VIII. Vive l'amour
Je me sens triste. Abandonnée, perdue, sans force. Je suis immobile, mais je cours, mon coeur court. Je me sens délaissée.
J'aurais aimé ne jamais être amoureuse, en tout cas pas pour l'instant. L'amour prend le dessus et me fait perdre du temps chaque jour, car mes pensées ne sont dirigées seulement vers lui, lui et personne d'autre. Et je ressens ces sentiments bizarres, qui me mettent mal, mal à l'aise, mal partout, pour tout. Je ne me suis jamais sentie aussi triste. Je me sens humiliée et vide.
Je suis incroyablement triste, mais maintenant je sais pourquoi. Tous ces moments où je pleurais pour un rien, où je me sentais mal sans savoir pourquoi, où mon coeur abritait une grande peine que je n'arrivais pas à faire partir, et où tous les soirs, sans exception, je pleurais. Mais je ne connaissais pas la cause de ces larmes. Alors j'ai cherché, au fond de ma mémoire, de mes souvenirs les plus chers, les plus marquants, j'ai cherché ce qui n'allait pas, j'ai cherché la réponse de ma souffrance, illogique sur le moment. Je n'ai jamais trouvé. Je n'en venais à aucune conclusion. Alors j'ai commencé à me questionner, à penser que j'étais dépressive. Mais je me suis renseignée, et j'étais juste déprimée. On peut être triste et avoir des coups de blues pour rien, apparemment. Alors je pensais que c'étaient mes hormones qui jouaient aussi, vu que j'avais mes règles, puis avant et après les périodes, elles influent aussi. Je pensais que c'était la transformation de mon corps qui jouait également et qui me faisait perdre mes moyens. Je mûrissais, comme tout le monde, et encore une fois, comme tout le monde, on se transforme, et on passe par là. Je pensais tout ça, j'émettais des hypothèses sur les causes de mon mal-être, mais je n'étais jamais sûre. Jamais. Je ne trouvais pas ça possible. J'essayais sans m'arrêter de penser, à comprendre pourquoi j'étais triste, je ne voulais pas être triste, cela me faisait perdre du temps. Pour RIEN, p*tain.
Je n'ai jamais trouvé. Non, vraiment jamais. Mais maintenant si. Je crois ? Je ne suis toujours pas sûre.
C'est à cause de l'amour. Pas à cause de lui, pas à cause de moi, ce n'est la faute de personne, mais d'un sentiment, de symptômes, d'émotions. L'amour, je trouve ça magnifique. J'aime l'amour. Mais je n'aime pas en être la victime. Je déteste ça. Cela me rend faible, aveugle. L'amour me fait découvrir plusieurs phases de ma personnalité que je n'aime pas et n'aimerai jamais. Lorsque je parle de l'amour, je parle du vrai. J'ai fait l'expérience de cet amour pour la première fois de ma vie, j'ai vraiment aimé pour de vrai. Pas l'amour qu'on voit dans les films, les BDs, les shojos, ou les séries.q Celui qui nous fait sentir vivant et mort en même temps.
Et l'amour m'a attaquée comme un orage. Pas un coup de foudre, mais un violent orage malsain qui petit à petit brisé a mon coeur en mile morceaux. Je n'aime pas aimer.
La raison pour laquelle j'étais triste à en mourir était simple, mais si complexe. J'étais amoureuse. Et ça m'a rendue malade, au point où j'en ai encore des séquelles aujourd'hui.
En écrivant ça, je me rends enfin compte, et je me sens libre. Libérée de cette tristesse qui me hantait depuis des années.
J'étais triste, parce que j'aimais. J'aime toujours. Mais j'aime moins. Non, je ne peux pas aimer moins, pas au point où j'en suis. Je n'aime pas moins, mais j'aime bien. Oui, j'aime bien. Car je sais que c'est à cause de l'amour et ses symptômes maléfiques qui me bouffaient de l'intérieur chaque jour, que j'étais triste. Alors je ne me sens plus triste, car j'ai réussi à savoir pourquoi. Maintenant je me sens bien. Je suis bien.
Vive l'amour.
Mais pas le mien.
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