en fais pas. Je crois que t'as juste besoin de sommeil, ajouta-t-il.
— Bien docteur, souris-je malgré moi. Et merci. Mais vous êtes sûrs qu'il n'y a pas de moyen ? soufflai-je.
— À moins de te faire bannir... non, me répondit Thomas.
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Quelle tirade ! May aurait dû faire révolutionnaire dans une autre vie... XD
Et vous, qu'en pensez-vous de tout ça ? Les Transferts sont-ils vraiment manipulés par les Innés ?
Juste comme ça, Thomas aussi a de drôles d'idées. 🙃
On se retrouve pour la tant attendue distribution des cadeaux... 🎁
Prenez soin de vous !
*dernière mise à jour : 30/09/18*
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