Jour 15, 7h41, dans ma cellule ultra-surveillée
Bonjour. Mon histoire n'a aucune logique. Au revoir et bonne lecture.
Bon, ok j'exagère xD Mais plus sérieusement, je pense vraiment qu'il faut que je réécrive certains trucs parce qu'il y a beaucoup d'incohérences. Vous ne les avez peut-être pas remarquées, et tant mieux, mais moi je les vois et elles me gênent x)
Enfin bon, je verrai une fois l'histoire terminée (il reste approximativement six chapitres). En attendant je vous laisse profiter de celui-ci. Je pense qu'il y a des fautes, alors n'hésitez pas à me les signaler. Merci d'avance et bonne lecture à toutes et à tous. :D
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La page d'aujourd'hui sera illisible. Ma plume tremble entre mes doigts tant je suis frustrée de mon pourtant si prévisible échec. Je le savais, je le savais ! Je le savais que ça se passerait comme ça, alors pourquoi ai-je espéré !? J'ai moi-même écrit dans ce cahier que s'enfuir d'ici était mission impossible ! L'agacement et l'impatience m'ont fait agir comme la pire des idiotes. En plus d'avoir lamentablement échoué, j'ai réussi à faire en sorte que ma prison soit encore plus hermétique qu'avant ! Mais quelle idiote ! Perdre mon sang froid comme ça n'est pas pourtant que j'ai appris durant toutes ces années d'enseignement royal.
Lors de cette fameuse nuit, tout avait déjà mal commencé pour moi. Je n'avais aucune arme, excepté la latte de bois cassée de mon lit que j'avais conservée. La fatigue était présente, et cela se ressentait énormément sur ma force physique. J'étais très mal partie ; je n'avais même de plan dans le cas où je parvenais à passer la porte du couloir, car je ne suis jamais allée au-delà.
Cependant, j'avais quand même réfléchi un minimum. Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'avais décidé de partir en pleine nuit : Ganondorf serait dans sa chambre, endormi, et j'avais prévu d'attendre suffisamment longtemps pour pouvoir entendre les ronflements des soldates gerudos dans le couloir. Mais si les Gerudos, trop confiantes, se permettent de faire un petit somme de temps à autre, les stalfos, eux, ne dorment jamais – ce qui semble évident puisqu'ils ne sont qu'un tas d'os pourvu d'une volonté de mouvement –. Prenant en compte cet inconvénient, j'ai veillé toute la nuit précédente pour tout connaitre de leur ronde ; les horaires et déplacements ayant changé depuis la dernière que je suis sortie (je n'avais pas remarqué avant, mais Ganondorf prend soin à chaque fois que je sors de changer les rondes de ses soldats...Intelligent).
Je pensais être un minimum parée. Hahaha... Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi ridicule.
A deux quarante-cinq, au cœur de la nuit, j'ai attrapé ma latte en bois et me suis dirigée vers la grosse porte de ma chambre. J'ai posé ma main sur la poignée, et l'ai prudemment abaissée. J'entendais les deux ronflements en décalé des gardes gerudos, et les pas du stalfos résonnaient dans le couloir, avec toutefois un rythme plus lent qu'en journée. M'étant assurée qu'il était dos à moi, à ma droite – donc du côté de la salle du trône – je suis sortie avec rapidité, en prenant quand même soin de refermer la porte pour ne pas éveiller les soupçons. J'ai avancé en silence dans le couloir, impatiente et tendue. Je suis finalement arrivée devant la porte qui m'empêchait d'accéder à la liberté... Et j'ai immédiatement déchanté.
Il y avait un cadenas. Et pas un petit cadenas, que l'on met pour verrouiller certains coffres ; un énorme cadenas, plus gros que ma main et plus lourd qu'un gros vase.
Quand j'y repense, en rogne dans ma cellule, je ne sais franchement pas comment j'ai pu croire que Ganondorf n'avait pas prévu ce genre de dispositif. Je l'ai cru trop confiant, or ce n'est rien de plus qu'une apparence qu'il se donne.
