CHAPITRE 13
L'ambulance pesta, alors que Hook s'en allait pour s'enfoncer de nouveau dans le couloir abandonné. First Aid se tint le spark de terreur, avant de dire :
« Désolé Ratchet... Je... Je m'y suis mal pris...
- Tu ne peux pouvait pas faire grand-chose... J'aurais dû directement appeler Scrapper...
- Est-ce qu'on peut m'expliquer ce qui se passe concrètement ?! » Exigea Knockout.
Les deux docteurs se regardèrent un temps, avant que Ratchet ne s'éloigne sans dire un mot, et active son communicateur. La voiture de sport demanda :
« Qu'est-ce qu'il fait ?!
- Il contacte Scrapper, c'est le seul qui peut calmer Hook. Expliqua First Aid.
- C'est pourtant toi le psychiatre.
- ...Hook n'écoute que Scrapper.
- ...Est-ce que lui aussi vient de l'extérieur du dôme ?
- ...Eh bien... Rare sont les robots qui sont nés directement dans ce Royaume...pour dire vrai...
- ...Vraiment ?! S'étonna Knockout.
- Oui, c'est juste que ça faisait longtemps que l'on n'avait plus recueilli personne... »
Ratchet revint vers les deux autres, avant de dire :
« Scrapper a dit qu'il arriverait vite... Vous pouvez rentrer tous les deux... Je ne veux pas vous déranger avec ça...
- C'est mon devoir de rester... Répondit First Aid.
- ...Moi je vais y aller... » Répondit Knockout.
Revoir ça, lui avait ramené d'horrible mauvais souvenirs, lorsqu'il soignait les soldats torturés, ou terriblement blessés. La voiture de sport savait que ça pouvait également arriver pour les civils, lorsqu'ils vivaient quelque chose d'horriblement traumatisant. Ça ne lui été jamais arrivé, pourtant, il en avait perdu des choses. Mais il savait que pour qu'un robot soit traumatisé ainsi, il fallait vraiment qu'un souvenir soit atroce.
Knockout s'avança vers la sortie de l'hôpital, lorsque soudain il vit Scrapper ouvrir la porte, suivit, pas très loin derrière, par Scavenger, Long Haul et Bonecrusher. La tractopelle jaune et mauve donna un regard peiné à la voiture de sport, avant de passer devant lui. Les trois autres suivirent, l'air inquiet et triste.
Oui... Tout ça lui ramenait vraiment de très mauvais souvenir...
Scrapper fit signe aux trois autres d'attendre devant le couloir, tandis qu'il entrait dedans. Il avança prudemment, avant d'arriver à la fin du couloir, ou en continuait deux autres, l'un partant à gauche, et l'autre à droite. Il aperçut Hook assis par terre dans le couloir de gauche, son visage enfoui dans ses bras, posé sur ses genoux de manière recroquevillé.
La tractopelle jaune et mauve s'avança doucement vers lui, avant de l'appeler gentiment. La grue leva la tête, ses optiques brillants toujours, et blêmit en voyant Scrapper. Le robot jaune et mauve tendit une main vers lui, avant de dire :
« Du calme... »
Hook baissa ses optiques brillantes, avec tristesse, avant de dire :
« Pardon... Je l'ai refait... Je... Je t'avais promis que je ne le referais plus... J'ai... »
La grue se mit à pleurer, et Scrapper le prit dans ses bras. Le robot vert et mauve répondit à l'étreinte, en se cachant le visage sur le torse de la tractopelle. Le robot jaune et mauve dit :
« Tu n'as pas à t'excuser... Ce n'est rien...
- Ils étaient revenu Scrapper... Ils étaient revenus dans le couloir, car j'avais arrêté de le nettoyer... Ils se sont remis à rire ! Ils se sont remis à pleurer ! »
La tractopelle prit le visage de Hook entre ses mains, avant de dire :
« Hook... Du calme... Ils ne sont plus là...
- ...Mais pourquoi ceux qui pleuraient ne sont pas redevenus comme avant ?! Si ceux qui riaient sont partit ?!
- ...Parce que les gens changent quoiqu'il arrive...
- ...Je ne voulais pas que ça change...
- Je sais...
- Je voudrais que tout soit comme avant...
- Je sais...
- Je voudrais que comme avant, on soit tous ensemble...
- Je sais...
- Je voudrais que Scavenger ne soit plus jamais inquiet... »
Srapper ferma les optiques de tristesse. Hook continua :
« Je voudrais que Long Haul, soit de nouveau vraiment heureux... »
La tractopelle reprit la grue dans ses bras, qui continua :
« Je voudrais que tu te rappelles ce qu'était vraiment la vie... »
Le robot vert et mauve se remit à pleurer, tandis qu'il continuait :
« Je voudrais que Bonecrusher retrouve son sparkmate... »
Les optiques de Hook cessèrent petit à petit de briller intensément, alors qu'il finissait par dire :
« Je voudrais...que Mixmaster se souvienne de nous... »
Scrapper retint ses larmes, alors que la grue posait sa tête entre le cou et l'épaule de la tractopelle, avant de dire froidement :
« Je hais les gens qui nous ont fait ça...
