6. Miracle
Tw : viol, évocation pédophilie
Xavier
Je tirai une longue bouffée de ma cigarette, une fois confortable dans mon fauteuil, les pieds croisés dans un nouveau sens sur le lit de Chudo.
Avant, les bips et bourdonnements des appareils connectés à elle me tapait sur les nerfs durant nos échanges. Désormais, ça me rappelait tous nos bons moments, vu que c'était la seule chose qui ne changeait pas au fil des semaines.
Je la bougeais constamment pour pas que mes visites régulières au même endroit éveillassent les soupçons de Cliff ou de nos ennemis. Je l'avais faite déplacer la veille dans cette petite maison entourée d'un champ de maïs à une heure de Moscou. Je comptais l'y laisser un moment, car j'avais des affaires importantes à régler les jours à venir. Deux de mes hommes l'y surveilleraient, et ma tante m'informerait du moindre changement observé chez elle. Elle allait me manquer, mais le devoir m'appelait.
— Cette guerre, comme je t'ai dit est loin d'être terminée. Cliff a sous-estimé ceux attachés à la bratva par le sang. Ils le voient comme un usurpateur et ne sont pas prêts à lui prêter allégeance. Il n'est pas d'ici. Ils continueront de soutenir Igor rien que pour son nom. L'Orfèvre a peut-être changé avec le temps, mais ces gens lui seront toujours fidèles et respectueux de son passé de vétéran. Les anciennes familles ont encore trop de pouvoir pour céder sous la menace et maintenant, ils sont sur leur garde. Le travail d'Irina n'était pas terminé. Cliff s'ennuyait. Et voilà le résultat.
Sur le point d'éteindre mon mégot pour l'empocher, je me rappelai que je n'étais pas chez Cliff, alias le mec le moins drôle de mon entourage, qui ne manquait jamais de ramasser les bouts de clopes que je laissais traîner pour les foutre dans mes verres. Je souris et d'une pichenette, expédiai le filtre en l'air en me foutant de l'endroit où il atterrirait. Olga ou l'un de mes hommes s'en chargerait. J'exigeais que la chambre de Serena fût nettoyée tous les jours et ses roses remplacées le plus souvent possible, au cas où elle se réveillerait.
J'aimais pourvoir à ce qui m'appartenait. Les filles que j'achetais ou gagnais du réseau ne manquaient jamais de rien. Bon d'accord, parfois de quelques doigts ou d'un œil selon la gravité de leur faute... Ou de leur tête quand j'en avais marre de jouer avec elles. Mais personne ne pouvait m'accuser de les affamer ou de ne pas les gâter quand elles étaient sages. C'était ma responsabilité en tant qu'homme et je le prenais très à cœur. Comme Dimitri avec Irina et toutes celles qui avaient survécu.
Je jetai la poche vide au sol après en avoir extrait la dernière clope. J'aimais profiter de liberté aussi simple, quand Cliff n'était pas là pour me les casser. En éloignant le briquet de ma face pour expirer mon premier nuage de bonheur, je crus voir Chudo bouger.
Je me figeai comme à chaque fois, malgré ma triste récente réalisation que j'imaginais ses mouvements. Toutefois, je ne pouvais m'empêcher d'espérer, même si ma vieille tante, qui n'était pas vraiment ma tante m'avait rappelé qu'un coma s'étendait parfois sur des années. Je refusais de patienter pendant des années.
Elle dormait depuis déjà deux mois. En fait, ça faisait exactement soixante-sept jours depuis que je m'étais empressé de la faire rafistoler dans le dos de Cliff, avant de me la faire expédier en Russie lorsque son état fût stable. Je n'avais pas pu m'en empêcher. Une fois Irina calmée, grâce à une injection, j'étais allé récupérer le corps de sa fille pour m'en débarrasser à regret. Quelle fut ma surprise de découvrir que celle-ci respirait encore, malgré le sang qu'elle avait perdu et ses boyaux à l'air ! Voilà comment elle avait volé mon cœur.
Je ne pouvais m'arrêter de penser que si elle avait survécu à ça, elle pourrait survivre à mes besoins. Cliff n'avait pas touché ses organes vitaux. Ce n'était pas dans ses habitudes. Je suppose qu'il voulait faire souffrir Irina en la laissant agoniser longtemps. Une décision pour laquelle, je lui étais très reconnaissant.
Je savais qu'il viendrait l'achever à la seconde où il apprendrait que je l'avais sauvée. Il ne pouvait tolérer l'échec. Mais cette fois, je ne pourrais tolérer ses caprices.
C'était encore ce gamin jaloux qui s'amusait à casser le moindre objet auquel je m'attachais. On en venait parfois aux poings, comme cette fois, où il avait tranché la gorge de la fille qui me poussait à filtrer ses appels et laisser traîner mes missions. Je le haïssais plus que je l'aimais. Cliff était mon Damon Salvatore. Même s'il n'était pas mon frère de sang, j'étais incapable de lui loger une balle dans le crâne pour me pourrir autant l'existence, à cause de ce lien invisible qui avait enchaîné nos destins lors de cette nuit sanglante dix-sept ans plus tôt.
On était chacun la seule famille de l'autre. Je crois qu'au fond, il était déçu qu'on ne fût pas pareils.
J'étais un bouffon qu'un rien amusait. Pourtant lui n'avait pas ce luxe. Et ce n'était pas faute d'avoir essayé. J'avais des frissons en repensant à certains de ses « essais ». Et Dieu savait que j'avais vu et infligé des horreurs sans broncher en trente-et-un an d'existence !
