Chapitre 14

Bonjour à tous !

Je me permets de vous mettre un chapitre plus long puisque je mets peu de chapitres sur cette fiction ces temps-ci. J'espère que vous allez aimer. N'oubliez pas de voter ou de commenter si cette fiction vous plaît ! Merci d'être toujours au rendez-vous. :)

Love u.

-G

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Jamais Sophie n'aurait pu être à l'heure le lendemain si sa tante ne l'avait pas réveillé. Elle attendait désormais, assise sur son lit, que l'aiguille vienne atteindre le neuf de l'horloge. La hâte n'était pas au rendez-vous, elle haïssait au plus profond d'elle ce garçon qui l'obligeait à faire ce qu'elle ne souhaitait en aucun cas faire, et elle se leva en soufflant lorsqu'elle vit que l'heure était arrivée. La jeune fille descendit lentement les marches et arriva devant la route au moment où Zayn s'arrêtait près du trottoir. Il se pencha sur le siège passager à ses côtés, ouvrit la portière de l'intérieur et Sophie prit place près de lui avant de claquer sa portière.

-Cache ta joie, rétorqua-t-il en riant. Je suis content de voir que tu es à l'heure.

Il fit ronronner le moteur de sa voiture et tourna afin de s'engager sur la route. La circulation semblait bonne puisqu'ils étaient presque les seuls sur le chemin.

-Ça t'intrigue pas de savoir où on va ?

Sophie haussa les épaules et porta son attention sur le paysage défilant à sa droite. Il devait bien rouler à quatre-vingt dix, ce qui ne permettait pas à la jeune fille d'analyser tout ce qu'elle voyait à l'extérieur.

-Je te parle Sophie, tu ne te poses pas de questions sur la destination ?

-Je m'en fous.

Zayn leva les yeux au ciel et prit la route de droite. Elle mourrait de chaud dans cette voiture, mais plutôt mourir que de l'avouer au conducteur, elle ne désirait pas lui parler. Le vrombissement de la voiture et les petites secousses bercèrent peu à peu Sophie, et sans s'en rendre compte, elle s'endormit tout le long du trajet. Depuis qu'elle avait rêvé de ses parents, elle redoutait le soir, avant d'aller se coucher. Elle avait peur de revoir ses parents, de revoir toutes les personnes qu'elle avait vu dans ses rêves durant les deux semaines de coma. Les voir lui faisait du bien, mais ça lui brisait le cœur de voir que tout cela ne sortait que de son imagination et que tout ce qu'il se passait dans ses rêves n'étaient pas forcément réel, que ce qu'il se passait dans les rêves restaient dans les rêves et n'en sortaient pas.

Les quelques secousses qu'on lui faisait à l'instant la fit sortir de son sommeil, et lentement, elle se redressa sur son siège, s'étant totalement affaissée sur la vitre pendant la sieste.

-On est arrivé. Descend.

Sans attendre, Zayn sortit de la voiture, inspirant à pleins poumons l'air pur que dégageait l'endroit, où il avait décidé de s'arrêter pour la matinée. Sophie ne semblait pourtant pas décidée à sortir de la voiture, alors il contourna celle-ci en soupirant et ouvrit la portière de la jeune fille. Lentement, elle détacha sa ceinture et sortit à l'extérieur. Sa montra affichait dix heures trente ; Zayn avait garé sa voiture sur le parking, juste en face de la plage. Il lui fit signe de le suivre, et il s'engagea sur la petite descente de sable qui menait droit sur la grande plage, déjà occupée par certaines personnes malgré l'heure. Sophie ôta ses chaussures comme venait de le faire Zayn à l'instant en s'enfonçant dans le sable bouillant, et ils pressèrent leur marche jusqu'au sable mouillé par la mer salée, plus loin. Les vagues se fracassaient brutalement entre elles et échouaient sur le sable, ce qui donnait un beau spectacle pour celui qui y portait une attention particulière.

-J'ai pensé que ça serait cool de venir ici, question que tu te changes les idées.

Sophie analysait du coin de l'œil le jeune homme brun. Ses cheveux tenu par du gel en hauteur virevoltaient quelque peu dans le vent, et il semblait avoir oublié la dispute de la veille, ou du moins il semblait plus calme. Lorsqu'il tourna brusquement son regard vers elle, Sophie détourna aussitôt ses yeux de lui et observa devant eux. Quelques maîtres nageurs s'assuraient plus loin que personne ne se noyait, et ils parlaient ensemble, une paire de lunettes sur le nez.

-J'aimais bien venir là avant, je trouve l'atmosphère apaisante, reprit-il.

Il reporta son attention devant lui.

-Ce que j'aime bien avec toi c'est que tu ne me coupes jamais, ricana-t-il.

