VI. ( MY DEAR JUSTIN BIEBER )

Je suis dans une gyrosphere.

Je suis dans une putain de gyrosphere.

Comment je suis arrivée là-dedans ?

Autant vous dire que cela n'a pas été de tout repos.

J'ai d'abord dû échapper à là vigilance des hommes de surveillance qui gardaient fermé l'accès au monorail. Je m'y suis prise en faisant la technique de l'effroi.

Explications !

J'arrive en mode "grosse larmes de crocodile" près des hommes. Je beugle en chialant que des pachycéphalosaures sont sortis de leur enclos et qu'ils ont piétinés plusieurs gosses qui sont, bien évidemment, gravement blessés.

Eux, comme de braves chevaliers, me remercient et s'en vont tous voir ce qu'il se passe.

Et je dois dire être d'autant plus fière de mon plan étant donné que les enclos des pachys se trouvent dans la zone désormais fermée.

Avant de travailler dans un parc d'attraction, le minimum serait quand même de savoir comment est composé le parc, je crois.

Enfin bref, une fois passée, j'ai cavalé jusqu'à l'autre entrée de la zone fermée, là où le monorail s'arrêtait normalement.

J'ai du emprunter la route que prenaient les voitures car en dessous des rails, ben, c'est la jungle, et j'étais pas trop chaude pour ça.

J'ai couru car je pense que mon père prendra une voiture du parc, et il fallait que je me dépêche, même si je pense qu'il retournait au centre de contrôle avant de partir.

Une fois arrivée à l'entrée, j'ai vite repéré l'attraction des gyrospheres.

Il n'y avait personne, heureusement pour moi.

Elles étaient toutes rangées l'une après l'autre sur les rails de rangement.

Je suis rentrée dans l'une d'elles, et, une fois encore j'ai eu de la chance, je n'ai pas eu besoin de toucher à l'installation puisque les boules ont leurs propres systèmes d'alimentations.

J'en ai donc pris une et ai roulé en dehors de l'enceinte.

Il n'y avait pas de dinosaures, ou plutôt si. Mais ils étaient en réalité tous morts ou presque.

Tous les herbivores sensés vivre dans ces plaines étaient tous allongés à même le sol, de grandes plaies en forme de griffes leur couvrant le corps.

C'était horrible à voir, d'autant plus que les herbivores sont des espèces absolument adorables, malgré leurs grandeurs.

Après environ une cinq minutes à parcourir les vastes pleines, j'ai découvert un trou dans une barrière électrique, ce qui m'a intrigué.

J'ai donc roulé à l'intérieur de la forêt en priant pour ne pas tomber sur un dinosaure carnivore quelconque qui serait peut-être absolument enchanté de me bouffer.

C'est comme ça que je suis tombée sur la gyrosphere brisée et fêlée.

Je ne suis pas sortie de ma boule, me disant juste que c'était peut-être dans celle-ci qu'avaient été les neveux de Claire.

De là où j'étais, grâce à la transparence de la boule, j'ai pu apercevoir les traces de pas qu'ils ont certainement laissés en s'enfuyant. Puisqu'ils se sont sûrement fait attaqués par l'I-Rex, vu l'état de leur gyrosphere.

Je continue mon chemin pour arriver jusqu'à une sorte de falaise, de chute d'eau. Juste devant était imprimée une énorme trace de pas.

Je soupire et place l'arrière de mon crâne contre l'appuie tête.

Pourquoi est-ce que je me suis embarquée là-dedans ?

Parce qu'il est clair qu'ils ont sautés, et si je veux les retrouver avant mon père pour lui prouver que je suis capable de prendre soins de moi-même et d'autrui, il faut que je saute aussi.

Je sors de la gyrosphere en prenant le fusil posé à côté de moi.

Prions pour qu'il ne prenne pas l'eau.

Je me poste sur le bord et pose mes mains sur mes hanches en soupirant.

J'aurais pu rester tranquillement auprès de Barry pour regarder les raptor, mais non. C'est trop facile ça ! Je préfère sans fois mieux désobéir à mon père en risquant ma vie pour sauver deux imbéciles pas capable de comprendre les mots "ils faut revenir à l'attraction".

Bande de crétins.

Dans mon moment de réflexion, j'entends à peine mon portable sonner.

Je fronce les sourcils et passe l'arme dans mon dos grâce à la sangle et prend mon téléphone dans ma poche.

Lorsque je vois que c'est mon père, je lève les yeux au ciel et raccroche directement en le remettant dans ma poche.

Même pas dix secondes plus tard, j'entends une sorte de grésillement.

Je hausse les sourcils, surprise par ce bruit particulier.

