8. J'adore ta famille!
- C'est Noël! C'est Noël! C'est Noël!
Lily et Hugo les avaient réveillés à six heures du matin. Depuis son lit, collé au mur qui séparait la chambre des filles et des garçons, Julia entendit distinctement James grogner, Louis tomber de son matelas, Teddy lancer quelque chose qui atterrit dans le couloir et Fred, bah il dormait encore. Puis la phrase des plus petits arriva jusqu'à leurs cerveaux endormis et tous se levèrent en hurlant de joie. Réveillant les adultes, les adolescents et enfants descendirent dans le salon où, sous le sapin, il y avait plein de cadeaux de toutes les couleurs et formes. Julia sortit du groupe et regarda les adultes venir en les fusillant du regard. Mais la bonne humeur de leurs progénitures les contamina et la distribution des cadeaux pu commencer. Julia veillait à se mettre un peu à l'écart, de peur d'empiéter sur la vie privée des Weasley and Co. Dès qu'elle avait appris qu'elle allait passer Noël avec la famille de James, elle était allée chercher des cadeaux pour chaque cousins et cousine de son meilleur ami. Les Potter l'avaient aidée dans sa tâche. Puis, brusquement, l'épisode qui datait de la veille lui revint à l'esprit et elle dû faire un effort surhumain pour que ses larmes ne coulent pas. Ce fût Molly senior qui la sortit de ses pensées en se plantant devant elle, un paquet dans les mains. Elle lui fit un sourire bienveillant en le lui tendant.
- C'est pour moi? demanda-t-elle surprise.
Quand elle était chez Clarissa, à Noël, elle n'avait jamais de cadeaux. C'est pourquoi elle était si étonnée. Elle prit le paquet et l'ouvrit. Il y avait un pull en laine bleu foncé avec un "J" rouge vif. Julia releva son visage vers celui de Molly et la gratifia de son sourire le plus franc. Puis elle se leva et alla chercher ses cadeaux dans la chambre de Harry et Ginny. Elle les offrit et retourna s'asseoir à côté de James. Celui-ci se leva en tapant dans ses mains.
- Bataille de boules de neige?
- Non, opposa Angelina.
- Non, ajouta Fleur.
- Non, continua Molly.
- Non, dit Ginny.
- Non, finit Hermione.
- OUAI! hurlèrent les pères (sauf Percy), Charlie et la seconde génération.
Les femmes virent, impuissantes, leurs maris et leurs enfants partir dans leurs chambres pour se changer. Quelques minutes plus tard, deux équipes étaient formées. Harry, Ron, Charlie, Victoire, Hugo, Dominique, Lucy, Molly junior, Fred et James étaient l'une et Bill, George, Teddy, Lily, Albus, Rose, Louis, Roxanne et Julia.
- T'es prêt pour perdre, Jamesie? demanda la jeune Prince.
- Dans ma tête, tu as déjà perdu! répliqua le garçon.
- Justement, c'est dans ta tête !
Et chacun rejoignit son équipe. Avant que Ron ait commencé le compte à rebours, une boule de neige mis James K.O au sol. Tous se retournèrent pour voir Julia taper dans la main se son voisin qui n'était autre que Louis. Puis, voulant éviter de perdre la face, la victime se releva et envoya à son tour une boule sur Julia qui l'évita habilement.
- Sur ce coup-là, James, fit Victoire, on aurait dit que c'était Teddy qui visait Julia!
- Eh! s'exclama le métamorphomage. C'est insultant pour notre petit Jamesie!
Et la bataille continua. Puis Teddy se pencha vers Bill qui se figea... et se prit une boule dans la figure. Ceci le réveilla de sa transe et prit le jeune homme dans ses bras avec force. Georges jura avoir entendu ses côtes craquer. Profitant de l'inattention générale, Louis et Julia visèrent James. Les boules arrivèrent comme des boulets de canons. Une le toucha à l'épaule et l'autre le toucha, disons, à l'endroit le plus sensible de l'anatomie masculine. Il se plia en deux et tomba dans la neige. Les deux troisièmes années se cachèrent derrière un arbre alors que James se relevait.
- Pourquoi moi?
***
Deux bonnes heures plus tard, ils rentrèrent, trempés jusqu'aux os mais heureux. James était devenu la cible favorite de Julia et Louis qui le taquinaient gentiment. La jeune fille avait réussi à mettre Harry à terre avec une seule boule de neige et, depuis, jubilait. Elle ne cessait de répéter: 《J'ai battu le chef du bureau des aurors!》et Harry restait toujours stupéfait de la force de Julia, elle qui ne semblait avoir pas le moindre gramme de muscle en elle. Puis chacun passa à la douche. Quand se fût le tour de Julia, elle retira son jean et entendit quelque chose se froisser dans une de ses poches. Elle en sortit une lettre. La deuxième qu'Auguste lui avait amené, précisément. Sa gorge se serra, la scène de la veille tournait en boucle dans sa tête. Elle interdisait aux sanglots qui lui brûlaient la bouche de sortir. Elle avait mal, terriblement mal. Son cur saignait en revoyant le regard désolé de cet homme qui était son père. Julia ouvrit le robinet de la douche pour penser à autre chose. Puis, quand l'eau coula sur son visage fatigué, elle laissa les larmes couler sur ses joues humides en se forçant à croire que ce n'était que l'eau de la douche.
