Aujourd'hui, on fait la même chose que tout le monde. On a été claquer en un jour tout le pognon qu'on aurait normalement passé entre novembre et décembre.

Et on est pas les seuls.

Ça ne m'avait pas manqué, la queue devant les magasins. On décide de se séparer pour être plus efficaces. Delphine aux tissus, et moi avec les filles pour les décos de Noël et la boîte de croquettes du chat. Oui, des achats essentiels.

À midi, on se fait notre dernier resto. Un petit Woko, ça passe bien. Au moins, les filles ont mangé autre chose qu'un hamburger. Et je reprends la série foodporn :

Les courses alimentaires se passent bien. Les stocks sont plutôt bas, mais on trouve encore de tout. Pas sûr que ça soit le cas demain.

En rentrant, on passe acheter du chocolat chez Weiss. Les filles ont droit en cadeau à des petites ballotines invendues de la Saint-Valentin. Ça fait plaisir.

Delphine repart au charbon pendant que je colle les fille devant Aladin. Elle doit refaire la queue... chez l'apiculteur ! Le miel est une denrée précieuse. Non, en vrai elle a fait la queue partout.

Les gens profitent de ce dernier jour pour faire ce qu'ils peuvent. Une route à côté de chez moi était en travaux depuis des semaines, c'était Beyrouth. Ce matin, "comme par hasard", le bitume était posé. Des maisons qui se construisaient avant le confinement et qui ont été finies ensuite ont été investies en catastrophe par leurs propriétaires. S'ils avaient dû décaler l'emménagement d'encore un confinement, ils se seraient tiré des plombs.

Côté infos, on note que les collégiens et lycéens sont en PLS à faire les devoirs pour la rentrée auxquels ils pensaient échapper.

Moi, je devrais bosser sur mes séquences, mais j'attends de savoir dans quelles conditions on va rentrer. Il est question d'aménagements d'emplois du temps, de salles uniques pour les classes. Je me demande bien comment ça va se faire.

J'apprends pour l'attentat de Nice. Après le meurtre de Samuel Paty, ça fait beaucoup. Ça me débecte, mais pas pour les mêmes raisons que tout le monde. D'abord, l'aikidoka que je suis trouve dingue que les gens se fassent planter comme ça. Sans vouloir me la raconter, je sais comment gérer des attaques au couteau. Au point qu'on a discuté dans le club de ce qu'on ferait si on était témoins d'une attaque. Pas sûr que j'irais, parce que forcément on met sa vie en jeu, mais je me poserais la question. En tout cas, je suis heureux que les cinglés et les fanatiques n'aient pas accès aux armes à feu, comme aux États-Unis.

La deuxième raison qui me dégoute, c'est la vitesse à laquelle les fachos sortent de leur grotte pour réclamer des conneries sans aucun rapport, genre le retrait du droit d'asile, du droit du sol, des aides sociales type ALS ou CMU. Pour moi, répondre à une attaque avec des messages à base de « on va vous crever » ou « cassez-vous », ça n'est pas susceptible de faire autre chose que d'inciter à davantage de violence. Et c'est ce que ces blaireaux souhaitent, d'ailleurs. Un bon vieux défouloir, une grosse baston avec plein de victimes, de blessés et de morts. Pour moi, ils ne valent pas mieux que les paumés décérébrés qui viennent décapiter des innocents à la sortie des écoles ou dans les églises, parce qu'ils n'ont aucun respect pour la vie humaine.

J'ai rien compris au protocole sanitaire pour les écoles de niveau 2. Y a combien de niveaux ?!!! 😱

Une fois les filles couchées, on regarde Coco à la télé tout en testant le nouveau jeu de société que Delphine a acheté cet aprèm, Parks.

Allez, restez forts.