Chapitre I : Une ville étrange
Lors d'une soirée en l'an deux-milles six, alors qu'un grand-père tenta de faire dormir sa petite-fille, celle-ci lui demanda une histoire. Elle finit par le supplier telle une jeune fille impatiente et capricieuse d'une bonne cause. Le grand-mère accepta, il mit sa petite progéniture au lit, la couvrit et se mit à raconter une histoire.
«-L'Espagne du XXème siècle connue une histoire dépassant toutes tes imaginations ma petite fille.
-Raconte moi grand-père.
-Je ne suis pas sûr que cette histoire te fasse dormir paisiblement en cette si belle nuit étoilée.
-Rien ne m'effraie grand-père.» répondit la jeune impatiente.
«-Ton courage est sans failles ma chérie. Tout le courage d'un homme que j'ai bien connu avant ta naissance. Très bien, installe toi confortablement et ouvre bien tes oreilles d'ange.»
Aussitôt le grand-père s'exécuta.
"-Il y a quinze ans de cela, quelques années avant ta naissance, Malaga était une des plus belles villes hispaniques que l'Espagne ait connu. Nous avions la mer, le soleil, la chaleur et par dessus toutes espérances; le bonheur d'un sourire aux quatre coins de chaque ruelles.
Je sens encore l'air frais frôlant mon visage, ainsi que les palmiers souffrant de chaleur déserte. Je sens encore aujourd'hui la douceur de l'eau turquoise dans laquelle nous nous baignions intensément avec grand bien. Les enfants, eux, se chamaillaient régulièrement dans les petites ruelles et pareillement devant le portail de l'école. Malaga était une ville moderne avec une légère subordination d'ancienneté qui accentuait son charme incomparable."
Malaga était une ville remplie de petites ruelles empierrées et de maisons mitoyennes, ce qui en faisait déjà une ville chaleureuse avec un soupçon d'histoire. Les enfants, eux, s'amusaient à courir autour de nous sans arrêt. Les habitants ne cessaient d'entendre leurs paroles enfantines joviales : «-Je vais t'attraper Juan !» ou bien encore «Touché Alejandro !». Une si belle ambiance régnait dans la ville de Malaga. Mais, ce que nous aimions par dessus tout, c'était les champs espagnols de Melendi, de Despistaos ou encore les airs de flamenco qui retentissait à chaque coin de rue, à chaque restaurant, à chaque boutique. Malaga était certes, une belle ville mais si nous aimions tant notre ville, c'était certainement pour sa résonnance musicale qui nous emportait et nous entraînait dans une ambiance de gaieté absolue. Nous n'avions aucun ennemi, nous étions tous des amis. Malaga était fréquentée par énormément de touristes, ses plages étaient sa principale richesse de bien-être, et puis la bonne ambiance qu'il y régnait également. Sans oublié notre culture hispanique, nos restaurants, nos spectacles de rues animés par des chanteurs de flamenco, des jeunes sportifs et tant d'autres artistes qui se produisaient régulièrement dans les ruelles. La ville avait une très bonne réputation jusqu'à cette année dix-neuf cent quatre-vingt quinze.
Dès lors, d'étranges phénomènes se produisaient à répétition tout autour de la ville. Des phénomènes parfois inexpliqués que des habitants auraient aperçu ou entendu. Quelques personnes auraient entendu des voix très étranges, sortant de nulle part. Des voix d'enfants en particulier, des voix si douces et si légères à en glacer le sang. D'autres aurait aperçu des apparitions de fantômes, d'ombres sur les murs. Certains témoins récurrents de ces voix et de ces apparitions en étaient devenus fous, d'autres en avait terriblement peur qu'ils prirent le temps de plier bagage et de quitter la ville aussitôt. Ainsi, Malaga devenait de plus en plus désert et sa réputation fut vite rétrogradée au rang de "ville hantée, ville fantôme".
Tandis que d'autres habitants de Malaga aurait eux aussi entendu des bruits de fracas à leur porte dans la nuit mais une fois la porte ouverte, personne. Parfois des bruits de pas claqués au sol, mais personne n'était là lorsque l'on se retournait. Il se pourrait que l'on pense entendre un bruit qui n'est autre que le vent, un chat dans un buisson, mais le plus étrange c'est qu'une bonne partie de la population était confrontée à ces nombreux bruits. Il en allait de soit que nous le prenions très au sérieux au fur et à mesure que le temps passé.
Au-delà de ces phénomènes, nous étions confrontés à des disparitions inquiétantes d'enfants chaque jour. Au total, près de deux cents avis de recherches ont été réalisés en six mois. Aucun enfant n'a été retrouvé, mort ou vif. Sans aucunes traces, ni indices. Je me souviens encore de Madame Martinez, l'assistante maternelle du village et plus particulièrement de sa si jolie fille Carla de dix-sept ans, qui a disparu, nous l'apprécions tous. Il s'agissait d'une fille calme, ambitieuse, rêveuse. Son chagrin, son terrible chagrin, qu'en dire ? Tout comme le fils de Monsieur Davo, le jeune Juan, que nous apercevions tous les jours à travers notre fenêtre, il empruntait ce chemin pour parvenir au lycée. Quel jeune homme riche d'énergie et de gaieté.
Le grand-père se mit à verser quelques larmes que la petite-fille vînt à essuyer. Elle n'en cru pas ses yeux à cet instant car elle n'avait jamais vu son grand-père dans cet état de tristesse. Cela en disait long sur cette histoire, elle lui était très familière et elle le touchait profondément, telle une flèche en plein cœur.
A un certain temps, ces enfants, nous les considérions comme décédés et de ce fait, les familles étaient rongées de chagrin, les habitants en avait peur, les mères et les pères étaient soit envahis de tristesse, soit de peur pour leurs enfants, les trois quart des habitants étaient déjà partis. Malaga devenait une ville terrifiante et déserte et la peur empêcha de connaître les réponses de ce mystère inavoué jusqu'à présent.
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