v. pablo
v. pablo
Grr.
Pourquoi est-ce qu'il fallait que ça tombe sur moi? Demander une question au prof devant tout le groupe en même temps que ma pire ennemie? Seigneur, faites que ma réputation ne soit pas touchée par cette plouc. Quand même, elle mérite bien que je la déteste, car c'est elle qui a commencée à me haïr en premier. D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi elle ne m'aime pas.
Gemma Barns, 1m38, blonde aux yeux bleus et cheerleader depuis mes 9 ans. Je suis tellement clichée. Ce n'est pas que je déteste ma vie, loin de là, mais Maïa l'avait changée. Lui avait fait prendre un nouveau tournant.
Elle avait vu ce que personne n'aurait dut voir, ni même savoir.
Quand j'ai eus 13 ans, mes parents se sont séparés. Non, j'ai beau être une fille complètement clichée, ma famille n'avait pas prit exemple sur moi; ce n'avait pas été une séparation amicale. Loin de là. Ma mère était une anglaise venue directement de Canterbury, une ville au sud de l'Angleterre. Mon père, français. Jusqu'à mes douze ans, tout allait pour le mieux.
Mais quand j'ai su que mon père était venu à battre ma propre mère, celle qui me bordait chaque soir et qui me répétait de toujours être heureuse, "no matter what, sweetie", j'ai fait une dépression sévère. Ouais, diagnostiquée par un toubib, le tout, quoi.
Puis, la séparation. Évidemment, je suis partie, loin de mon horrible père. Je ne lui avais plus reparlé depuis. Récemment, j'avais apprit qu'il était avocat. Je m'en contre-foutait. Cette horrible homme n'était plus mon père, peu importe les liens de sang.
Je le haïssais, et je m'étais promis de le haïr pour toujours.
Ma mère, elle, se portait bien. Neurologue, elle était relativement riche mais ne me payait jamais rien. Elle ne s'était plus remariée et donc nous étions deux filles dans une seule maison.
Ouais, sans le savoir, je piquais dans ses fringues Chanel. Mais bon, parfois elle le constatait et me laissait faire, qui ne voudrait pas voir sa propre fille porter du joli linge?
Alors, en bref, ma mère s'en était remise, autant physiquement que psychologiquement. Pour ma part, je faisais encore des cauchemars et j'avais déjà tenter de me suicider. Je craignais que mon père revienne, pour me faire du mal comme il en avait fait à ma mère. J'avais si peur, je m'empêchais de dormir, je m'empêchais d'avoir un esprit clair et vide.
J'étais effrayée.
Et Maïa l'avait vu. Quand j'étais dans les toilettes du bahut et que j'avais sorti mon petit couteau suisse, elle m'avait vu. C'est vrai que dans ce temps là, j'étais pire qu'aujourd'hui. J'étais renfermée sur moi-même et rien n'allait m'empêcher de partir de ce monde-là.
Le moment était venu.
Mais Maïa m'en avait empêchée. Cette petite sotte m'avait retenue dans ma pauvre forme mortelle. C'est vrai qu'aujourd'hui, je la remerciais intérieurement. Mais sur le coup, elle ne devait pas parler, elle ne devait pas le dire. J'avais lâché mon couteau et je l'avais mis dans la cuvette d'une toilette. J'avais ensuite tiré la chasse.
«- Personne te croiras, avais-je dit.
- Je veux t'aider, Gemma. Se sont mes mots contre les tiens.
- On verra si ta réputation te permettra d'en parler demain, menteuse.»
Et le lendemain, elle n'avait pas pu dire un mot sans se faire insulter par l'école entière. Et j'avais protégé mon secret.
18h36, le lundi soir, après la rencontre entre Maïa et Gemma:
Facebook, profil d'Alex, petit-ami de Maïa;
Gemma Barns (18:36): Chéri, on se retrouve demain chez toi d'accord? J'ai vu Maïa avec Théo, je dois t'en parler absolument!
Gemma Barns (18:38): Oh mon Dieu, désolé de l'avoir écrit sur ton mur, je me croyais en message privé. Annoncer à tout le monde que tu t'es fait tromper, oh seigneur, pardonne moi Alex.
J'avais tué la réputation de Maïa, et son couple. Et à ce jour, je ne regrettais rien.
Depuis l'incident, j'étais devenue relativement redoutée. J'avais monté en popularité et je m'étais fait connaître comme étant la future reine du bal. Évidemment, que j'allais être la reine du bal.
Malheureusement, j'avais apprit que le seul roi qui se présentait était Pablo, un mexicain plus petit que moi et atteint d'acné sévère.
Jamais je ne présenterais avec ce petit bonhomme qui parlait l'espagnol. D'ailleurs, il ne faisait que baragouiner son français, c'était vraiment horrible.
D'après les rumeurs, il était extrêmement pauvre dans sa famille nombreuse. J'avais même entendu que Pablo avait déjà volé une rangée entière de casiers. Il n'avait qu'un seul ami; Edward. Et Edward aussi s'était déjà fait volé, son iPod, cette fois.
Parmi les suspects de vols, évidemment, Pablo était le premier dans la liste.
Pour ma part, je n'étais pas comme les autres qui laissaient leur cadenas ouvert. Avec mes parfums Chanel de grande valeur à l'intérieur, mon cadenas avait tout intérêt à être barré à double tour.
De toutes manières, personne me venait s'en prendre à Gemma Barns, ni même Pablo-le-voleur.
Et en y repensant bien, si la famille de Pablo était pauvre, dans tout les cas, après ces vols, elle devait avoir une petite fortune, non?
***
Hello!
Question; que pensez-vous de Pablo? Êtes vous surpris de la vie de l'horrible Gemma? Bon weekend!
Lou xx
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