C'est mon tour de faire la grasse mat. Je reste au pieu pour regarder le dernier épisode de One Piece. Levé à 10h.

Au moment le préparer le sacro-saint brunch du dimanche, panique à bord. On a plus d'œufs. Ces feignasses de poules sont en grève. On a beau leur secouer l'arrière-train, rien.

On se rabat sur un feuilleté au jambon.

On met la rénovation à emporter en fond sonore, pour que ça reste une ambiance du dimanche.

Début d'aprèm, je colle les filles devant Ariety et je m'occupe un peu. Je mets à manger aux poules. Je prépare de la citronade et de la compote de pommes.

Ensuite, j'appelle ma stagiaire. On passe facile 30 minutes au téléphone. Les syndicats nous inondent de mails depuis deux jours. On a l'habitude, on ignore. On parle surtout du scénario catastrophe où se trouverait le cul entre deux chaises, à moitié en présentiel, à moitié en distanciel. Ça serait bien le bordel. Et comme les fermetures se feront au cas par cas, c'est un scénario probable.

Pour le goûter, on a le choix: muffins, tarte à la courge, compote. Et bien sûr, les filles veulent… du pain et du beurre. 😔

En soirée, les messages tombent. Les élèves découvrent leurs notes aux devoirs donnés avant les vacances, et certains me demandent un DS de rattrapage. Je refuse, bien sûr, parce que si je leur donne un nouveau devoir dans les mêmes conditions, ils auront la même note pourrie et ça plombera encore plus leur moyenne. Forcément, pour eux, un rattrapage ça veut dire un petit 20/20 en gratuité totale. Mais ça marche pas comme ça.

Comme je suis cool, j'accepte de reporter le test de lecture de demain à mercredi, sachant que ça ne changera rien. Ceux qui n'ont pas été fichus de lire 3 chapitres de The God of Small Things d'Arundhati Roy pendant les vacances ne le feront pas mieux en deux jours. Mais je passe pour un prof cool.

Soirée devant Ocean's 8.

Demain, je pars au front.