I. ( ISLA NUBLAR )

"Le bateau en direction de Isla Nublar vient d'accoster.
Tous les passagers sont priés de descendre de la plateforme"

Je soupire tout en prenant ma valise aux motifs du tout premier Jurassic Park déposée à mes pieds.

J'ai remarqué que plusieurs personnes m'ont toisées bizarrement dès mon entrée dans l'énorme "bus-bateau". À croire que le premier parc est un sujet tabou. Les gens sont des cons, c'est la seule solution logique et envisageable selon moi.

Je n'avais même pas envie de venir ici, on dirait que mon père fait tout pour me contrarier. J'ai très envie de le revoir, n'allez pas croire. Cela fait tout de même plus de 6 mois que je ne l'ai plus vu. Mais je n'avais pas envie de me retrouver sur son lieu de travail.

Bien que j'aime les dinosaures un peu trop pour mon âge modeste de 16 ans 3/4, je préférais le premier parc à celui-ci, qui est juste un piège à touristes et à pigeons, selon mon humble avis, encore une fois.

De plus, malgré que j'aime énormément mon père, plus que tout à vrai dire, je ne le vois que une à deux fois par an depuis qu'il a décroché ce job débile de dresseur de vélociraptor.

C'est vrai, c'est vachement cool d'avoir un père qui sait contrôler les raptors.

Non, pardonnez moi, qui établi un lien entre lui et l'animal. Il me fait tout le temps la leçon là-dessus, c'est un vrai chiant quand il le veut.

Enfin bref, je disais que mon père entretenait des relations assez "spéciales" avec ses animaux. Et bien que ce soit super génial, je le vois deux fois moins depuis qu'il travaille à Jurassic World alors qu'avant il était dans la Navy.

La Navy !

Je trouves cela injuste qu'il ait si peu de congé et qu'il doive rester vivre sur cette île au nom plus que bizarre.

Isla Nublar. Non mais sérieusement, c'est quoi pour un nom ?

De plus, je crois que je viens de me faire bouffer par quatre moustiques en même temps, et ça ne fait même pas une heure que je suis arrivée en Amérique centrale.

Ce stupide bateau m'a fichu le mal de mer.

Sachez que je déteste les bateaux, surtout les "bus-bateaux". J'ai toujours une folle envie de vomir mes tripes sur la première personne venue. Ma bonne vielle maison dans l'Arizona me manque déjà.

Je tire ma valise et tente de ne pas me faire piétiner par la foule de passagers "impatients" d'aller admirer ces pauvres créatures enfermées en cages contre leur gré, ce qui n'est pas une mince affaire.

Je lève les yeux au ciel en voyant que ça n'avance pas, je m'applique donc à pousser la personne devant moi et à lui envoyer ma valise pleine à craquer dans le tibia.

« — Aie ! Putain de merde ! »

Je me retourne, outrée par tant de violence, pour voir un garçon mécheux brun d'environ mon âge, entrain de se masser l'arrière de la jambe d'une main, et tenant son téléphone dans l'autre. Pas étonnant qu'il soit aussi lent.

Je le regarde de haut en bas alors qu'il me toise méchamment.

« — Tu peux pas faire attention ?! Il me crache presque à la figure.

— Nan, je réplique avec un sourire narquois. Si tu regardais moins ton portable et que tu te bougeais un peu, je n'aurais pas eu à te pousser. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, Justin Bieber. Maintenant, puisse le sort t'être favorable. »

Il me regarde, les yeux écarquillés, alors que je lui fais le signe des Hunger Games avec mes doigts, toujours en souriant, avant de partir précipitamment hors du bateau qui me donne la nausée à force de tanguer comme ça.

Putain, rien qu'à voir la tête que tirait ce type, j'ai compris que je m'étais déjà fais un ennemi. J'espère ne plus le revoir durant mon séjour. Ou plutôt, si, ce serait drôle, et ça ajouterait un peu de piment dans ma misérable vie, mais je ne préfère pas tenter le diable, honnêtement.

