D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours cru au contes de fée.

J'ai toujours cru au prince charmant.
J'ai toujours cru à la Happy End, vivre avec son âme sœur pour l'éternité.

J'étais jeune et innocente.

Pendant longtemps, je l'ai cherché ce prince charmant.
En vain.

Puis, un jour, alors que je ne m'y attendais le moins, après que mon cœur soit brisé maintes et maintes fois, il m'est apparu... comme par magie.

C'était lui, celui qui me rendrais heureuse, je le savais.
J'ai plongé la tête la première dans ce glacial ocean de bonheur.

J'avais tort de croire en ces futilités.

Il m'a brisé en milles morceaux.
J'en  suis devenu un cadavre ambulant.
Une âme perdu à la recherche de je ne sais quoi.
D'amour? D'aide? De compassion?
Peut-être bien des trois.

J'ai aimé cet homme plus que moi-même.
Je l'ai idolâtré en silence.
J'aurais pu tout faire pour lui, tout lui donner, absolument tout.
Mon âme n'était qu'entièrement dévouée à lui.

Mais ce n'était pas réciproque.

J'étais trop aveuglée par l'amour que je lui ai offert pour le voir.

Si j'aurais pu mourir pour lui, je l'aurais fait.

Mais pas lui.

Je n'allais plus en cours pour être à ses côtés.

Mais pas lui.

Je faisait tout ce qu'il me conseillait de faire.

Mais pas lui.

Je n'étais pas aveugle, juste amoureuse.

Mes amis m'ont mit en garde contre lui, mais je les ai ignorés.

J'ai rejeté tous mes amis pour ne me consacrer uniquement à lui.

Mais pas lui.

Plus j'y repense, plus j'ai mal.
Plus j'ai mal, plus je le déteste.
Plus je le déteste, plus je me haie.

Je me haie de ne pas m'être réveillée plus tôt.

Jamais je n'ai été aussi mal.

Mais pas lui.

À vrai dire, il se portait comme un charme.

Mais pas moi.

J'étais mal, très mal.

À vrai dire, je ne demandais qu'à ce que la mort m'emporte loin, très loin.

Peut-être que là-bas je serais aimé me répétais-je sans cesse.

Je le voyais rire, s'amuser et même flirter, pendant que moi, je traînais ma peine.

Et ça me brisait.

Mais pas lui.

Il est heureux sans moi.

Mais pas moi.