- ...Je sais... Moi aussi... » Répondit calmement le robot jaune et mauve.
Hook semblait s'endormir petit à petit, et Scrapper le porta dans ses bras, avant de se diriger vers la sortie du couloir abandonné. Ratchet et First Aid furent soulagés de voir que, encore une fois, la tractopelle avait réussi à sortir la grue de cet endroit. Scavenger, Bonecrusher et Long Haul accoururent vers le robot jaune et mauve, qui leur dit doucement de se calmer.
Scrapper se tourna vers les deux médecins, avant de s'excuser, puis s'en aller avec son groupe. First Aid et Ratchet soupirèrent tous les deux, et l'ambulance dit au robot rouge et blanc :
« Il faudrait que l'on parvienne à convaincre Hook de venir te voir...
- Il n'acceptera pas...comme toujours...
- Sauf si on lui interdit de travailler, tant qu'il ne le fait pas.
- Tu veux dire...
- Oui... On va le menacer de le remplacer par Knockout, s'il ne vient pas te voir !
- ...Tu sais Ratchet...ce n'est pas bon de forcer les gens à venir me voir... Si tu savais le nombre de robot qui aurait besoin d'une thérapie, mais qui ne viennent pas... » Dit tristement la petite ambulance.
La guerre faisait des ravages, et même ceux que l'on parvenait à sauver... Ne l'était jamais totalement.
Scrapper et les autres arrivèrent chez eux, et entrèrent dans leur maison. Les cinq vivaient ensemble, car aucun d'eux n'avaient le courage de vivre seul avec leurs cauchemars. Ils dormaient également dans la même chambre, car c'était quelque chose qu'ils avaient gardé de l'extérieur, et dont ils n'arrivaient pas à se détacher.
La tractopelle posa Hook sur sa table de recharge, avant de se tourner vers les autres, et dire :
« Surtout, rappelez-vous... On ne lui en parlera pas... Il ne voudra pas en parler, et on ne le forcera pas... Compris ? »
Les trois acquiescèrent d'un hochement de tête, qui satisfaisait le robot jaune et mauve, alors qu'il leur faisait signe d'aller dormir. Scrapper se tourna vers la grue qui était toujours endormi, et lui prit sa main, avant de lui murmurer :
« Tu n'as plus à t'inquiéter maintenant... Un jour...peut-être que ceux que l'on était avant reviendront... Peut-être que ceux qui pleurent, pourront sourire de nouveau un jour... »
Onslaught était en train de faire son tour de garde dans le musée, lorsqu'il entendit un bruit à l'extérieur. Le camion militaire accouru vers la fenêtre, avant de voir une ombre s'enfuir au loin. Par Primus encore !
Ce n'était pas la première fois qu'il se sentait observé, et son inquiétude s'était avéré lorsqu'il avait vu plusieurs fois cette ombre s'enfuir. Il ne pouvait pas se permettre de laisser le musée sans surveillance, mais il avait une cruelle envie de poursuivre cet inconnu. Il était vrai qu'il aurait pu se dire que c'était parce qu'il était trop sur ses gardes dans son travail, mais ça lui arrivait également lorsqu'il était chez lui, et ça ce n'était pas normal.
Qui était donc cette étrange ombre qui l'observait tous les jours ?!
Swindle était en train de continuer à faire ses comptes, lorsque soudain, il se sentit terriblement mal. La jeep militaire jaune pâle et mauve se tint le spark avec souffrance, avant de s'effondrer sur le sol. Swindle se débattit contre quelque chose d'invisible, alors qu'il sentait que son energon ne circulait plus.
La jeep militaire sentit la panique monter en lui, car il était maintenant seul dans la banque, sans personne pour lui porter secours cette fois. Il tenta désespérément de se lever, en s'aidant de son bureau, avant d'avancer en tremblant vers la porte. Il parvint à l'ouvrir et s'écroula de nouveau sur le sol.
Swindle tenta de crier au secours, mais aucun son ne sortit de son vocalisateur. Des spasmes le parcoururent, alors qu'il essayait de se lever. Il parvint à se relever devant le guichet, et vit par la vitre ses optiques changer de son mauve clair, à un mauve malade et tourbillonnant et brillant. Ses optiques étaient... Elles étaient devenues tellement bizarres...
Son spark le fit souffrir, de manière encore plus intense cette fois, et il tenta d'avancer vers la porte, mais s'écroula juste devant. Tous ses circuits lui faisaient mal, alors qu'il sentait qu'une force inconnue prenait le contrôle de son corps, et tomba dans l'inconscience à cause de la douleur.
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