Quand mon père me demandera comment c'est passé mon voyage, je lui répondrai : « Premier jour ? Premier problèmes ».

Il me l'a déjà sortit plusieurs fois, et je pense qu'il serait ravi que je lui pique ses phrases.

En parlant de lui, mon père est assez cool, il est pas très vieux et il fait pas vraiment son âge. 37 ans.

Il m'a eu jeune avec ma mère, alors il essaye de pas être trop dur avec moi, mais bon, pour être franche, il n'est pas sévère du tout.

En revanche, il est très protecteur envers moi. Encore plus depuis qu'il ne fait plus partit de la Navy, on dirait que ça l'a transformé en garde du corps personnel. C'est hallucinant, pour le peu que je le vois, bien sûre.

Depuis que je le connais, ma naissance pour tout vous dire, il a toujours été passionné par les dinosaures, surtout les raptors, tout en leur attribuant un certain respect qui m'a toujours étonné. Je n'ai jamais su d'où venait cette admiration pour ces animaux préhistoriques, et je n'ai jamais cherché à en savoir plus car, le connaissant, il ne m'aurait rien dit. Il ne m'a jamais réellement parlé de son passé, avant de m'avoir je veux dire, et je n'ai jamais vraiment cherché à en savoir plus. Nous étions bien comme ça, et je n'ai jamais voulu envenimer les choses.

Surtout que depuis que lui et ma mère se sont quittés, vu qu'ils n'étaient pas mariés, il évite encore plus d'en parler, étant donné qu'elle a joué un grand rôle dans son passé.

Je sais juste que lui, Owen Grady, et ma mère, Liz Robbers, se sont rencontré au lycée, qu'ils sont sortit ensembles durant de nombreuses années avant de m'avoir et que je fiche un peu tout en l'air.

Parce que, soyons honnêtes, c'est en partie à cause de moi qu'ils se sont séparés. Mon père n'a pas eu besoin de me le dire. D'aussi loin que je m'en souvienne, je n'ai jamais vécu en ayant mes deux parents sous le même toit.

J'ai toujours vécu avec des parents séparés, et je me dis que c'est peut-être mieux.

Car toutes les rares fois où ils se sont vu, ils se sont engueulés pendant des heures. Alors autant vous dire que je préfère largement lorsqu'ils ne se voient pas et qu'ils restent à des centaines de kilomètres de distance, voir plus.

Mon père est mon représentant légal, puisque c'est lui qui a obtenu ma garde. Allez savoir comment il a fait, je n'en sais strictement rien, il n'a jamais voulu me le dire, et ma mère non plus.

Je devrais donc vivre avec mon père, mais ce n'est pas le cas, étant donné qu'il vivait dans un endroit "non adapté pour l'éducation d'un enfant". C'est à dire un bungalow miteux dans le fin fond d'une forêt miteuse. Ouais, il y a mieux.

Enfin bref, j'ai quand même vécu longtemps avec lui, jusqu'à mes 7 ans je dirais. Quand il vivait encore dans une maison acceptable d'un quartier plutôt bien de l'Arizona.

Je ne voyais que rarement ma mère, et ça m'arrangeait vachement.

Ce n'est pas que je ne l'aime pas, c'est juste que je ne la supporte pas. Elle est réellement gavante et agaçante, toujours entrain de piailler et de s'égosiller en parlant de mode et de mecs bien trop jeunes pour elle.

Je ne comprend absolument pas comment mon père a pu finir avec une fille comme elle, mais il faut croire qu'elle n'était pas comme ça dans sa jeunesse.

En tout cas, je ne la voyais pas souvent, et ça me convenait. J'ai vécu seule avec mon père durant mes sept premières années de vie, jusqu'à ce qu'il s'engage dans la Nevy.

À partir de ce moment, il ne pouvait catégoriquement plus s'occuper de moi étant donné qu'il était constamment en mission. Les avocats de mes parents et les juges avaient décidé qu'il était donc plus judicieux pour moi de vivre avec ma mère.

