D'abord, tout fut trouble, elle ne vit qu'une salle rectangulaire d'un bleu écaillé. Elle vit ensuite de l'eau sur le sol, pas grand chose, comme lorsque l'on sort de la douche. Puis une silhouette se dessina. Elle était couchée sur le dos. A ses doigts étaient accrochés des bagues dans un métal que la jeune fille ne reconnaissait pas. La silhouette se précisa pour prendre le corps d'une adolescente qu'elle reconnu quasiment tout de suite.

- Julia ! Julia réveille-toi ! cria-t-elle. Je t'en prie...

La jeune fille se mit à bouger. Elle releva la tête et écarquilla les yeux.

- Lise ? chuchota-t-elle. Qu'est-ce que tu fiche ici ?

- Je ne sais pas, je suis entrain de dormir je crois.

Julia se releva avec grande difficulté. Lise vit son visage et plaqua les mains contre sa bouche. Elle avait du sang partout. Son arcade sourcilière était ouverte, ses lèvres n'étaient pas belles à voir, elle avait des plaies plus ou moins importantes un peu partout et ses yeux étaient tout les deux au beurre noir.

- Oh, mon Dieu, souffla Lise.

- Ouai, je sais. Tu peux me rendre un service ?

- Bien sûr, tout ce que tu voudra.

Julia regarda une partie de paroi d'un mur.

- Dit à Monsieur Potter que le ministère et Poudlard doivent être sous grande surveillance. Elle veut que je lui dise leurs emplacements. Je n'ai pas vendu la mèche mais si cela continue, je ne vais pas tenir. Je sais que cela ne fait que trois jours que je suis ici mais...

- Trois jours ? Julia, ça fait trois mois, que tu as disparus.

La jeune hybride la regarda dans les yeux.

- Ok, là, ça devient grave. Ecoute, utilise la pierre que j'ai donné à James. Utilisez-la ensemble pour me localiser. Au dépars, je croyais que je devait le donner à ma mère mais en fait, c'est vous qui devez le faire. Utilisez la pierre. Je...

Et ce fus le trou noir.

Lise se réveilla, haletante. April, qui se trouvait près d'elle sursauta en posant sa main sur sa poitrine.

- Lise ! Pour l'amour du ciel, ne refait plus jamais ça.

- J'ai vu Julia, dit-elle.

Les autres filles du dortoir se retournèrent vers elle avec des rond comme des billes. Lise sortit de son lit et couru vers la salle de bain et se lavant en quatrième vitesse. La jeune gryffondor courait dans tout les sens. Elle sortit du dortoir habillée mais ses cheveux étaient en pétard. Elle descendit les escaliers en courant. Elle passa devant James et Alex qui l'attendaient dans la salle commune. Elle continua sa course, bien vite rattrapée par les deux garçons.

- Où tu vas, comme ça ? demanda Alex.

- J'ai parlé à Julia cette nuit, déclara-t-elle.

Elle s'arrêta quand elle vis le professeur McGonnagal.

- Professeur ! Je dois vous parler de toute urgence !

La femme au chignon sévère fronça les sourcils et invita les adolescents dans son bureau. Une fois installés, Lise raconta son rêve. Et les cours de divinations.
Tout avait commencé peu après l'enlèvement de Julia. En divination, Lise avait toujours été bonne et en début d'année, le professeur Trelawney avait annoncé qu'ils allaient devoir voir l'avenir dans les feuilles de thé. Lise avait vu dans celle de Julia, un sinistros. Les deux jeunes filles avaient ri et avaient continué le cour. Mais maintenant, Lise comprenait la signification de ses "dons" en divination mais elle ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Et cela l'effrayait.

- Ecoutez-moi attentivement, Miss Beauregard, je vais demander au professeur Trelawney de vous aider avec votre pouvoir. Il faut que vous puissiez voir où se trouve Miss Prince pour aider les aurors.

Ils sortirent du bureau et partirent prendre leur petit-déjeuner. Mais Lise se sentait barbouillée, elle avait besoin de réponses. Elle ne voulait pas attendre que Trelawney accepte de l'aider, elle voulait agir. Surtout que maintenant, son étrange don lui était utile mais il était extrêmement imprévisible. Elle pouvait avoir des visions de nuit tout comme de jour. A n'importe quel moment. Mais elle devait maintenant en tirer profit et trouver où était Julia, et le plus rapidement possible. Une idée germa dans son esprit et Lise couru vers Lara, Piper et April.
Étrangement, vers le milieu de la matinée, les quatre adolescentes se retrouvèrent à l'infirmerie pour cause de vomissements. Couchées dans leurs lits, elles se relevèrent et se regardèrent en souriant. Les pastilles de gerbe avaient bien marchés. Elles attrapèrent leurs baguettes et sortirent rapidement de l'infirmerie. Elles remontèrent dans leur dortoir pour attraper les sacs qu'elles avaient préparé deux heures auparavant. En redescendant, elles sursautèrent en voyants James, Alex, Cole et Adrian, un sac sur leurs épaules. Le premier s'approcha en ricanant.

