Chapitre 1


Le matin, lorsque nous nous réveillâmes, le vent soufflait fort, très fort. Je crains bien que se soit le début d'une tempête. D'une tempête qui pourrait même nous être fatale.

Je sortis mon thermomètre, il indiquait -5°. Je me dis alors « non, non, NON ! C'est impossible, je suis certain qu'il ne fait pas si froid ! Hier même, il marchait encore, ce maudit thermomètre et il indiquait 20°. C'est impossible, c'est impossible », me répétait-je encore longtemps. Et, dans ma colère, je le jetais par-dessus bord. Plus tard, je le regrettais car je dus me convaincre qu'il ne disait pas faux. Il faisait -5°, du jamais vu, de l'invraisemblable

A cette température, notre équipage ne tiendrait jamais le coup. Nous n'étions pas suffisamment équipés. Notre équipage pourrait mourir de froid. Je commençais à m'inquiéter grandement quand le capitaine dit : « Baissez les voiles, et seulement les non malades. Vous météorologue, venez avec moi.

« - Il fait drôlement froid ! Quelle température fait-il ? dit le capitaine.

- Oui, il fait actuellement -5°...et, tout météorologue se doit de savoir qu'à moins de 0°, l'eau gèle, la neige peut tomber. Mais, je nai jamais vu de neige en mer.

Le capitaine se mit à trembler, et dit en balbutiant :

« - Je, je, nous ne so, somme, pas su, suffisamment équipé pour le froid !

- Non, et je crains de perdre tout l'équipage avec les malades, les vivres commençant à manquer, et plus de cuisinier. Je pense surtout que ce sera l'eau qui sera plus dangereuse pour nous. »

A ce moment-là, une grosse vague arriva de plein fouet, l'eau était glaciale, sans être gelée mais pas loin des 0° je pense. Malheureusement, je n'avais plus de thermomètre. Je m'en voulais Mais, le plus important n'était pas cela, une deuxième, puis une troisième vague se jeta contre nous, sur le pont principal. Elle était si glaciale qu'on aurait dit qu'on tombait nu dans la neige, l'eau s'imprégnait dans mon corps, me faisant perdre mes forces. Alors, je quittais le capitaine et le pont principal pour descendre dans ma cabine.

En descendant, je sentis mes bottes se remplirent d'eau. Oh non, me dit-je, il y avait de l'eau à plus 70cm du sol. Je n'osais pas descendre. Quand une vague, plus grosse que les autres encore, avec même un banc de poissons, me fit tomber à terre, dans cette grande flaque d'eau. J'avais alors froid, j'avais limpression qu'on m'avait enfoui dans de la neige, je n'osais plus bouger, j'étais dans un rêve, qui fut très court dailleurs.

Quelques secondes seulement après, j'entendis crier tout l'équipage. J'essayais de me relever avec peine, et lorsque que je me réveillai, se trouver deux hommes morts de froid et Que faisait tous les hommes rassemblés en un cercle ? Je m'approchais, avec le peu de force que j'avais et vit que ce raffut était du au grand mat qui était tombé. Un homme était en dessous à ce moment là et les autres essayait de le ranimer. C'était le capitaine. Heureusement, ce n'était qu'un malaise nous dit le médecin, mais nous n'eûmes pas le temps d'en dire plus car nous remarquions que le bateau commençait à senfoncer dans la mer. Peu à peu, l'eau rentrait dans le bateau, des vagues plus petites mais dangereuses pour autant.

Nous étions au bord du désespoir, jamais aucun de nous n'avais connu une telle tempête. Mais nous remerciâmes le bon Dieu de ne pas nous faire tous mourir de froid. Nous avions tout de même de la chance, nous avions toujours notre bateau en plutôt bon état.

Pour couronner le tout, un éclair s'abattit sur le pond avant du bateau, entrainant la mort de trois de nos hommes et le début d'un incendie. Nous paniquâmes tous. Qu'allons-nous faire ? Nous commençâmes à prendre des seaux et à retirer de l'eau du bateau. Nous arrosions tout aussi le feu dans l'espoir de l'éteindre. Par chance, toujours de la chance avions-nous, l'incendie ne dura pas longtemps. Une vague sabattit sur le feu et l'éteignit en un trait.

Dans mon désespoir, je vis le brouillard se dissiper légèrement. La mer se calmer. On aurait dit la Bible, l'arche de Noé, où le soleil arrive d'un coup après le déluge. Je reprenais espoir, quand, une dernière vague, toute petite arriva juste à coté de moi, entrainant avec elle, mon thermomètre. A cette vue, je m'évanouie.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top