Ce que j'ai absolument refusé, et étant une vraie tête de mule, ils n'ont pas été dans la capacité de me faire changer d'avis. Ils m'ont jugé assez mature pour mon âge et m'ont laissé choisir : c'était soit ma mère, soit ma grand-mère.

Je dirai juste que ma grand-mère a rudement bien terminé mon éducation.

Ma grand-mère, la mère de mon père, vivait seule, alors pour éviter que je ne mette le bordel chez ma mère, ils ont décrétés que ça valait mieux pour tout le monde que je vive chez ma chère grand-mère.

Sage décision de leurs parts.

J'ai donc vécu chez ma grand-mère pendant plus de 9 ans, et j'ai vraiment aimé ça. Elle est très gentille et je m'entend vraiment bien avec elle, alors que demander de plus ?

Ah ouais, de voir mon père plus souvent.

En parlant de ça, il m'a demandé de le retrouver sur son lieu de travail, là où il dresse ses animaux.

Il m'a dit qu'une voiture m'attendrait à l'arrivée du bateau.

Je descends donc le ponton qui relie la sortie au port tout en tirant ma valise qui me vaut des regards suspects ainsi que des regards méprisants.

Je tente de voir quelque chose parmi les gens et les files pour les monorails, mais en vain.

Je finis par voir une vielle caisse mal retapée, me faisant automatiquement penser à mon père.

Je me dirige vers celle-ci en roulant des yeux, c'est toujours la grande classe avec mon père. Un vrai papa attentionné.

Un gars est accosté à la voiture, regardant quelque chose sur un genre de talkie-walkie.

Je tousse pour me manifester, le faisant lever la tête vers moi.

« — Tu es Jaclyn ? La fille de Owen Gardy ?»

Je grogne en entendant mon nom complet. Sûrement un mauvais coup de mon paternel.

« — C'est juste Jack. Je marmonne alors qu'il me sourit.

— Il avait dit que tu dirais ça. Il rit avant d'ouvrir sa portière. Rentre, ton père t'attend. »

Je fais ce qu'il dit et rentre au côté passager.

Nous roulons pendant environ dix minutes, et pendant ce temps, il m'explique combien cet endroit est génial et que je ne vais pas m'ennuyer une seconde. Tu parles, j'ai déjà envie de m'endormir rien qu'en l'écoutant venter les mérites du parc.

Une fois arrivés à la sorte d'enclos gigantesque, je sors de la voiture en suivant l'homme à qui je n'ai même pas demandé le nom.

Tandis que je marche derrière lui, les employés me dévisagent, se demandant certainement qui je suis.

Je ronge pratiquement mes ongles en cherchant vainement la tête de mon père.

Cependant, je soupire de soulagement en voyant Barry, le meilleur ami de mon père, que j'ai déjà vu plusieurs fois.

Je me précipite vers lui, alors qu'il me tourne le dos, ne m'ayant pas vu arriver.

Je lui tape l'épaule, le faisant se retourner. L'homme noir me fait un grand sourire éclatant avant de me faire la bise.

« — Jackie ! Je suis heureux de te voir. Pourquoi tu n'es pas avec ton père ?

— C'est lui que je chercherai justement. J'ai cru que tu aurais pu me dire où il était.

— Certainement pas ici, il dit, plus sérieux cette fois-ci. Il est repartit chez lui il y a environ une demi-heure, il avait finit sa journée.

— Il n'est que 11h30.

— Il est resté tard hier soir. »

Je soupire mais le remercie quand même.

Mon père sait très bien que je déteste courir partout, mais chez les Grady, on aime faire chiez le monde. Je pense que ça se transmet génétiquement. C'est scientifiquement prouvé.

⭐️

Hey!

Voilà le chapitre 1, j'espère que vous l'avez aimé.

Si vous l'aviez remarqué, ma manière d'écrire ce livre est plus détaillée, moins "va-te-faire-foutre" comme avec mes autres bouquins, j'espère que ça vous a plu

À plus dans le chap 2 !

Peace !✌🏼️

⭐️ KICKASS

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