Déconfinement - J8

Erine est retournée à la crèche aujourd'hui.

Delphine apprend qu'Ikea rouvrira bientôt ses portes. Ils publient des conseils et recommandtions, dont le suivant: "Anticipez votre visite en faisant une liste des articles que vous désirez". Ils sont complètement malades ou quoi ? Les trois quarts de leurs ventes sont des achats compulsifs, et les magasins sont conçus pour que les clients déambulent et achètent tout ce qui leur tombe sous la main. Dire aux gens de n'acheter que ce dont ils ont besoin, ça revient à se tirer un plomb dans le pied.

On mange sain. Je le signale, parce que la lecture de ce journal pourrait laisser penser le contraire. Et je le prouve:

Je donne du travail à mes élèves et je découvre que ce week-end est férié. J'avais totalement zappé. Je peaufine le chapitre 24 de Babylon. C'est presque prêt.

On va chercher Erine à la crèche. Orlane regarde dans la boîte aux lettres et me dit qu'on n'a pas de courrier. Je vérifie, et en fait si, on a du courrier. Deux lettres importantes, en fait.

La première vient de la municipalité. On nous informe que nous pourrons aller récupérer huit masques à la pharmacie dès le 30 mai. 🤣 Super bien organisé.

L'autre enveloppe est au format A4, et c'est un contrat d'édition chez Vérone, pour le premier tome de Babylon. Je suis comme un dingue. Il y a même un petit mot rédigé à la main qui me confirme que mon manuscrit a été lu.

Je tente de garder la tête froide et je lis les termes du contrat. En fait, je devrai payer 2000€ de ma poche pour faire éditer mon livre à 300 exemplaires. L'éditeur assure la mise en page, la couverture, l'impression, la diffusion en librairie et sur le net, et la promo. J'ai droit à 25% sur toutes les ventes.

Je suis un peu refroidi. Après vérif sur internet, Vérone est un éditeur sérieux qui lit les manuscrits et en refuse parfois. Un calcul rapide m'apprend que je ne ferai pas fortune, et que l'objectif serait d'abord de rentrer dans mes frais. Ils sont distribués par Hachette, et leurs nombreux auteurs sont référencés sur la Fnac et Amazon.

En conclusion, l'offre est réelle. Je veux me donner le temps d'y réfléchir, car c'est quand mène une sacrée somme.

Quotidien: je mets un nom sur le mal dont je souffre. Le syndrome de la cabane.

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