Jour 8
Je sature.
Voici les seuls mots qui tournent en boucle dans ma tête.
Je n'arrive plus à me sentir heureuse ni triste ni rien d'autre en faite, je sature!
Je suis en surplus d'émotions, peut-être trop, peut-être pas assez, qui sait?
Je me demande quel sont les émotions qui me restent.
Je me demande si je n'en suis pas vidée.
Je me demande si je ne ressens en faite plus rien du tout.
Je ne fais que subir mon pauvre sort.
Mieux, je survis.
Je survis à la cruauté de l'humanité.
Je survis jusqu'à ce que je n'ai plus de lendemain
Je survis jusqu'à ce que je n'arrive plus à me battre.
Jusqu'à ce que je ne puisse même plus saturer.
Jusqu'à ce que je ne ressente plus rien.
Jusqu'à ce que même le vide ne me fasse plus rien.
Jusqu'à ce que je me meures réellement.
Je suis déjà morte mentalement depuis plus d'un an déjà.
Tu te rappelles lorsque je criais à l'aide?
Et bien, maintenant, je ne veux même plus de cet aide.
À quoi bon? Je ne peux plus être sauvée.
Je suis naufragée sur mon propre océan de peine.
Je sombre encore et encore, voyant parfois au loin une bouée de secours que je n'atteindrai jamais, tout simplement parce que je ne veux pas qu'elle m'atteindre et que je me retrouve encore de ce cercle infini qu'est la vie.
Je ne veux pas être en vie, j'ai été trop habitué à survivre.
Je ne veux pas être heureuse, j'ai été trop habituée à la haine.
Je ne veux pas aller mieux, j'ai été habituée à la peine.
Je ne veux pas mourir, je connais déjà la mort.
Elle me côtoie chaque jour, elle m'aime bien je crois.
Et je crois aussi que c'est bien la seule personne qui m'aime.
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