Dans la chambre des garçons, James réfléchissait, assis sur le rebord de son lit et uniquement vêtu de son pantalon de jogging. Il avait une mauvaise impression depuis quelques minutes, comme si quelque chose n'allait plus. Puis la porte de la chambre s'ouvrit vivement sur Julia, ses cheveux humides tressés et vêtue de vêtements confortables. Elle avait les yeux rouges et bouffis et elle tenait deux lettres dans ses mains. La jeune fille allait parler quand elle remarqua l'absence de tee-shirt chez James. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux, le rouge colorant leurs joues. Puis Teddy passa dans le couloir et siffla.
- James, serais-tu en train de faire un strip-tease à Julia? dit-il si fort que Victoire, Fred et Abus se tournèrent dans sa direction.
Les intéressés rougirent encore plus fort si c'était possible. Puis Julia se repris et frappa le métamorphomage à l'épaule.
- Je devais lui parler, crétin, dit-elle en empoignant son meilleur ami par le bras pour montrer qu'elle n'était pas du tout gênée de voir James torse nu.
Cependant, quand sa main chaude toucha la peau froide du Potter, ils frissonnèrent et une étrange chaleur se diffusa dans leurs poitrines. Si Julia préféra ne pas s'en occuper, ce ne fût pas le cas de James. Il essaya d'analyser ce qu'il ressentait mais son amie en avait décidé autrement. Elle attrapa un tee-shirt du garçon, lui jeta à la figure et sortit de la chambre. Ils descendirent dans la cuisine où, curieusement, il n'y avait personne. Ils s'assirent côte à côte et Julia posa les lettres sur la table. Elle tripotait les pointes de ses tresses, signe qu'elle était anxieuse. Son hyperactivité pris le dessus et elle commença à faire sautiller sa jambe droite. Puis elle planta ses yeux de la même couleur que la nuit dans ceux noisette de James. Elle les observa, pour la première fois depuis deux ans. L'extérieur de l'iris était un brun clair et, autour de la pupille, c'était un vert foncé. De son côté, James se demandait ce que Julia pensait. Là, dans la cuisine du Terrier, les deux adolescents étaient dans une sorte de transe, se regardant dans les yeux. Le silence environnant était uniquement brisé par le battement de la jambe de Julia, la pluie qui tombait drument dehors, les discussions des adultes dans le salon et le son des pas des cousins et cousines à l'étage.
- Je dois lire les lettres de mes... mes parents, chuchota la jeune fille, comme si elle avait peur de briser la magie du moment.
James hocha la tête. Il s'abstient de tous commentaires, sachant que c'était dur pour sa meilleure amie. Puis, une révélation le frappa au visage. Lorsqu'ils étaient à Poudlard, les deux adolescents étaient arrogants, connus pour leurs disputes qui ne duraient jamais longtemps, mais James ne put s'empêcher de se comparer par rapport à Julia. Il était réaliste avec un penchant pessimiste, elle était d'un optimisme incroyable. Il était un mauvais perdant, elle était fair-play. Il avait des préjugés, elle se faisait sa propre opinion des gens. Il voyait les défauts, elle, elle voyait le bon en chacun. Il savait être sérieux quand il le fallait, elle non.
Julia pris la première lettre, l'ouvrit et la lu. Son visage se vidait de ses couleurs de secondes en secondes. Puis, elle posa le parchemin devant James pour qu'il le lise.
Ma chère Julianna,
Je m'appelle Auguste Prince. Je suis ton père. Olivier est sûrement déjà venu te rendre visite pour t'offrir un collier. Le pendentif est spécial, tout comme toi. Il faut que tu sache que tu n'aurais jamais dû exister. C'est dur à accepter mais il faut que tu apprennes le mystère qui entoure ta naissance et les trois années que tu as passé avec nous, ta mère, ta marraine, ton parrain et moi. Bien sûr, ce serait trop dangereux de tout écrire ici. Mais sache que la gazette du sorcier à raison sur un point, ta mère n'est pas une sorcière ni une moldue, elle est autre chose, et toi aussi. Mais, moi aussi, je t'ai légué quelque chose, un don, plus précisément. Tu devras le découvrir toi-même car le temps nous est compté, à ta mère et à moi. Mariara est atteinte d'une maladie mortelle. Son souhait le plus cher est de te rencontrer. Il ne lui reste plus beaucoup de temps. Il faut que tu la rencontre, impérativement. Je ne peux pas tout expliquer en ses lignes mais c'est vital.
Une dernière chose, je dis que tu n'aurais jamais dû naître, mais tu as été la plus belle erreur de ma vie, Julianna. Tu nous manque terriblement.
Ton père.
James leva les yeux vers Julia. Cette lettre était tout sauf explicative. La jeune fille déroula le second parchemin. Comme c'était écrit en espagnol, elle décida de traduire pour son ami.