Mais revenons au cadenas. Debout devant la porte, toute déçue, j'ai soudain eu l'idiote idée d'essayer de crocheter la serrure avec un morceau de ma latte. Comme il était facile de le deviner, le petit bout de bois s'est juste cassé à l'intérieur du mécanisme, bloquant le trou et m'empêchant alors toute nouvelle tentative. Frustrée, j'ai secoué l'objet en espérant en faire tomber le morceau de bois. Seulement, le stalfos revenait déjà de son tour : j'entendais le bruit de ses pas se rapprocher dangereusement. Totalement en panique, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de frapper le cadenas comme une forcenée. Cela n'a eu aucun effet à part faire plus de bruit, ce qui a attiré plus rapidement le monstre squelettique. Et le temps que je délaisse l'immense cadenas pour ramasser ma latte, que j'avais posée au sol, afin de me défendre contre lui, il était déjà dans mon champ de vision, et donc moi dans le sien.
Les stalfos sont réputés pour être de redoutables guerriers. C'est un fait avéré. Enfin... seulement quand ils ont la liberté de tuer leur cible. Or, le stalfos que j'avais face à moi avait bien compris l'ordre de Ganondorf qui était de me garder en vie, et cette contrainte le rendait beaucoup plus lent et hésitant dans ses mouvements qu'il ne l'aurait été d'ordinaire. Il avait une lance dans la main gauche, et un bouclier dans la main droite. Son bras d'os agitait la longue arme, sans doute dans l'espoir de m'assommer mais il devait brider sa force pour ne pas me briser le crâne.
Ne perdant pas de temps devant moi, le stalfos a attaqué, et l'arme n'a heureusement frappé que de l'air car je m'étais décalée juste à temps pour l'éviter. J'ai voulu porter un coup à mon ennemi avec ma latte de bois ; sans résultat satisfaisant. Le stalfos s'est contenté de répliquer immédiatement avec sa lance. A nouveau, je me suis décalée. Je me trouvais à sa droite, il ne pouvait donc pas se protéger de moi avec son bouclier. J'ai alors naturellement profité de sa faiblesse. Je lui ai donné un violent coup de pied dans ce qui aurait dû être son ventre s'il y avait eu de la chair qui l'a fait reculer et perdre son équilibre. Sous l'effet du choc, un os de ses côtes sans doute plus fragile que les autres s'est brisé et un morceau est tombé au sol. Le temps que le monstre reprenne son équilibre, je m'en étais emparée et l'avais déjà contourné.
Je m'étais mise en tête de trouver les clés pour ouvrir le cadenas. Je n'avais de toute manière plus rien à perdre. Je ne savais ni où elles étaient, ni comment procéder pour les avoir en ma possession, mais c'était mon nouvel objectif et le seul moyen de sortir de la tour. Je pouvais juste deviner que, par souci pratique, c'était l'une des gardes gerudos qui devait les détenir.
Ainsi, après cette petite confrontation avec le stalfos, je me suis retrouvée avec deux armes : une latte de lit cassée et une côte. Ce qui n'allait pas faire le poids face à la guerrière gerudo qui venait alors de rappliquer, alertée par le bruit de la lutte, et qui a vite crier pour informer le maître de la tour de ma tentative de fuite.
Je ne me rappelle pas avoir réfléchi, j'ai dû faire ça à l'instinct, mais sans attendre que Ganondorf ne débarque à son tour, j'ai foncé sur la soldate pour lui assener un coup de latte. Ça ne lui a fait pas fait mal, ni peur, mais cela a au moins eu le mérite de la surprendre et de me laisser une seconde d'inattention de sa part durant laquelle j'ai pu la dépasser pour fuir de l'autre côté.
Ce qui n'était clairement pas un bon choix, car il n'y avait dans cette partie du couloir que ma cellule et la salle du trône, devant la porte de laquelle était plantée la deuxième soldate. Celle-ci, m'apercevant, à immédiatement brandi son arme. Je ne pouvais pas rentrer dans ma cellule : il aurait suffi de refermer la porte à clé derrière, et j'aurais à nouveau été prisonnière. Derrière moi, il y avait une Gerudo et un stalfos, devant moi une unique guerrière. La décision a vite été prise, et j'ai utilisé la même technique qu'avec la précédente pour pénétrer la salle du trône.
Encore un mauvais choix.
On ne peut accéder à la chambre de Ganondorf que par cette salle. Et bien évidement, au vu de tout le bruit que nous avions créé dans le couloir, ce dernier était réveillé et en route pour aller voir ce qui était à l'origine du grabuge. Nous nous sommes retrouvés nez à nez, au milieu de l'immense pièce.
