12. La Casa Grande
Chers James, Lise et Alex,
Le sort de localisation qu'Auguste a lancé sur Julia à disparu. Oui, je sais que vous êtes en colère contre nous mais il faut nous aider. Julia risque de déclencher une guerre, involontairement. Les enchanteurs savent pour les sorciers mais ce n'est pas encore à double sens. Si elle venait à disparaitre et revenir ici, cela serait peut-être la fin de la brève paix à laquelle nous avons pût goûter jusqu'ici. Elle cherchera sûrement à vous contacter, empêchez-la de senfuir ou cela va nous conduire à notre perte. Julia est la clé d'un mensonge dissimulé depuis trop longtemps mais il est trop tôt que pour quelle l'apprenne.
J'espère pouvoir compter sur vous,
Maria Prince.
***
Julia se réveilla avec un horrible mal de crâne. Elle se redressa et observa les alentours. Des fioles de toutes formes et de toutes couleurs flottaient librement dans la pièce. Celle-ci était comme... vivante. Des paysages apparaissaient sur les murs et des illusions d'animaux couraient autour de son lit. Comment savait-elle que c'étaient des illusions ? Julia n'en n'avait aucune idée. Un bruit la ramena à la réalité. Elle vit une jeune fille aux cheveux caramel assise sur un tabouret à roulettes, derrière une table en métal. Dessus, il y avait du matériel médical, des pinces, des pipettes, des flacons La fille fredonnait en mélangeant divers liquides.
- Hum, Excuse-moi, mais où suis-je ? demanda Julia.
Elle se tourna vivement et se leva de son tabouret pour aller près de la sorcière.
- Tu es à l'infirmerie de la Casa Grande, expliqua la fille. Je dois t'avouer que j'ai eu peur en te voyant débarquer, inconsciente et presque morte. Mais bon, je ne voudrais pas me vanter, mais je t'ai sauvé la vie !
Julia ria devant le ton que la fille avait employé.
- Merci, alors, je m'appelle Julia.
-Tu me semble plutôt puissante, qui sont tes parents ?
La question étonna l'adolescente.
- Auguste Prince et Mariara Hermozaluz, pourquoi ?
- Hermozaluz ? Comme Oliviara et Mariara Hermozaluz ?
- La première est ma marraine, pourquoi ?
- Ici, beaucoup d'histoires circulent mais il y en a une qui date de quelques années. On raconte que Oliviara aurait enfreint toutes les règles de la Casa Grande, on dit quelle faisait tellement d'infractions au règlement que, encore maintenant, elle devrait encore faire des heures de retenues. Mais on raconte qu'elle et sa grande sœur, Mariara étaient de puissantes enchanteresses, leurs Voix, à elles, à ce qu'on dit, se sont tues en seulement un an. Et une rumeur court comme quoi elles auraient rencontré une autre forme de magie que la nôtre. Et, depuis ton arrivée, on dit que tu es une hybride entre enchanteresse et cette autre forme de magie. C'est vrai ?
Julia la regarda puis baissa la tête, les mots qui la décrivaient tournaient dans sa tête et les Voix se faisaient un plaisir de la harceler avec. Erreur, hybride, problème La fille sembla s'en rendre compte et ouvrit de grands yeux.
- Oh, mon Dieu, je suis désolée ! Oh, lala, je suis terriblement désolée. Je n'aurais pas dû te parler de ça, je suis sincèrement désolée !
Elle semblait se sentir mal pour Julia qui posa sa main sur son épaule.
- Ce n'est rien, comment t-appelle-tu ?
- Julieta Alvarez. Je vais te faire visiter. Ma meilleure amie devait le faire avec moi mais elle est encore en retard...
A peine eut-elle finit sa phrase qu'une explosion les fit sursauter. Une jeune fille entra dans l'infirmerie. Elle avait le visage couvert de suie, ses cheveux et son bras gauche brûlaient.
- Je crois que la surveillante Gonzalez va définitivement me tuer, dit-elle en éteignant le feu.
- Tu brûle ! sexclama Julia. Qu'est-ce qui viens de se passer ?
- Oh, ça ? Ce n'est rien, tinquiète, la rassura Julieta, ça arrive environs tous les deux jours. Je te présente Juliette Brizna, ma meilleure amie.
- Ta meilleure amie s'appelle aussi Juliette ? demanda Julia, amusée.
- Ouai, cest plutôt cool, répondit ladite Juliette.