- Ma chère fille, commença-t-elle, je suis désolée, terriblement, cette lettre sera courte car Olivia doit me replonger dans un coma que tous pensent réparateur. Il y a dix ans, j'ai dû te retirer tes souvenirs pour des raisons que je ne peux me permettre d'écrire dans ses lignes. Mais une chose est sûre, je ne l'ai jamais voulu. Oh, ma petite Julianna, je sais que ce ne sont que des mots écrits à l'encre et sans valeur mais j'espère que tu me pardonneras. Tout comme j'espère que tu pardonneras ta marraine, ton parrain et ton père. Je regrette amèrement ce que j'ai fait. Je t'aime du fin fond de mon cur, ma petite sorcière, je ne t'ai jamais oublié.
Au surnom de "petite sorcière", la voix de Julia se brisa.
- Je dois t'apprendre tant de choses, malheureusement, je suis considérée comme une traîtresse auprès des miens et ton père est recherché par les sorciers. Si tu décides de nous rencontrer, cela se fera dans le plus grand des secrets. Je t'aime, ma chérie, à bientôt, je l'espère.
Julia rangea les lettres dans ses poches, juste quand Fred junior et George arrivèrent.
- Qu'est-ce que vous fabriquez, vous deux, tous seuls dans la cuisine déserte, sans adultes pour vous surveiller? demanda le plus jeune en faisant une danse des sourcils, sa voix pleine de sous-entendus.
James pris la première chose qui lui tombait sous la main, un chou de Bruxelles, et l'envoya sur la figure de son cousin qui ne le vit pas venir. Julia cacha un sourire en attrapant une pomme rouge et en croquant dedans. Elle observa les deux cousins se lancer les petits légumes rond et vert. Molly, alertée par les bruits, entra dans la cuisine et engueula ses petits-fils pour avoir saccagé les légumes du dîner. George et Julia étouffaient les rires qui menaçaient d'éclater en fausse quinte de toux. Une fois chassés de la cuisine, Julia se pencha vers James en voyant Ted et Victoire qui s'embrassaient dans un coin, Harry qui rigolait avec Albus et Rose, Hugo qui faisait un concours du plus gros mangeur de gâteaux de Noël avec son père sous le regard réprobateur de sa mère, Arthur parler des prises électriques moldues avec Charlie et Bill, George, Louis et Fred allumer des feux d'artifice à l'intérieur sous les cris de Molly, Dominique, Roxanne, Lucy et Molly junior parlaient en rigolant et pour finir, Lily, qui était dans un état d'euphorie, changea la couleur de ses cheveux qui devinrent rose chewing-gum. Ginny couru prendre sa fille dans ses bras, suivie de Harry, Albus et James. Julia s'ajouta à la petite famille quand l'auror lui fit signe de venir. À ce moment, les feux d'artifice de Georges, Fred et Louis éclatèrent.
- J'adore ta famille! dit Julia à James.
***
La fin des vacances arriva vite, trop vite si vous vouliez l'avis de James Sirius Potter. La première manifestation de magie de Lily avait enchanté tout le monde et la petite fille n'avait pas arrêté de changer la couleur de ses yeux, de ses cheveux ou encore de sa peau. Teddy avait râlé que c'était lui le métamorphomage de la famille, alors, pour l'amadouer, les cheveux roux de Lily étaient devenus bleu. Le tambourinement à sa porte sortit James de ses pensées. Albus et Julia apparurent dans l'embrasure de la porte. Le premier était déjà habillé tandis que la deuxième mettait ses baskets. La jeune fille entra dans la chambre de son meilleur ami et se dirigea vers l'armoire à vêtements, l'ouvrit et pris un tee-shirt, un jean et les lui lança à la figure. Encore endormit, James grogna, attrapa son oreiller et le lui lança. Julia l'évita habilement.
- Dépêche-toi, petit paresseux, on part dans une heure.
Elle sortit de la chambre, laissant les deux frères seuls. Albus se balançait d'un pied sur l'autre, mal-à-l'aise l'aise. James regarda le petit serpentard. Ils ne s'étaient que peu parlés depuis le début de l'année et il ne pouvait pas nier que son petit frère ne lui avait pas manqué. Puis quand James avait vu comment Ron évitait Albus, il avait sentit son cur se serrer. Il se leva et se baissa pour arriver en face de son petit frère. Albus leva la tête et James le prit dans ses bras.
- T'es encore fâché? demanda le petit garçon.
- Je ne l'ai jamais été, Albus.
Ils restèrent dans cette position encore un petit moment puis ils entendirent leur mère les appeler. Quelques minutes plus tard, Lily et Julia jouaient à "la main de la titipanpan". La petite Potter gagna et James surpris le sourire de Julia et il devina qu'elle l'avait laissée gagner. Et c'est dans la bonne humeur que la petite famille partit pour la gare de King's cross.
NDA: Bonjour...
OUI, je sais, ça fait un mois que je nai pas posté mais j'ai eu plein d'inspiration pour une autre histoire mais rien, nada, niet sur celle-ci.
Voilà, jespère que ce chapitre vous as plu.
À bientôt!
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