- Vous avez vraiment crus que j'allais vous laisser voler au secours de ma meilleure amie sans que nous fassions partie de l'expédition ?

Lise soupira. Cela allait compliquer leurs plans.

- Je veux bien que vous veniez mais à une seule condition.

Elle les balaya du regard.

- Vous suivez mon plan à la lettre.

***

Le groupe partit en courant vers la Grande porte. Lise passait toujours devant. Observant les alentours, vérifiant les chemins. Ils se collaient aux murs puis Lise les stoppa. Piper marcha sur le pied de James qui bouscula Adrian et ils finirent tous par s'écraser la tête la première dans la boue. Lise ne se préoccupa d'eux mais regarda bien attentivement les pierres sur le château. Soudain, elle sauta de joie et sortit sa baguette.

- Secretum alohomora, souffla-t-elle.

Les pierres tournèrent sur elles-mêmes pour découvrir un passage plongé dans la pénombre glaciale. Les adolescents restèrent sur le seuil.

- Tu es sûre ? demanda Cole.

- Je dois sauver Julia, souffla Lise. A n'importe quel prix.

Et sur ces paroles, elles s'engouffra dans le tunnel. James la suivit sans hésiter avec Alex, bien vite imités par le reste de la bande. Ils lancèrent le sort "lumos" et ils avancèrent. Leur marche dura un long moment, tellement qu'ils en perdirent la notion du temps. Il y avait des carrefour, intersections et autre. Lise avançait sans hésiter ni s'arrêter. Guidée par son intuition, la jeune fille continuait son ascension. Puis ils arrivèrent devant un mur et Lise prononça la même formule que pour entrer dans le tunnel. Les briques s'ouvrirent et les adolescents sortirent.

- Tout le monde est là ? questionna James.

April fit un rapide comptage.

- C'est bon, vous pouvez fermer.

Lise referma le passage quand soudain elle et ses amis se retrouvèrent la tête en bas, suspendus par une force invisible.

- Qui êtes-vous ? demanda une voix féminine.

Une femme entra dans la pièce où ils étaient. Elle avait de long cheveux couleur chocolat bouclé et des yeux gris. Elle ressemblais beaucoup à Julia.

- Vous Vous êtes la mère de Julianna Prince, n'est-ce pas ? dit James. Je Je vous ai vu dans le médaillon.

La femme s'avança. Maintenant, Lise pouvait voir son ventre déjà proéminant.

- Ecoutez, Madame Prince, commença diplomatiquement Cole. Vous vous souciez pour votre fille, je me trompe ? Aucun parent ne se soucie pas pour son enfant, encore moins les enchanteurs. D'après le peu que savoir que j'ai de vous, je sais une chose que j'ai rencontré plusieurs fois dans les livres que j'ai lu. Les enchanteresses entendent le coeur de leur enfant battre toute leur vie. C'est vrai ou je me trompe ?

La femme les remis à l'endroit.

- Je m'excuse de m'être emportée. Je suis bien la mère de Julia, Maria. Et je ne sais pas dans quels livre as-tu été fouillé mais ce que tu dis est vrai mais seule une minorité le peu, dont moi. Vous ne devriez pas être à l'école, maintenant?

- Maria ? appela une voix.

Deux hommes arrivèrent. Surpris par les adolescents, ils pointèrent des baguettes vers eux. James leva la sienne aussi, par réflexe.

- Je suis très intelligent et je n'hésiterais pas à utiliser les talents, intrus, dit celui aux yeux semblables à ceux de Julia.

- Vous êtes le père de Julianna ? demanda Lise.

- Oui, pourquoi ? répondit-il sans lâcher James du regard.

- Ca se voit, répliqua le Potter.

- Auguste, Olivier, calmez-vous, ordonna Maria, ils sont là avec une pierre de communication.

Lise se leva doucement et attrapa la baguette de James qui s'offusqua.

- Si tu fait tout foirer par ta stupide impulsivité, le menaça-t-elle, je te promet de te faire regretter ta propre venue au monde.

Elle lui rendit sa baguette et se tourna vers l'enchanteresse.

- C'est pour cela que je suis venue, dit-elle. J'ai parlé à Julia, dans mon sommeil, elle m'a dit que je devait l'utiliser avec James mais je n'ai aucune foutue idée de comment l'activer.

Maria se leva et tendit la main. Lise sortit la pierre de son sac-à-dos. Elle était glaciale et presque irréelle.

- Donnez-vous les mains.

James regarda son amie et ils obéirent. Maria posa la pierre entre eux et elle se mit à flotter en brillant.

- Pensez à Julianna. Voyez son visage, chaque détails, sa personnalité, visualisez vos souvenirs, dit la mère de leur amie.

Lise ferma les yeux et se souvint d'un moment avec Julia. Elles étaient en deuxième année. Deborah Dragonish avait encore frappé et, cette fois là, Lise n'avait plus tenu. Elle était partie en courant de la Grande Salle. Julia ne l'avait pas suivie, non, elle était restée là et avait giflé la serpentarde.

