02
Louis vagabondait dans les rues de la ville à la recherche de quelque chose qui pourrait l'occupé toute la journée. Il est dépressif, et l'ennui est quelque chose chez lui qui l'envahit un peu trop, à son goût. Personne n'est là que pour rendre sa journée plus belle. Rien ni personne. Pour Louis, se sera encore une journée d'ennui et de tout sauf de compassion. Le regard des autres est tellement pesant, que le petit Louis de 5 ans qui marchait la tête haute avec une allure fière n'est qu'une trace infime de son passé, qu'ici, personne ne connait. Personne n'a su connaître et n'a voulu la connaître, cette partie infime du passé de Louis.
Parce que tout le monde l'a vu arrivé dépressif, tout le monde croit qu'on ne sait pas avoir une discussion potable avec lui, tout le monde croit qu'il n'y avait que du mal dans sa vie. C'est le cas, mais avant la mort de ses parents, le monde de Louis était tellement beau que jamais il n'aurait pu croire que ces parents allaient partir et le laisseraient donc seul, dans ce monde où il broie du noir. Personne n'a jamais avoué vouloir connaître la personne que pourrait être Louis au-delà des apparences.
Personne n'a jamais avoué qu'il y avait peut-être quelqu'un de bien derrière cette âme meurtrie. Louis, solitaire le sera pour encore longtemps, si personne n'ose venir vers lui. Louis n'aimerait que quelque chose, autre que la mort, vienne combler son manque d'amour. Il n'y a qu'elle qui lui tend les bras, il aimerait tellement qu'il y ait autre chose qui lui tende les bras, que l'amour de ces parents qui viennent du ciel, viennent aussi du sol.
Mais Louis est une proie facile pour le monde, une proie facile à détruire pour après s'en nourrir, nourrir les asticots qui sont dans le sol, quand le jeune anglais dépressif sera mort. Mais Louis ne déclare pas de si tôt qu'il part en retraite. Il se bat comme jamais quelqu'un n'aurait pu se battre. Le noir n'est pas sa couleur préférée, représentant la mort, il préfère le gris. Il ne sait pas pourquoi, mais, il est attiré par tout ce qui représente le mal sur cette terre. Louis aimerait tellement qu'on lui accorde un peu d'attention, mais dans un bon sens. Pas de la pitié, pas de la compassion, pas de la haine, pas du rejet, pas tout ce que tourne autour du rejet et de la tristesse.
Il aimerait de l'amour, le vrai amour, le bon. Mais il doute de plus en plus, que l'amour de sa vie ne se présente un jour. Mais si Louis attend toujours l'amour de sa vie, cela veut dire que l'amour de sa vie l'attend lui aussi. Louis soupire, les mains dans les poches, les yeux sur ses chaussures plus qu'en mauvais état. Parce que oui, Louis n'a rien de bien et de neuf dans sa vie. Tous les vêtements, chaussures ou quoi que se soit d'autres, est vieux ou en mauvais état. Il y a encore la nourriture dans ces placards qui est nouveau, mais même parfois la date de péremption est passée avant que Louis ne les jette à la poubelle. Le monde est cruel envers Louis, comme Louis l'est devenu avec lui.
L'amour est quelque chose qui a toujours été interdit au jeune homme, depuis la mort de ces parents bien-sûr. Même la vielle dame qui vit en dessous de chez lui, n'arrive même pas à le faire sourire, du moins pas un vrai sourire. La vielle dame, qui ne sort jamais de chez elle, qui ne fait appel à Louis que pour faire ses courses, sortir les poubelles et combler sa solitude de vielle dame âgée dont la famille en a eu assez sûrement, ou alors qui n'a pas du tout de famille, comme Louis. C'est peut-être pour ça qu'ils se comprennent si bien, ils n'ont pas de familles, pas d'amis et la dépression est encré dans leurs cœurs tellement profonds qu'ils ne savent même plus sourire lorsqu'on leurs accordes un peu d'attention, tellement profonds qu'ils ne savent même pas acceptés un peu d'aide d'un étranger alors qu'ils le désirent, tellement profonds qu'ils ont peur de faire du mal aux autres en acceptant un minimum d'aide.
Mais Louis est bien décidé à ne pas finir comme la vielle dame acariâtre du dessous. Il veut se faire aidé, accepté cette aide, mais maintenant qu'il en veut bien, personne n'est là pour la lui donné. Il s'en veut, il regrette, il est regorgeant de remords, mais rien n'est là que pour changer la donne. Personne ne sera jamais là pour Louis. Personne pour lui venir en aide. Personne ne viendra en accourant vers lui, en lui tendant les bras, en lui arrachant un sourire, en l'embrassant sur les deux joues, en lui faisant découvrir une nouvelle facette du monde. Non. Personne ne viendra comme ça, mais pourtant, quelqu'un viendra comme même. Pas de cette manière-là, pas comme Louis l'imagine, pas comme Louis avait toujours imaginé. Jamais, cette personne ne viendra comme dans tous les scénarios que Louis c'était imaginé. Elle viendra autrement, parce que tout se réalisé toujours autrement que se que l'on pense.
Louis a comme beaucoup d'imagination pour un dépressif en voie d'extinction. Comme si le fait d'imaginer la façon dont une personne, qui n'a pas de visage, viendra le sauver du pétrin dans lequel il est depuis des années, de la dépression qui lui noue l'estomac et retourne le cœur et le pancréas. Mais cette personne, qui elle a un visage, ne viendra pas comme il l'avait tant de fois pensée. Jamais elle ne viendra comme ça, parce qu'elle n'est pas comme il l'avait pensé. Elle n'est pas courageuse. Elle n'est pas méchante. Elle n'est pas ouverte. Elle n'est pas timide. Elle n'est pas folle. Elle n'est pas sérieuse. Elle n'est pas belle. Elle n'est pas moche. Elle n'est pas une autre personne qu'elle n'est intérieurement. Elle n'est pas celle qu'elle aurait voulue être. Elle n'est pas triste. Elle n'est pas heureuse. Elle n'est pas arrogante. Elle n'est pas joyeuse. Elle n'est pas présentable. Elle n'est pas honteuse. Elle n'est pas coincée. Elle n'est pas pudique.
Elle n'est pas nudiste. Elle est tout et rien. Elle est tellement un mix de tout, que rien en pourrait la décrire à par, ce que tout le monde voit, comme ce que tout le monde voit chez Louis. Elle n'est pas sereine. Elle n'est pas dépressive. Elle n'est pas chanceuse. Elle n'est pas malchanceuse. Elle n'est pas elle. Elle n'est pas quelqu'un d'autre. Elle n'est rien de tout ce qu'elle avait voulu être. Elle n'est rien de tout ce dont elle avait rêvée être plus tard quand elle était gosse. Aucun de tous ces rêves n'avait été réalisé. Elle n'a aucune fierté. Elle n'a rien pour regardée droit devant elle et marchée comme une star. Elle n'a rien sur quoi se reposé si tout venait à périr autour d'elle. Elle n'a rien pour elle. Elle n'aura jamais rien pour elle. Elle n'a jamais été une populaire.
Elle n'a jamais marchée sur personne. Elle ne sait jamais fait marchée dessus non plus. Elle est tellement de choses, que seuls ceux qui regardent vraiment au fin fond de la prunelle de chacun de ses yeux, peuvent voir qu'elle est ni mal, ni bien, ni mitigé non plus, qu'elle est juste tellement confuse et indécise de la vie qu'elle ne sait même pas elle-même ce qu'elle est. Et oui, c'est Ella.
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