Il commençait à connaître Sophie, et voir qu'elle ne répondait pas ne le surprenait plus, bien que cela ne soit pas normal. Tous deux marchèrent alors les pieds dans l'eau, dans un silence pesant, ce qui leur permettait d'entendre les rires des enfants ou bien les adultes parler de leur journée de travail. Tout ce que percevait maintenant Sophie autour d'elle la fit replonger dans ses souvenirs d'enfance. Autrefois, durant les vacances d'été, elle et ses parents allaient en camping durant trois semaines, et passaient le plus clair de leur temps à la mer ou bien à la piscine. Il lui arrivait parfois d'attraper de gros coups de soleil même en ayant mis de la crème, et voir son père ainsi que sa mère le nez rouge la faisait aussitôt éclater de rire. Ses parent avaient toujours été là pour elle, tandis que désormais elle était seule, ou du moins elle se sentait seule. Elle ne percevait plus la vie de la même façon. Elle n'avait aucun frère, ni sœur, et même si Marta tentait de montrer qu'elle la soutenait, elle ne parvenait pas à y croire, ou bien à s'en rendre compte.

Inconsciemment, elle avait marché sur plus de cent mètres auprès de Zayn, et elle fit demi-tour tout comme le jeune brun, afin de remarcher sur leur pas et regagner la voiture. L'air de la mer s'abattant sur son visage lui faisait du bien, même si elle ne l'avouerait jamais à Zayn. Elle aussi aimait l'atmosphère apaisante de ce lieu. Les maitres nageurs étaient retourné dans leur petite cabane et les enfants riants aux éclats tout à l'heure, étaient maintenant allongé sur leur serviette afin de faire quelque peu bronzer leur peau pâle et blanche. Une petite fille de cinq ans tout au plus semblait se balader sur la plage seule, ce qui attira l'attention de Zayn, qui s'arrêta auprès d'elle et s'abaissa à sa hauteur.

-Où sont tes parents ?

La petite fille lui répondit en bafouillant qu'elle ne savait pas.

-Tu sais s'ils ont un parasol ?

-Oui, il est bleu avec des fleurs vertes, répondit-elle d'une petite voix.

-Tu es perdue ?

Elle hocha aussitôt la tête positivement, et calmement, Zayn se redressa en prenant la main de la petite fille dans la sienne.

-On va chercher ce parasol, alors.

Tous trois remontèrent plus haut et marchèrent maintenant le long des serviettes installées près des collines, afin de chercher ce fameux parasol bleu aux fleurs vertes. La recherche ne dura pas plus de cinq minutes puisque Zayn repéra à une dizaine de mètres d'eux le parasol concerné qui abritait un couple âgé d'une cinquantaine d'années, assoupis. Le jeune homme brun s'abaissa à la hauteur de la petite fille en pointant du doigt le couple endormi.

-Ce sont tes parents ?

La jeune concernée observa ce que pointait Zayn du doigt, et lentement, un sourire prenant place sur son visage, elle hocha la tête positivement.

-Tu vas pouvoir les rejoindre seule ? On doit s'en aller.

-Ou-oui, bafouilla-t-elle en fourrant quelques doigts dans sa bouche en lâchant la main de Zayn avant de marcher droit devant elle. Le jeune duo observa la petite fille rejoindre ses parents, et une fois installée sur sa serviette violette, ils tournèrent les talons et montèrent la petite pente de sable qui menait au parking.

Il n'était pas loin de midi et Zayn avait garé sa voiture sur le parking situé à quelques mètres d'un restaurant qui avait ouvert ses portes il y a seulement quelques jours. Cela devait bien faire cinq minutes qu'ils étaient assis silencieusement dans la voiture. Le jeune homme n'espérait désormais plus entendre Sophie parler, ça devait se faire seul, il n'avait aucun droit de la forcer. La concernée observait les alentours depuis qu'ils étaient à l'arrêt. Ça devait bien faire des années qu'elle n'avait pas mangé dans un restaurant, et tout la ramenait aux souvenirs avec ses parents. La dernière fois qu'elle avait franchit la porte d'un restaurant avait été pour l'anniversaire de sa mère, elle avait fêté ses quarante-six ans, et pour l'occasion, Sophie avait dépensé une fortune afin de lui offrir un médaillon en or. Ce médaillon avait drôlement ému sa mère, et elle ne l'avait plus jamais quitté, seul l'accident en voiture le fit se détacher du cou de sa mère et jamais Sophie ne l'avait revu.

-Sophie ?

La jeune fille sortit brusquement de ses pensées et se tourna vers Zayn qui l'observait de façon inquiète.

-Tu vas bien ?

Elle leva les épaules en l'air et sortit soudainement de la voiture, ce que fit également Zayn en fronçant les sourcils. Il ne la comprenait pas, et quelque chose lui disait qu'il n'allait pas réussir à l'aider aussi facilement. C'était une jeune fille qui gardait tout pour elle, et jamais il n'allait pouvoir aider Sophie si elle se décidait à tout intérioriser et à ne rien lui dévoiler.