Je répète finalement le talkie-walkie accroché à ma ceinture.

« — Jack ? »

Je souffle mais appuie cette fois-ci sur le bouton pour répondre en ayant entendu la voix stressée de mon père.

« — Papa ?

— Dieu merci. Je l'entend soupirer. Tu réponds. J'ai eu peur qu'il te soit arriver quelque chose.

— Pourquoi ça ? Je demande innocemment.

Pourquoi ?! Et bien parce que j'ai appelé Barry en lui demandant si tu étais bien arrivée au centre, et qu'il m'a dit que tu n'étais pas là !

— Écoutes, je-

— Non, toi tu vas écouter ! Je sais pertinemment que tu es allée chercher les neveux de Claire, seule. Mais c'est beaucoup trop dangereux ! Alors tu vas rapidement revenir ici, et ensuite, une fois que tu seras en sécurité, j'irais chercher les garçons et nous pourrons parler de ta futur punition !

— Mais tu déconnes là ? J'affiche un ai indigné, avant de prendre une voix froide. Ils vont peut-être mourir le temps que tu arrives ici ! Je suis sur leurs traces, tu n'as pas besoins de venir. Je peux me débrouiller sans toi.

— Jaclyn Rosita Grady ! Si tu oses seul- »

Je n'attends pas une seconde avant de le jeter au sol et de l'écraser sous mes grosses bottes de militaires.

Je prend une grande inspiration et ne réfléchis pas même une seconde avant de sauter.

Je prend conscience de ma connerie seulement lorsque mes pieds ne touchent plus le sol.

Je m'empresse de retirer l'arme de mon dos et la lance aussi loin que je peux lorsque je rentre en contact avec l'eau.

Elle est glacée et je ferme fortement ma bouche ainsi que mes yeux. Car, croyez moi, s'il y a bien une chose qu'il m'est impossible de faire, c'est d'ouvrir les yeux sous l'eau. Je ne comprends vraiment pas comment les autres le font.

Je remonte à la surface assez rapidement en prenant une grande inspiration vu ma capacité d'apnée assez minime.

Je nage jusqu'à la terre et sors de l'eau assez vite, ne voulant pas rester une minute de plus dans cette eau glaciale.

Mes vêtements me collent à la peau, mais j'imagine que, étant donné la chaleur incroyable dont on hérite ici, mes vêtements vont sécher relativement vite.

Je regarde un peu partout à la recherche de mon arme.

À tous les coups, elle est tombée dans l'eau et les balles seront foutues, comme dans Pirates des Caraïbes 3.

Je la trouve finalement perdue entre un arbre et un tas de feuilles énorme.

Je la ramasse pour constater qu'elle n'a rien.

Je souris et repasse la sangle autour de mon cou pour avoir l'arme à deux mains.

Je secoue mes cheveux mouillés très encombrants et qui me soûlent énormément.

Je prend un élastique, trempé également, accroché à mon poignet pour tenter de me faire une queue.

J'ai eu quelques difficultés.

Sachez que je n'ai déjà pas facile à manier mes cheveux lorsqu'ils sont secs, alors vous imaginez lorsqu'ils sont mouillés ? L'horreur !

Une fois que j'ai finis de batailler avec mes cheveux, je me remets en marche.

Après une dizaine de minutes de marche, j'ai une illumination.

J'attrape mon téléphone situé dans ma poche de pantalon arrière qui, par miracle, ne s'est pas barré dans l'eau.

Je tente de l'allumer, mais il dégouline d'eau et l'écran clignote furieusement, n'affichant plus que la moitié de celui-ci.

Je gémis en balançant ma tête vers l'arrière. Je suis bonne pour m'en racheter un neuf.

Mes 667 musiques, mes 17 843 photos de séries et de stars, mes vidéos préférées. Toutes perdues !

Je le balance par terre en grognant de mécontentement.

Sachez que j'ai tendance à avoir des réactions disproportionnées lorsque je suis contrariée, d'où ce mini pétage de cable.

De toute façon, il est fichu, alors bon.

J'ai bien envie d'amadouer mon père pour qu'il m'en rachète un, mais vu comment je l'ai remballé, ça m'étonnerait qu'il accepte aussi facilement.

Il faudra que j'use d'astuce et de stratégie.

Je continue donc d'avancer, ma colère diminuant rapidement, pour finalement s'évaporer.

Je marche maintenant depuis presque vingt minutes et je suis complètement sèche, à part mes cheveux qui sont encore humides.

Je ne vois rien, même pas des traces de pas, j'essaye de me répéter dans cette gigantesque jungle, mais tout se ressemble. C'est à se demander s'ils ont même été un jour ici.

