08

Le monde n'avait rien demandé à Louis. Rien de spécial, il se disait qu'il arriverait bien à vivre avec un Louis Tomlinson dépressif, qu'il arriverait bien à vivre sans sa joie et sa pétillante parce que Louis est bien plus fort que tout ça. Mais non. Le monde c'est bien gouré. Il ne s'en rend compte que maintenant que Louis court, encore et encore, depuis plusieurs heures après Ella. Il court toujours, ne sachant même pas où il va, et pourquoi il va non plus, mais il part vers là-bas, comme si elle l'attendrait.

Il croit qu'il ne l'a toujours pas perdu de vue, qu'il est toujours sur ces pas, mais si cela se trouve, elle a déjà pue tournée alors que Louis courrait tout droit, vers un endroit qui lui était inconnu et familier en même temps. Le paysage lui disait quelque chose, mais il faisait plus attention à suivre cette mystérieuse Ella aux yeux verts comme une forêt sombre en pleine nuit.

Louis courait toujours. Il ne savait plus s'arrêté. Il courrait contre le temps, contre la mort, contre l'envie, contre l'amour, contre la vie, contre le besoin, contre la dépression. Il courait le marathon de sa propre vie, jusqu'à n'en plus finir. Il aurait pu avoir très bien autre chose à faire, quelque chose de mieux peut-être, mais non il courait toujours après Ella et n'était pas prêt de s'arrêté. Il ne savait pas vraiment, ce qu'elle avait bien pue faire pour le rendre dans un état pareil, alors qu'elle était loin d'être celle pour qui il aurait du tombé en extase.

Il aurait très bien pu flaché pour une fille beaucoup plus belle, qui est vraiment elle, mais peut-être qu'il n'a pas su, alors que cela se présentait devant lui à plusieurs reprises, parce que ces filles étaient tellement inaccessibles que son cœur n'osait même pas. Son cœur battait dans sa poitrine, plus vite qu'il n'avait su battre et non parce qu'il était à bout de souffle, juste que l'idée de revoir Ella emplissait celui-ci au point qu'il ne sache plus ce qu'est que battre.

Le monde de Louis s'écrouait petit à petit. Il perdait son souffle, redoutant de plus en plus de ne pas savoir atteindre la jeune Ella à temps avant que ce ne soit la fin pour lui, et donc, pour eux. Il savait très bien qu'Ella saurait vivre sans lui, saurait se crée un nouveau monde plein de ce qu'elle aime et de ce dont elle chérie, mais lui, il ne saurait pas, et il ne saura jamais. Il avait juste peur de faillir à sa tâche et que par sa faute, la merveilleuse personne qu'est Ella, qui se cache derrière sa tête rêveuse, son monde imaginaire et son petit sourire enfantin ne puisse être apprécié et prise à sa juste valeur. Louis se battra pour, mais si lui n'est plus là pour le faire, qui d'autre le fera ? Personne.

Et Louis n'a pas tord non plus. On la trouve trop fantaisiste, trop folle, trop arriérée, trop lointaine, trop rêveuse, trop enfantine, trop elle-même, trop intelligente, trop bizarre que pour comprendre la réelle personne qui se cache derrière son visage qui paraît être bien trop loin de l'endroit où il devrait se trouver. Mais aussi bien trop belle, ou bien trop moche, les avis diverges sur la question. Mais Louis à ses certitudes, la personne qui est en elle, et qu'elle cache vraiment très bien, est bien plus belle qu'elle ne l'est physiquement, ce que le beau anglais, trouve déjà difficile. Pourtant, il en a rencontré des bombes dans sa vie, mais elles, elles n'étaient pas à retardements, dont elles ne l'intéressaient pas.

C'est comme si, seulement une bombe à retardement pouvait sauver une autre, une autre qui va exploser bien avant, une autre qui enclenché depuis bien trop longtemps. Louis et Ella étaient des aimants mal confectionnés et donc des déchets de la société. Ils étaient des bombes à retardements qui n'attendaient plus qu'à exploser pour voir les dégâts que cela causera. Ils ne sont que des humains pourtant, mais personne ne veulent d'eux, alors ils se veulent entre eux, ne souciant de rien que de leurs petites personnes, pour une fois dans leur vie.

Il aurait fallut une fois de plus prouver au monde qu'ils ne sont pas si mal en point que ça, qu'ils valent plus qu'il n'y paraît, mais à force d'essayer de le faire comprendre, les âmes que sont Louis et Ella en ont eus assez et ont laissés tombés l'éponge. Ils ont baissés les bras, alors que cela aurait pu encore en vouloir la peine, mais non, ils ont lâchement et salement abandonnés. Si le monde ne veut pas d'eux, tant pis, ils auront qu'à avoir envie d'eux à deux avec personne d'autre sur leur chemin, même pas la mort qui se rapproche de plus en plus de Louis, comme si elle n'était pas assez omniprésente.

Louis court comme il n'avait jamais couru et pourtant, ce n'était toujours pas suffisant. Il fallait toujours plus à Ella. Toujours plus. Jamais elle n'avait été satisfaite de sa vie. Et sûrement que sans l'effort et la folie, ainsi que la dépression de Louis, jamais elle n'aurait sue l'être. Mais malgré que Louis fasse tout pour satisfaire la folie et l'imaginaire d'Ella en lui courant après, ce n'était toujours pas suffisant. Même si Louis n'avait plus de poumons, ce n'était toujours pas assez suffisant. Il aurait beau tout faire.

Lui dérocher la lune, lui courir après toute sa vie, traverser le monde, lui envoyer une carte postale de chaque pays, lui accorder le monde, lui donner tout ce qu'elle souhaite en secret, réaliser tous ces fantasmes, lui accorder une nouvelle fois ses lèvres, embellir son monde, la faire tressaillir, être l'homme dont elle rêve, être celui qu'elle admire, être celui qui fait battre son cœur, être avec elle tout le temps, être le père de ces enfants, être celui qu'elle chérirait. Il aurait beau être tout ou être rien, cela ne serait de toute façon jamais suffisant, il faudrait toujours plus pour Ella. Toujours plus, parce que rien n'est suffisant, parce qu'elle a tant manquée de choses dans sa vie, qu'il en faudra toujours plus pour combler ce manque, tellement que son cœur, demande à battre dans sa poitrine, tandis que celui demande à seulement, arrêter de battre.


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