Julia les observa rire et cela lui fit un pincement au cœur, Lise lui manquait, très fort. Elle se leva du lit puis un détail la frappa. Les vêtements des deux filles lui faisaient penser à une autre époque, elles portaient des robes longues, ceinturées à la taille par un ruban noué dans leurs dos. Leurs cheveux portaient des petites tresses décorées de bijoux de fantaisie. Julia se leva et commença à partir. Les Voix la rendait folle. Elle sentit ses mains la picoter. Elle les regarda et serra les poings, espérant que sa magie se calme. Puis cela commença à lui faire mal. Un trait de magie partit et explosa devant elle la faisant s'envoler et se rétamer sur le dos, le souffle coupé. Les deux Juliette accoururent pour laider à se relever.
- Tu vas bien ? demanda celle aux cheveux caramel.
- Ouai, ouai, mais pourquoi j'ai fait ça ?
- Tu ne te contrôle pas encore, expliqua Juliette. Il faut te trouver quelque chose qui t'aidera à garder le contrôle de tes émotions.
- Quel genre de chose ?
- Un encrage, par exemple, le mien, c'est la bague de fiançailles de ma mère.
Julia remarqua que sa voix sétait cassée, comme si le souvenir de sa mère lui était douloureux. Elle regarda les deux enchanteresses.
- J'ai des amis, moi aussi, dit-elle. Ils doivent s'inquiéter.
- Ils ne te trouveront jamais, déclara Julieta, La Casa est protégée par des dizaines de sortilèges qui empêchent les non-enchanteurs de nous trouver. Personne ne sort ou ne rentre sans l'accord de la Grande Enchanteresse.
Le cerveau de Julia fonctionnait à plein régime. Elle se promit d'inspecter chaque recoin de cette foutue Casa pour trouver une sortie. En attendant, les trois enchanteresses sortirent de l'infirmerie et une femme qui semblais plutôt âgée fonça sur elles.
- Miss Brizna ! Cest la cinquième fois cette semaine ! Que diable vais-je faire de vous ? Je ne veux pas entendre vos excuses à la noix ! Vous me nettoierez la salle d'alchimie ce soir après le repas.
Pendant que Juliette essayait de plaider non coupable sous le regard exaspéré de sa meilleure amie, Julia remarqua quelle navait pas sa baguette. Sa respiration se bloqua puis la Voix de sa marraine lui chuchota, comme le souffle d'un fantôme, qu'elle était entre de bonnes mains. Puis elle sévanouit comme si elle n'avait jamais existé. Elle reconnecta quand Juliette laissa échapper une flopée de jurons.
- Fait chier ! On devait voir Emilio ce soir.
- Mais ferme ta bouche ! la gronda Julieta. Imagine que Gonzalez t'entende et ce serait la fin de nos rendez-vous !
- Hum, je ne voudrais pas être indiscrète ou quoique ce soit mais qui est Emilio ? Et pourquoi la surveillante ne peut-elle pas le savoir ? intervint Julia.
Juliette tapa du pied et tourna les talons en s'excusant.
- Quest-ce quelle a ? demanda la jeune hybride.
- Viens, je vais te raconter en te faisant visiter. Mais d'abord, les autres vont faire une syncope si elles te voient en chemise médicale, suis-moi.
Les adolescentes marchèrent jusqu'à une porte en bois massive. Julieta l'ouvrit et la tint pour Julia.
- Johanna ? Tu es là ?
- Je suis ici, Julieta !
Une femme d'âge avancé sortit de sous un tas de tissus. Elle courut accueillir les nouvelles arrivantes. Elle saisit le visage de Julia entre ses longs doigts noueux.
- Hum Des yeux bleus comme une nuit d'été, des cheveux couleur chocolat et bouclé comme des rubans, des grains de beauté comme de petites pépites dor, hum Je pourrais te trouver quelque chose facilement. Comment-appelle-tu ?
Julia se demanda comment cette femme pouvait voir sa couleur de cheveux d'origine alors quelles ne s'étaient jamais vues.
- Julianna, madame, répondit poliment la jeune fille.
- Voyons ! Pas de « madame » entre nous, Julianna ! Appelle-moi Johanna.
- Qui êtes-vous ?
- Je suis la costumière ! répondit-elle en tournoyant dans son atelier, faisant voler les jupons de sa robe. Viens là, que je puisse prendre tes mesures !
