VII. Moi et moi
J'ai toujours aimé lire. Partout où je vais, je lis.
Alors cette nuit, j'ai lu "Le voleur d'ombres", de Marc Levy.
J'étais dans mon lit. Au moment où j'eus fini de lire, je posa mon livre sur la table de chevet de ma chambre. Je m'appretait alors à me coucher sous mes draps, mais mon regard bascula sur un homme, brun aux yeux verts, comme moi, assis sur la chaise de mon bureau, les jambes croisées et mon livre à la main. Le tic-toc de mon horloge s'arrêta.
- Tu aimes lire ?
J'étais dans l'incapacité de formuler ne serait-ce qu'un seul mot, français, anglais, chinois, taïwanais ou espagnol. Je ne pouvais pas répondre. Alors, je me contentait de le regarder, assis sur mon lit, ma couette sur mes cuisses.
- J'aime bien lire. Tu me prêtes ton livre ?
Et lorsqu'il eut fini sa phrase, un chat au pelage blanc, aux yeux verrons orange-bleu et d'une souplesse incroyable me parût devant les yeux. Il se tenait assis sur ma couette, se nettoyant la patte droite à l'aide de sa langue fourchue. Il était beau.
- C'est mon chat, tu peux le caresser.
J'approcha ma main gauche de lui, voulant toucher à son -semblable- doux pelage blanc coton, mais il disparu. Je tourna ma tête pour vérifier si l'homme était toujours là : il n'y était plus non plus. Mon livre qu'il avait dans mes mains était retourné à sa place.
Alors je me leva. Le tic-toc de mon horloge n'avait pas repris son rythme. Pourtant, je savais qu'il était tard, et qu'il était temps pour moi de m'en aller. Partir, loin.
Me rejoindre.
Là-bas, je pourrais lire n'importe quand.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top