Partie 5
Je fus réveillé par de légères caresses sur mon dos qui me firent frissonner.
- Hey. souffla Derek. Comment vas-tu ?
- J'ai très bien dormis, et toi ?
- Moi aussi. répondit-il en souriant.
Je souriais à mon tour et je le poussais afin qu'il se retrouve sur le dos, moi au dessus de lui. Content de moi d'y être parvenu, je déposais tendrement mes lèvres sur les siennes. Derek grogna -ronronna pour être plus précis-, et m'entraîna dans un baiser beaucoup plus intense. Ça me faisait du bien de le retrouver. Il m'avait manqué cet imbécile. Avant, nous étions tout le temps collés, à s'embrasser, ou à simplement être blottis dans les bras l'un de l'autre... D'ailleurs, Scott faisait semblant de vomir quand il nous voyait. Mais je m'en fichais : les bras de Derek Hale sont les choses les plus merveilleuses au monde.
Je m'étais refusé tout ça après qu'il se soit éloigné -enfin, quand il a voulu me protéger-, et les avoir de nouveau était le paradis.
- Stiles... ? demanda mon compagnon après s'être reculé.
- Oui ?
- Est-ce que je peux-
Je savais très bien où il voulait en venir. Et puis le regard langoureux qu'il portait à mon cou n'étais pas très discret. Derek m'a déjà mordu. Et c'était carrément le pied ! Ce n'est pas la même morsure que celle qu'a subie mon meilleur-ami : je ne me transforme pas en une grosse bébête toute poilue -bien que mignonne-, non, loin de là ! La morsure de Derek est celle des compagnons, en gros, c'est comme s'il écrivait sur mon front que je lui appartiens. Bien sûr, ça ne me dérange pas ! Et puis, c'est de là que vient notre "lien de l'esprit", celui qui nous fait ressentir les sentiments de l'autre. Donc il y a carrément pire !
- Vas-y. répondis-je.
Ses yeux devinrent subitement rouges, et deux crocs sortirent de sa bouche. Il plongea sa tête dans mon cou et me mordis. Plus rien au tour de moi ne m'importait, je ne sentais plus que le corps de Derek contre le mien, et ses dents dans ma peau. Tout n'était plus que plaisir. Une vague de bien-être et d'amour me traversa, je devinais qu'elle me venait de mon amoureux. Une légère brûlure se fit ressentir sur mon omoplate, mais je ne m'en préoccupais pas, préférant me concentrer sur le délice qu'était la morsure d'un loup-garou à son compagnon.
Lorsque Derek relâcha ma peau, je grognais.
- Désolé, moi aussi je serais bien resté toute la journée comme ça... Mais nous avons quelque chose à faire.
Et c'est ainsi qu'il brisa mon moment de félicité.
Dire que j'avais oublié Lydia serait faux. Bon d'accord, j'avais complètement oublié Lydia, mais ce n'est pas de ma faute si j'ai un petit-ami hyper sexy !
Je me levais donc sans en avoir l'envie, laissait tomber mon pantalon de pyjama, et enfilais un boxer et un jean propre. Mon loup se leva à son tour, se déshabilla, me piqua l'un de mes sous-vêtement et l'un de mes pantalons et les enfila à son tour, tout en gardant mon t-shirt.
- Dee' où est le t-shirt que tu portais hier ?
- Dans la salle de bain, pourquoi ?
Je ne lui répondais pas et partis le chercher, puis je le mis, content d'avoir l'odeur de mon compagnon sur moi. J'entendis Derek ricaner lorsque je le rejoignais dans ma chambre, je l'ignorais et descendais retrouver la meute dans le salon, où ils prenaient leur petit-déjeuner.
- Salut. dis-je avant de m'affaler sur un fauteuil et de piquer le pancakes d'Isaac.
Celui-ci grogna mais n'insista pas. Derek, qui m'avait suivit, s'assit sur l'accoudoir. Il accepta le bout du gâteau que je lui offrais, et prit la parole.
- Bon, il est à peine sept heures, dès que vous avez fini de manger, nous partons au lycée. Suivant les pistes que nous allons trouver, nous nous séparerons et commencerons les recherches. Quelqu'un a quelque chose à ajouter ?
Personne ne dit rien.
Tout le monde se dépêcha de finir son petit-déjeuner, puis nous nous entassâmes dans ma voiture et celle de mon petit-ami pour aller au lycée.
Il n'était que sept heure et demi, pourtant, de nombreux élèves étaient déjà présents, surement déposés par les bus des villes avoisinantes...
La meute était stressée, ils étaient tous à l'affût de tout. Je le sentais. Moi, je me contentais de regarder les alentours, essayant de trouver quelque chose, ce qui arriva très vite.
- Derek ! Je viens de trouver la barrette de Lydia !
Je me trouvais à l'opposé de la sortie du parking, vers l'orée de la forêt. Ce qui veut dire que c'est par là que ce cinglé a emmené notre amie.
- Tu es sûr que c'est la sienne ?
- Absolument. répondis-je.
- Très bien, on fait des groupes de deux, et on cherche dans la forêt, les premiers qui trouvent quelque chose, m'appelle. Stiles tu viens avec moi. décida Derek.
Ne voulant pas faire d'histoire, je me hâtais de le suivre. Une fois au milieu des arbres, mon loup ralenti. Je savais exactement ce qu'il était entrain de faire : il reniflait afin de trouver une piste. Ça m'avait toujours fait rire d'ailleurs, mais bon, cette situation n'était pas très risible. Afin de ne pas trop le déranger dans sa recherche, je restais derrière M. Hale. De toute façon, sans flair et vue supersonique, je ne pouvais pas faire grand chose... À mon plus grand désarroi.
