Je ne savais pas ce qu'il m'avaist pris d'accepter. Bien que j'avais encouragé Karma à avoir des amis, je n'aimais pas pour autant l'idée qu'il ai une copine. Une fille que je ne connaissais pas. Une fille qu'on allait sans doute devoir abattre pour le bien de la mission. Elle ne savait rien de lui, si ce n'est ce qu'il avait bien voulu montrer. Et je n'avait clairement pas envie de partager mon frère. Mais j'avais dis oui, alors je ne pouvais revenir sur ma décision. Mon masque de gentille fille était la seule chose dont je devais me soucier pour l'instant. Lorsque le cours commença, je me mis à prendre des notes et à faire semblant de réfléchir. Je connaissais déjà le programme par cœur ainsi que celui des années suivantes, mais je ne pouvais rien en montrer. Pas tant que la cible n'était pas abattue. Pas tant que ce poulpe n'était pas six pieds sous terre. Au fond, je ne lui en voulait pas personnellement, il avait l'air très gentil est c'était un excellent professeur, mais le travail passait avant tout. Pas de pitié pour les cibles. C'était une règle d'or. Le cours passa lentement et quand il se finissa, je soupirais intérieurement. Comme une bonne élève, je rangeais mon cahier pour sortir celui d'anglais. Je n'avais pas encore fais la connaissance de notre prof que tout appelaient bitch-sensei, mais quelque chose me disait que ça allait être une mauvaise surprise. Finalement, une femme entra en classe, et je fus surprise de son apparence. Elle était très belle et avait l'allure d'un ange, mais ses vêtements gachaient son charme et la faisait passer pour une catin. Une chose était sûre, elle n'était pas japonaise. Je dirais russe. Elle me regarda dans les yeux et me foudroya du regard.

Bitch-sensei- tu es la sœur de Karma-kun ?

Aisu- en effet.

Bitch-sensei- ton frère m'a causé, que dis-je, me cause beaucoup de problèmes.

Aisu- je n'étais pas au courant. Désolée qu'il ai été irrespectueux envers vous, Pouffanovich-sensei.

Bitch-sensei- oh... Tu viens de m'appeler Pouffanovich-sensei... Quelle gentille fille tu es ! Karma-kun devrais prendre exemple sur toi. Je me demande même comment un diable comme lui peut être dans la même famille que l'ange que tu es.

Aisu- merci...

Bitch-sensei- bien, commençons le cours. Nous allons aujourd'hui apprendre des phases de drague.Repeat after me. Your body is as hot as embers.

Kurahashi- qu'est ce que ça veut dire ?

Bitch-sensei- demandons à la nouvelle. Aisu-san, What does that mean ?

Aisu- It means "ton corps est chaud comme la braise"

Bitch-sensei- exactly !

Ce cours ne ressemblais à rien de ce que j'avais pu voir au par avant. Mais, bizarrement, je comprenais cette façon de faire. Il était très facile d'apprendre une langue quand quelqu'un qu'on aimait ne parlais que comme ça. On voulait le comprendre et échanger avec lui. Sans le savoir, cett femme était une excellente prof.

Karma- salut tout le monde !

Bitch-sensei- Karma-kun ! You're late!

Karma- sorry bitchy !

Bitch-sensei- sale putain de gosse de mer...

Karma- tut tut tut, in english please !

Bitch-sensei- grrrrr... Sit down, now little red shit !

Karma lui tira la langue et lui envoya un sourire narquois. Un vrai sourire. Ceux que j'étais pourtant la seule à pouvoir voire. Un pincement de jalousie me fit perdre mon sourire, mais la joie de le voir heureux le fit revenir. Qu'importait si je n'était pas la seule chose importante pour lui, si il était heureux. Malheureusement, il risquait gros en s'attachant à cette classe. Il y avait de grosse chance pour qu'il y ai des morts juste pour pouvoir abattre notre cible. Et ça rendrait Karma triste. Il vint s'asseoir à sa place et je lui fit un petit signe qu'on devait parler après. Il me répondit qu'il irait à la falaise et que je devrais le rejoindre là bas. Soudain, je tournais la tête vers Nakamura mais elle regardait bitch-sensei et prenait des notes. Des notes maladroite, signe qu'elle venait juste de s'y mettre. Elle nous avait observé, et même si il y avait peu de chance qu'elle ai comprit notre lieu de rendez-vous, on ne pouvait pas courir de risque. Je retournais ma tête vers Karma et il me fit signe qu'il l'avait vu aussi. Il enchaîna un autre signe et me souria. J'ai compris le message, mon frère.