Je me souviens de son visage perplexe et de son regard endormi plein d'incompréhension tandis qu'il me dévisageait. Cependant je ne me suis pas laissé le loisir de l'observer plus longtemps : la côte du stalfos que j'avais récupérée a volé pour atterrir sur le faciès de mon geôlier ; ce dernier a été déstabilisé et j'ai profité de cet instant pour lui asséner un violent coup de pied. Je ne suis pas très grande, et face à Ganondorf, j'ai presque l'air d'une naine. Mais, si mon entrainement de sheikah ne m'a pas donné la force dont j'aurais eu besoin à cet instant, il m'a offert la souplesse, ce qui fait que mon tibia est directement partie rencontrer son entrejambe.
Oh, et ai-je précisé que je sais bien viser ?
Ganondorf s'est plié en deux sous l'effet de la douleur et je me suis glissée derrière lui pour m'éloigner le plus possible de ses gardes. Un « Petite peste ! » rageur a alors retenti et, malgré ma frustration actuelle, le souvenir de ce passage me fait esquisser un sourire en coin.
J'ai foncé derrière le trône tandis les Gerudos et le Stalfos sont rentrés à leur tour dans la pièce. Je me suis retrouvée seule contre quatre, mais cela ne m'a pas pour autant découragée. Même acculée par mes ennemis, j'ai évité toutes les premières attaques grâce à l'espace disponible et à mon agilité sheikah – toute fois assez limitée, car les robes de princesse ne permettent pas une grande liberté de mouvement –. Et j'ai continué à fuir, encore et encore, tournant en rond dans l'immense salle du trône.
C'était grotesque. Je courais dans tous les sens, cherchant une issue quelconque ou un trousseau de clés à ma portée dans la salle du trône, poursuivie par des gardes endormies, un squelette maladroit, et un roi en pyjama. Ganondorf hurlait de frustration et beuglait des ordres incompréhensibles, ses soldats s'agitaient de façon désordonnée, tout cela pendant j'esquivais, bien souvent de justesse. Cela donnait une espèce de chorégraphie mal rythmée et absurde.
L'objectif des clés était impossible à réaliser : dans la mêlée les guerrières du désert étaient tellement similaires que je n'aurais su deviner laquelle j'aurais dû prendre pour cible. De plus, si je m'approchais pour les récupérer, la proximité m'aurait vite condamnée. Or je voulais rester libre, au moins jusqu'à ce qu'une miraculeuse solution me tombe du ciel. Ce ne qui n'est bien évidemment pas arrivé.
Je ne sais pas comment j'ai manœuvré pour échapper à tout ce petit monde, mais ce manège a duré plusieurs longues minutes, avant qu'une Gerudo ne m'attrape le poignet.
A ce moment, j'ai su que c'était fini, que je n'avais plus aucune chance de m'enfuir. Je me suis quand même débattue – sait-on jamais, des fois que la prise de la guerrière était faible – mais cela n'a rien changé à mon sort. Ça s'est même empirer, car sa collègue rousse a rappliqué, rapidement suivi du maître des lieux. Inutile donc de préciser que maintenue par deux combattantes aguerries, je ne pouvais me défendre et qu'il ne servait plus à rien de se débattre. J'ai alors laissé tomber à contre cœur ma latte et je l'ai regardée frapper le sol, tout en me faisant trainer jusqu'à ma cellule, sous l'œil attentif de Ganondorf, dans lequel se reflétait un mélange de fatigue, de satisfaction et d'agacement.
Je l'ai entendu plus tard parler à ses soldates. Il ordonnait de cadenasser ma chambre, car il n'avait, je cite, « pas envie d'avoir du remue-ménage toutes les nuits ». Même dans ses ordres à ses sous-fifres il n'a aucun respect pour ma personne.
Dans la « bataille », mon carnet est tombé de mes jupes sans que je ne m'en aperçoive. Je l'ai récupéré à l'instant : quelqu'un – Ganondorf ou l'un de ses gardes – me l'a balancé à travers la porte entrouverte, avant d'immédiatement me bloquer l'issue avec un cadenas qui doit en imposer, vu le bruit qui m'est parvenu.
C'était un véritable fiasco. Voilà pourquoi je rechignais à m'enfuir. Je savais que ça ne m'apporterait rien du tout, à part moins de liberté et une surveillance soudainement accrue.
J'aurais dû savoir que la colère est mauvaise conseillère.
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