J'ai dix minutes pour t'écrire une lettre en bonne et due forme. J'en profiterais peut-être pour te redire à quel point je t'aime. Ou peut-être pas finalement.

Tout d'abord, moi, Joshua Dun, jamais je n'aurais cru ça de ma part un jour, et pourtant, je suis tombé amoureux. Et d'un garçon qui plus est.

Je ne suis pas homophobe, loin de là, ça m'a juste perturbé longuement ; j'avais peur des regards des autres.

Et pourtant, tu es arrivé, et sans aucune difficulté, tu as brisé toutes les barrières que je m'étais forgées, et tout ça, en un sourire, un seul et unique sourire.

Quelle phrase clichée...

Excuse moi mais le temps presse.

J'essaye de faire vite, promis.

Je sèche ; les dix minutes ne se sont pourtant pas écoulées.

Bon gré malgré, voilà que je me mets à oublier des mots tant la pression est forte.

De toute façon, tu n'as rien qu'une chose à savoir :

Je t'aime, je t'aime à la folie.

Je t'aime à en crever.

Je sens que je suis instable psychologiquement ces derniers jours mais j'essaye de ne rien laisser paraître.

Peut-être est-ce dû au fait que je n'ai dormi que huit heures les deux semaines qui viennent de passer ? Peut-être mais je n'en sais rien.

Peut-être est-ce dû au fait que je suis fatigué, très fatigué ? Je n'en sais rien, arrête de me poser des questions.

Je t'aime.

Je te hais.

Je t'adore.

Je te déteste.

Je n'en sais vraiment rien.

Instablement et psychologiquement,

Josh Dun.

(Je t'aime quand même.)

(Bonne nuit quand même.)

(Surtout fais des cauchemars.)

(Désolé, je ne voulais pas écrire ça.)

(Bien sûr que si .)