Le cours finit, nous partîmes ensemble vers la forêt. On nous suivait. J'ai commencé à courir et Karma s'est approché de moi. Il me regarda avec un drôle d'air et me saisit par la hanche avant de me blocker contre lui. Par habitude, je mis mes mains autour de son cou pour l'aider à soutenir mon poid, et dès l'action faite, il s'elança vers l'arbre le plus proche. Je sentais notre stalker étonné par cette démonstration et cela me fit me sentir fière. De nos capacités qui n'était pas au niveau du premier imbécile venu. Finalement, je sentis que plus personne ne nous suivait. Karma a ralentit et nous nous sommes posé près d'un arbre dont le tronc ne pouvait être entouré par 3 personnes, bras tendus.

Karma- de quoi voulais-tu me parler ?

Aisu- est-ce que si je te disais qu'on devrait tous les tuer, tu accepterais ? Je veux que tu me répondes sincèrement.

Karma- oui.

Aisu- tu mens... Tu ME mens.

Karma- c'est compliqué ! Quand je suis arrivé dans cette classe, j'avais pour objectif de ne m'attacher à personne, puis j'ai vu leur évolution ! Je les ai vu devenir plus joyeux, confiant ! Devenir libre ! Et si... Nous aussi on devenait libre ? Grâce à eux ?

Aisu- libre...

Karma- oui. Écoute moi bien, sœurette. Si il n'y avait qu'une chance, une toute petite chance, que nous puissions devenir indépendants, je la saisirai.

Aisu- et qu'est ce que tu ferais après ? Tu y as pensé ?!

Karma- je ne fait qu'y penser depuis que je suis en classe E. Je sais déjà ce qu'on fera. Nous partirons loin, dans une partie du monde où on pourra être heureux, rien que tous les deux. On a amassé des millions de yens depuis notre plus jeune âge. On a assez pour vivre comme des rois jusqu'à la fin de notre vie.

Aisu- tu le penses vraiment ? Rien que tous les deux ?

Karma- c'est nous contre le monde, Aisu. Je ne partirais jamais sans toi, et tu le sais très bien. Tu connais mes sentiments alors fais moi confiance. Fais confiance à la classe E et soyons heureux tous ensemble.

Aisu- je te fais confiance.

Il me caressa les cheveux, comme quand on étaient petits, et posa son front contre le mien, comme pour me dire de le croire.

Aisu- nous contre le monde.

Nous sommes revenus en cours avec quelques minutes de retards. Étrangement, Koro-sensei ne fit aucun commentaire. Il se contentait juste de nous regarder avec insistance. Comme si il savait. Mais c'était impossible. Nous avions pris toutes nos dispositions pour être discret. Ça devait autre chose. Pendant tout le cours, il a continué de nous regarder dans que les autres s'en aperçoivent. Quand la sonnerie s'est fait entendre, Nakamura m'a attendu à la porte et je l'ai suivie sans chercher à retenir le chemin. Leur faire confiance. Pour Karma. On s'est finalement arrêté devant un café assez chaleureux. Les rayons du soleil filtrait par les fenêtres et baignaient la salle de lumière.

Nakamura- oh non, pas eux... Bon, bah on va devoir aller dans un autre café !

Aisu- pourquoi ? Il y a des personnes que tu n'aimes pas ici ?

Natsuhiko- alors, 3E, on parle de nous ? Nychetchetchetchetchet.

Teppei- c'est tout ce qu'ils peuvent faire, vu comment ils sont médiocres !

Natsuhiko- oh, mais c'est une nouvelles tête que voilà !

Ren- c'est vraiment dommage qu'une aussi belle fleur soit dans un tel marécages. Si tu veux, je pourrais te donner des cours particuliers pour que tu viennes dans notre jardin d'éden...

Aisu- non... Merci. Je me plais beaucoup en 3E, mais c'est gentil de proposer.

Nakamura- ne leur parle pas, Aisu-chan !

Aisu- pourquoi ?

Nakamura- c'est les...

Teppei- cinq prodiges. Les meilleurs étudiants de Kunugigaoka. Nous monopolisons toujours le haut du classement.

Nakamura- ah bon ? Pourtant j'étais sûr d'avoir vu Karma-kun en seconde position au dernière partiels !

Teppei- ce déchet ne mérite pas d'etre dans un collège aussi prestigieux !

Aisu- Karma n'est pas un déchets ! Je te défend de parler comme ça de mon frère !

Teppei- ton... Ton frère ?

Aisu- je m'appelle Akabane Aisu.

Natsuhiko- pas possible... Tu m'a l'air beaucoup plus faible que lui. Asano-kun sera ravi d'apprendre que Akabane a une petite sœur...

Teppei- on ne sait jamais. Il serait plus prudent de partir ! J'ai pas envi que son frère nous tombe sur le dos.

Ren- au revoir, jolie fleur.