- Personne n'a le droit de blesser Elisabeth Beauregard, avait-elle dit. Recommence encore une fois et je promet que tu regrettera d'être née.

Et elle était partie la réconforter. Pour James, il se souvint de sa rencontre avec sa meilleure amie. Il s'était sentit très gêné. Il n'avait jamais vraiment réalisé la chance qu'il avait d'avoir Julia. Et d'un coup, il vit une clairière couverte de neige. Il se sentit décoller et il vit où était-elle. Ils se lâchèrent et Lise réclama une carte de l'Espagne. Elle sortit un marqueur de sa poche et fit un cercle là où elle avait vu Julia.

- Il faut aller voir mon père, déclara James.

- Nous, oui, intervint le père de Julia, vous, vous retournez à Poudlard.

Ce fut la goutte d'eau pour James.

- C'est hors de question, explosa-t-il. Vous avez été absent de la vie de Julia pendant dix ans, la laissant aux mains de moldus complètement tordus qui l'ont brisé en mille morceau. Poudlard était sa maison. Elle a réussit à panser ses blessures en reprenant confiance en elle. Puis vous avez débarqués en lui disant qu'elle était une erreur. Vous savez ce que j'ai vu dans ses yeux, le jour vous lui avez craché ça à la figure? J'ai revus l'enfant qui avait peur de l'immensité de ce monde. Mais vous savez quoi ? Julia est forte, elle a séché ses larmes et a décidé de vous pardonner. Vous vous rendez compte de la chance que vous avez de l'avoir pour fille ? Je n'ai pas l'impression. Alors non, on va rester parce que si une chose que Julia voudrait, ce serait que ses amis soit là pour la chercher.

Son discours ne servit pourtant à rien car Maria leva la main et elle posa les adolescents dans le passage qu'elle referma dans leur dos.

- On retourne à Poudlard ? demanda Lara.

- Il va bien falloir, grogna April.

Ils partirent tous. Seuls James, Lise et Alex restaient devant le mur.

- Elle va revenir, dit le premier avec foi. Nous connaissons Julia, elle va s'en sortir.

Ladite Julia avait un plan en tête. Dès qu'elle en aurait l'occasion, elle s'enfuirait. Soudain, il y eut un explosion, puis une deuxième. A la troisième, le mur d'entrée de sa cellule se fissura.

- Julia ! Si tu m'entends, recule !

La jeune fille obtempèra. Elle avait mal, très mal. La Grande Enchanteresse était venue un peu plus tôt et Julia était absolument sûre d'avoir un bras cassé pour la bonne et simple raison qu'elle voyait les deux morceaux qui perçaient sa peau. Il y eut encore deux explosions pour que le mur cède. Deux personnes entrèrent. A cause de la fumée, Julia ne les reconnus pas tout de suite. Des mains l'aidèrent à se relever et elle sortit de sa cellule. Elle reconnut Juliette et Julieta qui la tenait. Elles sortirent grâce à des passages secrets et l'aide de Mercusio et Emilio. Elles arrivèrent près de la forêt où une épaisse couche de neige recouvrait le sol.

- C'est l'hiver toute l'année, ici, à cause de la Grande Enchanteresse, expliqua la rouquine. Dépêche-toi, trouve le chêne où il est gravé un G et un E dans un coeur. C'est la sortie. Tu rentre dans le tronc et tu cour le plus loin possible. Bonne chance.

Elle laissèrent Julia qui se mit à courir. Elle tomba plusieurs fois suite à sa blessure à la jambe. Mais plus elle s'éloignait de la Casa, plus la douleur grandissait jusqu'à commencer à lui déchirer la peau qui s'ouvrit et saigna de plus en plus. Mais elle continuait. Il lui était hors de retourner là-bas. Alors même si le trajet s'avérait semé d'embûches, elle devait continuer, pour ses proches, pour Lise, pour Alex, pour James. Mais surtout pour sa liberté. Elle avait les enchanteurs à ses trousses. Ignorant la douleur à sa jambe, elle couru droit devant elle. Atteignant le chêne tant espéré, elle entra dans le tronc et se retrouva de l'autre coté. Il commença à neiger. Julia était épuisée. Les bagues à ses doigts la faisaient souffrir. Elle commença à pleurer. La plaie sur sa jambe se transforma en trou. Julia ne put se retenir, elle hurla. Ses poumons la brûlaient comme si on jetait de l'essence sur un incendie. Elle avait très soif et très faim. Alors, n'y tenant plus, elle s'écroula dans la neige.

NDA : MAIS QUE CE PASSE-T-IL, UN CHAPITRE EN MOINS DE DEUX MOIS ? C'EST INCROYABLE DITES-MOI !

Plus sérieusement, NOUS AVONS 1K DE VUES SUR CETTE FANFICTION, MERCI, MERCI, MERCI, MERCI !Je vous envoie toute ma joie de cette bonne nouvelle.

J'espère aussi que vous et vos proches allez bien. Restez chez vous et se retrouve bientôt pour un nouveau chapitre !