Amusée, Julia monta sur l'estrade. Johanna, d'un mouvement du poignet, fit voler un ruban qui pris toutes les mesures de la jeune fille pendant que la femme fouillait dans une armoire en bois en marmonnant des « Non, non » et en jetant des robes en-dehors. Puis, d'un coup, elle poussa un cri de victoire en sortant une robe bleue à ourlet asymétrique. Un paravent se déploya devant Julia et Johanna l'aida à enfiler sa tenue. Julieta la coiffa de petites tresses dans sa chevelure qui était toujours rousse. Quand elles eurent fini, elles remercièrent chaleureusement Johanna et elles sortirent de l'atelier. Elles marchèrent dans les couloirs et croisèrent plusieurs autres filles. Julieta s'approcha d'un pan de mur et s'assura que personne ne les voyait pour attraper la main de Julia et de foncer dans le mur. La jeune sorcière aurait pu crier mais, connaissant le concept, elle ne le fit pas. Une fois de l'autre côté, Julia un « Waouh ! » d'émerveillement. Elles se trouvaient dans une sorte de petit salon qui donnait une impression de douceur. Une énorme bibliothèque remplissait le mur du fond de la pièce. Julia lâcha la main de Julieta pour explorer la pièce.
- Cest génial, mais tu devais m'expliquer ce qu'il se passe, dit la jeune fille en se retournant vers lenchanteresse.
- Oui, oui, répondit-elle visiblement troublée. Assieds-toi.
Julia s'exécuta. Julieta pris une grande inspiration.
- Avant de commencer, je ne fais confiance à personne ici, à part à Juliette, mais toi, je te la donne car je pense que tu en est digne.
- Comment peux-tu savoir si je suis digne de confiance ?
L'enchanteresse la regarda. Elle sembla se concentrer. Elle ferma les yeux et quand elle les rouvrit, ils étaient entièrement blanc-bleu, comme de la brume. Elle cligna des yeux et ils reprirent leur couleur topaze bleue. Julieta s'attendait à ce que Julia la regarde, horrifiée. Mais non, elle la regardait avec de la curiosité.
- Tu n'as pas peur de ce que je suis ? demanda-t-elle surprise.
- Pourquoi le serais-je ? J'ai vu pire.
- Comme quoi ?
Julia ne lui répondit pas.
- Tu m'explique ?
Julieta inspira un bon coup. Etais-ce une bonne idée ? Elle n'en savait rien mais il était trop tard que pour faire demi-tour.
- Ma famille, dit-elle avec un certain mépris dans la voix, possède un don, comme la plupart des familles d'enchanteurs. Le truc, c'est qu'il est tellement vieux que maintenant, ma mère et ma sœur ne savent pas l'utiliser ou le déclencher.
- Mais toi, tu y arrive.
Julieta hocha la tête.
- Je vois des choses. Je vois ce que les gens sont au fin fond deux même. Je peux voir leurs émotions et leurs états d'âmes.
- Ça doit être effrayant, dit Julia.
Elles restèrent silencieuses. Julia en profita pour cogiter. Elle ressentait une impression de vide, en elle, un vide que les Voix avaient creusées au fur et à mesure depuis leurs apparitions. Elle entendait ceux quelle admirait lui dire quelle ne leurs arriverait jamais à la cheville, elle entendait ceux quelle aimait la rabaisser et l'insulter mais les pires étaient certainement celles d'Alex, de Lise et de James. James, ce garçon avec qui elle fait connaissance chez Florent Fortarome et qui voulait, comme elle, une glace au chocolat. Elle revoyait son regard, celui qu'il lui lançait quand une nouvelle blague pointait le bout de son nez, celui qui lui disait quil était fier d'avoir accomplir quelque chose, celui de leurs matchs de quiddich gagnées. James lui manquait. Elle était son amie la plus proche. Il était son meilleur ami. Elle nétait pas dépendante de lui mais elle ne pouvait nier quelle aimait beaucoup James. Un peu comme un frère, se dit-elle. Cette pensée la rendit bizarrement triste.
- Allez, viens, je vais te montrer notre dortoir, déclara Julieta en se levant.
Julia la suivit. Elles empruntèrent divers couloirs avant darriver devant une porte où deux ardoises étaient accrochées.
Chambre n°17 :
Aurora Kostas
Krystal Nikos
Clémentine Spooner
Camilla Holland
Emilia Silva
Chambre n°18
Juliette Brizna
Julieta Alvarez
Julieta sortit une craie de nulle part et inscrit un nom sur son ardoise.
Julia Prince.
- Tu es des nôtres, maintenant.
NDA: Bonjour !
Oui, j'avais promis un chapitre pour la fin des vacances et oui, j'ai une semaine de retard ! Nickel, on applaudit ma ponctualité
Bref, j'espère que vous avez passés des bonnes vacances et on se retrouve bientôt pour le prochain chapitre !
A bientôt !
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