- Je sens son odeur, ils ont dû passer par là... Stiles, regarde si tu ne trouve pas quelque chose !
Ah, je peux enfin me rendre utile ! Inconsciemment, je sortais du sentier, et m'engageais où la forêt paraissait plus dense. Elle pourrait presque faire peur. Je n'entendais plus Derek, mais je savais qu'il n'était pas loin de moi : jamais il ne me laisserait seul alors que je suis si près du danger. Alors que je continuais d'avancer, un léger picotement au pied me fit m'arrêter. Après avoir baissé la tête, je remarquais qu'un petit bout de tissu était coincé entre deux pierres.
- Derek ! J'ai trouvé quelque chose ! chuchotais-je, sachant très bien qu'il allait tout de même m'entendre.
Ce dernier arriva en courant, et apporta ma main à son visage afin qu'il puisse renifler la fibre.
- Où as-tu trouvé ça ? demanda-t-il ensuite.
- Ici. dis-je en pointant les gros caillou.
- L'odeur de Lydia est dessus, nous allons continuer par là.
Il se remit ensuite à marcher. J'avais bien remarqué ce petit éclat de fierté dans ses yeux. Serait-ce parce que, jusqu'à maintenant, j'avais trouvé tous les indices ? J'espère. J'ai toujours aimé être son centre d'attention, que mon travail lui soit utile... Et ce, bien avant que nous ne soyons ensemble.
Et qu'est-ce qu'il était beau à marcher dans la forêt, son élément de prédilection. C'est fou comme il est gracieux quand il se déplace... On dirait une danseuse étoile.
Bon je vais éviter de lui dire ça, je ne suis pas sûr qu'il apprécie.
En ayant marre de ne pouvoir le quitter des yeux, je m'éloignais un peu. Tout se ressemblait. J'avais l'impression de ne pas avancer, chaque arbre était le même, la lumière perçait entre les branches aux mêmes endroits à chaque fois, bref, c'était perturbant...
Ah bah j'aurais dû me taire. Je n'ai jamais compris ça. Pourquoi, subitement, il y a comme un "trou", genre sans arbres, sans pierres, juste une étendue d'herbe ? Je continuais tout de même à avancer, étant sûr que j'allais pouvoir trouver mieux qu'une barrette et qu'un morceau de tissu.
Oh, mais il n'y a qu'à demander apparemment. Une grotte dans une clairière où jamais personne ne va, ça peut être cool pour enfermer une personne que l'on vient de kidnapper, non ?
- Derek !
Il arriva de nouveau en courant.
- Regarde ! dis-je en pointant la grotte. Tu ne crois pas que c'est l'endroit rêvé ?
Il hocha la tête et renifla l'air.
- Il n'y a aucun doute, elle est passée par là. On va retourner au parking du lycée, on appellera les autres une fois là-bas. J'ai repéré le chemin, on y retournera demain matin tous ensemble. On ne peut pas agir alors que nous ne sommes que tous les deux.
- Mais et si il est entrain de la tabasser ? On pourrait éviter qu'elle se fasse tuer !
Il soupira et m'attrapa fortement par les bras.
- C'est. Trop. Dangereux. Tu comprends ça ?! Et de toute façon, il ne lui fera aucun mal.
Evidemment qu'il ne lui fera rien, puisque c'est moi qu'il veut ! Et cet idiot de loup-garou me le renvoi bien à la figure.
Merci c'est sympa ! Ah, qu'est-ce qu'il peut m'énerver par moment !
Je sentis qu'on me plaquait contre quelque chose, ce qui me sortis de mes pensées. Derek venait de me plaquer contre un arbre. Les bonnes vieilles habitudes étaient de retour apparemment.
- Je t'interdis de penser à ça. Il ne t'aura jamais, d'accord ?! Maintenant, on rentre. Il est midi, j'ai un repas à préparer.
Dis comme ça...
QUOI ?! Midi, il est midi ?! Non, c'est impossible, nous n'avons pas passé tout ce temps là à chercher quand même ?!
Bon, apparemment, si.
Voyant que mon compagnon commençait déjà à partir, je m'empressais de le rejoindre en courant et sautait sur son dos afin qu'il me porte. Ce qu'il fit. J'en profitais pour poser mon nez contre son cou. Qu'est-ce qu'il sent bon !
Quoi ? J'ai marché pendant quatre heures, j'ai bien le droit à un peu de réconfort !
À mon plus grand regret, le chemin du retour fut beaucoup plus rapide. J'avais appelé les autres, qui s'étaient dépêchés de nous rejoindre, et nous nous étions à nouveau entassés dans nos voitures afin de rentrer. Après avoir déposé chacun des membres de la meute chez eux, Derek et moi étions rentrés chez nous, enfin chez mon père, et il avait réchauffé le plat de lasagnes que je n'avais pas pu manger la veille.
Et autant dire que je me suis régalé !
Ensuite, mon amoureux a décidé qu'on passerait notre après-midi à se faire des câlins. C'est donc ce que nous avons fait. Jamais auparavant on avait passé un si long moment à se faire des papouilles.
Je sais que ce cinglé y est pour beaucoup : même s'il ne le montre plus depuis hier soir, Derek a peur. Il a peur que cet homme parvienne à ses fins. Mais je sais que quoi qu'il arrive, il sera toujours là pour moi.
Cet inconnu n'a qu'à bien se tenir : la meute Hale arrive !
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