Cliff était le monstre que redoutaient les autres monstres. Sa noirceur n'avait ni commencement ni fin, puisque dans sa tête, rien ne la séparait du reste. La vie était un vaste terrain d'exploration pour lui. Par exemple, quand lui montait l'envie de poignarder quelqu'un mille fois pour savoir ce qu'il ressentirait au millième coup de couteau, aucune voix dans sa tête ne lui suggérait que c'était peut-être trop.
Il ne vivait que pour ses prochaines observations du chaos et de l'horreur. Le pire, il les notait. J'avais lu dans l'un de ses carnets, la différence du bruit de décapitation partant de la gauche ou la droite.
Est-ce que j'étais cinglé ? Oui. J'aimais le monde détraqué dans lequel j'avais grandi. J'assumais ce qu'il avait fait de moi : Une bête. Je m'en foutais de faire du mal aux autres. Tout ce qui m'importait, c'était l'argent et le plaisir. Tuer m'apportait les deux.
Est-ce que Cliff était cinglé ? Non. Ce mot était trop faible pour le décrire. Au moins, ça faisait de lui le meilleur dans son domaine. Il ne manquait jamais sa cible, puisqu'il ne pouvait pas être distrait. Et comme il était chiant, il s'assurait aussi d'éliminer toutes mes distractions. Sauf que là, je ne pouvais pas le laisser mettre la main sur Serena. Elle était tout ce qui me restait d'Irina.
Dès qu'on était devenus assez importants pour côtoyer Dimitri et sa famille, j'avais été obsédé par son épouse. Cette femme était parfaite, parce que peu importait à quel point, elle pouvait émerveiller par sa beauté et son intelligence , à la fin de la journée, elle savait que son devoir était de se soumettre à son homme. Allant jusqu'à choisir les gamines qui correspondaient aux goûts de ce dernier et lui créer ses scénarios snuff préférés, à deux ou à plusieurs.
Elle était une épouse, une partenaire, une amie et tellement plus pour lui. Quelqu'un qui avait vu la bête en son homme, et l'avait nourri au lieu d'essayer de la dompter. Je savais qu'ils racontaient qu'elle ne l'avait jamais aimé, mais c'était faux. Dimitri avait fini par lui donner trop de pouvoir. Ça l'avait corrompue et fait oublier sa place. Mais elle était une reine des ténèbres. Peu importait ses « bonnes » actions pour tenter de l'oublier.
Je voulais trouver mon Irina. Pas l'une de ces putes qui croyaient pouvoir me changer. Voilà pourquoi je n'avais pas de petites copines. Au moins quand tu achetais une salope, dès le début, les termes de la relation étaient clairs. Je n'étais pas le prince charmant, mais le grand méchant loup, et ça m'allait.
Serena bougea encore et cette fois, je fus certain de ne pas l'avoir rêvé. Elle se réveillait enfin !
- Putain, Chudo ! m'excitai-je en me redressant.
Je l'appelais Miracle, car ç'en était un qu'elle existe ; un autre qu'elle ressemblât autant à la femme de mes rêves et encore un qu'elle eût survécu à Cliff. Je descendis mes pieds de son lit et ma queue pulsa alors qu'elle lui avait déjà craché deux jets chauds dans ses entrailles, comme toutes les fois à mon arrivée.
Ses yeux remuèrent derrière ses paupières. J'écrasai ma cigarette sous mes bottes en me levant, le cœur cognant comme une percussion. Putain, elle allait désormais sentir ma bite pour de bon et marcher avec mon foutre dans ses tripes !
J'aimais les femmes quand elles étaient inertes. Quand leur corps pouvait enfin remplir sa fonction première : servir, sans leur grande gueule pour protester ou crier à cause des droits qu'elles croyaient posséder parce qu'on leur avait bourré le crâne de conneries sur l'égalité. Ouais, elles étaient toutes parfaites inconscientes. Leurs trous toujours prêts à former la première lettre du mot oui. C'était plus fort que moi. Baiser un corps chaud et immobile était ce qui apaisait le mieux la bête en moi qui aimait se repaître sans être dérangé.
J'étais comme j'étais et ne prévoyais pas de changer. Mais ce fantasme. Celle de trouver mon Irina. Celle que mes déviances exciteraient au lieu d'effrayer. Voilà la seule raison pour laquelle j'essayais de garder ces putes éveillées. Toutefois jusque-là, elles m'avaient toutes obligé à les rendormir. Parfois pour toujours.
Serena par contre avait le sang d'Irina . J'allais m'autoriser à être patient. Elle devait être celle que je cherchais. Mon érection devint douloureuse à la pensée que je serais sa première vision au réveil. Putain, ça devait marcher ! Je ne voulais pas être obligé de la tuer. Et je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour empêcher Cliff de la retrouver. Elle était tellement belle et bandante avec ses pommettes et sa taille de mannequin que je griffais parfois jusqu'au sang quand je la prenais.
Ses yeux s'ouvrirent lentement et ce fut d'un regard hagard et méfiant qu'elle étudia son environnement. Je lui souris à m'en claquer les zygomatiques comme un gamin à Noël. Je n'arrivais pas à croire qu'elle était en vie, merde ! L'émotion fit un peu trembler ma voix lorsque je l'accueillis :
- Bonjour Chudo.
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Je suis vraiment curieuse de savoir vos avis, prédictions et suggestions.
Qui préférez-vous jusque-là ?
J'ignore encore si ça va partir en triangle amoureux. Mais cette fois, je voulais vraiment donner à Xavier une chance d'exister. J'aime un peu sa folie. Oui, ce sont des méchants, mais cette histoire est classée 🔞 pour une raison.Et ce n'est que le début. Hehe
Trop hâte de vous faire lire la suite. Rejoignez mon compte d'écriture memyquotesand.i pour toujours savoir où en sont mes chapitres.
À bientôt
XoX
11/01/22
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