Zayn laissa passer en première Sophie la porte et celui-ci la suivit de près jusqu'à la table que venait de leur indiquer l'une des serveuses. Celle-ci leur déposa rapidement la carte des menus et s'éclipsa afin de les laisser choisir en paix. Le plus dur ne fut pas d'amener Sophie ici, mais de savoir quel menu elle allait prendre. Zayn avait tenté à plusieurs reprises d'avoir une réponse, mais la seule réponse qu'il obtenait était un haussement d'épaule. Ce ne fut que lors du retour de la serveuse qui prenait le menu qu'il entendit enfin la réponse à sa question.

-Une salade s'il vous plaît.

La femme nota rapidement sur son carnet et reporta aussitôt son attention sur Sophie.

-Et en plat de résistance ?

-Rien, je veux juste une salade.

-Sophie, choisi autre chose avec ta salade, rétorqua Zayn en observant le regard intrigué que lui portait la serveuse.

-Je ne voulais déjà pas venir là avec toi, alors ne me force pas à manger quelque chose que je ne veux pas.

Le jeune homme leva les yeux au ciel et indiqua à la femme quel repas il souhaitait manger ce midi-là. Bien assez vite la femme s'en alla déposer la commande au cuisinier, et Zayn fixa Sophie qui évitait plus que tout au monde son regard sombre. Il ne servait à rien de l'incendier de reproches ici, s'il avait bien compris une chose, c'était qu'elle ne se souciait aucunement de ce qu'on lui disait. Lui remonter les bretelles était tout à fait inutile.

Zayn, affamé, passa rapidement au plat de résistance, pendant que Sophie tournait sa fourchette dans sa salade depuis une bonne dizaine de minutes. Elle n'avait pas gouté ce qui se trouvait dans son assiette bien garni, et il semblait bel et bien à Zayn qu'elle ne goutterait jamais. Elle semblait plongée dans ses pensées, comme toujours, et ne vivait pas le moment présent. Lentement, Zayn posa sa fourchette sur sa serviette et porta son attention sur la jeune fille en face de lui.

-Tu crois que les rêves ont des significations ?

Zayn resta un instant silencieux, surpris qu'elle puisse s'adresser à lui. Elle l'étonnerait toujours, et cela n'était surement pas prêt de changer, ça n'était pas la première fois.

-Je ne sais pas, je suppose que c'est comme les fleurs.

Sophie releva lentement son regard vers celui avec qui elle partageait la table, tout en fronçant légèrement les sourcils.

-T'es venu me voir ?

Zayn comprit aussitôt qu'elle faisait allusion à l'hôpital où elle avait séjourné.

-Non. J'étais occupé.

-T'es sûr ?

-Oui.

Sophie fronça davantage ses sourcils à l'entente de cette réponse, et replongea son regard dans sa salade. Pourquoi ne le croyait-elle pas ? Pourquoi était-elle persuadée qu'il était venu ? Elle n'en savait rien, mais quelque chose lui disait qu'il était passé, ne serait-ce qu'une fois, du moins c'était peut-être ce qu'elle espérait.

-Pourquoi ?

-Pour rien.

-Non, je veux dire, pourquoi tu me demandes si les rêves ont des significations ?

-Comme ça.

-Tu rêves beaucoup ?

Sophie releva les épaules et souffla longuement. Il était évident qu'elle voulait sortir d'ici, mais elle se devait de manger, ne serait-ce qu'un minimum.

-Écoute, je ne te demande pas de tout manger. Mais mange un minimum s'il te plaît, je ne te demande rien d'autre.

Elle releva son regard vers Zayn qui avait déjà replongé sa fourchette dans son assiette, sans pour autant avoir lâché des yeux Sophie.

-Juste un petit peu, reprit-il.

La jeune fille soupira, mais par miracle, elle piqua sa fourchette dans de la salade et la porta jusque sa bouche, qu'elle mâcha aussitôt en grimaçant, ce qui fit bien rire intérieurement Zayn.

Le jeune homme brun arrêta sa voiture en face de la maison de Sophie avant dix-sept heures. La balade dans les rues piétonnes avait duré une bonne partie de l'après-midi, et cela avait été agréable, même si Sophie n'avait pas réouvert la bouche. Celle-ci sortit silencieusement de la voiture, Zayn n'étant pas surpris de voir qu'elle ne l'avait pas remercié, et celle-ci se fourra rapidement à l'intérieur de la maison afin de retrouver un peu de tranquillité. Ce fut peine perdue, puisque Marta la rejoignit dans le couloir après avoir entendu la porte claquer.

-Vous avez passé un bon moment ?

Sophie soupira discrètement et monta rapidement les escaliers de la maison avant de rejoindre sa chambre où elle s'enferma.

Pour la première fois depuis des mois, Sophie se trouvait être déjà en pyjama à vingt-deux heures. Elle était à la fenêtre de sa chambre depuis une bonne dizaine de minutes, et le calme de l'extérieur l'apaisait comme jamais. La circulation se faisait de plus en plus rare, ce qu'elle appréciait au moment présent. Lentement, elle ferma ses volets, laissa sa fenêtre ouverte, et se coucha sur la couette de son lit, les yeux rivés au plafond. La balade l'avait épuisé et cela lui avait fait du bien, même si elle ne l'avouerait jamais ouvertement à Zayn.

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