Je suis tellement concentrée dans ma recherche que je ne remarque pas que les arbres sont plus petits par ici, ce qui me vaut de me prendre une branche en pleine gueule.

J'émets un son de douleur en me massant le front et en fermant fortement les yeux.

Lorsque je les réouvre, je tourne légèrement la tête sur le côté pour apercevoir une grande porte.

Je fronce les sourcils, intriguée.

Mais qu'est-ce que fout une porte en pleine jungle ?

Je me dirige vers celle-ci, oubliant totalement mon objectif de départ, en passant mon arme dans mon dos.

J'entre à l'intérieur pour arriver dans un bâtiment sombre, lugubre et délabré, comme laissé à l'abandon.

Des banderoles sont laissées au sol, et de nombreuses étagères sont posées contre les murs.

Je continue d'avancer pour arriver dans un passage plus sombre, où je ne vois absolument rien.

Mon premier réflexe est de prendre mon téléphone dans ma poche avant de me rappeler que je l'ai balancé par terre.

Je ferme les yeux, exaspérée par moi-même.

Je trouve finalement la petite lampe de poche que j'avais volée à mon père.

Prions pour qu'elle fonctionne.

J'appuie sur le bouton, diffusant une grande lumière claire sur les murs.

Yes !

J'éclaire les murs pour voir des genres de peintures.

Des dinosaures.

Je pense que ce sont des raptor, mais je n'en suis pas sûre.

Je me retourne et éclaire l'entrée pour voir également des feuilles et des lierres au sol ainsi que plusieurs tables camouflées sous des tas de brindilles et de feuillages.

Mais quel était cet endroit ?

Je hausse les épaules et continue mon chemin.

J'éclaire toujours l'allée ainsi que le sol pour être sûre de ne pas marcher dans quelque chose de suspect.

Je touche les murs où sont les dessins, vraiment intriguée par tout ça.

J'entends un léger bruit derrière moi, mais n'y fais pas attention, c'est certainement le vent.

Toute fois, je peux voir de la lumière venant de l'arrière vu que ma lampe de poche est faite de lumière LED, provoquant de la lumière très froide et blanche, tandis que celle derrière moi est plus chaude et jaune.

J'éteins ma lampe et attrape mon arme derrière mon dos pour la prendre à deux mains avant de me retourner rapidement pour viser l'individu derrière moi.

J'entends un hoquet de surprise alors que le bout de mon arme est à quelques centimètre à peine du front de l'intrus.

Je fronce les sourcils mais ne bouge pas d'un pouce lorsque j'aperçois nulle autre que ce cher Justin Bieber.

Il a les yeux écarquillés et tient fermement une torche enflammée dans sa main droite.

Nous ne disons rien pendant quelques secondes, nous contentant de nous fixer. Moi ayant le dessus sur lui. Réfléchissant à n'importe quelle raison pour laquelle il pourrait se trouver ici.

Mon doigt est toujours sur la détente, prêt à tirer. Il ne représente aucune menace, et pourtant je suis presque prête à le descendre d'une balle dans la tête.

Quand je vous dis que je suis bizarre.

Mes pensées sont interrompues par des pas précipités ainsi que des éclats de voix.

« — Zach ! Je sais où on est ! »

Je reconnais vaguement cette voix, mais sans plus, me demandant si ce ne serait pas un des gosses énervants qui étaient au Discovery Center.

J'entends une exclamation de surprise lorsqu'un petit garçon vient se placer entre le présumé "Zach" et moi.

« — Jack ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? »

Je baisse les yeux et hausse les sourcils en voyant Gray, le gosse de ce matin.

Je ne répond pas, me contentant de désigner le grand brun du menton.

« — Tu le connais ?

— Oui. Il dit, peu rassuré. C'est Zach, mon grand frère. »

Je soupire et baisse mon arme en la remettant dans mon dos.

Le dénommé Zach souffle de soulagement et adopte une respiration rapide, comme s'il avait arrêté pendant que je le pointais avec mon arme.

Il baisse ensuite ses yeux grands ouverts vers le plus petits.

« — Tu connais cette malade ?! »

Je les regarde tours à tours tandis qu'ils débattent sur le fait que je sois oui ou non dingue.

J'écarquille soudainement les yeux avant de prendre un air blasé.

« — Par pitié. Je les interromps, les faisant tourner leur tête vers moi. Ne me dites pas que vous êtes les neveux disparus de Claire.

— C'est bien possible. Zach hausse les épaules. Pourquoi ? »

Je lève les yeux au ciel.

J'aurais réellement mieux fait de rester avec Barry.

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